Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Formation Continue du Supérieur
4 août 2012

Génération Erasmus - 25 ans

http://www.europe-education-formation.fr/images/couvertures/20120525_couv-soleo30.jpgTélécharger Soleo 30 - avril 2012.
Les "actions centralisées" renforcent l'excellence et l'innovation.
Par Basile Sircoglou et Christina Akrivou, experts de Bologne.
• Basile SIRCOGLOU, Vice-Président de l'université d'Aix Marseille (AMU), délégué au partenariat avec le monde de l'entreprise. • Christina Akrivou, Responsable projet, Pôle stratégique francophone universitaire AUF.

Il est désormais généralement admis que l’enseignement supérieur est un acteur essentiel du développement économique et social dans le double contexte de mondialisation et de celui d’une économie de plus en plus dépendante des connaissances. Les universités ont un rôle essentiel à tenir dans la société par les savoirs qu’elles diffusent et la recherche qu’elles développent permettant ainsi à leurs étudiants d’acquérir les nouvelles compétences dont ils auront besoin dans leur vie professionnelle de demain.
Ces défis économiques et sociaux pour les universités se posent dans les mêmes termes dans tous les pays de l’Union européenne et au-delà.
Même si la politique éducative reste une prérogative nationale et que chaque université dispose d’une certaine autonomie dans les choix de modernisation de son organisation et d’adaptation de ses enseignements, sa stratégie globale et les actions qu’elle met en place ne peuvent pas ne pas prendre en compte le contexte actuel de mondialisation.
La Commission européenne tente d’harmoniser les efforts nationaux et institutionnels, à travers notamment le processus de Bologne, en proposant des actions pour l’enseignement supérieur dans le cadre du programme Erasmus.
Ce programme facilite la mobilité des étudiants, des personnels et des enseignants des établissements. Mais il ne se résume pas à cette seule mobilité.
Il permet aussi aux établissements d’enseignement supérieur de collaborer à travers des réseaux ou des projets multilatéraux, regroupés sous l’appellation « actions centralisées » parce que gérés directement par la Commission européenne, à la différence du programme des mobilités qui est lui, géré par les agences nationales - l'Agence Europe-Education-Formation France - dans notre pays.
Les 5 priorités des actions centralisées
Les projets proposés et développés doivent répondre aux défis économiques et sociaux actuels de l’enseignement supérieur et correspondre ainsi aux 5 priorités suivantes:
• Coopération entre les établissements d’enseignement supérieur et les entreprises;
• Dimension sociale de l’enseignement supérieur;
• Stratégie de mobilité et suppression des obstacles à la mobilité dans l’enseignement supérieur;
• Soutien à l’agenda de modernisation de l’enseignement supérieur (réforme des programmes de cours, réforme de la gouvernance et réforme du financement);
• Renforcement de l’excellence et de l’innovation dans l’enseignement supérieur.
Pourquoi participer à un projet centralisé?
Les actions centralisées peuvent être un moment privilégié d’échanges et de mutualisation des pratiques et des expériences des différents partenaires européens participants.
En lien avec leur réforme interne et à travers l’analyse comparée des différents systèmes d’organisation, des différentes offres de formation et des différents modes de fonctionnement, les établissements peuvent trouver plus facilement des éléments de réponse à leurs propres problématiques.
Par ailleurs ces projets contribuent à positionner de manière plus visible les universités comme des partenaires légitimes dans la construction de l’espace européen de l’éducation et de la formation.
Le rôle des experts de Bologne dans la promotion des actions centralisées

Ce rôle est multiple.
Ils agissent d’abord, auprès de tous les établissements du pays, leur fournissant de l'information. Ils peuvent aussi accompagner les établissements dans la phase de préparation et de développement de leur projet. Ils mettent alors à disposition leur expertise et mobilisent les outils du processus de Bologne étroitement liés aux actions Erasmus qui visent à satisfaire l’objectif général de création d’un espace européen de l’éducation et de la formation.
Enfin, les experts de Bologne peuvent faire remonter aux autorités européennes les difficultés rencontrées par les établissements dans la mise en place des actions et, ceci, dans la perspective d’une amélioration des programmes proposés.

Edito
Il y a encore quelques décennies, les campagnes européennes considéraient le 25ème anniversaire comme une étape essentielle de la vie. Combien de Catherinettes qui ne s’étaient pas mariées étaient fêtées dans les villages comme ayant atteint un seuil clé de l’existence… Les classifications
sociologiques distinguant ensuite une génération « Jeunes » courant de 18 à 35 ans et s’étendant de plus en plus vers la quarantaine, ont certes, par la suite, amoindri cette césure du quart de siècle. Et pourtant 25 ans reste un âge essentiel: celui où, en général, on entre de plein pied dans la vie active.
25 ans c’est l’âge du programme Erasmus, un des plus bels exemples de réussite des politiques publiques de l’Union européenne. Tout avait pourtant commencé en 1987 dans l’anonymat et la méfiance : seuls quelques centaines d’étudiants étaient partis sous le regard dubitatif de onze États membres qui ne se doutaient pas qu’ils passeraient bientôt pour une Tribune de Salut Public. Depuis lors, près de 2,5 millions les ont suivis et le onze de départ est devenu une équipe trois fois plus nombreuse puisque 33 États participent au programme en 2012.
A la fois fidèle à sa conception de départ et parfaitement capable d’évoluer pour être plus efficace avec la création d’Erasmus Mundus ouvert à l’ensemble du monde en 2004 et l’introduction des stages en entreprises en 2007, Erasmus a su, à la fois, séduire son public cible, convaincre l’opinion publique, renforcer l’émergence d’une citoyenneté européenne et élargir peu à peu son champ géographique.
Aujourd’hui, un défi important l’attend: celui de porter l’ensemble des programmes de mobilité, de coopération et de soutien politique en matière éducative que la Commission a rassemblé sous l’appellation éponyme d’Erasmus pour Tous. La volonté de faire porter sous le seul étendard de l’humaniste néerlandais l’ensemble des actions relevant de l’Education Tout au Long de la Vie devra permettre à Erasmus de connaître encore de nombreuses années de développement, en particulier sur le plan géographique. Le voisinage de l’Union, tant dans sa dimension orientale que dans sa composante euro-méditerranéenne et les partenaires stratégiques comme la Russie, la Chine et le Brésil seront ainsi probablement dans les années à venir le nouvel espace du programme.
Ce numéro 30 de Soleo, en lien avec les très nombreuses manifestations qui ont été organisées cette année pour l’anniversaire d'Erasmus, essaie de montrer toutes les facettes d’un programme sans équivalent dans le monde que de très nombreux États nous envient. Vous comprendrez au fil des pages pourquoi on ne peut qu’espérer que ce magnifique exemple de réussite européenne puisse s’acheminer vers un demi-siècle d’existence.
Combattant déterminé de la raison et de la modération dans une période de feu et de fureur, Erasme ne voyait aucune limite aux idées humanistes: le monde entier est notre patrie à tous proclamait-il dans Querela Pacis. Ce monde qui s’ouvrait permettait, il est vrai, tous les espoirs. Puisse-t-il en être de même du programme qui porte son nom, car il a permis de généraliser cette pratique de la mobilité qui est, sans doute, la plus grande révolution de l’enseignement supérieur international de ces dernières décennies.
Alliance tellement humaine du plaisir d’être avec les autres et d’acquérir des compétences et des connaissances, le programme cultive au fond une certaine similitude avec l’Éloge de la folie, l’ouvrage le plus simple mais aussi le plus connu d’Erasme. Cette oeuvre a priori badine devint, en effet, comme le remarque Stefan Zweig dans la biographie-pamphlet pour la tolérance qu’il consacra en 1935 à l’humaniste de Rotterdam: sous son masque de carnaval, l’un des ouvrages les plus dangereux de son temps. Qui sait ? Dans une période de doute vis-à-vis de la construction communautaire, le programme qui porte le nom du premier « Européen conscient » prépare peut-être pour les 25 ans qui viennent, l’avènement d’une Europe large et fédératrice pour tous ses citoyens. Antoine GODBERT, Directeur Agence Europe-Education-Formation-France.
http://www.2e2f.fr/images/Agence/25ans/web-documentaire.jpgErasmus & Leonardo doivent s’ouvrir à l’Euromed
• Propos recueillis par Nicolas Jean, Mission prospective, Agence Europe-Education-Formation France. Vincent Peillon, député européen, a plaidé à Strasbourg, pour la création d’un Erasmus ouvert aux jeunes du Sud de la Méditerranée, « un puissant moyen, dit-il, de créer des liens culturels et humains forts entre l’Europe et la rive sud, et de contribuer à la réussite des processus de transformation démocratique ». Leonardo da Vinci doit s’ouvrir aussi, parce que la formation professionnelle offre aux jeunes des deux rives le moyen de sortir d’un chômage endémique.
Soleo: quel rôle peut jouer le Parlement européen dans l’adoption du programme « Erasmus pour tous » tel que l’a proposé la Commission en novembre dernier?
Vincent Peillon:
le programme « Erasmus pour tous » sera adopté conjointement par le Conseil et le Parlement européen: la position de ce dernier et l'énergie qu'il mettra à la défendre seront donc déterminantes. Les débats n'ont pas encore véritablement commencé mais une large majorité politique devrait voir le jour pour soutenir, dans ses grandes lignes, la proposition de la Commission. Celle-ci est relativement ambitieuse, en particulier sur le plan budgétaire puisqu'elle prévoit une augmentation globale de près de 70% des fonds consacrés aux différents volets de ce nouveau programme. Plusieurs États – dont la France, malheureusement - ont déjà exprimé de fortes réserves sur cette hausse. Le Parlement devra donc se montrer ferme pour éviter qu'une approche exclusivement budgétaire ne conduise à affaiblir cet ensemble d’actions essentielles, qui contribuent à donner à l'Union européenne une réalité concrète aux yeux des jeunes générations d’Européens. Le programme « Erasmus » n’est–il pas l’un des succès les plus populaires de la construction européenne? Le rôle des eurodéputés sera également d'enrichir et de compléter le texte présenté par la Commission. La dimension internationale des échanges d'étudiants, en particulier, reste trop peu développée. J'entends également plaider en faveur de l'élargissement du programme « Leonardo da Vinci » au voisinage de l'Union, en particulier méditerranéen. Les enjeux liés à la formation professionnelle sont cruciaux dans ces pays où le chômage des jeunes est endémique: le développement de la mobilité des apprentis constitue une piste à développer pour répondre à ce défi.
Soleo: quels sont les enjeux éducatifs, culturels et économiques de l’ouverture du programme Erasmus à la zone Euroméditerranée?
V. P.: après le « Printemps arabe », l'Union européenne doit prendre des initiatives nouvelles et fortes en direction de nos voisins de la rive Sud de la Méditerranée, engagés dans des processus de démocratisation qui seront, nous le savons, longs et complexes. Nous devons renforcer notre soutien et développer nos liens avec ces pays : non seulement avec les États, mais également avec les peuples et les sociétés civiles. C'est dans cette perspective que j'ai en effet proposé, au sein du Parlement européen, la création d'un programme Erasmus euroméditerranéen afin de développer la mobilité étudiante du Sud vers le Nord de la Méditerranée, mais également du Nord vers le Sud. J'y vois là un puissant moyen de créer des liens culturels et humains forts entre deux régions du monde entre lesquelles, malgré leur proximité géographique, prévalent malheureusement trop souvent la méconnaissance et l'incompréhension. La formation d'élites qualifiées est également indispensable au développement économique et social des pays de la rive Sud et, tout autant, à la réussite des processus de transformation démocratique. Enfin, un accroissement de la mobilité des étudiants contribuera à rapprocher les universités du Sud du modèle européen pour permettre, à terme, leur intégration dans un espace de l'enseignement supérieur et de la recherche commun. Le Parlement européen a apporté son soutien à cette ouverture en septembre dernier. Les États du Sud y sont très favorables, de même qu'universités et étudiants des deux côtés de la Méditerranée. La Commission européenne et de nombreux États européens font preuve d’une attitude très constructive. De nombreux obstacles subsistent cependant, en particulier sur la question des visas. Nous devons poursuivre nos efforts pour les lever progressivement. L'Europe doit comprendre que son destin est lié à celui de ses voisins méditerranéens, et que c’est ensemble que notre avenir doit s’écrire.
Télécharger Soleo 30 - avril 2012.
Voir aussi Génération Erasmus - 25 ans.

http://www.europe-education-formation.fr/images/couvertures/20120525_couv-soleo30.jpg~~V Κατεβάστε Soleo 30 - Απρίλιο του 2012.
Οι "κεντρικές δράσεις" ενίσχυση της αριστείας και της καινοτομίας.
Με Βασίλη Sircoglou και Χριστίνα Ακρίβου, εμπειρογνώμονες της Μπολόνια.
SIRCOGLOU Βασίλειος, αντιπρόεδρος του Πανεπιστημίου της Aix Marseille (AMU), αναθέτει στην εταιρική σχέση με τον εταιρικό κόσμο. • Χριστίνα Ακρίβου, Project Manager, Στρατηγική Πόλο AUF γαλλόφωνο πανεπιστήμιο.
Είναι πλέον γενικά αποδεκτό ότι η τριτοβάθμια εκπαίδευση είναι ένας βασικός παράγοντας στην οικονομική και κοινωνική ανάπτυξη στο διπλό πλαίσιο της παγκοσμιοποίησης και ότι σε μια οικονομία όλο και περισσότερο εξαρτάται από τη γνώση. Τα πανεπιστήμια έχουν ζωτικό ρόλο να διαδραματίσουν στην κοινωνία μέσω της γνώσης και της έρευνας που μεταδίδουν να αναπτύξουν τη δυνατότητα στους μαθητές τους να αποκτήσουν τις νέες δεξιότητες που θα χρειαστούν το επαγγελματικό τους μέλλον.
Αυτές οι οικονομικές και κοινωνικές προκλήσεις που αντιμετωπίζουν τα πανεπιστήμια με τους ίδιους όρους σε όλες τις χώρες της Ευρωπαϊκής Ένωσης και πέραν αυτής
. Περισσότερα...

Commentaires
Newsletter
49 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 2 785 162
Formation Continue du Supérieur
Archives