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Formation Continue du Supérieur
21 novembre 2019

Les interventions en Afrique sous les deux septennats de François Mitterrand

Accueil - Vie PubliqueMai 1982 
Voyage en Afrique (Niger, Côte d’Ivoire, Sénégal, Mauritanie) de François Mitterrand, président de la République, au cours duquel il réaffirme son attachement au dialogue Nord-Sud ainsi que la volonté de la France de tenir ses engagements pour assurer la sécurité de ses "amis" tout en répétant que "la France n’est pas le gendarme de l’Afrique".

Août 1983 
Début de l’opération militaire française "Manta" au Tchad. 4000 soldats français viennent en appui au régime du président tchadien Hissène Habré qui fait face aux forces d’opposition du Gouvernement d’union nationale du Tchad (GUNT) de Goukouni Oueddei soutenu par la Libye.

17 novembre 1983 
Raid de l’aviation française sur un camp d’entraînement de milices chiites pro-iraniennes, situé au sud-est de Baalbeck (Liban), suite à l’attentat de Beyrouth contre le contingent français de la Force multinationale au Liban (58 morts) du 23 octobre 1983.

23 novembre 1983 
Le Conseil des ministres approuve le collectif budgétaire de fin d’année en faveur des armées : 1646 millions de francs dont 1100 millions de francs de crédits pour le financement des opérations militaires au Tchad et au Liban.

9 Août 1984 
A l’occasion du premier anniversaire de l’opération "Manta" au Tchad, Charles Hernu, ministre de la défense, déclare sur Radio-France Internationale, que "les Français ne quitteront pas le Tchad tant qu’il y aura un soldat libyen au sud de la bande d’Aozou" (zone frontalière du territoire tchadien occupée par la Libye depuis douze ans).

17 septembre 1984 
Accord franco-libyen pour l’évacuation du Tchad par les deux armées à partir du 25 septembre 1984. Le même jour, M. Cheysson, ministre des affaires étrangères, indique que l’accord de coopération militaire franco-tchadien reste en vigueur si la Libye ne tient pas ses engagements.

Février 1986 
Suite à la reprise des combats au nord du Tchad entre les forces du président tchadien, Hissène Habré et celles du GUNT de Goukouni Oueddei, appuyées par la Libye, mise en place à N’Djamena, par la France, d’un système aérien dissuasif dans le cadre de l’opération « Epervier ». Bombardement par les avions français de la piste d’atterrissage de Ouadi Doum au Nord du Tchad. M. Habré déclare à la presse que cette action entre "dans le cadre d’une demande d’aide militaire adressée par le Tchad à la France", et précise que l’aéroport de Ouadi Doum était une "place forte libyenne".

Septembre 1986 
Envoi par la France de 200 parachutistes au Togo à la demande du gouvernement togolais et en vertu de l’accord de défense franco-togolais du 10 juillet 1963, suite à une tentative de coup d’Etat contre le général Eyadema, chef de l’Etat togolais.

7 Janvier 1987
Le 7 janvier, nouveau raid aérien de l'aviation française qui détruit le radar libyen de Ouadi-Doum

Février - mars 1987
Renforcement et redéploiement du dispositif "Epervier" pour parer aux pressions croissantes des forces libyennes opérant au nord du pays. Les effectifs passent de 1400 à 2200 hommes.

5 décembre 1989 
Opération militaire française "Oside" aux Comores après l’assassinat du président Ahmed Abdallah et la prise de contrôle du pays par les mercenaires de Bob Denard.

Mai 1990 
Après l’adoption par le Parlement gabonais du multipartisme et la mort d’un responsable du parti gabonais du progrès (PGP) s’opposant au régime d’Omar Bongo, président de la République gabonaise, manifestations à Libreville et Port-Gentil du 22 au 24. La France envoie des troupes à Libreville afin de protéger et rapatrier les ressortissants français.

1990 - 1993 
Début octobre, envoi, au Rwanda, à la demande du président rwandais Juvénal Habyarimana, de 300 militaires français basés à Bangui (Centrafrique), "ainsi que des armements légers et des munitions, dans le cadre d’une opération préventive" pour assurer la sécurité des 650 ressortissants français au Rwanda. Le ministère français de la défense déclare qu’il n’y a pas d’engagement français au Rwanda, les militaires français ayant pour but la protection des ressortissants français et de l’ambassade de France. La mission Noroit des soldats français au Rwanda perdure jusqu’en 1993.

20 juin 1990 
Lors du 16ème sommet franco-africain, à La Baule, François Mitterrand énonce la nouvelle doctrine démocratique : il "appartient aux Africains de fixer le rythme de leur évolution. Désormais la France liera ses efforts de contribution à tous les efforts faits pour aller vers plus de liberté."

Août 1990 
Après l’invasion du Koweït par l’armée irakienne le 2 août, la France participe à la coalition internationale pour l’évacuation du Koweït par l’Irak ("Opération Daguet").

Décembre 1990 
Après la fuite au Cameroun d’Hissène Habré, président du Tchad depuis 1982 et l’entrée dans la capitale du Mouvement patriotique du salut (MPS), Jean-Pierre Chevènement, ministre français de la défense annonce un renforcement du dispositif militaire "Epervier" et Jacques Pelletier, ministre de la coopération et du développement, indique que la France soutiendra les efforts de démocratisation d’Idriss Déby, nouvellement nommé chef de l’Etat par le MPS.

Janvier - février 1991 
Le 16, session extraordinaire du Parlement sur la crise du Golfe. Lecture d’un message de François Mitterrand qui affirme que "le recours à la force est désormais légitime". A l’Assemblée nationale, Michel Rocard, Premier ministre affirme que "le combat de la France est un combat pour le droit, seul garant de la paix" et que la France se placera sous commandement militaire américain unique mais "pour un temps et des missions déterminées".

La guerre du Golfe ("Tempête du désert") commence par une vaste offensive aérienne entre le 17 janvier et le 23 février. Elle se poursuit par une offensive terrestre de quatre jours à compter du 24 février.

25 mars 1991 
Début du retour des forces terrestres françaises de l’opération Daguet présentes dans le Golfe persique.

11 avril 1991 
Pierre Joxe, ministre de la défense, annonce devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale que le coût pour la France de la guerre du Golfe s’élève à 6,5 milliards de francs mais "que le seul montant des contributions internationales dépasse largement les 6 milliards de francs".

Septembre 1991 
En raison des troubles commencés à Kinshasa (Zaïre) durant lesquels des militaires pillent des entrepôts et des magasins pour protester contre le retard dans le paiement de leur solde, la France et la Belgique envoient des parachutistes pour assurer la protection de leurs ressortissants ainsi que des autres ressortissants étrangers, notamment américains, en accord avec les pays concernés. Le 28, fin des opérations d’évacuations et départ des militaires français.

Novembre 1991 
La France accepte, à la demande du gouvernement djiboutien, "de positionner des militaires français" à la frontière entre l’Ethiopie et Djibouti. La demande de Djibouti s’appuie sur des accords de défense entre les deux pays qui prévoient l’intervention de l’armée française en cas d’agression extérieure.

2-7 janvier 1992 
Le 2, suite à des combats entre l’armée tchadienne et des partisans de l’ancien président Hissène Habré, la France consolide le dispositif militaire « Epervier » en envoyant un renfort de 450 hommes. Le 7, retour en France d’une partie du contingent.

25 février 1992 
Envoi de 250 militaires français à Djibouti en "mission de paix" en raison des troubles qui s’y déroulent depuis novembre 1991.

27 février 1992 
Annonce par la France de l’envoi d’une compagnie de parachutistes à N’Djamena (Tchad) afin de renforcer les forces françaises qui y sont stationnées en permanence.

6-10 juin 1992 
Du 6 au 8, première séance à Paris des négociations préparatoires entre le gouvernement rwandais et l’opposition regroupée au sein du Front patriotique rwandais pour préparer le terrain à une solution négociée à la guerre civile. Le 10, annonce du récent envoi au Rwanda d’une compagnie de 150 militaires français pour "prévenir toute menace contre la communauté étrangère".

Juin 1992 
Voyage de François Mitterrand à Sarajevo (Bosnie) et décision du Conseil de Sécurité de l’ONU d’étendre le mandat de la Force de protection des Nations unies (FORPRONU) à la Bosnie.

Juillet 1992 
Le premier bataillon de militaires français atterrit à Sarajevo. A partir de cette date, les Français assurent une présence constante et de premier ordre en Bosnie.

5 décembre 1992 
Début de l’Opération "Oryx" en Somalie puis participation française (2 100 hommes) à l’intervention américaine "Restore Hope" de stabilisation du pays (jusqu’en 1994).

9 -20 février 1993 
Annonce de l’envoi au Rwanda d’une seconde compagnie de militaires français s’ajoutant à celle déjà stationnée dans le pays depuis octobre 1990. Les autorités françaises précisent que cette force supplémentaire n’a d’autre objectif que d’assurer la sécurité des ressortissants français en une période de troubles. Le 15, démenti officiel par le ministère des affaires étrangères des déclarations faites le 14 par un représentant de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) affirmant que les troupes françaises présentes au Rwanda se seraient "battues aux côtés de l’armée rwandaise" contre les rebelles du Front patriotique rwandais. Le 20, annonce par le ministère des affaires étrangères de l’envoi au Rwanda de deux compagnies militaires supplémentaires pour "assurer la sécurité des ressortissants français et des autres étrangers".

1993 
Opération "Bajoyer" au Zaïre. Evacuation des ressortissants français. Kinshasa connaît des émeutes initiées par les militaires. L’ambassadeur de France Philippe Bernard et l’un de ses collaborateurs zaïrois sont tués.

3 décembre 1993 
Annonce par le ministère des affaires étrangères de la décision de la France de retirer d’ici le 15 décembre son contingent militaire du Rwanda (300 hommes), suite au déploiement dans ce pays, après 3 ans de guerre civile, d’une force des Nations unies.

Avril 1994 
L’assassinat des présidents rwandais et burundais, le 6 avril 1994, avec la destruction de leur avion au-dessus de Kigali, est suivi d’une vague de massacres à Kigali (Rwanda). Le 8, la France ferme son ambassade et décide d’évacuer 1 500 ressortissants, essentiellement occidentaux avec l’opération Amaryllis. Fin de l’opération le 14 avril.

22 juin 1994 
Début de l’Opération « Turquoise » au Rwanda, dans le cadre de la résolution 929 du 22 juin de l’ONU, pour protéger les civils avec l’objectif annoncé d’arrêter les massacres et protéger la population.

30 septembre 1994 
Fin de l’opération "Turquoise" avec le départ des derniers soldats français de la base de Goma (Zaïre).

4-6 octobre 1995 
Le 4, en application de l’accord de défense franco-comorien, intervention de l’armée française pour mettre fin au coup d’Etat militaire aux Comores, dirigé par le mercenaire français Bob Denard. Le 5, reddition des putschistes et transfert vers La Réunion de M. Saïd Mohamed Djohar, président des Comores. Le 6, début de l’évacuation de l’île par les troupes françaises.

1996 
Début de l’Opération "Aramis" au Cameroun, soutien de l’armée camerounaise en lutte contre le Nigeria pour le contrôle de la presqu’île pétrolière de Bakassi. Plus...

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