Par Adrien de Tricornot. C’est un dossier brûlant qui attend le secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur, Thierry Mandon, à l’université d’été de la Conférence des présidents d’université, qui s’ouvre mardi 25 août à Paris.
Depuis 2006, le système universitaire français a totalement harmonisé ses diplômes dans le cadre européen, le cursus post-bac se déroulant depuis dix ans en trois cycles : licence (bac + 3), master (bac + 5) et doctorat (bac + 8). Dans certaines filières et certains établissements, l’harmonisation du master n’a cependant été faite qu’en façade : entre la première année (M1) et la seconde (M2), les cartes sont totalement rebattues. Il n’y existe aucune garantie de pouvoir poursuivre ses études dans le même établissement. La sélection, qui existait auparavant à l’issue de la maîtrise (bac + 4), persiste dans les faits au sein d’un cycle supposé cohérent de quatre semestres. Voir l'article...
RERS 2015 - Les effectifs du supérieur : évolution
L'édition 2015 de Repères et références statistiques est en ligne. Au sommaire: une information statistique détaillée sur le fonctionnement et les résultats de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, ainsi que les principales données sur la recherche française. Plus de 150 thèmes sont abordés dans cette publication. Télécharger la brochure Repères et références statistiques 2015.
À la rentrée 2014, 2 470 700 étudiants sont inscrits dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les DOM, soit une hausse de 1,7 % par rapport à la rentrée 2013 (+ 40 800 étudiants). Les effectifs inscrits dans l’enseignement supérieur en France ont ainsi augmenté pour la sixième année consécutive.
Les étudiants n’ont jamais été aussi nombreux en France. Cette année, le nombre d’étudiants étrangers augmente un peu plus faiblement que l’ensemble des étudiants (+1,3 %). L’enseignement privé (437 700 étudiants, soit 17,7 % des effectifs du supérieur) reste quasi stable pour la deuxième année consécutive, après plusieurs années de forte croissance (+ 3,3 % en 2012, + 2,7 % en 2011, + 2,5 % en 2010 et + 8,0 % en 2009). La croissance de l’enseignement public est de 2,0 % entre 2013 et 2014. Jusque-là, l’enseignement privé portait l’essentiel de la croissance.
Depuis 1998, les inscriptions dans l’enseignement privé ont augmenté de 73,3 %, soit 185 100 étudiants supplémentaires, tandis qu’elles n’ont augmenté que de 8,5 % dans l’enseignement public (2). À la rentrée 2014, le nombre d’étudiants à l’université augmente de 2,1 % (voir « Définitions »). La Paces, première année commune aux études de santé, contribue nettement moins à cette augmentation (+ 0,7 % d’étudiants par rapport à 2013) qu’en 2013 où ses effectifs augmentaient de 4,5 %. Le nombre d’étudiants préparant un DUT augmente légèrement (+ 0,5 %), croissance un peu en retrait par rapport à l’an passé (+ 1,0 %), mais qui fait suite à des baisses en 2012 (- 0,4 %), en 2011 (- 0,6 %) et en 2010 (- 1,4 %).
Le nombre d’étudiants est stable en STS et progresse de 1,6 % en CPGE. Entre 2013 et 2014, les inscriptions dans les formations d’ingénieurs restent très dynamiques (+ 3,1 %), dans le prolongement des années précédentes. Depuis les années 1990, elles ont connu une progression importante (+ 145 % entre 1990 et 2014). En revanche, à la rentrée 2014, le nombre d’étudiants stagne dans les écoles de commerce, gestion, vente et comptabilité (+ 0,1 %). Comme les formations d’ingénieurs, les écoles de commerce et de gestion ont connu un essor important depuis les années 1990 (+ 197 % entre 1990 et 2014). Consulter la brochure RERS 2015. Voir l'article...