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Formation Continue du Supérieur
15 juillet 2012

Beretz et la formation des imams

Blog Educpros de Pierre Dubois. http://blog.educpros.fr/pierredubois/files/2012/01/duboismanifnovembre-copie.jpgAlain Beretz, président de l’université de Strasbourg, n’est pas content du tout. Il a réagi immédiatement et avec une virulence certaine au communiqué d’Agir ensemble sur “Excellence et laïcité à l’université de Strasbourg“. La controverse porte sur la reconnaissance et le financement par l’université d’un Labex non retenu par le jury international: au cœur de ce projet, la création d’un Institut national de l’Islam. J’ai commenté le communiqué d’Agir dans la chronique “Former les ministres des cultes“.
Communiqué du président Beretz
. “Je conteste formellement la réécriture des faits et leur transformation, en particulier sur les procédures et les évaluations… Ensuite je réprouve les attaques en règle sur le projet “Religion et Société” (RESO) qui sont basées sur des affirmations mensongères… Enfin je condamne les attaques agressives et infondées contre la structure de gouvernance de l’Idex… Alors que veulent vraiment les élus Agir ensemble ? ”
La formation des imams figure-t-elle parmi les missions de l’Institut national de l’Islam? Alain Beretz: “Il est FAUX de prétendre que le master d’islamologie forme des cadres religieux, c’est-à-dire en l’espèce des imams, cela ne correspond en aucune manière aux objectifs clairement affichés dans la maquette et dans le fascicule de présentation du diplôme. Aucun des étudiants inscrits ces deux dernières années n’a déclaré qu’il était ministre du culte“.
L’affirmation du président est fort légère : il devrait mieux connaître l’offre de formation de son université. Comme je l’ai écrit dans la chronique Formation des ministres du culte, il existe à Strasbourg une spécialité Islamologie dans la mention du master Sciences et droit des religions. Dans la rubrique “Insertion professionnelle”, on peut lire en effet: “Formation d’universitaires ainsi que de cadres associatifs et religieux. Cette formation en islamologie et en droit musulman est susceptible d’intéresser un public important et diversifié, composé à la fois de cadres et d’intellectuels liés au monde musulman ainsi que de juristes et de spécialistes des sciences sociales… L’objectif de ce Master est d’apporter une contribution décisive à la formation initiale des responsables des institutions religieuses concernées“.
Former ou non les ministres du culte au sein des universités est une question dont il faut débattre sereinement et non à coups d’invectives. Surtout dans une université qui, dès sa création en 1621, a formé des docteurs en théologie protestante, qui possède aujourd’hui deux Facultés de théologie catholique et protestante, qui est dans une région qui demeure soumise au Concordat, qui se situe dans une ville qui vient d’inaugurer une Grande mosquée de l’Islam.
Est-il utile de rappeler que dans les années 1980, Etienne Trocmé, président de l’université Marc Bloch à deux reprises, se félicitait de la création d’un DESS de théologie protestante en partenariat avec les Eglises (chronique: Quiz. Président et Profession. “Les Eglises exercent ainsi une responsabilité importante dans la formation professionnelle des futurs pasteurs. Elles s’engagent à ne prendre à leur service que des étudiants pourvus du DESS ou d’un diplôme analogue jugé équivalent par la commission du DESS. Un protocole qui précise toutes les modalités a été signé par les Eglises susnommées et par la Faculté. Ainsi pour les étudiants qui se destinent au ministère pastoral, la coopération concrète entre Églises et Faculté est devenue non seulement officielle, mais très certainement féconde”.
Retour page d'accueilExcellence et laïcité à l'Université de Strasbourg
Communiqué Agir Ensemble sur le projet de Labex « Religion et Société » (le 9 juillet 2012)
Les élus et les organisations membres de l'intersyndicale Agir Ensemble pour une Université démocratique sont tout autant attachés au principe de la laïcité qu'à celui de la liberté scientifique des chercheurs et des enseignants-chercheurs. C'est au nom de ce double principe qu'ils tiennent à faire connaître à la communauté universitaire les raisons pour lesquelles ils ont été conduits à exprimer de fortes réserves sur le projet de LABEX « Religion et société » (RESO) et plus précisément sur la création d'un « Institut national de l'Islam » à l'Université de Strasbourg. Ces réserves ne procèdent en rien d'une défiance à l'endroit de l'Islam ou des recherches sur le fait religieux qui ont toute leur place à l'université ou au CNRS. Elles portent sur la nature, les finalités et les conditions d'élaboration d'un projet spécifique dont nul ne peut ignorer la dimension sociétale et politique.
Le 15 mars dernier le très discrétionnaire Comité de pilotage (COPIL) de l'IDEX « UNISTRA » a pris la décision de procéder au sauvetage de 4 projets de laboratoires d'excellence (LABEX) recalés par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) dont trois avaient reçu une note éliminatoire et des appréciations clairement négatives à l'issue de deux vagues successives d'évaluation menées par l'ANR. Un seul de ces projets bénéficia, après réécriture, d'une appréciation positive, le rendant en principe éligible à une aide financière. En d'autres termes, le Comité de pilotage de l'IDEX proposait de financer sur le volet recherche de la dotation IDEX des projets recalés à l'appel d'offre LABEX.
Dans des circonstances controversées, le Conseil Scientifique de l'Université de Strasbourg fut donc saisi de cette décision du Comité de pilotage lors de la séance du 14 juin 2012. A l'initiative des élus de l'intersyndicale Agir Ensemble, un premier report d'examen de ces quatre dossiers fut obtenu sans difficulté: il allait permettre aux élus de prendre connaissance des projets en question dans leurs détails et de saisir pleinement leurs enjeux. Le 27 juin, lors d'une seconde réunion du CS ayant à nouveau à l'ordre du jour l'examen de ces 4 projets, le mieux noté d'entre eux fut logiquement approuvé, alors qu'il fut demandé aux porteurs des trois autres projets une reformulation répondant de manière convaincante aux critiques négatives qui avaient justifié leurs rejets répétés par l'ANR. Les projets ainsi reformulés seront soumis à une nouvelle évaluation, par des experts désignés par la Direction de la Recherche.
C'est donc bien au nom d'une conception locale de l'excellence scientifique que le Comité de pilotage de l'IDEX « UNISTRA » (composé, à côté de personnalités scientifiques et du monde économique, de représentants de l'Université et de sa Fondation, des HUS, du CNRS et de l'INSERM), décida d'initier le sauvetage de ces quatre projets pourtant jugés négativement par une instance dont on nous vanta l'impartialité en matière d'évaluation de ladite « excellence »: un jury international!
Derrière cette décision politique, ce sont tout particulièrement les attendus et la destination du projet portant l'acronyme RESO (« Religion et Société ») qui ont suscité la perplexité des élus de l'intersyndicale Agir Ensemble.  RESO se proposait, dans sa version originelle présentée au CS du 14 juin, d'étudier la problématique de la formation des ministres des cultes, de l'expression religieuse sur le lieu de travail ainsi que les conflits possibles avec la législation française. Ce projet envisageait également la création d'un Institut national de l'Islam destiné  à devenir un pendant des deux facultés de théologie de l'Université de Strasbourg, dont il est nécessaire de rappeler ici que l'une des missions d'exception est la formation de ministres des cultes catholique et protestant. On pouvait en effet lire ceci: « L'Université  de  Strasbourg, qui comporte au nombre de ses composantes une faculté  de  théologie catholique  et  une faculté de théologie protestante, ainsi que des pôles d'enseignement et de recherche en sciences et en droit des religions, s'impose comme un pôle de compétence efficace en ce  domaine. Il s'avère cependant indispensable de compléter cet ensemble par la création d'un Institut de l'Islam ».
Bien plus, l'objectif de cet Institut aux contours flous pourrait placer l'Université de Strasbourg en difficulté au regard des dispositions de la loi de séparation de l'Etat et des églises de 1905 sur le financement sur fonds publics d'activités cultuelles. En effet le développement de recherches « en vue d'intégrer la formation des ministres des cultes dans un cadre universitaire » ainsi que la focalisation de celles-ci « autour de la thématique de la formation des cadres religieux et plus particulièrement de la formation des cadres de l'Islam » ouvre la voie à une nouvelle introduction manifeste du cultuel dans la formation et la recherche publiques. C'est pourquoi les élus Agir Ensemble se sont émus de la légèreté avec laquelle ce projet, pourtant jugé « peu innovant », fragile dans sa composition scientifique et «  peu au fait du contexte scientifique international » selon l'ANR, fut traité très favorablement par le Comité de pilotage de l'IDEX qui, de surcroît, proposait une aide financière supérieure à la demande originelle des porteurs (près d'un quart de million d'euros). On ne pouvait s'attendre à moins de la part d'élus d'un Conseil Scientifique. Dans un contexte politique modifié n'aurait-il pas fallu faire preuve de prudence  et de mesure? C'est en tous cas ce qui a motivé l'action des élus de l'intersyndicale Agir Ensemble.
La politique des précédents gouvernements a marqué de son empreinte l'Université de Strasbourg par la promotion d'initiatives visant à élargir le statut spécifique de l'Université de Strasbourg en territoire "dérogatoire" pour expérimenter, au mépris des principes de la laïcité républicaine fondant la loi de séparation de 1905, de nouvelles formations pour cadres religieux, en particulier un master d'islamologie. S'il ne fait aucun doute que les recherches scientifiques sur le fait religieux sont parfaitement légitimes, y compris celles sur l'Islam, les formations soutenues par le cabinet de la ministre Valérie Pécresse et dont la mise en place a été facilitée par des relais politiques locaux, méritent aujourd'hui une évaluation rigoureuse et un bilan circonstancié.
La promotion de RESO par le Comité de pilotage de l'IDEX, outil de gouvernance parallèle contournant les prérogatives en matière budgétaire de l'Université de Strasbourg, révèle au grand jour les aspects les plus funestes de la politique dite « d'excellence » qui semble être parfois perméable à des intérêts politiques très particuliers et qui doivent être interrogés. C'est la raison pour laquelle l'intersyndicale Agir Ensemble et ses élus exigent que toutes les décisions du Comité de pilotage  de l'IDEX « UNISTRA » soient enfin soumises au contrôle souverain des instances statutaires de l'Université de Strasbourg et de son Conseil d'Administration.
Agir Ensemble pour une Université Démocratique (SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, SNTRS-CGT, SES-CGT, SNPREES-FO, SUD Education UDS).

Blog of Pierre Dubois. http://blog.educpros.fr/pierredubois/files/2012/01/duboismanifnovembre-copie.jpg Alain Beretz, president of the University of Strasbourg, is not happy at all. He responded immediately and with the release of certain virulence Working together on "Excellence and secularism at the University of Strasbourg". The controversy concerns the recognition and funding by the University of Labex not retained by the international jury: the heart of this project, creating a national institute of Islam. I commented on the statement of Acting in the chronicle "Train the ministers of religion".
President Beretz release.
"I categorically denies the rewriting of the facts and their transformation, in particular on the procedures and evaluations". More...

14 juillet 2012

Il faut sauver le soldat formation professionnelle

http://old.formaguide.com/images/logo_formaguide.jpgPar Didier Cozin. Lettre ouverte aux partenaires sociaux avant le sommet social de juillet 2012. Depuis de très nombreuses décennies, la France se veut à la pointe du progrès et de l’innovation sociale. Dans cette logique, les partenaires sociaux ont voulu bouleverser la formation professionnelle en la dotant en 2003 d’un dispositif révolutionnaire, le Droit Individuel à la Formation (DIF).
Le défi du DIF tient en trois lettres. Il permet trois jours de formation et offre trois opportunités d’innover:
- Il crée un nouvel espace: le temps du développement des compétences, entre le temps travaillé et celui des loisirs,
- Il est individuel et responsabilise les salariés sur leur avenir professionnel,
- Il suscite un dialogue social avec l’employeur et implique de parvenir à un compromis entre les besoins de développement de l’individu et ceux de son organisation.
A l’instar du droit aux congés payés, la France a initié par la loi de 2004 ce nouveau droit de l’homme et du travailleur. Force est de constater que huit années après cette avancée sociale et éducative majeure, la formation tout au long de la vie piétine voire régresse dans notre pays.
Parfaitement adapté à l’économie de la connaissance et de l’information, le DIF demeure un trésor éducatif très largement sous-exploité. Dans le contexte de crise économique et sociale durable que nous traversons, nous sommes contraints à des adaptations constantes (collectives tout autant qu’individuelles). Sans un véritable souffle en faveur de la formation, des millions de travailleurs touchés par la crise, souvent désemparés, pourraient perdre dans les prochains mois leur emploi, leur employabilité et même tout espoir de retrouver un travail.
Il suffirait pourtant de presque rien

Lors de sa création, le DIF avait été qualifié dans le monde de la formation de « bombe à retardement. » La mèche de ce dispositif est aujourd’hui totalement consumée. Il reste très peu de temps pour sauver le soldat formation professionnelle.
La dette formation contractée par le monde du travail s’élève à plusieurs centaines de millions d’heures de DIF. Ces heures ne seront évidemment pas « consommées » en une ou deux années. Si en 2013, plusieurs millions de salariés pouvaient réaliser leurs trois jours de DIF, il n’en coûterait que trois à quatre milliards d’euros aux entreprises. Cet objectif est-il trop ambitieux alors que la formation professionnelle absorbe tous les ans plus de trente milliards d’euros?
D’une faiblesse faisons une force. Il est toujours possible pour le DIF de jouer le rôle phare qui lui avait été dévolu à l’origine. Pour sortir de nos pesanteurs éducatives, sociales et professionnelles, point n’est besoin de nouveaux rapports, livres blancs, négociations ou textes de lois, il faut convertir les « promesses formation » de 2003 en accompagnements effectifs et en réalisations concrètes sur le terrain professionnel.
La formation, c’est l’anticipation

La société française peut-elle faire l’impasse sur la qualification de millions de salariés du privé? La faible « appétence » en formation est un préjugé très souvent démenti par les faits. Inquiet pour son avenir professionnel et lassé des promesses sans lendemain le corps social tout entier est prêt à se former pour changer et sauver notre bien commun.
D’un point de vue pratique, quelques mesures simples apporteraient un bénéfice immédiat:
- La création d’un compte-épargne formation, géré par un organisme public, et alimenté financièrement tous les ans par l’employeur,
- En parallèle, la suppression de cette exception française qu’est la cotisation formation obligatoire (le Plan de formation ne doit relever que de la seule responsabilité économique de l’entreprise),
- L’obligation pour chaque employeur de proposer au moins deux formations par an et pour chaque salarié,
- En cas de désaccord, l’employeur devrait être tenu de faire des propositions de formations alternatives adaptées au contexte professionnel.
Il serait tout autant judicieux de donner plus à ceux qui n’ont presque rien (intérimaires, CDD, auto entrepreneurs...) en doublant leur droit à la formation (via les fonds du FPSPP).
Ces mesures de bon sens, réclamées par les responsables formation comme par de nombreux experts, sont à la portée des partenaires sociaux et des pouvoirs publics.
En cette année 2012, notre pays n’est plus en capacité de se payer de mots et nous avons l’impérieuse nécessité de nous attaquer aux faux semblants et aux vrais maux du travail : illettrisme, sous-qualification, manque de confiance, perte de sens et de repères… La formation tout au long de la vie peut devenir notre « nouvelle frontière », elle seule est en capacité de relever les défis sociaux et professionnels du XXIe siècle. Les partenaires sociaux qui vont se réunir en juillet prochain ont à ce titre une responsabilité historique.
A propos de l’auteur - Didier Cozin est auteur des ouvrages « Histoire de DIF » et Id-Reflex DIF publiés aux éditions Arnaud Franel.

http://old.formaguide.com/images/logo_formaguide.jpgBy Didier Cozin. Open Letter to the social partners before the Social Summit in July 2012. For many, many decades, France wants at the forefront of progress and social innovation. In this sense, the social partners wished to revolutionize vocational training in 2003 by giving it a revolutionary device, the individual right to training (DIF). More...
13 juillet 2012

Quelle formation professionnelle pour quel développement économique dans les DOM

cariforefL’AFD vient de publier une étude intitulée « Quelle formation professionnelle pour quel développement économique dans les DOM? », ou se trouve intégrée l’existence de dynamiques d’évolution spécifiques et permanentes plus ou moins articulées de ces deux éléments: la professionnalisation des ressources humaines d’une part, et le développement de l’économie et de l’emploi d’autre part. […….] les attentes vis-à-vis de la formation professionnelle sont plus marquées par des préoccupations de court terme, et plus diversifiées entre des dynamiques anciennes toujours présentes (liées notamment à la structuration du territoire par les grands équipements, à la construction de logements, à l’accès à la consommation de masse, etc.) et nouvelles (innovation, intégration régionale et échanges, multiplication des mobilités, création d’activités et entrepreneuriat, investissement en ressources humaines de haut niveau, développement confirmé des services à la personne malgré la crise). Afin de dresser un panorama des enjeux et des perspectives concernant l’apport de la formation professionnelle au développement économique, l’AFD a demandé à AMNYOS d’examiner l’interaction entre la formation professionnelle et le développement économique dans trois DOM: la Guadeloupe, La Réunion et Mayotte. Télécharger l'étude.
5. Conclusions
5.1. Concernant la formation professionnelle initiale

Les territoires étudiés se distinguent par une orientation des jeunes vers la voie professionnelle après la classe de troisième qui est plus importante qu’en métropole. Cette tendance résulte des mêmes difficultés qu’en métropole, mais dans des proportions supérieures. L’orientation vers la voie professionnelle, souvent davantage subie que choisie, draine les élèves les plus en difficultés dans le système scolaire, et ceci notamment au niveau de l’apprentissage des savoirs de base (illettrisme).
Il en résulte des taux de réussite plutôt bas sur la voie professionnelle, si l’on compare avec la moyenne nationale, et des taux d’insertion dans l’emploi préoccupants. Cette voie est par ailleurs souvent considérée par les jeunes et leurs familles comme un moyen d’acquérir un métier rapidement, sans scolarité longue. Si les sorties positives existent, force est de constater que le taux de réussite demeure limité, et que les débouchés sont rares. Il est donc souhaitable de sortir d’un développement non maîtrisé des filières et des effectifs et d’organiser, en liaison avec les branches professionnelles, un développement raisonnable et pragmatique des filières de formation professionnelle initiale en tenant compte des débouchés locaux mais aussi dans la zone régionale et au-delà. Cette approche permettrait de susciter l’intérêt des entreprises pour l’alternance pédagogique, de développer l’offre de stages, et d’améliorer les passerelles entre les filières.
L’apprentissage est, depuis quelques années, la solution privilégiée par l’Etat pour pallier les difficultés rencontrées par les filières professionnelles sous statut scolaire. Il permet en effet de sécuriser davantage l’accès à l’emploi des jeunes sortis de formation, avec des taux d’insertion bien supérieurs à ceux observés dans les filières générales. Malgré tout, l’apprentissage tarde à réellement se développer sur les territoires étudiés, pas uniquement faute d’un manque de volonté de l’Education nationale et des collectivités territoriales compétentes: ces difficultés de développement sont également le résultat de la situation d’insularité et/ou d’exiguïté du marché du travail des territoires étudiés, et d’un tissu économique composé principalement de micro-entreprises, peu en capacité d’accueillir les apprentis en formation (tout comme les jeunes scolaires en alternance d’ailleurs).
L’apprentissage est malgré tout perçu par les acteurs de la relation emploi-formation comme la solution la plus efficace à terme pour insérer les jeunes de la voie professionnelle sur le marché de l’emploi. Elle nécessite toutefois des adaptations propres aux particularités des territoires étudiés. Des dynamiques, actuellement mises en oeuvre autour de l’apprentissage sur les territoires, pourraient entraîner des résultats significatifs ces prochaines années. Il s’agit aussi, qualitativement, de mieux travailler sur la formation des maîtres et des tuteurs, de développer des GEIQ et des « sas » vers l’apprentissage. A cet effet, les COM spécifiques à l’apprentissage sont un instrument d’encadrement privilégié.
La formation professionnelle initiale reste l’une des réponses les plus pertinentes à l’exigence de préparation à l’insertion professionnelle de dizaines de milliers de jeunes: dans un contexte de faible capacité d’insertion du marché du travail local, exacerbée par la crise économique de 2008, ils doivent être de plus en plus en mesure de s’intégrer dans une vie active à l’échelle régionale, ou internationale. Si la mobilité pour la poursuite de la scolarité (notamment en formation professionnelle de niveau secondaire ou supérieur) connaît actuellement un essor considérable, suite aux efforts conjugués des acteurs (notamment de LADOM et des collectivités publiques associées), elle manque encore des moyens humains, financiers et organisationnels pour répondre à l’ensemble des besoins.
Ce nouveau contexte de mobilité présente indéniablement des aspects positifs en diversifiant les opportunités et en facilitant l’ouverture sur le monde (gamme des formations, opportunités de stages, embauche possible en métropole ou ailleurs à la sortie de la formation, capacité à vivre dans un environnement différent), mais elle a également certains aspects négatifs de drainage vers l’extérieur des DOM des meilleurs éléments au sens scolaire du terme, sans que ne soient encore organisées les conditions d’un retour positif. Penser et mettre en oeuvre une politique réaliste d’aide au retour calée sur les besoins du territoire est, parallèlement à l’amélioration quantitative et qualitative de la mobilité, une piste à explorer.
Des dispositifs et des labels ont également été créés pour surmonter les difficultés rencontrées par le système de formation professionnelle initiale. L’E2C (à La Réunion et en Guadeloupe) et le SMA (sur l’ensemble des territoires étudiés) ont principalement pour but de réinsérer des publics jeunes en total rupture ace le système éducatif, via une pédagogie adaptée à ces publics et une concentration sur les problèmes d’illettrisme, avec des résultats reconnus (surtout pour le SMA). Actuellement, la capacité d’accueil de ce type de dispositif semble cependant bien faible par rapport aux besoins des territoires. Le développement de ces dispositifs « seconde chance » apparaît donc comme particulièrement pertinent dans les DOM.
La rupture et l’échec scolaires résultent de deux phénomènes étroitement liés: un environnement familial et social difficile, et un apprentissage de la lecture déficient. Pour obtenir de vrais résultats, la lutte contre l’illettrisme ne doit donc pas se limiter à la mise en place de dispositifs, mais se réaliser et se développer à la plus grande échelle possible, en visant aussi bien les scolaires que les salariés ou les demandeurs d’emploi. Sur l’ensemble des territoires, des programmes de lutte contre l’illettrisme ont été mis en place, sous l’impulsion de l’Etat, avec une implication variable des conseils régionaux et généraux. Pour l’instant, elle présente encore des dysfonctionnements, dus à des difficultés de coordination entre les acteurs, à des dispositifs moins ciblés (passage du programme IRILL au programme Compétences clefs) et à des moyens largement insuffisants face à l’ampleur des besoins. La lutte contre l’illettrisme sur les territoires étudiés semble néanmoins connaître un second souffle, depuis la volonté affichée du gouvernement d’en faire une priorité nationale, et dans le cadre de consensus régionaux. Il s’agit désormais d’une priorité absolue, tant pour les jeunes que pour les adultes, et une condition nécessaire à l’insertion économique, sociale et culturelle dans la société de la connaissance.
5.2. Concernant la formation professionnelle continue

La FPC devrait pouvoir compenser les faiblesses du système de formation professionnelle initial mais, plus encore qu’en métropole, elle ne semble pas pouvoir jouer pleinement ce rôle à l’heure actuelle. En Guadeloupe et à La Réunion, cette lacune est directement liée à la rareté de la demande spontanée des entreprises (largement des TPE/PME) mais aussi à la faiblesse de l’offre privée de FPC, encore insuffisamment professionnalisée (avec une forte hétérogénéité des niveaux de compétences en fonction des structures) et économiquement fragile (car fortement dépendante de la commande publique). A Mayotte, la montée progressive du droit commun de la formation professionnelle fait peser sur les acteurs de la formation une exigence croissante de professionnalisme dans le développement et la structuration du secteur.
Face à ces difficultés, les conseils régionaux de La Réunion et de Guadeloupe ont souhaité conforter, voire accélérer, le développement du secteur public de la formation, afin de disposer d’une offre susceptible de répondre à leurs exigences en tant que prescripteur, notamment en direction des demandeurs d’emploi. Cette volonté s’est notamment traduite, en Guadeloupe et à La Réunion, par le soutien ou la reprise en main de l’AFPA en relais de l’Etat, l’organisme étant encore considéré comme emblématique sur la formation professionnelle des personnes présentant des niveaux de qualification bas. Mais cet interventionnisme pose question, dans la mesure où il peut avoir tendance à fragiliser un secteur privé déjà touché par la crise de 2009, avec le risque que l’offre présente sur le territoire perde en diversité.
La situation est différente à Mayotte, où l’AFPA n’existe pas et où l’intensité des besoins conjuguée à l’existence d’un petit nombre d‘organismes de formation réellement actifs sur le territoire pousse à « se serrer les coudes » pragmatiquement entre organismes, en attente de la concertation espérée des financeurs (dans le cadre, par exemple, du futur Comité mahorais pour l’emploi et la formation professionnelle).
D’une façon générale, l’outil privilégié pour appuyer et accompagner le développement de l’offre de formation est la commande de formation, publique, des OPCA, et de grands établissements et entreprises. Il est donc souhaitable qu’elle s’organise au niveau régional en concertation (à travers, par exemple, les conférences des financeurs) pour (i) fixer des objectifs cibles communs, (ii) assurer un équilibre entre l’offre publique et l’offre privée, (iii) organiser un rayonnement régional de l’offre, et (iv) promouvoir une logique de labellisation de la qualité, de modernisation, d’échanges pédagogiques, et de mutualisation des moyens.
5.3. Sur les ajustements dynamiques entre formation professionnelle et besoins des secteurs économiques

Comme nous venons de le voir, la formation professionnelle peine à assumer le rôle qui lui revient dans le développement du capital humain, mais elle a également du mal à répondre aux besoins de l’économie. La rareté des sources d’information permettant de faire le lien entre emploi et formation sur chacun des secteurs, à l’échelle des territoires, est partiellement responsable de ces difficultés. Les CARIF-OREF semblent les mieux positionnés pour alimenter cette analyse mais, faute de moyens humains et parfois de compétences spécifiques ou sectorielles (notamment sur l’analyse prospective), ils ne semblent pas à l’heure actuelle en mesure de répondre à toutes les attentes. Les branches professionnelles, peu structurées ou inexistantes, ne sont, quant à elles, pas en mesure de prendre le relais. Pourtant, l’amélioration de la connaissance sur les métiers est aujourd’hui plus que jamais nécessaire; elle pourrait être programmée dans des dispositifs pluriannuels renforçant la coopération entre les CARIF-OREF, les chambres consulaires et les branches professionnelles.
Pour rappel, le C-PRDF (anciennement PRDF), schéma stratégique sur le champ de la formation professionnelle pour la Guadeloupe et La Réunion, définit, à moyen terme, les grandes orientations de la formation professionnelle. Il a pour mission de faire le lien entre développement de la formation professionnelle et développement économique à moyen terme. Mayotte a ainsi élaboré un seul et unique schéma articulant le développement économique et la formation (SRDEEF) afin de rendre ce lien encore plus évident. Pourtant, les retours d’analyse des réalisations et des processus liés aux anciens PRDF montrent que ce lien a rarement pu être bien établi, faute de sources d’informations adéquates. En Guadeloupe, par exemple, le nouveau C-PRDF, actuellement en cours d’élaboration, ne semble pas aujourd’hui être en mesure d’améliorer l’adéquation de l’offre de formation aux besoins économiques, dans la mesure où aucune évaluation n’a été menée suite au PRDF, et que les mêmes erreurs de mise en oeuvre et de pilotage pourraient se répéter. Si, à La Réunion, le C-PRDF semble avoir mobilisé très largement tous les acteurs, il importe que la démarche de concertation se poursuive de façon active après sa validation, pour assurer le rapprochement nécessaire de l’offre de formation et des besoins des employeurs. L’intérêt fondamental des schémas, à l’image de ce qui est proposé dans le SRDEEF de Mayotte, est d’instaurer un cadre stratégique commun de référence, et une dynamique potentielle de travail collectif pérenne autour d’objectifs et d’un plan d’action partagés. En particulier, il s’agit d’établir une coopération permanente entre la commande de formation et la « branche professionnelle » de la formation et, plus globalement, de faire vivre les instances de concertation ad hoc, créées à cette fin. Cette difficulté de lier l’emploi et la formation professionnelle est partiellement liée au manque de proximité et de coordination entre les acteurs de la vie économique et ceux du monde professionnel. Les territoires étudiés sont parfois des lieux de clivage marqué entre syndicats patronaux et de salariés, notamment sur les questions de respect ou d’adaptation des conventions collectives, avec des tensions sur les niveaux de rémunération. Il en résulte un dialogue social qui peut se révéler tendu, surtout en Guadeloupe, et qui a de ce fait tendance à bloquer toute tentative de concertation sur des sujets connexes.
Au niveau des secteurs, les schémas (PRDF, SRDEEF, élaboration des C-PRDF en cours) ont l’intérêt d’actualiser un diagnostic participatif sur les besoins et sur les meilleures voies de développement de compétences adaptées aux besoins sectoriels. Sur la plupart des secteurs clefs étudiés, porteurs du développement des DOM (auxquels, selon les DOM, on peut ajouter, avec une importance plus ou moins relative, les industries de première transformation et le secteur de l’éducation-formation), des pistes de travail se profilent, et pourraient se développer sous des formes diverses de dynamiques sectorielles et de projets pilotes: coopérations inter-entreprises et GPEC, coopérations inter-organismes de formation, coopération entre les financeurs de la formation continue.
Une vraie politique de développement de la FPC est possible, en organisant ces ensembles de façon ordonnée autour d’objectifs stratégiques réalistes (comme la couverture géographique) et par niveaux de l’offre et de la réponse aux besoins sectoriels et transversaux (comme la lutte contre l’illettrisme, une priorité y compris dans le monde du travail). Encore faut-il que les acteurs en aient la volonté, et qu’un réel consensus, qui reste à établir, débouche sur une mise en oeuvre opérationnelle efficace, dans l’esprit des schémas. Ces conditions ne sont pas évidentes, et exigent une volonté politique affirmée sur la durée. Des avancées et des « bonnes pratiques » intéressantes, visibles sur les trois territoires étudiés, peuvent inspirer un travail pratique au niveau des branches, des secteurs ou des pôles d’excellence.
5.4. Sur la contribution de la formation professionnelle à l’innovation, à la création d’entreprise et à l’entrepreneuriat

Parallèlement aux logiques de développement sectoriel, selon des dispositifs spécifiques, la formation professionnelle s’organise pour appuyer la création d’activités, l’innovation, et l’entrepreneuriat. Les dispositifs publics d’appui à la création d’entreprises existent avec la même large gamme d’acteurs qu’en métropole, ce qui produit les mêmes effets: une large diversité de guichets d’accueil; des subventions ou aides PIJ (dont les résultats semblent plutôt satisfaisants) ou ACCRE-NACRE (dont les résultats sont encore à vérifier faute encore d’un suivi actif sur la durée); la régularisation nécessaire d’entreprises informelles (parallèlement à la réelle création d’activités nouvelles); un accueil initial et une aide au démarrage mieux assurés que la formation sur la durée en accompagnement et en suivi (ce qui définit une piste d’amélioration sensible); une nécessaire coordination des acteurs qui maîtrisent chacun une partie de la chaîne nécessaire de services d’accueil et d’appui aux créateurs.
Si les DIECCTE ont fait des efforts récents pour organiser cette concertation, qui doit devenir opérationnelle, les débats sont loin d’être tranchés aujourd’hui entre des acteurs qui prônent un ciblage des publics aidés plus efficaces dès l’accueil, et les partisans d’un investissement assez large, notamment sous la forme d’un microcrédit (ADIE). Aujourd’hui, la plupart des acteurs de l’aide à la création ou à la reprise d’entreprise estiment que le recours au crédit, au-delà des aides initiales, est difficile et cher. Globalement les résultats des actions aidées ne semblent pas plus mauvais, voire même meilleurs, qu’en métropole en termes de pérennité des entreprises créées.
Apparait donc un besoin, pour les entreprises créées depuis trois ans au moins, de capital développement. Ce sujet faisait, par exemple, l’objet de discussions entre la Région La Réunion et l’agence locale de l’AFD au moment de l’étude, pour la création d’un fonds spécifique. Suite à ces contacts, les représentations locales de l’AFD ont pu constater que des organismes de formation professionnelle privés établis depuis plus de trois ans pouvaient se situer comme clients d’une offre de ce type dépassant les facilités actuelles d’Oséo.
En revanche, la préoccupation de la formation professionnelle n’apparaît pas comme un enjeu de premier plan pour les agences de développement présentes à La Réunion ou en Guadeloupe, même si celles-ci la mentionnent en termes très généraux comme une clef de réussite. Le système d’aides proposé dans le SRDEEF Mayotte, s’il voit le jour, sera à ce titre entièrement innovant car il vise à aider les entreprises sur la base d’un projet global comprenant un volet investissement en équipement et un volet articulé de développement des ressources humaines. Il en est de même pour les grands projets d’infrastructures, financés grâce aux fonds européens, qui nécessitent des investissements matériels et immatériels simultanés.
La formation professionnelle a aussi vocation à être présente dans la structuration des pôles de compétitivité et d’excellence. A La Réunion et en Guadeloupe, les stratégies régionales d’innovation déterminent les conditions de pénétration de l’innovation et de développement de l’entrepreneuriat dans le tissu économique local. A Mayotte, un pôle d’excellence rurale est en train de se mettre en place. Les projets de structuration du secteur des énergies nouvelles, même si leur impact sur l’emploi direct reste encore faible, relèvent d’une dynamique innovante et exemplaire. La formation professionnelle peut s’articuler de façon plus étroite à ces pôles et en devenir une des composantes actives en tenant compte du fait que, selon plusieurs acteurs économiques et institutionnels, la question de l’innovation dans les DOM ne relèverait pas tant de l’innovation pure liée à une recherche autonome, mais bien plus d’innovations de transposition liées à des transferts de savoir-faire et à du travail en réseau, pour une adaptation aux contextes locaux.

cariforef AFD has just published a study entitled "What professional training for how economic development in the DOM? "Where is the existence of integrated dynamic evolution of specific and continuing more or less articulated these two elements: the professionalization of human resources on the one hand, and economic development and employment of other. [.......] expectations vis-à-vis vocational training are more marked by short-term concerns, and more diverse dynamics between old still present (particularly related to the structuring of the territory by the major equipment to housing, access to mass consumption, etc..) and new (innovation, regional integration and trade, increase mobility, entrepreneurship and business creation, investment in human high-level development confirmed human services despite the crisis). More...

1 juillet 2012

Mettre en place une action de formation interne

Organisée par un établissement au bénéfice exclusif de ses salariés et dispensée par un ou plusieurs de ses salariés, la formation interne peut être mise en œuvre au titre du Plan de formation ou du DIF pour des actions courtes ou longues.
Les actions organisées au titre des périodes ou des contrats de professionnalisation peuvent également se dérouler en interne à condition de constituer un service de formation interne. Ce service doit disposer de moyens dédiés et identifiés en personnel et en locaux.
Toutes les actions réalisées dans le cadre de la formation interne doivent remplir les conditions habituelles de prise en charge. Cependant, l’établissement n’a pas besoin de disposer d’un numéro de déclaration d’activité, ni d’établir le bilan pédagogique et financier s’il n’intervient qu’auprès des salariés de la même entité juridique (par « entité juridique », on entend un établissement remplissant la DADS, si l’entreprise compte moins de 10 salariés, ou la 2483 pour déclarer sa participation au développement de la formation professionnelle continue).
La mise en œuvre
Le CV du formateur
Le contrat du formateur
L’information des instances représentatives du personnel
Διοργανώνεται από ένα θεσμικό όργανο για το αποκλειστικό όφελος των εργαζομένων της και που παρέχονται από έναν ή περισσότερους από τους υπαλλήλους της, ενδοεπιχειρησιακής κατάρτισης μπορούν να υλοποιηθούν στο πλαίσιο του σχεδίου κατάρτισης ή των δράσεων DIF για μικρό ή μεγάλο.
Οι δράσεις στο πλαίσιο συμβάσεων ή περιόδους κατάρτισης μπορεί επίσης να εμφανιστεί στο εσωτερικό της να αποτελέσει προϋπόθεση της συνεχούς επιμόρφωσης.
Αυτή η υπηρεσία πρέπει να διαθέτουν επαρκείς αφιερωμένη και προσδιόρισε το προσωπικό και εγκαταστάσεις. Όλες οι δράσεις που πραγματοποιούνται στο πλαίσιο της εσωτερικής εκπαίδευσης πρέπει να πληροί το επίπεδο της περίθαλψης. Περισσότερα...
1 juillet 2012

La formation professionnelle au cœur de l’actualité

Nomination d'un ministre délégué, conférence sociale de juillet et les 10 ans du salon Planète PME? Un point commun, la formation professionnelle. Au cœur de l'actualité, la formation s'ancre définitivement comme un axe prioritaire des politiques publiques.
AGEFOS PME, acteur majeur du développement de la formation en France, s'inscrit pleinement dans cette évolution et comme depuis 2003, mobilisera son réseau lors du salon Planète PME, le 28 juin prochain, pour répondre aux questions et besoins des chefs d'entreprise tout au long de cette journée.
Travail, emploi et formation: même combat

La nomination d'un ministre délégué à la formation professionnelle, Thierry Repentin, 49 ans, Sénateur PS de la Savoie, est le premier signe fort envoyé par le nouveau gouvernement à tous les acteurs de la formation professionnelle continue. Autre fait notable, la confirmation par le ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, dans un courrier le 18 juin dernier, de la tenue d'une table-ronde dédiée à la formation lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet prochains: « Développer les compétences et la formation professionnelle tout au long de la vie » est le thème de cette table-ronde formation qui se déroulera au CESE. Les décisions qui seront prises par les partenaires sociaux, en accord avec l’État et les Régions, seront mises en œuvre par AGEFOS PME. Pour Jean-Philippe Leroy et Philippe Rosay, Présidents AGEFOS PME: « Nous suivons de près les premiers pas du nouveau pouvoir en place sur la thématique de la formation. Les enjeux de la formation s'affirment et pour nous, qui travaillons quotidiennement et au plus près des entreprises et des territoires pour développer la formation, c'est une étape d'écoute et de dialogue importante avec les partenaires sociaux. Au-delà de la formation, la conférence sociale sera pour nous l'occasion de suivre les thématiques qui nous concernent comme l'emploi et l'égalité hommes-femmes par exemple. Nous sommes confiants dans la place centrale que joue et devra jouer la formation dans notre système économique et serons vigilants pour anticiper de futures orientations stratégiques »10 ans de formation pour les TPE-PME
En tant que partenaire historique, depuis 2003, AGEFOS PME se mobilise, une nouvelle fois activement, aux côtés de la CGPME, pour les 10 ans de Planète PME, le 28 juin prochain au Palais des Congrès de Paris.
Durant cette édition exceptionnelle, rejoignez AGEFOS PME pour de nombreuses rencontres et échanges avec tous les acteurs clés des TPE-PME, chefs d’entreprise en tête. A cette occasion, Philippe Rosay, Vice-président AGEFOS PME, interviendra à l’atelier sur « Les dispositifs de formation au service de l'emploi », 14h30, salle de conférence 1. Lors de ce rendez-vous incontournable des patrons de TPE-PME, retrouvez également AGEFOS PME sur le stand n°12, pour rencontrer Franck Provost, Président du Conseil National des Entreprises de Coiffure et PDG de Provalliance, et les professionnels de l’alimentation de détail (Crémiers-fromagers, épicerie, cavistes, détaillants en produits biologiques et primeurs) réunis au sein de l’AFFLEC. AGEFOS PME met à l’honneur les nouveaux secteurs et branches professionnelles qui l’ont rejointe. C’est une occasion unique de bénéficier, avec Franck Provost, des conseils de professionnels de la coiffure et de poser, en tant que chef d'entreprise, toutes vos questions de formation et de financement aux conseillers AGEFOS PME lors de rendez-vous d’affaires. En savoir plus sur Planète PME.
Διορισμός Υπουργού, κοινωνική διάσκεψη τον Ιούλιο και 10 χρόνια Planète ΜΜΕ; Μια κοινή, την επαγγελματική κατάρτιση. Στο επίκεντρο της επικαιρότητας, η κατάρτιση έχει αγκυροβολήσει μόνιμα ως προτεραιότητα της δημόσιας πολιτικής.
AGEFOS ΜΜΕ, μια σημαντική ανάπτυξη της κατάρτισης στη Γαλλία, είναι πλήρως σε αυτές τις εξελίξεις και, όπως από το 2003, θα μόχλευσης του δικτύου της στην επίδειξη Planète PME στις 28 Ιουνίου, για να απαντήσει στις ερωτήσεις και τις ανάγκες των επιχειρηματιών τη διάρκεια της ημέρας
. Περισσότερα...
30 juin 2012

Groupe de Travail RSI/RSE à Bercy

http://www.ffp.org/img/logo-ffp.jpgLa FFP réunira pour la 3ème fois le 27 juin 2012 au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, le groupe de travail « évaluation et valorisation des impacts économiques et sociétaux des investissements en formation professionnelle des entreprises »
Rappelons que la FFP s’est vu confier ce mandat par le Ministre dans l’objectif d’élaborer un outil qui permette aux entreprises de mesurer les impacts économiques et sociétaux de leurs investissements en formation professionnelle. Pour mener à bien ces travaux, la FFP peut s’appuyer sur l’expérience de son conseiller scientifique sur cette mission, Jean-Claude Dupuis, Professeur en sciences de gestion, Responsable de l’Ecole Française de l’Immatériel.
De nombreux acteurs participent à ce groupe de travail animé par la FFP: AFPA, AGEFOS PME, C3D, Conseil National de la Formation Professionnelle Tout au Long de La Vie (CNFPTLV), COURTEPAILLE, GARF, ISQ-OPQF, MEDEF, Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Observatoire Social International, ORANGE, QUILOTOA FORMATION, VIGEO.

http://www.ffp.org/img/logo-ffp.jpg ~ ~ V FFP zíde tretíkrát dňa 27. júna 2012 na Ministerstve hospodárstva, financií a priemyslu, pracovná skupina "Hodnotenie a optimalizácia ekonomických a sociálnych vplyvov investície do odborného vzdelávania podnikov". Viac...

30 juin 2012

Faut-il surfer la formation ?

 

http://www.focusrh.com/squelettes/images/logo_RH.jpgPar Stéphane Diebold. Joël de Rosnay vient d’écrire un ouvrage sur le fait de surfer comme un nouveau modèle de développement, il parle même de révolution industrielle. Un changement qui va nous faire repenser l’ensemble de nos secteurs d’activité. Comment imaginer que la formation ne soit pas impactée par cette révolution? Comment doit-on imaginer le fait de surfer la formation? L’avenir est-il dans le surf?
Le terme de surfer recouvre 3 types de conceptions. Le premier est celui de survoler: en formation, on surfe sur la vague sans jamais entrer dans les profondeurs de la connaissance. C’est d’ailleurs dans ce sens de survol, que le terme a été créé avec le succès que l’on connaît par une bibliothécaire américaine. Surfer, surfer, mais que restera-t-il une fois que la vague se sera échouée? On sent bien toute la critique qui vient derrière. Mais le terme a pris une autre dimension beaucoup plus valorisante avec le net, où le surf est une façon de naviguer de vagues en vagues pour trouver ce que l’on cherche, parfois ce que l’on ne cherche pas. Une nouvelle façon de ranger ses connaissances, le surf devient le bastion pour lutter contre l’infobésité. Enfin, le surf recouvre une notion de plaisir avec l’esprit des communautés hippies dans un rapport cosmologique à la nature, une iconographie des temps modernes.
La déverticalisation des structures

Le surf est une révolution industrielle, c’est l’introduction de la société liquide versus la société rigide. Cette nouvelle société en émergence repose sur 3 piliers: l’open source - source de gratuité -, les doueurs - makers de la connaissance, hackers du savoir -, et la communauté. En un mot le surf repose sur la déverticalisation des structures, le P2P (peer to peer ou pair à pair). Qu’est-ce que cela change pour la formation? Il s’agit de déverticaliser le savoir de l’entreprise, les apprenants reprennent le pouvoir et deviennent les doueurs du savoir. Concrètement quelle forme cela peut-il prendre? L’ingénierie pédagogique qui a lieu d’être trop souvent l’ingénierie des sachant sans faire deviendrait l’ingénierie des doueurs sans savoir, qui individuellement sont de peu mais qui ensemble construisent une intelligence collective.
Sublimer les contenus

L’entreprise qui est un lieu de pouvoir dans cet univers prôné par Joël de Rosnay, devient, si l’on suit l’auteur, un monde magique et fantasmagorique autour du surf ou, si l’on enrichit sa démarche, un nouveau rapport social. L’entreprise après avoir été un capital économique (Marx), un capital culturel et social (Bourdieu), devient un capital de la visibilité selon Nathalie Heinich (De la visibilité, Gallimard, 2012). L’essentiel n’est plus la rareté dans le monde de l’information surabondante, mais la visibilité de cette information. Le travail d’organisation des entreprises, et particulièrement de la formation, devient de mettre en spectacle le sens pour le rendre visible. Tout le travail de la formation est de mettre en spectacle l’apprentissage autour de points de cristallisation, les hot spots, pour que les communautés de surfeurs aient envie de s’agréger et de contribuer aux sujets stratégiques de l’entreprise. Motiver, créer du plaisir, érotiser la formation, sublimer les contenus deviendra le cœur du métier de responsable de formation, avec cette légèreté qui fera de lui un artiste sachant surfer sur toutes les vagues de la connaissance, sans jamais se laisser engloutir par une seule. Mais si tel était le cas, alors la communauté sera là pour prendre soin de lui car au fond, comme le disait Joël de Rosnay, si le surf est un sport qui se pratique seul, c’est toujours au sein d’une équipe.
A propos de l’auteur :

Stéphane Diébold a mis son expérience au service de l’innovation pédagogique et de la performance en entreprise, au sein de TEMNA (www.temna.fr) dont il est le fondateur depuis 2003. Associatif, il a assumé des responsabilités dans une dizaine d’association, essentiellement formatives, aujourd’hui Vice-président du GARF (Groupement des acteurs et responsables formation) et de l’ETDF (European traning and development federation – Fédération européenne pour la formation et le développement).
http://www.focusrh.com/squelettes/images/logo_RH.jpg ~ ~ V Tým, Stephen Diebold. Joel de Rosnay práve napísal knihu o tom surfovanie ako nový model rozvoja, tam je dokonca hovoriť o priemyselnej revolúcie. Zmena, ktorá nám umožní znovu premyslieť všetky naše obchodné segmenty. Predstavte si, ako sa príprava nijako obmedzená tejto revolúcie? Ako by som mal predstaviť na školenie surfovanie? Budúcnosť je v surfovaní?
Tento pojem zahŕňa tri typy surfovanie vzorov.
Prvý z nich je k letu: v tréningu, ide na vlne bez zadania hĺbky znalostí. To je tiež v tom zmysle, prehľad, termín bol vytvorený s úspechom, ktorý poznáme americkú knihovníka. Surf, surfovanie, ale zostane po vlna zlyhal? Sa človek cíti akúkoľvek kritiku, ktorá prichádza za ním. Ale termín prijal iný rozmer oveľa odmeňovania so sieťou, kde surfovanie je spôsob, ako prechádzať vlny vo vlnách nájsť to, čo človek hľadá, niekedy to, čo sa nesnažia. Nový spôsob ukladania znalostí, surfovanie sa stalo baštou v boji proti zahlteniu informáciami. Napokon, surfovanie zahŕňa pojem potešenie s duchu hippies obcí v správe na kozmologické povahe, ikonografie modernej doby. Viac...
15 juin 2012

Comment articuler chômage partiel et formation

http://www.droit-de-la-formation.fr/squelettes/imgsquelette/titre.gifDans le contexte de crise économique, le chômage partiel permet de soutenir les entreprises en difficultés économiques et pallier le recours aux licenciements économiques.
Deux systèmes d’indemnisation du chômage partiel coexistent: le chômage partiel avec son allocation spécifique et l’activité partielle de longue durée avec son allocation d’activité partielle de longue durée (APLD).
Pour une meilleure employabilité des salariés en chômage partiel, il est apparu nécessaire d’articuler l’activité partielle et la formation. Selon le régime de l’activité partielle, deux modalités de mise en œuvre de la formation s’appliquent. D’ailleurs à la demande des partenaires sociaux (accord du 13 janvier 2012) d’optimiser les périodes de sous activité, un décret du 7 février 2012 améliore les modalités de formation suivies par les salariés durant une période d’activité partielle de longue durée. Suite de l'article: Articuler chômage partiel classique et formation, Articuler formation et activité partielle de longue durée.
http://www.droit-de-la-formation.fr/squelettes/imgsquelette/titre.gifV súvislosti s hospodárskou krízou, možno aj čiastočná nezamestnanosť podporovať podniky v hospodárskych ťažkostí a prekonať použitie prepúšťanie. Dva systémy dávok v nezamestnanosti existujú: čiastočnej nezamestnanosti so svojou zvláštne povolenie a čiastočné činnosti s jeho dlhodobým pridelenie čiastočného aktivity dlhodobé (APLD). Viac...
13 juin 2012

La formation professionnelle, vecteur de valeurs

Par Paul Santelmann, Responsable de la Prospective à l’AFPA. L’enseignement professionnel et la formation continue souffrent de nombreuses représentations négatives liées à des conceptions qui les enferment dans des fonctions strictement « utilitaristes. » Comme si leurs objectifs (apprendre un métier, s’adapter aux évolutions techniques, se reconvertir professionnellement, développer et élargir ses compétences, etc.) n’étaient pas l’occasion d’interroger et d’approfondir les valeurs qui sous-tendent le rapport au travail.

L’idée que seuls les enseignement généraux permettent ce type de réflexion exonère le monde du travail d’engagements forts sur ce plan. Selon cette approche, la formation professionnelle ne serait pas comptable de toute une série de questionnements qui traversent aujourd’hui les entreprises. Or ces interrogations se bousculent après plusieurs décennies d’atonie résultant de l’ère taylorienne:
- Comment intégrer l’action contre les discriminations au sein des modernisations de l’appareil de production?
- Comment développer des comportements au travail compatibles avec les enjeux énergétiques et environnementaux?
- Comment améliorer significativement les conditions de travail et réduire le mal-être au travail?
- Comment mieux harmoniser les évolutions sociétales et les organisations de travail?
Ces questions sont trop souvent posées comme des problématiques théoriques qui ne sont abordables que par des experts et des universitaires. Une floraison de licences ou de  masters s’est ainsi développé autour des questions environnementales ou sociétales qui interpellent le système productif  « par le haut» … Sensibiliser les élites sur les valeurs qui sous-tendent l’engagement au travail est certainement utile mais bien insuffisant si, parallèlement, la traduction concrète de cet effort demeure marginale dans la conception et les contenus de la formation professionnelle initiale et continue!
Il ne s’agit pas ici de plaider pour le développement de modules spécifiques s’ajoutant à des enseignements professionnels classiques. L’enjeu est bien profond car il s’agit d’entamer une refonte des contenus et des méthodes qui structurent la formation professionnelle afin d’en faire un lieu d’appropriation du lien entre les valeurs, les techniques et les organisations du travail. Rien que le défi de l’économie verte nécessite une telle transformation qui ne se résume pas à « verdir» des référentiels de diplômes professionnels (ce qui est déjà une avancée non négligeable) mais à mobiliser les milliers d’enseignants et de formateurs des structures de formation professionnelle (Lycées professionnels, CFA, AFPA, organismes de branches, opérateurs privés). Cette mobilisation autour d’objectifs favorisant l’appropriation par les personnes en formation des enjeux de l’économie responsable est une étape indispensable:
- de réconciliation entre impératifs citoyens et impératifs économiques.
- de revalorisation de la formation professionnelle.
- de reconstruction de l’engagement au travail qui est un des éléments-clef de la lutte contre le chômage.
La dimension territoriale de cette mobilisation nationale est évidente car s’est autour d’objectifs concrets de développement des tissus économiques locaux qu’on pourra faire coïncider les évolutions de la formation professionnelle et les mutations de l’économie.
Predstava, že iba Všeobecná fakultnej tento typ myslenia môže uľahčiť prácu silných záväzkov v tomto ohľade. V rámci tohto prístupu by školenie nie je zodpovedná za množstvo otázok, ktoré presahujú podnikania dnes. Viac...
9 juin 2012

La Basse-Normandie bonne élève dans le financement de la formation professionnelle

http://la-formation-en-continu.errefom.fr/sites/all/themes/lfc/images/interface/bandeauEtBaseline.jpgA la veille de l’Acte III de la décentralisation, le CNFPTLV propose, dans une étude inédite recouvrant les 22 régions, une approche globale des politiques publiques de formation professionnelle. En Basse-Normandie, 696 millions d’euros ont été dépensés en 2010 pour former les jeunes et les adultes dans le cadre de la formation professionnelle initiale et continue sur un total cumulé de 27,6 milliards d’euros en métropole.
Au-delà d’une approche globale des politiques publiques, le rapport distingue les financements selon qu’ils vont à la formation initiale, à la formation continue, à l’orientation et à la certification. Il précise ce que représentent les dépenses directes, les plus importantes et les plus visibles, destinées à l’offre de formation, mais aussi les dépenses « induites » constituées notamment de la rémunération des stagiaires ou des exonérations de charges ou encore les frais de transport, restauration, hébergement. Les différentes données constituent ainsi des repères financiers structurants pour les décideurs régionaux de la formation dans un contexte de contrainte budgétaire et au moment où ils sont engagés dans  la mise en œuvre des CPRDFP et la négociation de nombreux accords de partenariats. Suite de l'article...
Ar an oíche roimh an Acht III díláraithe, cuireann CNFPTLV, i staidéar neamhfhoilsithe a chlúdaíonn 22 réigiúin, ar oiliúint chuimsitheach beartas poiblí. Níos mó...

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