22 mars 2012
La valse des présidents d'université a commencé

Ce n'est pas une valse à trois temps mais plutôt à vingt temps que les présidents d'universités françaises viennent d'amorcer. En effet, en l'espace d'un mois à peine, près d'une vingtaine de responsables d'établissements universitaires ont été ou vont être désignés, à l'ombre des ultra-médiatisées élections présidentielles.
Et même, d'ici à juin prochain, toutes les universités françaises doivent renouveler leur direction, conséquence inattendue de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) d'août 2007, qui a instauré l'autonomie des établissements. Et ce, alors que de gros projets sur le long terme ont été amorcés, et qu'une certaine stabilité aurait été des plus recommandées. Tour d'horizon de toutes ces élections.
Université Jean-Monnet (Saint-Etienne) et Claude Bernard (Lyon)
C'est l'université de Jean-Monnet (Saint-Etienne) qui a ouvert le bal. Le 5 mars dernier, Khaled Bouabdallah, professeur de sciences économiques et président sortant, a été réélu. Seul candidat à la présidence, il a obtenu 19 voix sur 22 possibles, et a annoncé sa volonté d'obtenir la labellisation du projet d'IDEX déposé par l'Université de Lyon d'ici à trois ans, de créer un pôle santé ainsi que d'ouvrir un secteur d'études politiques.
Le lendemain, 6 mars, c'est sa voisine lyonnaise Claude Bernard qui a élu François-Noël Gilly président, pour un mandat de 4 ans à la tête de la cinquième université de France. Il était le grand favori pour prendre la succession d'Alain Bonmartin, qui avait été élu en février 2011 et qui avait renoncé à se représenter. Après le retrait de Loïc Blum, il a été élu au second tour avec douze voix, contre sept pour Daniel Simon, professeur de physique, et trois votes blancs.
Université Paris-Est Créteil et Pierre et Marie Curie
Le 8 mars, Luc Hittinger, cardiologue professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) et vice-président au conseil scientifique, a été élu président de l'Université de Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC), au premier tour du scrutin, avec 19 voix sur 22. Succédant à Simone Bonnafous, il a d'ores et déjà pris ses fonctions pour un mandat de quatre ans.
Quatre jours plus tard, le 12, une autre université a également changé de président, puisque Jean Chambaz a été élu à la présidence de l'Université Pierre et Marie Curie (UMPC), succédant à Maurice Renard. Âgé de 59 ans, il a été vice-président Recherche puis Moyens et Ressources de l'université.
Université Paris 7 Diderot, Paris 13 et Rennes 1
De son côté, l'université 7 Paris Diderot a reconduit le mandat du président sortant, Vincent Berger, physicien et professeur des universités. Il a été maintenu dans ses fonctions par le nouveau conseil d'administration, qui s'est prononcé par 19 voix et 2 blancs. De la même manière, Jean-Loup Salzmann a été réélu président de l'université Paris 13-Nord pour un second mandat.
Un cas de figure qui ne devrait pas se présenter de cette manière à Rennes 1. En effet, selon Le Mensuel de Rennes, le président sortant, Guy Cathelineau, serait en difficulté, selon les premiers résultats (provisoires) de l'élection des membres du conseil d'administration de l'université.
Les autres élections à venir
Cette valse des présidents des universités est loin d'être terminée. Ne serait-ce que cette semaine, sept établissements doivent désigner leur président, et près d'une quinzaine d'ici à la fin du mois. En voici la liste:
Université Paris-Sorbonne 4 (19 mars)
Université Bordeaux 1 (20 mars)
Université de Cergy-Pontoise (21 mars)
Université Clermont 2 (22 mars)
Université de Bretagne-Sud (22 mars)
Université Bordeaux 3 Michel-de-Montaigne (23 mars)
Université Rennes 2 (23 mars), même si Jean-Emile Gombert, l'actuel président, est seul candidat à la présidence.
Université Paris-Ouest Nanterre (26 mars)
Université de Perpignan (27 mars)
Université Toulouse 3 Paul-Sabatier (27 mars)
Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (27 mars)
Université Montpellier 1 (28 mars)
Université de Nantes (30 mars).

Nie je to v troch krokoch valčík ale dvadsaťkrát predsedovia francúzskych univerzít sú ešte len na začiatku. Naozaj, v priestore sotva mesiac, takmer skóre vedúcich akademických inštitúcií boli alebo budú určené v tieni s vysokým profilom prezidentských volieb. Viac...
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