Par Laurence Dauphin MESR-DGESIP/DGRI-SIES C1. Les effectifs d'étudiants dans le supérieur en 2012-2013. Télécharger la note "NI 14.01 Les effectifs d'étudiants dans le supérieur en 2012-2013". NI 14.01 Tableaux : Les effectifs d'étudiants dans le supérieur en 2012-2013.
Stabilisation du nombre d’étudiants étrangers en France
Entre 2011 et 2012, le nombre d’étudiants étrangers en France est resté stable. Pour la première fois depuis plus de dix ans, les étudiants étrangers ne participent pas à la hausse du nombre total d’inscrits dans l’enseignement supérieur. En effet, en 2011, la hausse du nombre d’étudiants étrangers représentait 13 % de la croissance du nombre total d’inscrits. Plus généralement, depuis 2001, le nombre d’étudiants étrangers a augmenté de près de 50 % et a contribué fortement à la hausse à l’évolution des inscriptions dans l’enseignement supérieur.
Le nombre d’étudiants étrangers en France métropolitaine et dans les DOM a connu un essor considérable depuis la fi n des années 1990. Entre 1998 et 2005, il a progressé de 74,8 %. En 2006 et en 2007, les effectifs d’étudiants étrangers ont baissé avant d’augmenter à nouveau en 2008 (+ 1,9 %) et même fortement en 2009 (+ 4,8 %) et en 2010 (+ 2,5 %). Ils augmentent encore, mais plus faiblement en 2011 (+ 1,3 %). En 2012, le nombre d’étudiants étrangers est de 289 000 étudiants, soit + 0,2 % par rapport à 2011. Leur part dans l’enseignement supérieur est stable à un peu plus de 12 %.
Par rapport à 2011, les effectifs d’étudiants étrangers ont augmenté en STS, en formations d’ingénieurs, en écoles de commerce. Ils ont diminué à l’université et plus particulièrement en IUT. Depuis 2004, le nombre d’étudiants étrangers a presque doublé dans les formations d’ingénieurs ou les écoles de commerce, gestion, vente et comptabilité. Il a augmenté de plus de 6 % dans les disciplines universitaires générales et de santé, de 3 % dans les IUT et de près de 10 % dans les CPGE. En revanche, il a diminué de près d’un tiers dans les STS.
C’est dans les instituts nationaux polytechniques (INP) et les universités de technologie que la proportion d’étudiants étrangers est la plus forte (21,2 %). En revanche, les proportions d’étudiants étrangers en écoles paramédicales et sociales, IUT, STS et CPGE sont faibles (entre 0,7 % et 5,9 %).
En 2012, les universités accueillent 75 % des étudiants étrangers ; ceux-ci y représentent 15 % des inscrits. Cette proportion augmente fortement avec le cursus : ils représentent 11 % des inscriptions en cursus licence, 18 % en cursus master et 41 % en cursus doctorat. La part de non-bacheliers parmi les étudiants étrangers augmente avec le degré d’études de la formation universitaire : elle est de 69 % pour le cursus licence, 85 % en cursus master et 91 % en cursus doctorat.
Dans l’enseignement supérieur français (hors établissements relevant des ministères en charge de l’agriculture, de la santé et des affaires sociales), près d’un étudiant étranger sur deux est issu du continent africain à la rentrée 2012 : 25 % d’entre eux viennent du Maghreb et 19 % du reste de l’Afrique. Moins d’un quart (24 %) est issu d’Europe, dont 19 % de l’Union européenne. Enfin, 24 % sont originaires d’Asie, du Moyen-Orient ou d’Océanie et 9 % du continent américain. La moitié des étudiants étrangers possède une des dix nationalités suivantes : marocaine, chinoise, algérienne, tunisienne, sénégalaise, allemande, italienne, camerounaise, vietnamienne ou espagnole.
Les étudiants étrangers sont plus nombreux dans les académies d’Île-de-France (17 % à Créteil, 17 % à Paris et 14 % à Versailles) ainsi que dans les académies de Strasbourg, Nice, Montpellier et Lyon. Ils sont très peu nombreux aux Antilles, à La Réunion et en Corse. La proportion d’étrangers est inférieure à 10 % dans les académies d’Orléans-Tours, Bordeaux, Nantes, Rennes, Dijon, Lille et Caen.
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