Foreign graduates push locals out of jobs

Propos recueillis par Géraldine Rieucau et Carole Tuchszirer. 3 questions à Jean-Louis Dayan, à propos de l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013, Directeur du Centre d'études de l'emploi.
Etes-vous d’accord pour dire qu’il s’agit là d’un accord « historique »?
L’ANI du 11 janvier est une étape, ni anodine, ni véritablement historique, dans le processus de montée en puissance de la flexisécurité, qui a démarré vers 1997 et s’est officialisé en 2007 avec son adoption par la commission et le conseil européens. Ce modèle, dont la logique est de déplacer la sécurité des parcours vers l’organisation du marché du travail, est basé sur quatre composantes: rendre le contrat de travail plus flexible, activer la recherche d’emploi, permettre la formation professionnelle tout au long de la vie et moderniser la protection sociale. Ces composantes doivent en principe évoluer par le dialogue social, ce qui n’était guère le cas avant le précédent ANI de 2008. Lors du précédent accord, les partenaires sociaux, échaudés par les tentatives du CNE et du CPE, avaient écarté l’idée d’un « contrat unique » et ce faisant une refonte du licenciement économique, mais introduit une dose significative de souplesse avec la rupture conventionnelle. Les termes de l’échange avec les syndicats visaient à aménager les conditions individuelles de rupture du contrat de travail sans toucher au droit collectif du licenciement économique.
L’accord modifie t-il cet équilibre?
L’ANI du 11 janvier 2013 vient modifier la donne puisqu’il remet sur le devant de la scène les conditions du licenciement économique, une revendication portée de longue date par le Médef. Les délais sont raccourcis, les procédures simplifiées. Le recours au droit commun du licenciement économique sera moins systématique (réunion avec le comité d’entreprises et constitution du plan de sauvegarde de l’emploi). Sur un plan juridique, toujours en cas de licenciement économique, la volonté patronale de restreindre le pouvoir du juge en favorisant la négociation interne à l’entreprise ou le recours à l’administration a abouti. Outre ces éléments de souplesse, on assiste plus généralement à un rétrécissement du périmètre du licenciement économique avec par exemple l’effacement du contrat de travail devant l’accord collectif sur le sujet de la mobilité interne ou du maintien de l’emploi. Si un accord collectif le prévoit, le salarié qui refuse un autre poste de travail au sein de l’entreprise se verra licencié pour motif personnel, et non économique. Certes l’accord offre de réelles contreparties aux salariés: les droits rechargeables à l’assurance-chômage, le compte personnel de formation, la complémentaire santé. Mais il présente une limite: l’essentiel des avantages concédés aux salariés sont externalisés alors qu’à l’inverse les dispositions introduites en matière de flexibilité sont internalisées. Je regrette ce déséquilibre où les avancées du patronat sont exclusivement dans le contrat de travail, et les avancées majeures des salariés à l’extérieur du contrat de travail.
Pensez-vous que cet accord permettra d’améliorer la situation du marché du travail?
Il manque à cet accord un « bouclage macro-économique ». Je m’explique: le modèle de la flexisécurité est né à la fin des années 90, période où l’on croyait revenir au plein emploi. Au Danemark en 1994, le programme de flexisécurité a été adossé à une politique de relance keynésienne. Nous sommes loin d’une telle dynamique aujourd’hui en France et en Europe; avec la crise, ce modèle perd de sa cohérence car la croissance est insuffisante pour le soutenir et l’on voit mal en quoi il peut lui-même contribuer au développement durable. On peut regretter que cet accord n’ait pas été pensé en termes de croissance durable, et le récent Pacte de compétitivité ne paraît pas être un contrepoids suffisant…
Consulter les derniers numéros:
Trois questions à Annie Jolivet, à propos du contrat de génération, 22 janvier 2013.
Voir aussi les ANI sur le blog: Les zones d'ombre juridique de l'ANI du 11 janvier 2013, Accord National Interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l'emploi et des parcours professionnels des salariés, Historique des ANI (accords nationaux interprofessionnels) relatifs à la formation professionnelle continue: les années 2000, Les 40 ans de la Loi sur la Formation Professionnelle, Accord sur le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), Avis relatif à l'extension de l'ANI, L'ANI du 8 juillet 2009 sur la gestion sociale de la crise sur l'emploi, Le projet d'ANI (accord national interprofessionne) et la VAE (validation des acquis de l'expérience), Synthèse de l'accord national interprofessionnel - Ani, Négociation formation: un projet d'ANI prend forme.
By Terri Macdonald. An online article in Women's Agenda by Conrad Liveris asks why there aren't more women in leadership roles in our universities, when there are more women graduating?
Liveris notes that tertiary education is a haven of activity for women, as both staff and students, but it obvious that equity issues still remain:
Of the nearly 1.1 million students at university 57% are women, making up 53% of all tertiary students in Australia. Women have already made the government's target for 40% of people holding a bachelor's degree, with men still in the mid-30% range.While the above stats reference a 2008 study on such gender breakdowns, there's been little evidence to indicate how wide the gap currently is. The tertiary education sector has a distinct focus on the gender balance with students, but more research needs to be done to give female academics a practical pathway to leadership.
Click here read the full article, Women dominate university graduates, so why not university leadership positions?