26 avril 2012
L’université de la Grande Région a un an pour se réinventer

Sur le papier, les choses paraissent limpides. « Depuis octobre 2008, le projet Université de la Grande Région – UniGR, cofinancé par l’Union Européenne, a développé un réseau réunissant plus de mille étudiants, doctorants, chercheurs et enseignants originaires de six universités en Allemagne, en France, en Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg. Il vient d’être prolongé jusqu’en avril 2013, de manière à permettre la création d’un groupement universitaire pérenne. Mercredi 25 avril, les présidents et les recteurs de toutes les universités partenaires ainsi que les représentants politiques des régions concernées se réuniront sur le campus de l’Université de la Sarre. À cette occasion, ils feront le point sur les résultats obtenus jusqu’à présent et débattront des perspectives de leur coopération future.”
C’est justement sur la forme exacte que prendra cette « coopération future » que les choses sont encore loin d’être limpides. Car il sera forcément question de gros sous, mercredi à Sarrebruck: à l’arrêt du subventionnement européen, chacune des universités concernées va devoir trouver les moyens de poursuivre l’aventure… par ses propres moyens. Et ceux que les décideurs politiques voudront bien leur allouer. Or, ces moyens potentiels sont loin d’être identiques selon que l’on se trouve à Liège, Trêves ou Kaiserslautern. Et ce n’est sans doute pas un hasard si c’est du côté de Luxembourg que se recrutent aujourd’hui les plus ardents défenseurs de l’UGR: la (très) jeune université locale jouit, comparativement, d’un train de vie royal et mise, en outre, sur la multiculturalité et le plurilinguisme. A Sarrebruck aussi, on souhaite vivement voir l’aventure se poursuivre. L’UGR est un peu le bébé de l’université de Sarre: elle avait été à l’origine du projet en 2008, et en a été le moteur principal depuis. « Reste à savoir maintenant avec quelles ambitions, nos partenaires s’engageront au-delà de 2013 », murmure-t-on du côté de Sarrebruck. Avec un point d’interrogation supplémentaire en provenance de Lorraine.
La publication, en mai, du rapport réalisé par l’ Association des universités européennes (EUA), pourrait contribuer à motiver les indécis. C’est la première fois que l’EUA établit le bilan d’activités d’un groupement d’universités. Et comme les rapports de ses experts sont généralement assortis de recommandations, l’UGR devrait savoir de quoi son avenir sera fait. Ou pas.

På papiret synes tingene klart. "Siden oktober 2008 projetUniversité af storregionen - har UniGR, medfinansieret af Den Europæiske Union, udviklet et netværk af over tusind studerende, ph.d.-studerende, forskere og undervisere fra seks universiteter i Tyskland, Frankrig, Belgien og Storhertugdømmet Luxembourg. Mere...
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