Statistiques - publications annuelles - Édition 2014. Télécharger la brochure Repères et références statistiques 2014
Les femmes dans l’enseignement supérieur p.192
Présentation
La scolarisation des femmes dans l’enseignement supérieur s’est plus fortement développée que celle des hommes [1]. En 2012, le taux de scolarisation des femmes de 17 à 29 ans dans l’enseignement supérieur est supérieur à celui des hommes quel que soit l’âge ; en 1992, le taux de scolarisation des hommes devenait supérieur à celui des femmes à partir de 28 ans (26 ans en 1991). En 2012, 49,3 % des femmes de 20 ans sont scolarisées dans l’enseignement supérieur contre 40,2 % des hommes, soit un écart de 9,1 points en faveur des femmes. En 1992, les taux respectifs étaient de 41,2 % et 32,2 %, soit un écart de 9 points. En 2013, 55,3 % des étudiants de l’enseignement supérieur sont des femmes [2]. Depuis 1980, le nombre d’étudiantes dépasse celui des étudiants en France. La proportion d’étudiantes n’a ensuite que très modérément progressé (+ 0,9 point sur les dix dernières années). Elle varie de surcroît considérablement selon le type d’études. Dès l’expression des choix d’orientation en classe de terminale, les femmes, quels que soient leurs origines sociales et leurs parcours scolaires, se portent moins que les hommes vers des filières sélectives telles que les classes préparatoires aux grandes écoles ou les études de santé. Largement majoritaires dans les formations paramédicales ou sociales (84,0 %), les femmes sont minoritaires dans les formations les plus sélectives (CPGE, IUT avec 40 %) et, surtout, dans les filières à caractère scientifique (27,1 % des effectifs des formations d’ingénieurs, 29,5 % des étudiants de CPGE en filière scientifique). En treize ans, la part des étudiantes augmente dans la plupart des formations. La progression la plus importante est observée dans les écoles d’ingénieurs (+ 4,8 points en treize ans), et surtout dans les formations universitaires de santé (médecine, odontologie et pharmacie) (+ 5,4 points). Ces clivages se retrouvent à l’université où les jeunes femmes représentent globalement 56,9 % de la population étudiante. Les étudiantes sont proportionnellement plus nombreuses en cursus master (59,1 %) et en cursus licence (56,2 %) qu’en cursus doctorat où elles sont minoritaires, même si leur part augmente (48,1 % en 2013). C’est également dans les disciplines plus littéraires que la part des femmes est plus élevée : en langues ou en lettres-sciences humaines (70,1 %). Elles restent très minoritaires en sciences (37,1 %). Les femmes représentent désormais 63,1 % des étudiants de médecine, odontologie, pharmacie. En préparation au DUT, elles sont majoritaires dans le secteur des services (50,4 % des étudiants), mais minoritaires dans le secteur de la production (23,4 % des étudiants).
