15 août 2012
Contrat de professionnalisation - recruter et former un salarié "sur mesure"

De fait, le nombre de contrats de professionnalisation conclus en région ne pourra durablement s’accroître sans une mobilisation de l’ensemble des organisations professionnelles et sans un renouvellement de l’offre de formation, encore insuffisamment modularisée à ce jour.
Dès septembre 2010, le Ministère en charge de l’emploi (DGEFP) incitait ses services déconcentrés (DIRECCTE) à mieux faire connaître les caractéristiques du contrat de professionnalisation auprès des employeurs et salariés. En effet, ce type de contrat, qui permet de recruter en alternance un jeune ou un adulte et de le former en fonction de son profil et des besoins de l’entreprise demeure sous-utilisé, notamment en région Centre (voir graphique), et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il est encore trop souvent confondu avec le contrat d’apprentissage et certains employeurs pensent ainsi qu’il ne s’adresserait qu’aux jeunes. Ensuite, il est fait état d’un manque de visibilité sur les coûts liés au contrat car la prise en charge des frais de formation et des frais annexes (déplacement, restauration…) peut être différente d’un OPCA (1) à l’autre. Enfin et surtout, on observe une réelle méconnaissance des aides financières afférentes au contrat (voir encadré) et de ses spécificités : celui-ci s’avère être en effet très souple dans la programmation des périodes de travail et de formation; de plus, il donne la garantie au salarié d’acquérir une qualification professionnelle reconnue au terme de sa formation.
Deux campagnes régionales d’information
La DIRECCTE Centre a donc dès le mois d’octobre 2010 lancé une campagne régionale de sensibilisation des employeurs avec le concours actif de tous les OPCA. Ceux-ci jouent en effet un rôle clef car, en plus de financer la formation et les actions d’évaluation relatives au contrat, ils peuvent aider l’employeur à définir précisément le profil du poste recherché ainsi que ses besoins en formation une fois le candidat choisi. In fine, ce sont eux qui prennent en charge toutes les formalités administratives et qui le plus souvent trouvent, en toute neutralité, l’organisme de formation ad’ hoc. Des dépliants, affiches et mailings promotionnels ont ainsi été diffusés via les OPCA et sept témoignages vidéo de chefs d’entreprises, mettant en exergue les atouts du contrat, ont été mis en ligne sur un site dédié (www.contratdepro.enregioncentre). Plus récemment, en juin dernier, une seconde campagne d’information a été initiée avec l’appui du Conseil régional et de toutes les chambres consulaires. Celle-ci s’est traduite par des insertions publicitaires dans la presse quotidienne régionale et sur des sites internet spécialisés, insertions qui indiquaient toutes l’adresse d’une rubrique tout savoir sur l’alternance publiée par le site Etoile, site régional de référence sur l’emploi, la formation et l’orientation en région Centre.
Un numéro vert dédié aux employeurs
Même si le nombre de contrats de professionnalisation conclus au 1er semestre 2011 s’avère nettement plus élevé que celui enregistré sur la même période en 2009 et 2010, il demeure toutefois inférieur à celui constaté en 2008 avant la crise.
Partant de ce constat, l’Unité territoriale du Loiret (UT45) de la DIRECCTE a décidé d’expérimenter, du 5 septembre au 23 décembre 2011, en liaison avec les services de la préfecture, la mise en place d’une plate-forme d’information départementale sur l’alternance, accessible par téléphone ou par email. « En 2010, nous avions confié à l’AFPA Centre une étude sur les modalités d’accès au contrat de professionnalisation pour les publics éloignés de l’emploi » explique Chantal Mignot, animatrice territoriale à l’UT45. « Parmi les causes de sous-utilisation de ce type de contrat, l’étude a notamment pointé la complexité de la procédure administrative et l’absence d’accompagnement pour les patrons de TPE et de PME. Nous avons donc décidé de lancer cette plate-forme pour apporter des réponses personnalisées et détaillées aux problématiques rencontrées par les employeurs et les guider dans la constitution du dossier ».
Deux semaines après son lancement, une trentaine de demandes d’information avaient déjà été enregistrées. « Nous évaluons précisément avec chaque employeur le coût global qui résulterait d’une embauche en contrat de professionnalisation et essayons de lui faire prendre conscience de l’importance de la formation et du tutorat dans la réussite du recrutement » précise Laurent Neveu, en charge du pilotage de la plate-forme à AFPA- Transition. « On insiste aussi sur les avantages de ce contrat en alternance qui permet d’avoir recours à des personnes souvent plus matures que de jeunes apprentis et de vraiment les former à la culture de l’entreprise ».
Une offre de formation locale mutualisée
Dans le Cher, l’Unité territoriale de la DIRECCTE a pour sa part demandé aux organismes locaux de formation de travailler davantage en réseau afin de mieux répondre à des besoins de formation, exprimés dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, et qui ne trouvent pas à priori de solution adaptée sur le département. Après plusieurs réunions ayant permis une appropriation de l’ingénierie de formation propre à chaque organisme, une convention de partenariat a été signée entre sept d’entre eux (AFPA, AFPI, CFA, GRETA, CFAI…). Les organismes signataires s’engagent à apporter une solution collective à tout besoin de formation auquel ils n’auraient pas su répondre individuellement.
Mobilisation générale au dernier trimestre 2011
En cette rentrée 2011, une chose est sûre : la plupart des organisations professionnelles, ainsi que le réseau consulaire avec les développeurs de l’alternance, se mobilisent pour promouvoir la formation en alternance. Toutes ces initiatives visent à accroître chez les employeurs le réflexe « contrat de professionnalisation ». Il est à cet égard important de concilier cet instrument avec les aides proposées par Pôle emploi, telles que l’AFPR ou le POE (2) qui permettent de former un demandeur d’emploi préalablement à son recrutement afin qu’il soit directement opérationnel lors de sa prise de poste.
En savoir plus :
LES AIDES A L’EMBAUCHE POUR L’EMPLOYEUR Les employeurs de salariés en contrat de professionnalisation peuvent bénéficier, selon les cas, d’un certain nombre d’aides financières :
* Allégements de cotisations patronales sur les bas et moyens salaires
* Exonération totale des cotisations patronales lorsque le salarié est âgé de 45 ans et plus
* Aide forfaitaire en cas d’embauche de demandeurs d’emploi de 26 ans et plus (Pôle emploi)
* Aides supplémentaires en cas d’embauche d’un travailleur handicapé.
Depuis le 1er mars 2011, aide supplémentaire de 2000 euros à l’embauche d’un demandeur d’emploi de 45 ans et plus
Pour une embauche du 1er mars au 31 décembre 2011 (entreprises de moins de 250 salariés), une compensation des charges patronales pendant un an pour l’embauche supplémentaire d’un alternant de moins de 26 ans.

Στην πραγματικότητα, ο αριθμός των συμβάσεων που συνάπτονται εκπαίδευση στην περιοχή δεν μπορεί να αναπτυχθεί με βιώσιμο χωρίς την κινητοποίηση όλων των επαγγελματικών οργανώσεων και χωρίς ανανέωση της προσφοράς εκπαίδευσης, αλλά και αρκετά Modularized μέχρι σήμερα. Περισσότερα...
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