
Le comité de pilotage n’a pas été réuni avant de présenter officiellement l’enquête, les chiffres n’ont pas fait l’objet d’une validation par les établissements, mais c’est surtout l’utilisation de l’étude qui pose problème selon lui. « L’exploitation en palmarès n’était pas prévue non plus! Nous avons travaillé sur le principe d’une enquête d’insertion destinée à évaluer la performance globale du système universitaire français. De ce côté-là d’ailleurs, le résultat est bon. Ce n’était pas l’objectif de faire des différences entre établissements ni de les classer : à 30 mois, toutes les universités se ressemblent. D'autant que les trois quarts des universités ont moins de 5 % d’écart, donc si l'on imagine une marge d’erreur statistique de seulement 5%, cela n’a déjà plus de sens », explique-t-il.
Même constat concernant l’absence des variables de population ou de bassin d’emploi, indispensables pour comparer. « Il y avait d’ailleurs un accord sur les critères mais certains n’ont pas été pris en compte dans la publication finale de l’enquête », précise le président de l’université de Limoges, qui comprend les réactions des professionnels de l’insertion professionnelle des universités. Relativisant, il reconnait qu’il s’agit d’un « apprentissage collectif ». « Nous sommes bien sûr favorable à une enquête de ce type, afin d’en faire un véritable outil de stratégie pour chaque établissement. Ce qui n’est pas possible cette fois-ci ».
Voir les articles du blog de la coordination: Comment aller plus loin dans le classement des universités et Le premier palmarès des universités.
