Universités et territoires n° 77
Le numéro 77 de la Newsletter "Universités & territoires" est consacré au colloque de l’association des villes universitaires de France (AVUF) qui a eu lieu le Jeudi 19 mai 2011 au Scarabée co-organisé par Grand Roanne et l’AVUF sur le thème "enseignement supérieur et développement quelles coopérations entre universités et collectivités locales". Télécharger Universités & territoires n° 77. La vidéo du colloque est sur Dailymotion.
Quelques passages
Hélène Mandroux, Présidente de l’AVUF:
La lecture de la synthèse de ces échanges ne fait que conforter ce que nous pensons à l’AVUF : l’enseignement supérieur est une source de dynamiques pour les territoires sur lesquels il est implanté. Et avoir organisé ce rendez-vous dans l’agglomération roannaise n’est pas anodin, comme l’a rappelé Christian Avocat, Président de Grand Roanne Agglomération : « l’enseignement supérieur est un levier ». Pour lui, comme pour l’ensemble des membres de l’AVUF, c’est une richesse inestimable.
Si développer des formations d’excellence et proposer des conditions de vie optimales aux étudiants est une certitude, le fait que chaque territoire possède sa propre réalité et son contexte en est une autre. Et une initiative développée ici n’est pas forcément transposable là-bas. « Personne n’a la bonne recette, a expliqué Michel Lussault, le Président du PRES Lyon Université. Chaque région a sa propre réponse. Il faut l’admettre, c’est une évidence. » Sans vouloir reproduire à l’identique, certaines innovations méritent d’être valorisées et doivent être sources d’inspiration.
C’est précisément la raison pour laquelle nous souhaitons multiplier ce type de rencontres, pour se parler, échanger et créer ensemble des espaces de coopération. Car enseignement supérieur et collectivités locales partagent le même intérêt: la réussite des étudiants. C’est un facteur d’attractivité, aussi bien pour le territoire que pour les formations elles-mêmes.
Créer des liens
A Roanne comme ailleurs, la présence de l’enseignement supérieur est un atout considérable du développement territorial. Pour les agglomérations de taille moyenne, la vie étudiante constitue un facteur d’attractivité d’autant plus important. Mais offrir des conditions d’accueil optimales, qui participent à la réussite des étudiants, passe par la concertation et un dialogue permanent entre acteurs. La Région Rhône-Alpes a ainsi créé une Agence régionale de développement et d’innovation, pour faire le lien entre l’enseignement supérieur, la recherche et le monde économique...
(Se) réinventer
A l’heure de l’autonomie, les universités doivent réinventer leurs territoires. Ces derniers doivent s’envisager comme des systèmes et non pas comme des ensembles figés. Chaque région possède sa propre réalité et ses spécificités: il n’existe pas de modèles transposables de gouvernance régissant les rapports enseignement supérieur – collectivités. Des relations complexes, dont les modalités de coopération sont essentielles...
Le rapport au territoire
Les différences entre territoires peuvent se transformer en complémentarités. D’où la nécessité de posséder différents niveaux de lecture, qui permettent de coordonner des dynamiques, bien qu’ « il n’existe pas d’échelle pertinente ».
Daniel Filâtre, Président de l’université Toulouse II, précise que la question du territoire, - « un problème pour l’Université » à l’heure de
l’autonomie -, se pose d’abord en termes de dynamiques, donc de « territorialité ». Car « la territorialité fait le territoire ». Il ajoute qu’il faut plutôt parler « d’enseignement supérieur » que « d’Université », précisant que « seul un jeune sur deux accède à une licence universitaire ».
CONSTRUIRE LES INTERDÉPENDANCES
« Le territoire est marqué par la différenciation », selon Daniel Filâtre qui rappelle que la région parisienne concentre un quart des étudiants français. « Il ne faut pas l’envisager dans une logique bilatérale. Il faut le considérer comme un système avec une approche dynamique ». Cela implique des « politiques différenciées selon les singularités ». Selon le Président de l’université Toulouse II, « il faut renforcer les liens entre les territoires centraux et les autres, construire les interdépendances ». Cela nécessite d’accepter que les dynamiques soient mises en perspective au niveau régional et plus: échanger. Apprendre à travailler ensemble pour être capables de faire bloc et accepter ce rôle. Il faut construire une coordination, passer de logiques verticales à des logiques combinées d’apprentissage.
LE TERRITOIRE ACTEUR
« On doit rapprocher nos visions et nos incompatibilités, définir ensemble des référentiels et accepter les mises en réseau », poursuit Daniel Filâtre, qui souhaite que le territoire devienne « acteur ». « Ici, nous avons convoqué l’ensemble des acteurs du territoire. J’en suis très heureux et cela faisait 20 ans que je le souhaitais (…). C’est un défi politique et nous devons traduire cette consubstantialité en agissant de manière systémique et collective. Coopérer n’est pas conspirer. Ce sont les modalités de la coopération qui sont importantes. Nous devons nous intégrer tous ensemble dans une intention de développement. »
Pour Michel Lussault, Président du PRES Université de Lyon, « l’enseignement supérieur est confronté de plain-pied à l’achèvement de l’urbanisation en France », où « 97 % de la population est urbanisée ». « Cela impacte le territoire en complexifiant les enjeux », d’autant que les « dispositifs territoriaux sont complexes ». Il estime que « la Région Rhône-Alpes est l’une des régions qui a le mieux compris, et le plus tôt, cette dynamique ».
RICHESSES OU CONTRAINTES ?
Pour Daniel Filâtre, la période 1985-1991 constitue la deuxième vague d’accès à l’enseignement supérieur, avec le plan Université 2000. « C’est le début de l’intérêt partagé » entre les collectivités territoriales et l’Etat. Puis les années 90, une « époque de développement » régie par une « logique d’agglomération », virent l’apparition d’une « nouvelle réflexion plus globale sur le territoire et l’enseignement supérieur ». Des années marquées par une baisse des effectifs et des restructurations.
« Depuis 2000, il y a une nouvelle donne: la concurrence. C’est un nouveau rapport au territoire qui devient un principe d’organisation. »
Il faut avoir « une lecture prudente du territoire, car la relation fait problème. Le territoire est une richesse et un effet différentiel. Il est une richesse pour le monde universitaire ». Et le Président de l’université Toulouse II d’expliquer que pour « l’Université, il relève d’une alchimie », envisagé notamment comme « un système de contraintes ». D’autant que « si tous les élèves de seconde, comme le stipule le Traité de Lisbonne, sont amenés à obtenir un diplôme d’enseignement supérieur, cela constitue un continuum avec un impact sur le territoire. »
QUELLE ÉCHELLE ?
« Il n’y a pas de plus grand enjeu pour l’enseignement supérieur que son rapport au territoire, à la territorialité, estime Michel Lussault. Ceux qui pensent qu’il faut simplifier se trompent. Il faut admettre la complexité », car « il n’existe pas d’échelle pertinente ». Il distingue 5 niveaux: intra-métropolitain (« plus les échelles sont petites et plus les conditions de vie ont été pensées »), urbain (« niveau d’action, organisationnel », « pourquoi les lycées n’intègrent-ils pas les PRES ? »), régional (« mise en réseau et coordination », « bon niveau de pertinence et de choix stratégique », « il faut des moyens d’arbitrage »), étatique (« l’Etat doit être un socle de régulation des politiques ») et européen (« ce niveau doit jouer et est trop souvent absent des débats »). Pour le Président du PRES université de Lyon, « personne n’a la bonne recette. Chaque région a sa propre réponse. Il faut admettre cette évidence. »
Stratégies convergentes
Ce premier débat réunissait les signataires de la convention-cadre signée à l’automne dernier entre les associations d’élus (AVUF, AMGVF et FMVM) et la CPU. Petites, moyennes et grandes villes se réjouissent d’accueillir des universités et des antennes universitaires. Si proposer une offre étoffée de formations est un atout, la répartition des disciplines doit répondre à une logique, et il ne faut pas avoir peur de se confronter à une « logique d’excellence ». Cela impose des « choix stratégiques » qui ne peuvent résulter que d’une coopération. « Comment penser ensemble ce développement, en conjuguant les enjeux et les contraintes ? »
« Au sein de la Conférence des Présidents d’Université (CPU), nous voulions l’autonomie pour la capacité à s’engager », explique Daniel Filâtre, Président de l’université Toulouse II. Cela pour créer un « écosystème d’innovation » et des « formes différenciées d’ancrage territorial ». « La force de la CPU est d’être une communauté malgré nos différences. Comment développer l’attractivité au-delà des collectivités ? Rapprocher nos stratégies est devenu indispensable (...). A côté de la complexité, nous ne parlons pas de la même manière. Une université ne peut pas se développer sans un travail de coopération avec les acteurs territoriaux. »
Atelier n°1: Dans la ville
Il n’existe pas de modèle unique d’insertion urbaine de l’Université. La réponse est différente suivant la ville et les contextes locaux. Selon Pierre Fabre, du Syndicat Mixte de l’enseignement supérieur de Castres-Mazamet, « il faut imaginer une mutualisation et le partage d’équipements. Ces réflexions doivent être intégrées à la politique de la ville. » Comment, alors, l’Université s’inscrit-elle comme un élément de recomposition de la ville ?
Atelier n°2: Confiance
Si les universités et les collectivités utilisent les mêmes mots, elles ne parlent pas toujours le même langage. Pour résoudre ce déficit, Johan Tamain, vice-Président de Grand Roanne Agglomération, plaide pour un « Acte III de la décentralisation » avec, au centre de cette nouvelle dynamique, les relations universités/collectivités locales. Ce second atelier sur « les cadres de politiques locales d’enseignement supérieur » a souligné l’importance de la concertation inter - et intra - universités et collectivités locales. Pour accroître la confiance entre parties prenantes, coconstruire des schémas directeur de l’enseignement supérieur est l’une des pistes retenues.
Atelier n°3: Partager les initiatives
Ce troisième atelier, sur « L’accueil et l’intégration des étudiants dans la Cité », avait pour vocation de donner des exemples concrets d’actions en faveur des étudiants mis en oeuvre sur des territoires très hétérogènes. Deux questions principales y ont été débattues : d’une part celle, centrale, du logement, qui s’est taillée la part du lion dans les échanges, tandis que la problématique de la dématérialisation des guichets d’accueil resurgissait avec insistance.
Numer 77 Newsletter "Uniwersytety i terytoria" poświęcona jest konferencja stowarzyszenia miast uniwersyteckich Francji (AVUF), która odbyła Czwartek, 19 maja 2011 w Scarab współorganizowanych przez Grand Roanne i AVUF temat: "Szkolnictwo wyższe i Rozwoju współpracy między uniwersytetami i społeczności lokalnych." Pobierz i uniwersytety terytoriów nr 77. Wideo konferencji jest na YouTube.
Strategii Konwergencja
Ta pierwsza debata zgromadziła sygnatariuszy umowy ramowej podpisanej jesienią ubiegłego roku, pomiędzy stowarzyszeniami wybranych przedstawicieli (AVUF i AMGVF FMVM) i procesora. Małych, średnich i dużych miast są zadowoleni z gospodarzem uczelni i biur uczelni. Jeśli rozszerzona oferta szkoleń jest atutem dyscypliny alokacja musi spełniać logiczne i nie powinny bać się konfrontacji "logika doskonałości". Więcej...