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Formation Continue du Supérieur
30 mai 2013

La qualité - condition sine qua non de la confiance dans les certifications

Logo de l'Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie (ARFTLV Poitou-charentes)Dans une note d’information, le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) développe l'idée qu'une certification ne peut avoir de valeur que si elle suscite la confiance et que cette confiance repose sur des dispositifs d'assurance qualité systématiques: qualité des acquis de l’apprentissage, qualité de l’évaluation et de la validation. Ceux-ci permettent d'établir si le document présenté par un candidat est porteur d'une valeur réelle. Cette question se pose d'autant plus depuis que la certification n’est plus le domaine réservé d’un établissement éducatif (université) ou une autorité publique (ministère de l’éducation), mais s’est ouvert à d’autres organismes sectoriels et autres organisations. Note d’information (4 p.)
La qualité - condition sine qua non de la confiance dans les certifications

Une certification ne peut avoir de valeur que si elle suscite la confiance. L’utilisation d’un certificat ou diplôme à des fins d’emploi ou d’apprentissage complémentaire dépend largement de ce qu’a appris l’individu qui a achevé le programme et réussi les examens qui s’y rattachent.
Cette confiance repose sur des dispositifs d’assurance qualité systématiques. Les établissements d’éducation et de formation dépourvus de dispositifs d’assurance qualité risquent de se retrouver dans le lot des organismes délivrant de fausses «certifications».
La confiance est également fondamentale pour la mise en oeuvre des cadres de certifications en cours en Europe. Ces cadres visent à faciliter l’utilisation des certifications d’un établissement à l’autre ou d’un pays à l’autre. Cela exige de décrire les certifications en termes d’acquis de l’apprentissage. Une assurance qualité systématique permet d’établir si le document présenté par un candidat est porteur d’une valeur réelle.
Les priorités des systèmes d’assurance qualité
Un large consensus s’est instauré sur la nécessité de synergies entre certifications, cadres de certifications et assurance qualité. Mais comment devraient s’opérer ces synergies? Traditionnellement, les systèmes d’assurance qualité sont centrés sur les prestations éducatives, par exemple sur la qualité de l’enseignement ou de la formation. La transition actuelle vers les acquis de l’apprentissage au sein des systèmes d’éducation et de formation en Europe, qui va de pair avec les rapides avancées dans la mise en oeuvre de cadres nationaux de certifications (CNC) globaux, exige un recentrage des priorités des systèmes d’assurance qualité. Cela apparaît clairement dans la définition de la certification contenue dans la recommandation établissant le cadre européen des certifications (CEC).
Cette définition met en relief les éléments de la certification qui déterminent la confiance, à savoir:
- les acquis de l’apprentissage;
- l’évaluation et la validation;
- les normes;
- l’instance compétente.
La priorité accrue accordée aux acquis de l’apprentissage – et les défis que cela pose pour l’assurance qualité – n’implique pas que l’on doive être moins attentif à la qualité des «conditions institutionnelles» (inputs) de l’éducation. Le message est plutôt que les dispositifs d’assurance qualité existants sous-estiment l’importance de la certification. La qualité de tous les facteurs – conditions institutionnelles, processus et résultats – est bien évidemment d’égale importance.
Assurer la qualité des acquis de l’apprentissage

L’utilisation des acquis de l’apprentissage – ce qu’un apprenant sait, comprend et est capable de réaliser au terme d’un processus d’éducation ou de formation – façonne de plus en plus les politiques et les pratiques d’éducation et de formation en Europe. Leur utilisation devrait faciliter la compréhension des certifications, responsabiliser davantage les organismes certificateurs et promouvoir l’apprentissage actif. Mais tout dépend de la manière dont les acquis de l’apprentissage sont définis et mis en pratique. Il n’existe pas de solution «universelle». Pour remplir leurs objectifs, les acquis de l’apprentissage doivent être minutieusement définis et décrits. Les dispositifs d’assurance qualité doivent permettre une surveillance critique et une amélioration systématique de l’utilisation des acquis de l’apprentissage. Il convient de prêter tout particulièrement attention au niveau de détail approprié, à l’équilibre entre compétences génériques et spécialisées et à la mesure dans laquelle les descripteurs des CNC peuvent être évalués ou non. Il importe aussi de procéder à une évaluation critique de l’influence des descripteurs des acquis de l’apprentissage sur l’enseignement et la formation et d’examiner leurs effets sur le processus d’apprentissage lui-même. Dès lors, la qualité des acquis de l’apprentissage doit être systématiquement garantie à plusieurs niveaux: élaboration des descripteurs des cadres de certifications, fixation des normes de certification, élaboration des programmes d’études et de formation et adoption des normes d’évaluation.
Assurer la qualité de l’évaluation et de la validation

L’évaluation des acquis de l’apprentissage revêt d’autant plus d’importance que les systèmes de certification permettent de plus en plus d’obtenir des certifications via différents parcours d’apprentissage. La qualité de ces parcours, tels que la formation par le travail, ne peut être assurée qu’en mettant au point des méthodes fiables permettant d’établir si les résultats d’apprentissage exigés/attendus ont été obtenus ou non. Par exemple, la crédibilité des systèmes de validation de l’apprentissage non formel dépend de la fiabilité de l’évaluation de ces acquis. Le Conseil européen aborde ces questions dans sa recommandation relative à la validation de l’apprentissage non formel et informel adoptée en décembre 2012. Il invite les États membres à «mettre en place […] des modalités de validation des apprentissages non formels et informels» et de les relier aux CNC et aux systèmes d’assurance qualité. Les dispositifs d’assurance qualité en matière de validation mis en place dans divers pays européens (tels la France, le Portugal ou la Finlande) témoignent de l’attention particulière accordée à l’évaluation et à la fiabilité des normes fondées sur les acquis de l’apprentissage.
Délivrance des certifications: qu’entend-on par «organisme compétent»?

Traditionnellement, un organisme certificateur est un établissement éducatif (université) ou une autorité publique (ministère de l’éducation). Or de plus en plus d’entités privées (en particulier multinationales), d’organismes sectoriels et d’organisations internationales délivrent désormais leurs propres certifications. Pour éviter le risque de production de pseudo-certifications potentiellement préjudiciables à la crédibilité d’un système, le champ d’application des dispositifs d’assurance qualité ne doit pas être circonscrit au secteur public. Il convient d’aborder de front ce nouveau défi.
Certains États membres le font déjà. Les Pays-Bas et la Suède ont fixé des critères de qualité et des procédures leur permettant d’inclure dans leur CNC des certifications délivrées hors du système formel d’éducation et de formation. Aux Pays-Bas, par exemple, une entreprise privée souhaitant voir sa certification incluse dans le CNC doit au préalable obtenir un agrément d’une validité de cinq ans, indiquer le niveau du CNC qu’elle estime le plus approprié, définir les acquis de l’apprentissage correspondant aux principaux éléments des descripteurs du CNC, préciser la charge de travail, définir les démarches d’évaluation qu’elle met en oeuvre et fournir un lien vers les profils professionnels visés.
Cette tendance à réglementer et reconnaître ce type de certifications devrait s’accentuer. La moitié environ des pays mettant en oeuvre des CNC indiquent qu’ils envisagent d’ouvrir bientôt leur cadre aux organismes privés et non formels.
Qualité des acquis «par rapport à des normes données»

Les dispositifs d’assurance qualité doivent prêter une attention particulière à la (re)définition et au renouvellement des normes régissant l’éducation, la formation et les professions. La définition de normes justes dépend largement de la coopération entre marché du travail et monde de l’éducation/de la formation (comme en Autriche, Allemagne, Finlande et Suède). Cela est important pour renforcer la pertinence et la crédibilité de ces certifications.
Action politique: options diverses, objectif commun

Le développement rapide des cadres fondés sur les acquis de l’apprentissage indique où se situent les priorités de l’Europe: faciliter la compréhension («transparence») et la comparabilité transnationale des certifications et offrir davantage de passerelles entre les différents établissements d’enseignement/de formation et entre les différentes filières d’apprentissage («perméabilité»). À cette fin, une interaction systématique entre cadres de certifications et mécanismes d’assurance qualité est nécessaire pour garantir la confiance dans les certifications. Cette interaction doit porter avant tout sur la certification et viser à assurer la qualité des acquis de l’apprentissage, de l’évaluation, des autorités certificatrices/compétentes et des normes. Un large éventail d’acteurs de l’éducation et de la formation (enseignement général, EFP et enseignement supérieur) et d’organismes certificateurs (tant dans la sphère publique que privée) doivent coopérer. La décision de l’Irlande d’établir une autorité unique chargée des certifications et de l’assurance qualité montre que l’assurance qualité ne devrait pas seulement s’appliquer à tous les niveaux et types de certifications mais qu’il importe aussi de garantir que le processus de certification suscite effectivement crédibilité et confiance.
L’évolution de la gouvernance de l’éducation et de la formation en Europe pourrait renforcer les liens entre assurance qualité et cadres de certifications, en ajustant les principes communs en matière de qualité énoncés dans la recommandation sur le CEC. Le dialogue entre toutes les parties prenantes pourrait améliorer l’assurance qualité en prenant en compte les quatre dimensions exposées ci-dessus: qualité des acquis de l’apprentissage, évaluation et validation, normes et compétence de l’organisme certificateur.
Logo de l'Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie (ARFTLV Poitou-charentes) I nóta mionteagaisc, forbraíonn an Lárionad Eorpach um Fhorbairt na Gairmoiliúna (Cedefop) an smaoineamh gur féidir deimhniú ach a bheith de luach go cinntitheach má tá sé muinín agus go bhfuil muinín atá bunaithe ar scéimeanna árachais cáilíochta córasach: cáilíocht na dtorthaí foghlama, measúnú cáilíochta agus bailíochtú. Níos mó...
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