
Les activités "ubérisées" offrent davantage de souplesse. À visée collaborative, elles peuvent favoriser l’innovation et ouvrir des marchés à une nouvelle clientèle qui se voit offrir des biens et services moins coûteux et de meilleure qualité.
L’ubérisation remet en cause le salariat comme norme. Les prestataires effectuent des "missions", ils sont rémunérés à la tâche. On parle de "revenu", de "chiffre d’affaires" et non plus de "salaire".
Les prestataires sont enregistrés sous le
statut de l’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur). Ce statut créé en 2008 propose un régime simplifié de l’entreprise individuelle.
Pour bénéficier du régime d’auto-entrepreneur, un plafond de chiffre d’affaires est fixé à 170 000 euros pour l’achat-vente et à 70 000 pour la prestation de services. De fait, la moitié des inscrits sous ce statut ne déclare aucun chiffre d’affaires, et seulement 5% parviennent à dégager 5 000 euros par trimestre selon l’Insee.
Si le travail indépendant permet davantage de liberté dans l’organisation de son temps de travail, il est aussi vecteur d’incertitudes et d’insécurité. La précarisation des indépendants "ubérisés", qui ne bénéficient pas des protections liées au statut de salarié, est régulièrement dénoncée. La loi Travail du 8 août 2016 a introduit l’obligation pour les plateformes de prendre en charge une partie de la protection sociale des indépendants qui leur sont affiliés.
Les critiques dénoncent également un "
salariat déguisé" qui accentuerait la sous-traitance et serait un moyen pour les entreprises de se libérer des charges patronales en employant de la main d’œuvre bon marché.
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