31 août 2012
Enseignement supérieur - les défis de la professionnalisation

L'origine sociale pèse sur le devenir professionnel des jeunes quelle que soit la formation suivie. Le stage serait-il le sésame pour un avenir professionnalisant en compensant le déficit de capital social des parents? Mais tous les stages ne se valent pas et le rôle de l'établissement, son prestige, restent déterminants.
Rapprocher encore plus temps de formation et temps en entreprise serait alors la solution? Cela apparaît à la fois prometteur et limité. En analysant le secteur stratégique de la recherche-développement, il est démontré que certains doctorants parviennent à valoriser leurs compétences dans ce secteur. Au-delà, développer ses compétences ne dépend-il pas également des entreprises et de leur capacité à accueillir des jeunes et à développer leurs professionnalisations? Les jeunes débutants sont confrontés à des segments différenciés du système d'emploi. Aux deux extrêmes, certains font plutôt face à une précarisation « déprofessionnalisante » (30%) tandis que d'autres bénéficient d'une insertion professionnalisante dans la stabilité (25%).
À la lecture de ce dossier, les professionnalisations se déclinent bien au pluriel. Elles dépendent autant de l'individu que du contexte, que ce soit en matière d'information (capacité des individus à choisir et s'orienter, et donc de l'entourage familial et social) que des possibilités offertes par les établissements de formation et les entreprises, notamment à travers les stages, ou les formations en alternance.
Face à la diversité des étudiants, il est essentiel pour professionnaliser les formations de l'enseignement supérieur, de se préoccuper aussi de la professionnalisation des enseignants du supérieur.

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