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Formation Continue du Supérieur
5 décembre 2010

Le niveau de qualification des jeunes, indicateur de développement durable territorial

http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/templates/images/logo_meeddat.jpgIndicateur territorial de développement durable. Thème: Société de la connaissance et développement économique et social. Orientation: Favoriser le développement du capital humain et valoriser le potentiel d’emploi. Le niveau de qualification des jeunes par zone d'emploi.Télécharger la fiche complète d'analyse au format PDF. Télécharger les données au format Excel.
En France la part des jeunes de 25 à 34 ans titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur avoisine 40 %, plaçant la France parmi les pays avancés de l’Europe ou de l’OCDE. Les territoires affichent de fortes disparités pour cet indicateur.
Si l’Ile-de-France se distingue par une part supérieure à 50 % de jeunes diplômés d’enseignement supérieur, d’autres régions se détachent à la fois par leur part élevée de jeunes diplômés et par leur progression: Midi-Pyrénées, Bretagne, Rhône-Alpes, Pays de la Loire. Les grandes agglomérations restent les plus attractives pour les diplômés du supérieur, mais quelques zones d’emploi rurales ou animées par des villes moyennes montrent aussi une forte hausse de la part des diplômés du supérieur entre générations, notamment à l’ouest et dans le sud du massif central.
http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr/uploads/pics/IDDT_Qualificationjeunes_450.gifPertinence
Le capital humain est un facteur d’adaptation auquel l’économie fera de plus en plus appel pour faire face aux défis économiques, environnementaux et sociaux. Le renforcement de ce capital humain permet de mieux anticiper les évolutions prévisibles et nécessaires. L’importance de diplômés du supérieur dans la population en âge de travailler, et plus spécifiquement parmi les jeunes, est un gage de moyens pour répondre aux défis de la société de la connaissance, parmi lesquels les défis économiques de l’innovation et du développement.
L’échelon territorial retenu est celui de la zone d’emploi. Ce zonage est pertinent pour analyser le développement économique local et permet une analyse qui intègre d’autres aspects du développement durable, comme la capacité à valoriser le potentiel de main-d’oeuvre, mesurée par le taux d’emploi ou encore la cohésion sociale, notamment à travers la population des non qualifiés.
Résultat au regard de l’enjeu de développement durable
Selon l’enquête Emploi, la France est bien positionnée en termes de diplômés du supérieur parmi la jeune génération des 25-34 ans: ils sont en effet 41% en 2007, soit un niveau comparable aux États-Unis ou la Suède. Cette forte proportion de diplômés parmi les jeunes contribue à résorber le déficit constaté en France sur l’ensemble des adultes en âge de travailler. L’enquête Emploi ne permet pas de calculer l’indicateur à des échelons géographiques infranationaux. Le recensement de la population en fournit une estimation légèrement différente (39,4%) mais permet d’effectuer des comparaisons entre les différents territoires, et entre générations. Le ratio est en progrès par rapport aux générations plus anciennes : calculé sur la population des 35-64 ans, il n’est que de 22,7%. Sur l’ensemble des 25-64 ans, il atteint 35,5%.
De fortes disparités territoriales
La part des diplômés de l’enseignement supérieur dans la population des 25-34 ans varie selon les zones d’emploi de moins de 10 % dans la zone d’emploi de Saint-Laurent du Maroni en Guyane à plus de 70% à Paris. La plupart des zones d’emploi d’Ile-de-France se retrouvent parmi les mieux positionnées en termes de ressource en diplômés du supérieur, ainsi que la plupart des zones d’emploi siège des grandes agglomérations du sud, de Rhône-Alpes et de l’ouest et la zone d’emploi de Lille. Par ailleurs, des spécificités régionales apparaissent assez nettement. Quatre régions se distinguent à la fois par une part supérieure à la moyenne des diplômés du supérieur dans la population des 25-34 ans et une dynamique favorable, que l’on peut apprécier en comparant au même indicateur calculé sur la population des 25-64 ans.
Les régions Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et Bretagne ont une proportion de diplômés supérieure à 40% parmi les jeunes. Les régions suivantes, PACA et Pays de la Loire dépassent à peine 37%. La comparaison entre le ratio calculé sur les 25-34 ans et celui des 25-64 ans donne une mesure de l’évolution du niveau de qualification. L’écart est particulièrement marqué pour la Bretagne, Midi-Pyrénées et Pays de la Loire (autour de 14 points), à peine moins pour l’Ile-de-France et Rhône-Alpes (13 points), et seulement 10 points pour PACA. Au niveau national, la part des diplômés du supérieur parmi les 25-64 ans est de 26,7%, soit 12,7 points de moins que pour les 25-34 ans.
Quelques autres régions, sans atteindre en 2006 des niveaux élevés, semblent se positionner sur des trajectoires porteuses. Au premier rang, l’Auvergne dont la part de diplômés du supérieur parmi les jeunes est de 35,8%, alors qu’elle n’est que de 22,2% dans l’ensemble des 25-64 ans: l’écart est de 13,6 points, comparable à celui observé en Pays de la Loire. Ensuite viennent trois régions du nord et nord-est, le Nord-Pas-de-Calais, la Franche-Comté, la Lorraine et aussi le Centre pour lesquels l’écart avoisine 13 points. L’indicateur est calculé au lieu de travail et il n’est pas certain que ces actifs travaillent dans leur zone d’emploi de résidence. Ces quatre régions ont en effet en commun d’être à des degrés divers sous influence de régions voisines, frontalières pour les premières, de l’Ile-de-France pour la dernière.
Trois autres groupes de régions sont en retrait. Les autres régions du bassin parisien et de l’est -à l’exception de l’Alsace- ainsi que celles du centre de la France ont une proportion de diplômés du supérieur modeste, entre 30 et 35 % et une dynamique faible, qui trouve son en partie son origine dans le déficit migratoire des jeunes, en particulier des plus diplômés. A contrario, dans les régions méridionales, le solde migratoire est favorable. En Languedoc-Roussillon, Corse, PACA et Aquitaine, la forte attractivité, qui s’accompagne d’un développement davantage tourné vers l’économie résidentielle, se traduit par des arrivées nombreuses de main d’oeuvre peu qualifiée, qui tire l’indicateur à la baisse. Enfin les DOM peinent à rattraper leur retard, notamment la Guyane.

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