Brain gain counters brain drain in attracting PhDs

Blog Educpros de Pierre Dubois. « Créée à l’origine à l’initiative du Gouvernement et des organisations étudiantes, l’Association pour faciliter l’insertion des jeunes diplômés est depuis 1994 un acteur à part entière de la lutte contre le chômage en répondant par des actions ciblées, complètes et innovantes aux difficultés concrètes que rencontrent les jeunes sortants de l’enseignement supérieur, diplômés ou non, durant toute leur période d’insertion professionnelle ». L’AFIJ se bat pour les jeunes en décrochage universitaire (en échec en premier cycle universitaire), pour les jeunes diplômés généralistes (titulaires d’une licence ou d’un master non professionnel), pour les jeunes diplômés en grande difficulté sociale (jeunes issus des quartiers politiques de la ville, boursiers, etc.), en recherche d’emploi. » Chroniques du blog sur les actions de l’AFIJ. Dans un communiqué du 15 mai 2013, l’AFIJ tire la sonnette d’alarme. Suite de l'article...
Blog Educpros de Pierre Dubois. Jean-Loup Salzmann, président de la CPU, a conclu le colloque annuel, ce 17 mai de 15 heures à 15 heures 30. Lire la chronique: Les RCE ou le silence de la CPU. La vidéo montre un amphithéâtre fort clairsemé. En raison du week-end de la Pentecôte? Ou parce que la traditionnelle liste de propositions de fin de colloque n’aura aucun impact? Discours de clôture de Jean-Loup Salzmann.
Un colloque qui accouche de 12 propositions (CPU Info n°103, 17 mai 2013). Certaines procèdent de bonnes intentions ou ne mangent pas de pain: « développer l’égalité femme-homme et la parité dans les établissements ». Suite de l'article...
Les 12 propositions de la CPU
Colloque de la Conférence des présidents d’université (CPU) sur le thème "Les femmes et les hommes qui font l’université. Quelles politiques de ressources humaines pour l’université de demain?"
1- Placer la formation de tous les personnels au coeur de la stratégie RH
2- Simplifier, harmoniser et rendre plus lisible la politique indemnitaire des établissements
3- Concilier une vision stratégique centralisée avec un management professionnel de proximité
4- Encourager la mobilité de tous les personnels et prévenir l’endorecrutement
5- Développer l’égalité femme-homme et la parité dans les établissements 6-Aligner les règles de déroulement de carrière des PU-PH et MCU-PH sur les PR et MCF et celles des MCF HC et PR2
7- Handicap: Faire de l’université un modèle d’intégration citoyenne
8- Avoir une charte de bonne conduite RH pour les personnels contractuels harmonisée avec celle des EPST
9 - Mettre en place une voie spécifique de promotion des MCF en PR
10- "Obtenir, pour les enseignants du second degrés et les BIATSS, un contingent de promotions locales, qui, comme pour l'avancement des PR et des MCF, s'ajouterait au contingent de promotions nationales »
11- Elaborer une politique d’action sociale, élargie à l’environnement social au travail, politiquement portée et soutenue par une structure identifiée
12- Intégrer systématiquement l’offre de formation numérique à la politique des établissements et définir des outils RH communs permettant à tous les établissements de mettre en place une offre de formation à distance de qualité
Le Discours de clôture de Jean-Loup Salzmann
... Avant même que les conclusions en soient présentées, le Colloque de Rennes s’inscrit déjà comme un des « grands » colloques de la CPU… comme il y en a un chaque année!
C’est vrai pour la qualité du cadre, de l’accueil, pour la diversité de la météo, qui a relevé le défi de faire plus fort que la neige à Marseille, l’an dernier!
C’est vrai pour l’intensité de la participation et la qualité des échanges, qui devaient beaucoup au choix du thème, qui concerne et interpelle chacun d’entre nous; pour l’intérêt des interventions, qui ont su mêler les regards extérieurs, étrangers ou extérieurs au monde universitaire, nous permettant de mieux mesurer nos spécificités – et l’attachement que nous voulons avoir pour certaines valeurs -, mais aussi la très grande diversité des points de vue des acteurs internes à nos établissements.
C’est vrai aussi et surtout parce que les points de vue qui s’expriment à la CPU, les travaux que nous conduisons dans nos Colloques, année après année, reflètent la diversité de nos établissements, la complémentarité des acteurs qui les composent, entre lesquels il revient aux présidents, avec leurs équipes et les instances de nos établissements, de proposer les points d’équilibre et les mesures qui nous permettent de mieux remplir les missions du service public national d’enseignement supérieur et de recherche auquel nous sommes fiers de concourir.
Ce n’est donc pas un hasard si, chaque année, les colloques de la CPU, retiennent l’attention et s’ils ont contribué à inspirer et à façonner le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les effets peuvent n’en être pas immédiats, mais leurs conclusions marquent les esprits et inspirent les acteurs, fournissent à des universités de plus en plus autonomes un socle de valeurs communes et des propositions d’actions qui leur permettent d’exprimer aussi leurs singularités.
Le doctorat à Nancy, l’Europe des universités à Bruxelles, la licence à Toulouse, installant dans le paysage le fameux « bac-3 – bac+3 », l’université dans ses territoires à Brest – déjà la Bretagne! –, la pédagogie à Lyon, les colloques de « veille d’élection présidentielle », en 1995 à Arras, en 2001 à Lille, sur l’autonomie, en 2007 à Metz, l’an dernier à Marseille… Et Jean-Pierre Finance m’a rappelé que c’était lors d’un des premiers colloques auxquels il a participé, en 1975 à Villard de Lans, qu’avait été pour la première fois proposée la démarche de contractualisation entre l’Etat et les Universités!
En 2003, il y a 10 ans exactement, le colloque de la CPU à Poitiers avait porté sur… les personnels des universités! C’était il y a un siècle! La réflexion y avait été plus libre, les concepts peut-être plus audacieux – parce que nos collègues de l’époque, à part leur attention à la situation des personnels, leur force de conviction, ne disposaient pas des leviers qui leur auraient permis de mettre en oeuvre leurs propositions, d’en mesurer pleinement les effets sur le budget consolidé de chacun de nos établissements.
Après le passage progressif aux responsabilités et compétences élargies de l’ensemble de nos établissements, depuis 4 ans, nous avons pris la mesure des enjeux et des difficultés de la maîtrise de la masse salariale, de sa sécurisation ; nous avons pris la mesure, aussi, de la nécessité de disposer de marges de manoeuvre – et de les inscrire dans la durée – pour conduire des politiques de ressources humaines.
Et nous savons désormais que le seul contrat qui vaille avec l’Etat, c’est le contrat de confiance qui doit exister pour sécuriser la masse salariale, sans laquelle il est vain d’imaginer de pouvoir développer une quelconque politique des ressources humaines. Les hommes et les femmes qui font l’université ne sont pas une masse salariale – ne peuvent pas servir de variable d’ajustement!
C’est cette confiance dans l’engagement de l’Etat, dans sa capacité à garantir que toutes les décisions prises au niveau national et ayant un impact sur la masse salariale seront accompagnées des moyens correspondants, selon le principe du décideur – payeur, qui inspire nos propositions pour dessiner les politiques des ressources humaines des universités de demain.
Nous sommes conscients du contexte difficile – et l’inquiétude peut parfois prendre le pas sur la confiance. La baisse de nos moyens risque de nous obliger à revoir à la baisse nos ambitions – et à décevoir les attentes des femmes et des hommes qui font l’université, qui sont grandes. Ce serait contraire aux objectifs que nous assigne la Nation en termes de réussite des étudiants, d’amélioration de notre recherche – et, donc, en termes de participation au redressement économique de notre pays.
Il ne s’agit pas de renoncer à l’autonomie des universités, de nous placer sous la dépendance financière de l’Etat. Nous voulons avant tout marquer notre attachement au service public national de l’enseignement supérieur et de la recherche, maintes fois réaffirmé, l’an dernier à Marseille, cet automne, dans notre contribution aux Assises, depuis quelques mois dans le cadre de la préparation de la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, notre attachement au statut de fonctionnaire d’Etat pour les personnels qui exercent des missions permanentes dans nos établissements, avec toutes les responsabilités de gestion que nous devons pouvoir exercer pour mettre en place de vraies politiques des ressources humaines au niveau de nos établissements.
Avant d’énoncer nos propositions, je tiens à rappeler les principes qui ont guidé nos travaux préparatoires au Colloque, comme les réflexions que mène la Conférence depuis plusieurs années:
- Nous ne voulons pas d’une régionalisation des universités, et d’une tutelle des régions sur nos personnels et nos budgets – que, d’ailleurs, les Régions ne proposent pas;
- Nous ne voulons pas renoncer au statut de fonctionnaire d’Etat pour un statut de contractuel pour toutes les fonctions permanentes de nos universités, même si c’est un mouvement qui gagne ou qui tente plusieurs pays européens. Ce sont ces deux principes, attachement à une fonction publique d’Etat et sécurisation de la masse salariale, qui sont la toile de fond des propositions que je vais maintenant vous présenter: les 12 propositions de la CPU.
Et maintenant ? Il est d’usage que les propositions de la CPU, élaborées « à chaud » à l’issue de nos travaux, fassent l’objet d’un examen et d’enrichissements dans nos commissions avant d’être adoptées en séance plénière. Cette démarche, qui illustre la collégialité et la démocratie auxquelles nous sommes attachés, à la CPU comme dans nos établissements, sera complétée cette année, compte tenu du thème de notre colloque:
• Avant de les adopter en plénière, nous soumettrons ces propositions à la discussion bilatérale avec les organisations représentatives des différentes catégories de personnels, de manière à les enrichir du point de vue national des différentes organisations;
• Nous inviterons tous les présidents qui le souhaitent à mettre ces propositions en débat au sein de leurs établissements, de manière à les enrichir de la diversité des points de vue et des établissements.
Toutes les propositions du colloque ne sont pas dans les 10 propositions - et les 10 propositions ne sont pas toutes issues des 2 jours du colloque. Mais c est un ensemble qui sera proposé à la discussion. Notre Assemblée plénière sera mieux éclairée – et nous nous assurerons ainsi de ce que nos propositions reflètent bien, au-delà des travaux préparatoires au Colloque, des débats de Rennes, les points de vue, les attentes, les recommandations de la communauté universitaire, dans la diversité de ses composantes et de ses sensibilités.
Comme l’a rappelé Hélène Pauliat, en ouvrant nos travaux, nous sommes à un moment charnière, au commencement de l’élaboration des politiques des ressources humaines de nos établissements, à la veille des changements inconnus que va induire la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche avec la mise en oeuvre des politiques de site. Aussi ai-je la curieuse impression que les conclusions de ce Colloque n’en sont pas vraiment, qu’elles marquent plutôt le commencement d’un engagement durable de la CPU, des équipes de direction des établissements et des composantes, des instances de nos établissements, pour la construction de politiques des ressources humaines au service des missions de nos universités et qui sachent reconnaître, valoriser et susciter les actions de chacune des personnes qui y concourt.
Alors, oui, sans doute, le Colloque de Rennes s’inscrira comme un grand colloque de la CPU, le moment où aura commencé de s’inventer une politique universitaire ambitieuse des ressources humaines - et la reconnaissance des hommes et des femmes qui sont les universités de demain!