13 avril 2013
L'efficacité de l'insertion par l'économie contestée

Le financement de l'insertion par l'économique va être réformé. L'annonce en a été faite hier par le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, devant le Conseil national ad hoc. Il y a largement matière, si l'on en croit un rapport de l'Inspection générale des finances et celui des Affaires sociales publié le même jour. Il préconise en effet de revoir en profondeur le système d'aides aux entreprises et associations employant des personnes en situation d'exclusion pour les réinsérer sur le marché du travail (120.000 salariés en 2010).
Le rapport dénonce notamment « un empilement des interventions, mobilisant entre 1 et 1,3 milliard d'euros en 2011, auxquels s'ajoutent 247 millions d'euros d'exonérations sociales », dont 90% sont forfaitaires donc ne tiennent pas compte de l'efficacité des structures. S'y ajoutent des financements des collectivités locales « très variables dans leur montant, leur objet, leur mode de versement et leur champ d'application » et des fonds du Fonds social européen, juridiquement fragiles et lourds à gérer. L'IGF et l'Igas ajoutent que le pilotage global du système « n'est pas fondé sur une stratégie déterminée et la gouvernance ne permet pas une coordination suffisante des financeurs ». Elles critiquent « une logique de reconduction de l'existant ». Tout cela pour une efficacité en matière d'insertion professionnelle « limitée ». Avec ce constat étonnant par exemple: un quart des salariés en insertion étaient au chômage depuis moins de six mois lorsqu'ils ont été embauchés. Suite de l'article...

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