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Formation Continue du Supérieur
1 mars 2011

La bataille des campus a commencé

http://www.latribune.fr/static/menunew/header_new/logo_tribune_sector.gifPar Clarisse Jay. Bertrand Delanoë lance une consultation sur l'aménagement du "campus" de la capitale. La mairie de Paris promeut le concept d'un "grand quartier latin" qu'elle souhaite plus attractif pour les 600.000 étudiants franciliens que le modèle américain défendu par l'Etat sur le plateau de Saclay.
La Ville de Paris a décidé de mettre en avant son action pour ses campus universitaires face à la politique gouvernementale. Un comité de pilotage va être créé avec les quatre pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) parisiens (Sorbonne Universités, Sorbonne Paris Cité, Hesam et Paris Sciences et Lettres-Quartier latin) et une consultation sur l'aménagement du "campus de Paris" va être lancée, a annoncé hier la municipalité. Un architecte-urbaniste, aidé par une "équipe pluridisciplinaire" doit être désigné au deuxième trimestre 2011 dans le cadre d'un appel d'offres afin de mener une "mission globale de définition et de proposition d'interventions dans l'espace public valorisant Paris comme Ville Université". Après constats des forces et faiblesses du campus parisien, "il fera ses recommandations à la fin du premier trimestre 2012", a précisé Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l'innovation, de la recherche et des universités.
Campus à l'américaine pour Saclay, un grand "quartier latin" pour Paris

En clair, selon Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris chargée de l'urbanisme et de l'architecture, il s'agit "d'offrir aux étudiants des équipements et des services qui se traduisent par les moyens mais aussi par la transformation de l'espace public". Et Didier Guillot, adjoint chargé de la vie étudiante, de préciser : "Nous voulons mettre en valeur l'idée d'un campus qui fait sens. Alors que la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, veut développer des campus à l'américaine, fermés et loin des centres-villes, modèle qui a prévalu en province dans les années 60, nous pensons au contraire que l'université fait sens avec la ville."
"Ouvrir les universités sur la ville est aussi notre idée", approuve Jean-Charles Pomerol, président de l'université Pierre et Marie Curie (Paris 6). Pour "repenser l'espace public en tenant compte de la vie de campus", la mission se concentrera sur trois axes : l'identification des périmètres des différents pôles universitaires ; l'aménagement de l'espace publique (signature urbaine du territoire, aménagements spécifiques sur les sites, services numériques, circulation facilitée entre sites) ; et enfin l'événementiel.
La Ville de Paris compte vendre l'idée d'un "grand quartier latin" incluant des extensions vers le futur campus de Condorcet Paris-Auvervilliers au Nord et vers la cité internationale universitaire, la ZAC Paris Rive-Gauche et Ivry au Sud, sans oublier, à l'Ouest, Paris Dauphine et son projet de pôle financier à la Défense. Pour l'heure, l'enveloppe financière n'a pas encore été fixée mais la Ville de Paris, qui dispose de 8,5 milliards d'euros de budget d'investissement pour la mandature (2008-2014) est en mesure de financer le projet, a assuré Anne Hidalgo.
La moitié des 600.000 étudiants franciliens sont à Paris

L'organisation de l'enseignement supérieur parisien est devenu un véritable enjeu politique. Alors que le gouvernement a fait de l'économie de la connaissance l'une de ses priorités et s'attelle depuis 2007 à réorganiser l'enseignement supérieur et la recherche en multipliant les actions (loi LRU sur l'autonomie des universités, opération campus, regroupements en pôles, grand emprunt...), la bataille est à Paris à la hauteur de la densité du paysage universitaire local : 8 universités intra-muros, 300 établissement d'enseignement supérieur, 300.000 étudiants (soit 50 % des effectifs franciliens), 16.000 chercheurs et enseignants-chercheurs (soit 20 % de la recherche publique française)... Une telle densité est un atout mais aussi une source de complexité et de rivalités. Face à l'impossibilité de créer un seul et immense campus et aux difficultés des acteurs à se mettre d'accord dans le cadre de l'opération campus, lancée en février 2008, Valérie Pécresse avait commandé un rapport sur l'immobilier universitaire parisien à Bernard Larrouturou et sommé les universités de se regrouper en PRES. C'est désormais chose faite.
Mais chaque PRES parisien ayant son propre schéma directeur d'aménagement, auxquels s'ajoutent désormais les projets d'initiative d'excellence dans le cadre du grand emprunt, la Ville de Paris devra donc composer avec l'Etat et les PRES pour mettre en application son projet. "La situation est compliquée. Nous devrons mener un travail de concertation avec les autres démarches en cours", a reconnu Jean-Louis Missika. "Il y a beaucoup de potentiel. Nous devons jouer sur l'existant pour développer des zones piétonnes et faciliter la mobilité entre universités, approuve Louis Vogel, président du PRES Sorbonne Universités (Paris 2,4 et 6). Mais une coordination sera nécessaire entre la Ville, l'Etat et les PRES car tout est imbriqué."
"On court après une Chimère"

Dans l'attente des subsides de l'opération campus, dont la répartition n'est même pas encore entièrement fixée, l'annonce de la Ville de Paris est plutôt bien accueillie par les universités. Mais, tempère Laurent Batsch, le président de l'université Paris Dauphine (Paris 9), qui ne fait partie d'aucun PRES, s'il est utile d'améliorer la fluidité de circulation entre les lieux universitaires, la qualité de la vie étudiante ou encore de créer une identité : "Il ne faut pas que ce grand quartier latin émerge au détriment des autres quartiers intégrant des établissements d'enseignement supérieur" (rive droite, Boulogne, Meudon...). Surtout se pose la question de l'application même du concept de "campus", dont les définitions varient selon les circonstances, au cas particulier de Paris. "On court après une chimère", estime, fataliste, Laurent Batsch.
http://www.latribune.fr/static/menunew/header_new/logo_tribune_sector.gif Permezz Jay Clarisse. Bertrand Delanoe nediet konsultazzjoni dwar l-iżvilupp ta '"kampus" tal-kapital. Paris Kunsill tal-Belt jippromwovi l-kunċett ta '"Kwartier Latin kbira" hi trid aktar attraenti għall-istudenti 600.000' Pariġi li l-mudell Amerikan favur mill-Istat fuq il-plateau Saclay. Il-Belt ta 'Pariġi ddeċieda li jenfasizzaw l-isforzi tagħha li tilħaq politika kampus tagħha. Kumitat ta 'tmexxija se tkun maħluqa bl-erba' ċentri ta 'riċerka u edukazzjoni ogħla (PRES) ta' Pariġi (Sorbonne Università, Pariġi Sorbonne Belt, Hesam u x-Xjenzi u l-Ittri Pariġi-Kwartier Latin) u konsultazzjoni fuq l-iżvilupp ta '"kampus Pariġi "se jkun varat, qal il-bieraħ il-muniċipalità. An u urbani Planner perit, megħjuna minn" tim multidixxiplinarju "għandhom jiġu nominati fit-tieni kwart tal-2011 bħala parti ta 'offerta li jagħmlu" missjoni globali definizzjoni u tipproponi interventi fl-ispazju pubbliku bħala ppremjati Belt Università ta 'Pariġi. More...
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