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Formation Continue du Supérieur
1 novembre 2012

L’accès à la validation des acquis de l’expérience (VAE)

Par Paul Santelmann, Responsable de la Prospective à l’AFPA. Dans un pays marqué par la domination des diplômes obtenus en formation initiale, la faible prise en compte de l’expérience dans les représentations relatives aux savoirs, aux compétences et aux qualifications professionnelles a fortement pénalisé celles et ceux qui ont connu l’échec scolaire. La loi sur la VAE de 2002 a ouvert la voie à une autre approche de la reconnaissance sociale des savoirs et des compétences. 10 ans après qu’en est-il de l’usage de cette loi? Le Ministère du Travail occupe une place particulière dans cette démarche puisqu’il est le seul Ministère qui ne se situe pas dans le champ de la formation initiale. De ce point de vue la comparaison entre l’accès aux titres professionnels du Ministère du Travail et aux diplômes de l’Education Nationale est intéressante. Entre 2004 et 2011 le nombre de diplômés de l’Education Nationale est passé de 10 778 à 13 406, ceux du Ministère du Travail sont passés de 1542 à 5939.

La VAE s’inscrit dans un fonctionnement du marché du travail où le niveau des diplômes l’emporte sur leur spécialité. Les diplômes professionnels de niveau V et IV (CAP à BAC PRO) obtenus en formation initiale, apparaissent de plus en plus comme des marqueurs importants en termes de compétences transférables et d’employabilité.  Pour les non-diplômés et les actifs considérés comme « non qualifiés » la VAE reconnaît une professionnalité qui s’est construite dans l’activité et les expériences de travail et sociales mais contribue aussi à un renforcement de l’employabilité. C’est pourquoi sur les 55 000 demandes annuelles de VAE auprès des différents Ministères concernés, l’importance de l’accès à des diplômes ou titres de niveau V et IV n’est pas une question anodine. Sur ce plan l’ambition de la VAE à l’égard des moins qualifiés demeure modeste. Ainsi, en 2011, les titres de niveau V du Ministère du Travail délivrés par la voie de la VAE  ont concerné 3561 candidats dont 2595 présentés par l’AFPA. L’Education Nationale, de son côté, en a diplômé 3800. A ces données tirées des études de la DGEFP, de la DEPP et de la DARES, il faudrait ajouter celles des Ministères des Affaires Sociales et de la Santé qui traitent environ 17 000 demandes de VAE par an et où le niveau V est important (DEAVS notamment).
Ce faible poids des niveaux V traduit plusieurs phénomènes (sous-évaluation par les personnes de leurs acquis, procédures lourdes ou compliquées d’accès au droit à la VAE, manque d’information, doute sur l’intérêt de la démarche, etc.) mais il illustre également un autre phénomène. Pour les personnes possédant déjà un bon niveau universitaire la VAE est plutôt un point d’arrivée, pour les moins qualifiés la VAE doit plutôt être appréhendée comme un point de départ et un point d’appui à combiner avec d’autres instruments dans le cadre des politiques d’emploi et de mobilités.
De même il paraît nécessaire de faciliter pour les moins qualifiés la combinaison entre validation partielle et formation plutôt que d’organiser des mises en échec pénalisantes. L’obtention d’un diplôme ou d’un titre de niveau V a comme effet chez de nombreuses personnes une prise de conscience de leurs savoirs et une mise en confiance pour aller plus loin. La VAE pour les moins qualifiés joue donc un rôle non négligeable en matière de demande de formation chez une population souvent peu encline à vouloir s’y engager. Bref la VAE est un facteur de motivation à la formation qu’il ne faudrait pas occulter.
Του Πολ Santelmann, επικεφαλής της Προοπτικής Διερεύνησης στο AFPA. Σε μια χώρα που χαρακτηρίζεται από την κυριαρχία των προσόντων που έχουν αποκτηθεί στον τομέα της κατάρτισης, λαμβάνοντας υπόψη το χαμηλό εμπειρία σε παραστάσεις σχετικά με τις γνώσεις, τις δεξιότητες και τα επαγγελματικά προσόντα σε μεγάλο βαθμό σε μειονεκτική θέση όσους έχουν βιώσει τη σχολική αποτυχία. Ο νόμος του 2002 VAE άνοιξε το δρόμο για μια νέα προσέγγιση για την κοινωνική αναγνώριση των γνώσεων και δεξιοτήτων. 10 χρόνια μετά από αυτό είναι η χρήση αυτού του νόμου; Το Υπουργείο Εργασίας έχει μια ιδιαίτερη θέση σε αυτή τη διαδικασία, δεδομένου ότι είναι το μόνο τμήμα που δεν βρίσκεται στον τομέα της εκπαίδευσης. Περισσότερα...
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