17 novembre 2012
Une situation préoccupante et un échec massif en licence
Par Charles Centofanti. Sophie Morlaix, professeure en sciences de l'éducation, et Cathy Perret, ingénieure de recherche à l'université de Bourgogne, ont mené une recherche sur les effets du Plan Réussite en Licence (PRL) lancé en 2007 par Valérie Pécresse, alors ministre de l'enseignement supérieur. Entretien avec Sophie Morlaix.
Vous pointez des résultats "décevants" du PRL. Quelles sont les raisons de cet échec?
Notre recherche met au jour une situation préoccupante avec un échec massif et des résultats moins bons, année après année. Cela pose un certain nombre de questions, notamment par rapport au changement observé, sur six années, dans la structure de la population étudiante arrivant en L1: la proportion de bacheliers non généraux aux résultats plus médiocres, c'est-à-dire avec moins de mention et souvent en retard, s'accroît. Autre problème: il n'y a pas eu de consignes précises d'application de ce plan qui définissait des objectifs très généraux (rénovation des contenus, mise en place d'un enseignant référent pour chaque étudiant, accroissement du volume horaire...) et laissait les équipes pédagogiques libres d'adapter ce plan en fonction des situations locales. Dans une note parue en 2010, l'Inspection Générale de l'Administration, de l'Education Nationale et de la Recherche (IGAEN) pointait déjà le fait que les universités éprouvaient "de réelles difficultés à identifier les crédits PRL et à en assurer le suivi" et que l'application du plan était très inégale selon les universités. Suite de l'article...
Vous pointez des résultats "décevants" du PRL. Quelles sont les raisons de cet échec?
Notre recherche met au jour une situation préoccupante avec un échec massif et des résultats moins bons, année après année. Cela pose un certain nombre de questions, notamment par rapport au changement observé, sur six années, dans la structure de la population étudiante arrivant en L1: la proportion de bacheliers non généraux aux résultats plus médiocres, c'est-à-dire avec moins de mention et souvent en retard, s'accroît. Autre problème: il n'y a pas eu de consignes précises d'application de ce plan qui définissait des objectifs très généraux (rénovation des contenus, mise en place d'un enseignant référent pour chaque étudiant, accroissement du volume horaire...) et laissait les équipes pédagogiques libres d'adapter ce plan en fonction des situations locales. Dans une note parue en 2010, l'Inspection Générale de l'Administration, de l'Education Nationale et de la Recherche (IGAEN) pointait déjà le fait que les universités éprouvaient "de réelles difficultés à identifier les crédits PRL et à en assurer le suivi" et que l'application du plan était très inégale selon les universités. Suite de l'article...
By Charles Centofanti. Morlaix Sophie, Professor of Science Education and Cathy Perret, research engineer at the University of Burgundy, conducted research on the effects of Plan Success in Licence (PRL) launched in 2007 by Valérie Pécresse , Minister of Higher Education. Interview with Sophie Morlaix. You point the results "disappointing" the PRL. More...
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