MOOCs : réponse de Geneviève Fioraso à Colette Langlade, députée de Dordogne
A l'occasion des questions au Gouvernement du mercredi 22 janvier à l'Assemblée Nationale, Geneviève Fioraso est revenue sur la mise en oeuvre du plan France Université Numérique.
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, concomitamment d'ailleurs avec le ministère de l'Education nationale, a lancé une grande action en faveur du numérique, c'est le plan France Université Numérique, avec la mise en ligne depuis trois jours de cours. Cette initiative rencontre un grand succès, même un grand engouement puisque plus de 130 000 personnes sont inscrites, des étudiants mais aussi des salariés qui veulent se recycler ou progresser dans tel ou tel domaine, des retraités et des lycéens. C'est donc une initiative qui rend davantage accessible le savoir à toutes les couches de la population et participe ainsi à la démocratisation de l'accès à la connaissance.
25 MOOCs sont déjà en ligne, ce sont les cours en ligne ouverts et massifs, dans tous les domaines et beaucoup de contributeurs y ont participé, Sciences Po Paris mais aussi les universités, des facultés de médecine, des facultés de droit, également des écoles d'ingénieurs et les écoles normales supérieures de Cachan, de Paris et de Lyon. Notre pays avait pris un grand retard, et l'Europe globalement un grand retard à part le Royaume-Uni ; les pays anglo-saxons ont beaucoup d'avance sur nous.
Les MOOCs, c'est utile à bien des égards, d'abord parce que cela développe une innovation pédagogique et une pédagogie davantage interactive qui favorise la réussite des étudiants. Cela permet aussi de développer une économie des contenus numériques puisque nous allons financer des partenariats entre les start-ups, les éditeurs de logiciels et les équipes pédagogiques. Nous allons également financer l'équipement de studios numériques dans toutes les universités pour que tous les territoires en profitent. Au total, ce sont 12 millions d'euros des investissements d'avenir, huit millions d'euros du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche qui vont contribuer à cette révolution du numérique et à la modernité de notre enseignement.