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Formation Continue du Supérieur
23 juin 2013

Sénatrices et sénateurs docteurs (9 sur 348)

http://blog.educpros.fr/doctrix/files/2013/04/Logo-Doctrix.X2-1-e1365513013755.jpgBlog Educpros de Sebastien Poulain, Evelyne Jardin et Fanny Lalleman. Alors que la loi sur l’Enseignement supérieure et la recherche (ESR) arrive au Sénat, combien de docteurs sur les bancs du Palais du Luxembourg? D’après nos recherches (merci, Philippe!), seulement 9 sur 348 sénateurs élus, dont 5 Professeurs des universités. Qui sont-ils/elles? Car honneur aux femmes!
Esther Benbassa (Val-de-Marne, EELV), thèse en Orient et monde arabe, sujet « Haim Nahum Efendi, dernier grand rabbin de l’Empire ottoman 1908-1920: son rôle politique et diplomatique », soutenue à l’université Paris 3 en 1987. Elle a été interviewée par Doctrix...
Combien de docteurs au Palais Bourbon? 15 députés docteurs, voir la liste dans notre billet « Législatives, les docteur(e)s élu(e)s« , publié le 20 juin 2012. Voir l'article entier...
http://blog.educpros.fr/doctrix/files/2013/04/Logo-Doctrix.X2-1-e1365513013755.jpg Blog of Educpros Sebastien Poulain, Evelyne Garden and Fanny Lalleman. While the Law on Higher Education and Research (ESR) arrives in the Senate, how many doctors on the benches of the Luxembourg Palace? Our research (thank you, Philippe!), Only 9 of 348 senators elected, 5 University professors. More...
14 juin 2013

Enseignement supérieur et recherche - Audition de Mme Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche

http://www.senat.fr/fileadmin/templates/images/data/logo.pngCOMPTES RENDUS DE LA COMMISSION DE LA CULTURE, DE L'EDUCATION ET DE LA COMMUNICATION du Mercredi 5 juin 2013
o Enseignement supérieur et recherche - Audition de MM. Jean-Loup Salzmann, président, Khaled Bouabdallah et Gérard Blanchard, vice-présidents de la Conférence des présidents d'université (CPU).
o Enseignement supérieur et recherche - Audition de Mme Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
o Saisine de la délégation aux droits des femmes. La commission décide de saisir pour avis la délégation aux droits des femmes sur le projet de loi n° 614 (2012-2013) adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche.
Audition de Mme Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche

Au cours d'une seconde séance tenue dans l'après-midi, la commission auditionne Mme Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le projet de loi n° 614 (2012-2013), adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche (audition commune avec la commission des affaires économiques).
Mme Marie-Christine Blandin, présidente.
- Nous avons le plaisir d'accueillir nos collègues de la commission des affaires économiques et son président, qui coprésidera cette audition. Nous avons beaucoup travaillé: ce matin, encore, nous écoutions les représentants de la conférence des présidents d'université (CPU); le 11 juin prochain à l'initiative de la commission de suivi et d'application des lois, un débat va se tenir en séance plénière sur l'exécution de la loi LRU; le rapport de Mme Gillot et M. Adnot nous a éclairés sur la réalité du système de péréquation, dont le système de répartition des moyens à la performance et à l'activité (SYMPA).
M. Daniel Raoul, président de la commission des affaires économiques.
- Je vous remercie d'accueillir les membres de notre commission, saisie pour avis des dispositions du projet de loi relative à la recherche. Une clarification de la gouvernance me semble indispensable: la sédimentation des organismes nuit à la lisibilité et à l'efficacité - je vois le temps que passent mes ex-collègues à remplir des dossiers. Je serais heureux de vous entendre sur le projet partagé de formation et recherche, destiné à coordonner les différents intervenants à l'échelle du territoire. Le remplacement de la fameuse Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) par un Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur est-il affaire de sémantique ou marque-t-il un changement de mission? Je serai très attentif à une meilleure valorisation de la recherche. J'ai été inquiet en voyant les sommes attribuées aux SATT (sociétés d'accélération du transfert de technologies) dans le cadre du programme des investissements d'avenir. Au terme de transfert, qui évoque pour moi des choses peu plaisantes, telles que le piratage, je préfère celui de valorisation. Je suis tout à fait d'accord avec cet objectif, j'ai d'ailleurs signé en tant que président d'un technopôle une convention avec la SATT. Il convient en effet d'éviter les doublons et de reconnaître les compétences de chacun.
Mme Marie-Christine Blandin, présidente.
- Dans les années soixante-dix, l'université de Lille a inventé un système automatisé dont est dérivé le VAL, ce métro sans chauffeur développé par Matra. Puisque l'on a pu le faire avant votre loi, qu'apporte-t-elle de neuf?
Mme Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
- Vous connaissez les grandes lignes du texte, y compris les modifications apportées par l'Assemblée nationale. Qu'il ne soit pas une loi de programmation, mais d'orientation, ne signifie pas qu'il soit sans moyens, puisque le gouvernement s'est engagé à créer 1 000 postes par an pendant 5 ans, ce qui est enviable dans la conjoncture actuelle. Cette mesure est intégrée dans la loi de programmation des finances publiques votée le 28 décembre dernier et dans la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. De même, un certain nombre de mesures non législatives ne figurent pas ici. Ce projet est né d'une démarche de consultation: nous ne nous sommes pas contentés d'écouter les enseignants-chercheurs et les étudiants, nous avons également entendu les milieux économiques, associatifs, les collectivités territoriales, tous ceux qu'intéressent l'enseignement supérieur et la recherche. Suite...
14 juin 2013

Audition de la Conférence des présidents d'université (CPU) par le Sénat

http://www.senat.fr/fileadmin/templates/images/data/logo.pngCOMPTES RENDUS DE LA COMMISSION DE LA CULTURE, DE L'EDUCATION ET DE LA COMMUNICATION du Mercredi 5 juin 2013
o Enseignement supérieur et recherche - Audition de MM. Jean-Loup Salzmann, président, Khaled Bouabdallah et Gérard Blanchard, vice-présidents de la Conférence des présidents d'université (CPU).
o Enseignement supérieur et recherche - Audition de Mme Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
o Saisine de la délégation aux droits des femmes. La commission décide de saisir pour avis la délégation aux droits des femmes sur le projet de loi n° 614 (2012-2013) adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche.
Audition de MM. Jean-Loup Salzmann, président, Khaled Bouabdallah et Gérard Blanchard, vice-présidents de la Conférence des présidents d'université (CPU).

Au cours d'une première séance tenue dans la matinée, la commission entend MM. Jean-Loup Salzmann, président, Khaled Bouabdallah et Gérard Blanchard, vice-présidents de la Conférence des présidents d'université (CPU), sur le projet de loi n° 614 (2012-2013), adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche.
M. Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d'université (CPU).
- La CPU a suivi avec beaucoup d'attention l'élaboration de cette loi, comme celle de la précédente d'ailleurs. À l'issue du processus de concertation, nous sommes globalement satisfaits sauf sur un point. Le sujet qui nous a le plus intéressé concerne la réussite des étudiants. Il y a plusieurs dispositifs originaux dans cette loi. Le premier concerne la possibilité d'expérimentation d'autres voies d'accès en médecine, comme la licence santé qui offre une entrée progressive ou l'utilisation d'une passerelle. Cette perspective de changement va éviter la sélection par l'échec et offrir de meilleures conditions de réussite. Le dispositif « bac -3/bac +3 » comprend toute une série de dispositions relatives aux classes prépa, aux bacs pro et aux bacs techno. Dernier point: l'accueil des étudiants étrangers non francophones et les cours dispensés en langues étrangères. Sur ce sujet, la position de la CPU est claire: la « loi Toubon » ne devrait pas s'appliquer aux universités. Encore une fois, il s'agit d'améliorer notre attractivité.
M. Gérard Blanchard, vice-président de la Conférence des présidents d'université (CPU)
. - J'interviendrai sur la problématique de la gouvernance des universités. Actuellement, il existe trois conseils : le conseil d'administration, le conseil scientifique et le conseil des études et de la vie universitaire. La loi prévoit la fusion des deux derniers conseils en un conseil académique qui aura la charge du suivi individuel de la carrière des enseignants-chercheurs. La qualité de leur recrutement est stratégique. Une autre question importante touche à la présence d'un président du conseil académique à côté d'un président d'université. Le risque lié à une direction bicéphale est une source d'inquiétude qui peut rendre l'université ingouvernable. Deux présidents, ça veut dire deux équipes et des inquiétudes sur le pilotage de l'établissement. À cette inquiétude sur la stratégie, vient s'ajouter celle relative aux capacités et aux moyens.
M. Khaled Bouabdallah, vice-président de la Conférence des présidents d'université (CPU).
- Concernant les communautés d'universités, notre position est favorable même si nous avons quelques interrogations. Le principe de base est que la construction doit être le fruit des acteurs territoriaux, cela doit être un projet partagé. Sur la gouvernance des établissements, la question de la représentation de ces établissements est fondamentale. Le conseil académique est une avancée mais il ne doit pas désorganiser l'ensemble. Il risque d'y avoir un conflit de légitimité. Un autre point qui me paraît important, c'est la place qu'occupent les établissements sans tutelle stricte de l'État. Suite...
14 juin 2013

La CPU auditionnée au Sénat

http://blog.educpros.fr/pierredubois/wp-content/themes/longbeach_pdubois/longbeach/images/img01.jpgBlog Educpros de Pierre Dubois. Sur le site du Sénat, plusieurs rapports sur l’enseignement supérieur et la recherche. Financement des universités: l’équité au service de la réussite pour tous (rapport d’information numéro 547). L’autonomie des universités depuis la loi LRU: le big-bang à l’heure du bilan (rapport d’information numéro 446). Recherche et enseignement supérieur (projet de loi de finances pour 2013, avis numéro 152 Tome V).
Projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche: audition du bureau de la CPU, le 5 juin 2013, par la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat. Le président et les deux vice-présidents de la CPU n’ont pas proposé de modifier les articles de la loi qui ne satisfont pas les universités. Ils ont sans arrêt passé du coq à l’âne, comme s’ils n’avaient pas préparé leurs interventions. Ils auraient dû par ailleurs s’abstenir de faire référence à leur établissement ou à leur discipline d’appartenance. Décevants! Suite de l'article...
http://blog.educpros.fr/pierredubois/wp-content/themes/longbeach_pdubois/longbeach/images/img01.jpg Educpros Blag de Pierre Dubois. Ar an suíomh ar an Seanad, roinnt tuarascálacha ar ardoideachas agus ar thaighde. Níos mó...
24 mai 2013

Les rencontres sénatoriales de l’apprentissage, une conception datée (bis)

http://blog.educpros.fr/michelabherve/wp-content/themes/terrafirma_mabherve/terrafirma/images/a10.jpgBlog Educpros de Michel Abhervé. Il y a deux ans, nous écrivions dans ce blog « Les rencontres sénatoriales de l’apprentissage, une conception datée ». Au moment où ce jeudi 23 mai s’ouvrent les13èmes Rencontres sénatoriales de l’apprentissage, nous reprenons avec une certaine déception ce que nous écrivions dans un autre contexte politique. Au delà du thème « L’apprentissage, construction d’un avenir professionnel », nous constatons une très forte continuité, qui s’apparente à de l’immobilisme, entre la position de l’actuel président, Jean-Pierre Bel, et celle de son prédécesseur Gérard Larcher, avec dans la présentation des rencontres cette affirmation « L’indispensable transmission des gestes professionnels ». Suite de l'article...
Blog Educpros Michel Abhervé. Two years ago, we wrote in this blog "The Senate meetings of learning, a dated design". At the time this Thursday, May 23 to open the 13th senatorial encounters for learning, we return with some disappointment that we wrote in another political context. More...
20 mai 2013

Le Sénat adopte définitivement la loi sur la sécurisation de l'emploi

http://www.prao.org/images/rhone_alpes_orientation.gifAprès la signature de l'accord national interprofessionnel en janvier dernier, le projet de loi relatif à la sécurisation des parcours a été adopté par le Sénat le 14 mai 2013. Ce texte accorde plus de flexibilité aux entreprises (maintien dans l'emploi, mobilité interne, refonte des procédures de licenciements...). Mais il crée de nouveaux droits pour les salariés (accès élargi aux mutuelles, droits rechargeables au chômage, formation...).
Loi sur la sécurisation de l'emploi: les principales nouveautés
Mobilité professionnelle ou géographique interne

Dans le cadre d'une réorganisation sans plan de licenciement, l'employeur pourra négocier un accord collectif sur les conditions de la mobilité professionnelle ou géographique interne des salariés sans réduire leur rémunération. Un refus entraînera un licenciement.
Le texte prévoit l'obligation de la «participation de l'employeur à la compensation d'une éventuelle perte de pouvoir d'achat et aux frais de transport». Les députés ont également prévu «une phase de concertation» en tenant compte des contraintes personnelles et familiales de chacun des salariés. Suite de l'article...
http://www.prao.org/images/rhone_alpes_orientation.gif Tar éis an síniú an chomhaontaithe náisiúnta i mí Eanáir, glacadh leis an bille ar an urrús gairme ag an Seanad ar 14 May, 2013. Tugann an téacs níos mó solúbthachta do chuideachtaí (coinneáil post, soghluaisteacht inmheánaigh, nósanna imeachta layoff ath...). Níos mó...
2 novembre 2012

Commission des Affaires Sociales du Sénat - Audition de Thierry Repentin

Sénat - Un site au service des citoyensAudition de M. Thierry Repentin, ministre délégué chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage
Puis la commission procède à l'audition de M. Thierry Repentin, ministre délégué chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage

Mme Annie David
, présidente. - Monsieur le ministre, nous souhaitons vous entendre aujourd'hui sur la formation professionnelle et l'apprentissage. Une feuille de route vous a été donnée en juillet. Quels seront ses effets sur la formation des jeunes? Quels sont vos objectifs? Comment voyez-vous l'action de votre ministère?
M. Thierry Repentin, ministre délégué chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage
. -Quels sont les axes stratégiques de la politique de formation professionnelle et d'apprentissage? Cette politique étant particulièrement complexe, il faut revenir aux principes fondamentaux: réfléchir aux besoins des personnes, d'une part, et avancer grâce au dialogue social, d'autre part, car une grande partie du financement est d'origine paritaire. La prise en compte des personnes semble aller de soi, mais l'empilement des dispositifs depuis trente ans peut donner le sentiment qu'ils ne sont pas faits pour elles. D'où mon exigence: simplifier et rendre les dispositifs plus accessibles! Les courriers que je reçois posent des questions simples auxquelles notre tuyauterie complexe ne permet pas toujours de répondre... De même les liens avec les partenaires sociaux s'étaient quelque peu distendus ces dernières années; nous les avons resserrés à l'été dernier. Lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet, un atelier a été consacré à la formation professionnelle. Quatre axes ont été tracés: rendre effectif le droit à la formation tout au long de la vie; offrir une qualification à tous les jeunes; développer un service public de l'orientation; sécuriser le service public de la formation. La nouvelle étape de la décentralisation représente un enjeu transversal, susceptible d'augmenter l'efficacité et la lisibilité de cette politique, grâce à de nouvelles modalités de pilotage et de coordination des acteurs. Les Etats généraux de la démocratie territoriale ont été un élément important dans la préparation du texte que proposera la ministre de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique, Marylise Lebranchu. Les arbitrages n'ont pas encore été rendus, mais le projet de loi comportera un important volet sur la formation professionnelle. L'idée d'ensemble sera de conforter la compétence des régions sur la formation professionnelle, en procédant aux transferts de compétences qui n'ont pas encore eu lieu alors que cette prérogative leur appartient depuis 1982. La région sera le chef de file du service public de l'orientation, en lien avec le ministère de l'éducation nationale, et de la coordination des actions à destination des jeunes peu ou non qualifiés. Le projet de loi procédera également à une rationalisation et une simplification des instances de concertation, à tous les niveaux, en les regroupant.
Comme je l'indiquais, le premier objectif est de rendre effectif le droit à la formation tout au long de la vie.

L'accès à la formation professionnelle est complexe, et le dispositif du droit individuel à la formation (Dif) est sous-utilisé. Je souhaite améliorer l'accès des demandeurs d'emploi à la formation professionnelle: paradoxalement, ce sont eux qui y recourent le moins, alors qu'ils sont ceux qui en ont le plus besoin! J'ai réuni lundi dernier les partenaires sociaux; les échanges se poursuivront pendant quelques semaines, pour aboutir à la définition d'un accord national de méthode destiné à favoriser l'accès à la formation professionnelle, qui sera décliné dans chaque région en 2013. Ma deuxième proposition, issue des réflexions de la Conférence sociale, est de créer un compte individuel de formation afin d'améliorer la portabilité de ce droit. Il sera attaché à l'individu, non au contrat de travail. A la différence du congé individuel de formation ou du droit individuel à la formation, ce compte sera crédité annuellement et ne sera pas plafonné, offrant ainsi l'opportunité, à ceux qui le souhaiteront, de trouver une formation susceptible d'accompagner une véritable réorientation professionnelle. En septembre, j'ai demandé l'avis du Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV) qui réunit tous les acteurs du secteur. Il rendra un rapport au premier trimestre 2013. Je souhaite également impliquer davantage les salariés dans l'élaboration du plan de formation des entreprises. Les organisations de salariés pourraient se voir dotées d'une compétence en la matière, ce qui pourrait augmenter l'appétence des salariés pour la formation, tout en renforçant la démocratie sociale; c'est l'un des points soumis à la discussion dans le cadre de la négociation sur la sécurisation de l'emploi, qui inclut le renforcement des dispositifs de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Ce plan de formation, actuellement simplement soumis pour information aux institutions représentatives du personnel, pourrait être contractualisé et discuté entre employeur et salariés.
Deuxième objectif: offrir à chaque jeune l'accès à un premier niveau de qualification.

Nous avons transmis aux partenaires sociaux un document-cadre comportant des objectifs sur l'alternance, ainsi que sur le partenariat avec les régions et le ministère de l'éducation nationale. Le Gouvernement et l'association des régions de France (ARF) ont décidé, le 12 septembre, de diminuer par deux, en cinq ans, le nombre de jeunes sortis du système scolaire sans formation. Pour y parvenir, nous devrons être plus efficaces lors de la formation initiale et mieux articuler apprentissage et formations non alternées. Les régions prépareront à cette fin, en concertation avec l'Etat et les rectorats, une carte des formations - cette disposition figurera d'ailleurs dans le projet de loi sur la décentralisation. Toutes les voies de la formation doivent être développées. L'apprentissage, certes. Mais il ne doit pas se substituer aux autres types de formation, afin que chaque jeune, suivant son parcours et ses spécificités, puisse trouver une voie qui lui convienne. Il est essentiel que l'offre soit diversifiée, définie au plus près du terrain au niveau régional. Il s'agit de ne laisser aucun jeune sans solution. Le document-cadre transmis aux organisations syndicales prévoit que chacun des 120 000 jeunes sortant du système sans formation soit convoqué pour se voir proposer une solution adaptée qui lui permette de ne pas rester sur un sentiment d'échec. Nous créerons un pacte pour la réussite éducative et professionnelle que je présenterai dans chaque région, pour inciter à une meilleure organisation des dispositifs locaux de suivi et d'insertion professionnelle des jeunes. Il faut aussi soutenir les jeunes en alternance, en veillant au maintien de l'offre de contrats en alternance, avec une part importante pour les premiers niveaux de qualification. Il existe un biais en effet: moins le niveau de formation initiale est élevé, moins l'on accède à la formation, et inversement plus on est formé, plus on accède à la formation. Seuls deux tiers des contrats conclus en 2010 concernent des jeunes de niveau V (CAP), alors que la proportion s'établissait aux trois-quarts en 1990. Donc, sans baisser l'effort à l'égard de ceux qui à l'université choisissent l'apprentissage, nous devons reconquérir le public des jeunes titulaires d'un CAP. Les petites entreprises restent les principales utilisatrices des contrats d'apprentissage, mais leur part s'est réduite ces dernières années. Avec les entreprises de plus de 250 salariés, qui recrutent essentiellement des jeunes disposant d'un diplôme allant du baccalauréat jusqu'au diplôme d'ingénieur, nous devons mener une discussion. Les emplois d'avenir qui, pour la première fois, comportent, dans le dispositif même du contrat, une clause prévoyant l'obligation de conduire une action de formation, pourront également constituer un levier pour développer l'alternance. Il en va de même des contrats de génération, notamment dans les entreprises de plus de 300 salariés et pour les jeunes de niveau V. Nous en discutons avec les partenaires sociaux, mais rien n'empêcherait de concilier contrat de génération et formation en alternance, au moins pendant les premières années. Nous devrons garder à l'esprit cette possibilité lors du débat sur le projet de loi.
La représentation des apprentis et des jeunes en alternance doit être améliorée pour leur permettre de participer au dialogue social tant dans l'entreprise que dans le territoire. Nous améliorerons leur représentativité en les dotant d'un statut. Garantir l'accès de tous à un premier niveau de qualification, c'est aussi veiller à la qualification en cours d'emploi, faciliter l'accès des jeunes qui ont un emploi aux dispositifs de droit commun et constituer une offre de formations pour les jeunes en emplois d'avenir.
Troisième objectif: concrétiser le service public de l'orientation.

La question de l'orientation dépasse la question de la formation. Chacun doit pouvoir choisir sa vie professionnelle, trouver des réponses à ses questions, quel que soit son âge, ses origines, son parcours, sa formation initiale. De la formation initiale à la formation continue, le service public de l'orientation devra être le plus accessible, le plus fluide, le plus équitable possible, sans opposer les périodes d'emploi et de formation, ni les jeunes et les actifs. Il contribuera à une meilleure connaissance et valorisation des métiers. Le service public de l'orientation devra d'abord être défini par la loi avant d'être mis en oeuvre par les régions. L'objectif sera de passer d'une orientation trop souvent subie à une orientation choisie. C'est pourquoi ce service rénové, mieux ancré dans les territoires, ne concernera pas que les jeunes : loin du cliché associant orientation et scolarité, il s'adressera à tous les citoyens souhaitant être accompagnés dans leur propre réflexion personnelle ou cheminement professionnel tout au long de la vie.
Quatrième objectif : affirmer un service public de la formation.

Accroître les compétences des personnes ne constitue pas une prestation marchande comme les autres. Chacun a un profil particulier, en fonction de son origine, de sa qualification, des conditions de son entrée dans la vie professionnelle. Aussi l'offre de formation doit être adaptée à ces profils. De même, l'offre de formation peut être différente d'un territoire à l'autre. La proximité géographique de la formation, les services qualifiés, à tort, d'annexes, tels que les transports, l'hébergement ou la restauration, conditionnent aussi l'appétit de nos concitoyens pour la formation. Un service public de la formation devra donc être défini par le législateur. Nous vous proposerons d'en jeter les bases dans le cadre de l'acte III de la décentralisation. Ce travail, important, doit évidemment se faire en lien avec la législation européenne. J'ai bon espoir que, d'ici un mois, nous aurons avancé sur la définition d'un service d'intérêt économique général (SIEG) de la formation. Cela nous incitera à réactualiser l'offre de formations en revisitant les critères d'enregistrement des organismes, qui sont pléthore sur le marché. Nous avons le devoir de l'évaluer, dans une perspective plus qualitative. Du reste, dès lors qu'il existera un service d'intérêt économique général (SIEG) de la formation, le secteur ne sera plus soumis aux seules lois du marché : les prescripteurs, Pôle emploi et les régions, pourront, lors de la commande, demander des actions plus ciblées sur les populations les plus éloignées de l'emploi, les demandeurs d'emplois et ceux qui sont dépourvus de formation initiale. Voilà les grandes orientations que j'entends mettre en oeuvre. Cette politique, je ne l'oublie pas, a pour finalité d'émanciper la personne et de lui offrir la possibilité de construire son parcours professionnel, en autonomie, dans le respect de ses aspirations et de ses capacités. Le Sénat, j'en suis certain, m'aidera à avancer sur ces sujets complexes.
M. René Teulade. - En vous écoutant attentivement, monsieur le ministre, je songeais que les mots ne sont pas innocents: le moment n'est-il pas venu de remplacer le terme de charge par celui d'investissement? Comme l'éducation ou la santé, la formation n'est-elle pas le meilleur investissement, au sens le plus noble du terme, que l'on puisse faire? Les partenaires sociaux, en particulier les organisations syndicales, auraient tout à y gagner: leur place dans l'entreprise, amoindrie ces dernières années, en serait rehaussée.
M. Claude Jeannerot. - L'acte III de la décentralisation, si j'ai bien entendu le Président de la République lors des Etats généraux de la démocratie territoriale, donnera aux régions une compétence pleine et entière en matière de formation; je m'en réjouis. Le texte que l'on nous proposera aura vocation à poser le cadre d'un service public de l'orientation et de la formation. Cette clarification sera bienvenue: nos concitoyens en ont véritablement besoin! Le président de l'association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), que nous venons d'auditionner, évoque une refondation de l'institution qui, dans les grandes lignes, est cohérente avec votre discours; c'est très rassurant. Il fait de la question des fonds propres un préalable au redressement de l'association: l'Etat et les régions sont-ils prêts à lui apporter les capitaux nécessaires? L'ancien gouvernement a longtemps évoqué la possibilité de transmettre à l'association l'ensemble des biens immobiliers détenus par l'Etat pour s'apercevoir, au bout du chemin, que c'était une impasse juridique. Désormais, l'Etat défend une logique de baux emphytéotiques. Dans quelles conditions ceux-ci seraient-ils conclus? Ces questions sont essentielles pour la pérennisation de l'Afpa. Si la formation devient un SIEG, il faudra des modalités d'achat de formation qui garantissent une certaine stabilité entre l'opérateur et le donneur d'ordres. Nous devrons également rationaliser les diverses instances chargées du pilotage régional de la politique de formation. En tant que président de conseil général, et au moment où l'on parle beaucoup des synergies entre départements et régions, j'insisterai également sur la nécessaire complémentarité entre insertion et formation. Une dernière question, enfin, sur un point plus précis: le Gouvernement entend-il maintenir, dans le projet de budget pour 2013, la rémunération de fin de formation (RFF) pour les demandeurs d'emploi en fin de droit? Quel coût représente-t-elle? Le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) participera-t-il à son financement?
Mme Caroline Cayeux. - Le droit à la formation tout au long de la vie est un thème qui nous tient à coeur depuis longtemps. Ancienne élue régionale, je suis une adepte de la spécialisation et du regroupement des compétences pour les collectivités territoriales. En revanche, vous avez peu parlé d'un partenaire important pour les régions: l'Europe. Elle joue un rôle essentiel pour les plans locaux pour l'insertion et l'emploi, les Plie, ou encore les maisons de l'emploi et de la formation. En Picardie, ils ont été développés en parallèle du service public de l'emploi, ce que je regrette tout en notant que les services partagent le même bâtiment dans ma ville. Une clarification des outils de formation et d'insertion serait souhaitable sous réserve de savoir comment, financièrement parlant, cela s'organisera. De fait, pour les dossiers d'insertion, le Plie passe par les régions pour obtenir des fonds européens. Dans les collectivités locales, les agents participent déjà à l'élaboration du programme de formation en s'inscrivant aux sessions qu'ils veulent suivre.
M. René Teulade. - Ce n'est pas toujours vrai.
Mme Caroline Cayeux. - De même, les salariés via la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences. Concernant l'alternance, il existe déjà les schémas régionaux de formation. Ce qui me frappe est de voir des emplois ne pas trouver preneur. Toute la difficulté est, en fait, d'adapter l'offre, de manière souple et réactive, aux besoins des entreprises locales. Rien n'est moins simple: il peut s'écouler jusqu'à deux ans avant qu'une formation se mette en place.
M. René-Paul Savary. - Au début, votre présentation, monsieur le ministre, m'a paru plutôt convenue. Et puis, tout à coup, j'ai entendu du neuf. Vous avez mis le doigt sur ce qui doit effectivement changer: le service public de l'orientation. Je vous souhaite bon courage: pour l'éducation nationale, l'alternance et l'apprentissage restent des choix par défaut. La reconnaissance comme SIEG peut être la solution pour résoudre certains problèmes que l'on observe parfois sur le terrain: des gens qui se forment d'abord pour bénéficier du statut de stagiaire de la formation professionnelle ou qui sont orientés vers des formations qui ne correspondent pas vraiment à leurs besoins, simplement parce qu'il faut un nombre minimum d'inscrits pour que la formation démarre. Cela supposera l'agrément des différentes structures et la tâche sera complexe. Président du conseil général de la Marne, je suis, comme M. Jeannerot, préoccupé par l'articulation entre l'insertion, qui dépend du département, et la formation, qui relève de la région. Les départements, étranglés financièrement par le coût du RSA, peinent à exercer correctement cette compétence. Pourtant, du temps du RMI déjà, nous avions innové: la région payait la formation; et nous, les revenus de son bénéficiaire. Enfin, un point fondamental, la gestion des ressources provenant du fonds social européen (FSE). Mieux vaudrait la confier aux départements, qui, pour certains, s'en occupent déjà, plutôt qu'aux régions comme le souhaite le Président de la République. Ce serait bénéfique pour les associations, en particulier celles qui travaillent à l'insertion par l'activité économique, pour lesquelles il faudrait d'ailleurs clairement désigner un chef de file. Ce monde, qui a fait la preuve de son intérêt, souffre inévitablement en période de restriction budgétaire, parce qu'il est à cheval sur plusieurs catégories: l'emploi, l'insertion et la formation.
M. Guy Fischer. - Mon expérience professionnelle, puis en tant qu'élu, m'a permis de mesurer les obstacles qui se dressent sur le chemin de la formation et de l'insertion. De ce point de vue, monsieur le ministre, vous avez raison d'affirmer une volonté. Je veux me faire l'interprète des jeunes en très grande difficulté; pour eux, il faut trouver des solutions, dans la proximité. L'insertion est difficile, elle l'est plus encore quand le chômage explose; il suffit de faire le point avec les bénéficiaires du RSA sur les suites des actions qu'on leur a proposées pour s'en rendre compte. Cela montre bien le rôle que doit jouer la région, car sa compétence est naturellement à conforter, et celui des départements, à qui revient l'insertion, notamment dans les quartiers populaires.
Mme Annie David, présidente. - Puisqu'il ne revient pas au ministre de trancher aujourd'hui entre les départements et les régions, je m'en tiendrai à quelques questions. Le moindre recours à la formation s'explique-t-il par une moindre appétence des salariés ou par des difficultés d'accès? Les centres d'information et d'orientation (CIO) de l'éducation nationale sont très malmenés. Comment les intégreriez-vous dans le service public de l'orientation? D'autre part, si les régions pilotent l'orientation, comment l'Etat garantira-t-il aux citoyens un égal accès en tout point du territoire aux formations, qui doivent, certes, être adaptées aux bassins de vie? Enfin, parce qu'il faut bien parler de finances, la demande de fonds propres de l'Afpa vous semble-t-elle justifiée? Si oui, comment procéder? Le fait d'avoir un service public de formation qui répondrait aux critères des SIEG permettrait-il d'échapper à certains appels d'offres qui le mettent en difficulté? Vous l'avez compris: nous sommes attentifs à l'action de votre ministère. Mais quel serait l'avenir du ministère de la formation professionnelle dès lors que la politique de formation serait régionalisée?
M. Thierry Repentin, ministre.
- Je veux d'abord réaffirmer ce qui peut apparaître comme une contradiction: dans le cadre de la décentralisation, les régions resteront prééminentes ; leur rôle d'animation, leur bloc de compétences seront confortés. Mais il n'empêche que l'Etat doit fixer les règles essentielles du service public de l'orientation et de la formation. La décentralisation n'est possible que si l'Etat est fort, stratège, et qu'il indique les grands axes de la politiques de formation professionnelle. Les règles seront élaborées dans le cadre d'un dialogue avec les deux chambres du Parlement. Il reviendra ensuite aux régions d'adapter la politique nationale de formation professionnelle aux exigences de leurs territoires, et le cas échéant de dépasser le cadre minimum ainsi défini. Les lois de décentralisation de 1982 n'ont pas conduit l'Etat à abandonner des politiques. En l'occurrence, il devra se recentrer sur sa responsabilité: assurer qu'en chaque point du territoire les demandes d'orientation et de formation professionnelles trouvent une réponse identique. Les déclarations du Président de la République sont claires: les politiques de formation professionnelle et de développement économique vont de pair. La politique de l'emploi reste une politique nationale, mais l'Etat doit l'harmoniser avec la politique de formation professionnelle mise en oeuvre par les régions. Cela implique qu'il conserve un certain nombre d'outils permettant d'assurer une péréquation. En matière de formation des personnes handicapées, des détenus, des travailleurs migrants, des Français de l'étranger, l'Etat va transférer aux régions les compétences qu'il avait gardées jusqu'ici, ainsi que les ressources correspondantes provenant du fonds social européen (FSE). Je souhaite toutefois que l'Etat conserve une partie des ressources du FSE pour permettre une péréquation entre les régions. Les Plie et les missions locales, structures très aidées par le FSE, devraient bénéficier de la décentralisation : le montage des dossiers devrait gagner en rapidité, leur gestion à l'échelon de proximité devrait gagner en efficacité. Cela étant dit, la décentralisation des outils de formation professionnelle devra s'accompagner de la définition d'un cahier des charges national afin que la qualité de service reste la même partout en France. Les Plie et les maisons de l'emploi ont vocation à rester partie prenante du service public de l'emploi, au-delà de l'acte de décentralisation, et à être toujours financées par le FSE, en dépit des incertitudes qui planent sur les négociations actuellement en cours pour son abondement sur la période 2014-2020. Chaque pays a en effet sa propre analyse des fonds structurels qu'il conviendra de privilégier à l'avenir. Je remercie à ce propos votre commission de relayer l'importance, pour la permanence des politiques de l'emploi et de la formation professionnelle, de maintenir en l'état le FSE, même si d'autres fonds, comme le fonds européen de développement régional (Feder), présentent des avantages indéniables. J'en arrive à la rémunération de fin de formation (RFF). Comment allons-nous trouver les moyens de continuer à rémunérer des personnes se trouvant dans un cycle de formation plus long que leur durée d'indemnisation par l'assurance chômage? C'est une question sensible: auparavant, on a fait porter cette responsabilité aux partenaires sociaux en ponctionnant 300 millions d'euros dans le FPSPP, dont une partie permettait de financer la RFF. Nous avons décidé de ne plus ponctionner ce fonds, mais, dans le cadre d'un dialogue renouvelé avec les partenaires sociaux, nous espérons que la ligne budgétaire correspondant à la RFF pourrait être abondée, de manière volontariste, par le FPSPP. A ce jour, les partenaires sociaux sont favorables à l'apport de 60 millions d'euros sur les 120 millions qui seront nécessaires pour financer le dispositif en 2013. En tout état de cause, je ne présenterai pas d'amendement pour ponctionner le FPSPP. Comme Caroline Cayeux, je suis sensible à la notion de formation tout au long de la vie. Et je ne m'interdis pas de reprendre les idées de bon sens avancées par les uns ou les autres. Je pense notamment au rapport de la sénatrice Patricia Schillinger ou à celui de Gérard Larcher, rendu public au printemps dernier. Un mot sur le droit à la formation et la GPEC. Plusieurs d'entre vous ont souligné la nécessité de considérer la formation comme un investissement. C'est une évidence qui doit être réaffirmée car c'est un des derniers leviers qui reste dans les mains des pouvoirs publics pour améliorer la compétitivité de l'économie française. En effet, la compétition internationale impose un certain nombre de contraintes à la France: prix de l'énergie, prix des matières premières, concurrence des pays à bas coût de main d'oeuvre, parité euro-dollar... En revanche, la qualité de la formation de nos concitoyens, leur capacité à anticiper les mutations économiques, sont des éléments sur lesquels on peut encore agir. Je n'ai de cesse de répéter à mes collègues que dans la compétitivité hors coût, on ne doit pas sous-estimer la formation. On peut même anticiper, en améliorant l'articulation de la GPEC et des plans de formation, qui restent des maillons faibles faute d'engagements suffisants au sein des entreprises. Il faut voir là aussi une chance pour les jeunes de France: si on écrit dans le code du travail qu'au moment de la discussion du plan de formation dans l'entreprise, chacun doit avoir oeuvré pour le développement de l'apprentissage, on crée également les bons réflexes pour ceux qui sont en attente d'un emploi. Le ministre de l'éducation nationale tient le même discours d'ouverture: je vous renvoie à l'article publié dans Les Echos la semaine dernière, dans lequel il affirme la nécessaire ouverture de l'éducation nationale aux entreprises et prône une meilleure information sur les débouchés. Cela ne doit toutefois pas porter atteinte à la mission première de l'éducation nationale qui est d'apporter un savoir. Concernant la création du service public de l'orientation, ce n'est certes pas une partie facile, en raison du poids du passé et du nécessaire respect des statuts. Mais faire travailler ensemble tous ceux qui sont sur différents segments de l'orientation sera, à terme, un enrichissement pour chacun d'entre eux, j'en suis convaincu. C'est en outre la condition d'une harmonisation par le haut des renseignements obtenus par nos concitoyens à l'entrée dans n'importe quelle structure d'accueil. L'adéquation entre offre et demande de formation  dépend notamment de la capacité à définir l'offre à l'intérieur d'un bassin d'emploi. Il faut d'abord améliorer la réactivité du prescripteur de l'offre de formation: le délai moyen entre la prescription et l'entrée dans la formation est aujourd'hui de six mois. Des objectifs de réduction de ces délais seront fixés avec les différents prescripteurs - Pôle emploi, missions locales, Cap emploi pour les personnes handicapées... - sous la houlette des régions. Ensuite, afin de fournir au demandeur de formation l'intégralité du panel d'offres disponibles, nous reprenons le travail sur le système d'information Dokelio, qui permettra d'inscrire directement les personnes dans les modules de formation dont on connaîtra alors la disponibilité. La définition d'un SIEG permettra d'avoir des commandes beaucoup plus rapides qu'elles ne l'étaient auparavant, lorsque les appels d'offres se concluaient trop tard pour que les milliers de personnes en attente d'un dispositif de formation puissent in fine en bénéficier. Elle autorisera une procédure de mandatement et de commande directe dont pourront bénéficier les organismes de formation publics et privés dotés d'un agrément accordé localement. Concernant l'Afpa, deux questions se posent: celle de son patrimoine et celle de ses fonds propres. Vous avez auditionné Yves Barou, que je recevrai dans quelques jours, et je me réjouis que vous ayez trouvé une convergence entre nos propos. Toutefois, même si je vous indique que je recherche la manière de procéder au transfert de patrimoine et à supposer que je sois favorable à une recapitalisation, cela ne résoudra pas le problème de la pérennité de l'Afpa. Il est nécessaire que la nouvelle direction nous présente son projet d'adaptation de l'outil à son nouveau contexte. C'est incontournable car cet outil n'a pas été suivi comme il aurait dû l'être, à tel point qu'il faut en redéfinir le périmètre. Vous avez dû noter des signes positifs dans l'action de l'Etat au cours des derniers mois. Ainsi en août, pour prendre en charge des frais engagés sur le bâti, le ministère a obtenu 20 millions d'euros qui ont été versés à l'Afpa. Par ailleurs, un amendement a été voté dans le projet de loi sur les emplois d'avenir pour sécuriser le paiement d'une vingtaine de millions d'euros de commandes faites par l'Etat à l'Afpa. Si nous n'avions pas la volonté de faire perdurer l'outil au-delà de l'année 2013, nous ne nous serions pas donné le mal que nous nous sommes donnés en comité interministériel de restructuration industrielle sur la mobilisation du pool bancaire; nous n'aurions pas sollicité pendant plusieurs mois les régions pour que les modules de formation du mois de septembre soient plus remplis qu'il auraient dû l'être; nous n'aurions pas sollicité l'association chargée de gérer le fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) pour qu'elle passe davantage de commandes à l'Afpa au cours des derniers mois; nous n'aurions pas, enfin, trouvé de solution avec le ministère de la défense pour qu'il passe une commande de 3,5 millions d'euros à l'Afpa, lui redonnant ainsi une activité qu'il est en mesure d'assumer. J'en viens au partage entre le département et la région. J'ignore si votre commission sera saisie du projet de loi de décentralisation. Vous pourrez toutefois donner votre avis car la formation professionnelle sera, à n'en pas douter, un élément important du texte porté par ma collègue Marylise Lebranchu. Il y a en effet des ponts à construire: la formation professionnelle à l'échelle de la région ne doit pas négliger ce que font les départements au titre de l'accompagnement du RSA par exemple, ce dont je me rends bien compte en tant que conseiller général.
Mme Annie David, présidente. - Vous l'avez dit, il y encore beaucoup de complexité dans la formation professionnelle. Vous êtes nouvellement nommé à cette tâche, mais vous vous y êtes rapidement attelé. Merci pour vos réponses, monsieur le ministre.

Senate - A site to serve the citizens Thierry Repentin hearing, Minister responsible for vocational training and learning
Then the commission shall hear of Mr. Thierry Repentin, minister responsible for vocational training and learning

Annie David, President.
- Mr. Minister, we want to hear from you today on vocational training and learning. A roadmap was given to you in July. What are its effects on youth training? What are your goals? How do you see the work of your ministry?
Thierry Repentin, minister responsible for vocational training and learning.
- What are the strategic policy of training and learning? This policy is particularly complex, we must return to the fundamental principles reflect the needs of people on the one hand, and move through social dialogue, on the other hand, since a large part of the funding is original joint. Taking into account people seem obvious, but the stacking devices for thirty years can give the feeling that they are not made for them. More...

15 mai 2010

Colloque du Sénat sur les classements internationaux des universités

http://www.secteurpublic.fr/templates/secteurpublic/images/head.jpgLa Commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat et la Délégation sénatoriale à la prospective organisaient le jeudi 6 mai 2010, au palais du Luxembourg, un colloque intitulé : « Oublier Shanghai : classements internationaux des établissements d'enseignement supérieur ».
Les établissements d'enseignement supérieur n'échappent pas à la mondialisation, qui se traduit par une mobilité croissante des étudiants, une internationalisation des établissements et une concurrence accrue entre systèmes nationaux d'enseignement et de recherche.
Ce contexte explique le succès retentissant du « classement de Shanghai », dont le principal mérite est d'avoir, à partir d'indicateurs simples, créé un effet d'émulation ... au prix, toutefois, d'une négation de la diversité des objectifs des établissements et sans tenir compte de l'hétérogénéité des structures d'enseignement et de recherche au niveau mondial, comme l'a montré le sénateur Joël BOURDIN dans son rapport « Enseignement supérieur : le défi des classements ».
Face à ce constat, d'autres initiatives émergent. C'est ainsi que le projet de classement européen U-Multirank constitue une opportunité pour la France de se faire entendre, afin que ses spécificités et ses atouts propres ne soient pas gommés par un processus d'uniformisation réducteur. A cette fin, notre pays doit aujourd'hui devenir une force de proposition en matière d'outils d'évaluation dans l'enseignement supérieur, ce qui implique un développement des travaux académiques dans ce domaine et une forte mobilisation de tous les acteurs.
Toutes les vidéos du colloque: Ouverture par Jacques LEGENDRE (président de la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat), Jean-Léonce DUPONT (rapporteur), Jamil SALMI (Banque Mondiale), Philippe AGHION (Harvard), Benoît LEGAIT (Ecole des Mines de Paris), Nunzio QUACQUARELLI (QS, Quacquarelli Symonds Ltd), Sylvie CRESSON (Personnel Association), Jean-Marc MONTEIL ( chargé de mission auprès du Premier Ministre), Débat avec la salle, Ghislaine FILLIATREAU (Observatoire des sciences et techniques, OST), Jean-Pierre FINANCE (Université de Lorraine), Robin VAN IJPEREN (Commission européenne), Jean-François DHAINAUT (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur, AERES), Patrick HETZEL (ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche), Débat avec la salle, Conclusion par Joël BOURDIN (président de la Délégation sénatoriale à la prospective).
http://www.secteurpublic.fr/templates/secteurpublic/images/head.jpgLa commissione per la cultura, educazione e comunicazione del Senato e della delegazione del Senato per il futuro Giovedi organizzata, 6 maggio 2010 al Palais du Luxembourg, un simposio dal titolo "Forget classifica di Shanghai internazionale degli istituti di istruzione superiore. Tutti i video della conferenza:  Apertura di Jacques Legendre (presidente della Commissione Cultura, Educazione e comunicazione del Senato), Jean-Léonce Dupont (relatore), Salmi Jamil (World Bank), Philippe Aghion (Harvard), Legait Benedetto (Ecole des Mines de Paris), Nunzio Quacquarelli (QS Quacquarelli Symonds Ltd), Sylvie Cresson (Associazione Staff)Jean-Marc Monteil consigliere speciale (per il Primo Ministro), Discussione con il pubblico, Ghislaine Filliatreau (Osservatorio di Scienza e Tecnologia, OST), Jean-Pierre FINANCE (Università di Lorena), Robin van IJPEREN (Commissione europea), Jean-François Dhainaut (Agenzia per la valutazione della ricerca e dell'istruzione superiore, SSH), Patrick Hetzel (Ministero dell'Istruzione Superiore e della Ricerca), Discussione con il pubblico, Conclusione BOURDIN Joel (Presidente della delegazione del Senato per l'analisi). Maggiori informazioni...
16 octobre 2009

Adoption par le Sénat de la Loi sur la Formation Professionnelle

Le Parlement a adopté le 13 octobre 2009 et le Sénat le 14 octobre 2009 le projet de loi relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie. Pour Laurent Wauquier, "La formation professionnelle ne doit pas avoir d’autre priorité que de permettre à ceux qui ont un emploi de le garder et de progresser dans leur carrière, et à ceux qui l’ont perdu de le retrouver" (Plus d'infos sur les objectifs de la loi).
Coordination des politiques de formation
- création d'un contrat de plan régional de développement des formations professionnelles (en remplacement du PRDFP) élaboré par la Région au sein du CCREFP, signé par la Région, l'Etat et le Recteur d'académie, Chancelier des Universités.
- expérimentation de conventions de coopération entre les établissements de formation professionnelle et l'université pour développer les formations qualifiantes, dans le cadre du PRDFP.
Formation des salariés
- les catégories du plan de formation "Actions d'adaptation au poste de travail" et "Actions liées à l'évolution ou au maintien dans l'emploi" sont regroupées. Ces actions doivent se dérouler pendant le temps de travail (avec le cas échéant majoration en heures supplémentaires ou compensation)
- la portabilité du DIF : en cas de licenciement non consécutif à une faute lourde, un salarié peut utiliser ses droits au DIF s'il en fait la demande pendant son préavis. Le financement correspondant est calculé sur la base du forfait fixé par décret pour la professionalisation (9,15€/h). L'action a lieu pendant son temps de travail si elle est réalisée durant son préavis. L'OPCA de l'employeur initial financera l'action si le bénéficiaire la réalise en tant que demandeur d'emploi. S'il est embauché, ce dernier pourra demander à son nouvel employeur d'utiliser ses droits au DIF dans les deux ans (c'est alors l'OPCA du nouvel employeur qui finance). En cas de désaccord sur la formation avec son nouvel employeur, celle-ci peut avoir lieu hors temps de travail et l'allocation formation n'est pas dûe par l'employeur.
- la possibilité de financement par l'OPACIF de CIF hors temps de travail (une durée minimum de formation sera fixée)
- la création du bilan d'étape professionnel que peuvent demander les salariés ayant 2 ans d'ancienneté dans leur entreprise (renouvelable tous les 5 ans)
- l'organisation d'un entretien professionnel à l'âge de 45 ans dans les entreprises de 50 salariés et plus
- la possibilité pour les groupements d'employeurs de mettre à disposition des salariés pour en remplacer d'autres partis en formation
- le contenu des négociations triennales de branche sur la formation est précisé : elles doivent porter notamment sur  l'accès aux certifications et à la formation des salariés, la portabilité du DIF, la VAE, la mise en oeuvre du passeport orientation-formation et le tutorat.
- le financement des jurys VAE ou d'examen (la participation des salariés sera imputable sur le budget formation ou, pour les non salariés prise en charge par leurs FAF)
- les bénéficiaires du futur contrat unique d'insertion pourront bénéficier des périodes de professionnalisation
- l'expérimentation de la possibilité de financer au titre du plan de formation d'une entreprise la rémunération de tuteurs de jeunes stagiaires ou embauchés depuis moins de 6 mois et celle des salariés recrutés par une entreprise de moins de 10 salariés pour remplacer un salarié en formation...
Le 14 octobre 2009 au soir, les sénateurs et députés réunis en Commission Mixte Paritaire ont finalisé le vote du projet de loi relatif à l’orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie. Ce projet de loi, issu d’un Accord National Interprofessionnel ratifié par la plupart des partenaires sociaux le 7 janvier 2009, vient de trouver son aboutissement : la petite loi, présentée sur le site internet du Sénat donne un aperçu législatif du nouveau texte. Le compte-rendu de la CMP du 14 octobre permet de suivre les discussions des parlementaires sur les articles et amendements proposés. Un résumé des principales mesures votées est disponible en ligne sur le site internet du CARIF Espace Compétences. D’autres mesures complètent celles présentées dans le lien url ci-dessus et sont également disponibles sur les sites internet de l’Assemblée nationale et du Sénat par l`intermédiaire de leurs dossiers législatifs.
Senato approva la legge sulla formazione professionale. Parlamento ha adottato Ottobre 13, 2009 e l'ottobre del Senato 14, 2009 il progetto di legge su orientamento professionale e la formazione professionale per tutta la vita. Per Laurent Wauquier, "La formazione professionale non ha altre priorità rispetto a consentire a coloro che hanno un lavoro per mantenere e far progredire nella loro carriera, e quelli che trovano che era perduto" (Più Informazioni sugli obiettivi della legge). Maggiori informazioni...
24 septembre 2009

Tout le dossier de la réforme de la formation sur le site du Sénat

http://www.senat.fr/images/t11_logo.gifProjet de loi relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie (procédure accélérée engagée par le Gouvernement le 29 avril 2009)

Assemblée nationale (dossier législatif sur le site de l'Assemblée nationale)

  • Texte n° 1628 de Mme Christine LAGARDE, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, déposé à l'Assemblée Nationale le 29 avril 2009
  • Rapport n° 1793 de M. Gérard CHERPION, député, fait au nom de la commission des affaires sociales, déposé le 2 juillet 2009
  • Texte de la commission n° 1793 déposé le 2 juillet 2009
  • Avis n° 1700 de M. Jean-Paul ANCIAUX, député, fait au nom de la commission des affaires économiques, déposé le 27 mai 2009
  • Texte n° 324 adopté par l'Assemblée nationale le 21 juillet 2009

Sénat

La loi en 3 questions
 
 
Date : 16/09/2009 - Durée : 03:28
  • Ce qu'apporte le projet - Jean-Claude CARLE (UMP)
  • Ce que modifie la commission - Jean-Claude CARLE (UMP)
  • L'avis de l'opposition - Claude JEANNEROT (SOC)

http://www.senat.fr/images/t11_logo.gifBill on the guidance and lifelong training (accelerated procedure initiated by the Government April 29, 2009)

National Assembly (legislative file on the site of the National Assembly).
Senate

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