19 mai 2011
La réforme des universités à l'Assemblée nationale

M. le président. La parole est à Mme Isabelle Vasseur, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
Mme Isabelle Vasseur. Madame la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, en 2007, vous avez mené une des principales réformes du quinquennat voulue par le Président de la République : celle des universités. Cette réforme majeure a permis de transformer nos universités en profondeur au bénéfice de tous : étudiants, personnels et enseignants-chercheurs.
Elle a permis un transfert de compétences sans précédent. Plus de 125 000 emplois et 7 milliards d’euros de masse salariale sont désormais aux mains des présidents des universités afin qu’ils puissent mener à bien leurs projets. Vous l’avez rappelé à plusieurs reprises, nous sommes en avance sur le calendrier prévu par la loi. Aujourd’hui soixante-douze universités françaises sont autonomes, soit près de 90 % d’entre elles. Cette réforme constitue donc un véritable succès. Et si le désir d’autonomie ne se dément pas, c’est parce que les résultats sont là.
L’État est au rendez-vous de cette réforme historique. Depuis quatre ans, il a augmenté de plus de 22 % les dotations aux universités ; il a versé 5 milliards d’euros en moyens exceptionnels pour l’opération « Campus » ; il a affecté 22 milliards aux investissements d’avenir.
À l’évidence, nos universités sont devenues des acteurs incontournables de nos territoires. Nous le vivons au quotidien dans nos circonscriptions. En Picardie, nous avons ainsi obtenu plus de 37 millions d’euros au titre des investissements d’avenir pour deux projets d’équipements d’excellence relatifs à la chirurgie du visage et la robotique, et deux projets de laboratoires d’excellence consacrés à la voiture électrique et aux batteries.
Madame la ministre, à l’heure où le parti socialiste présente son projet (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC), pouvez-vous revenir sur le bilan de l’autonomie des universités que le parti socialiste semble redécouvrir ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
M. le président. La parole est à Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Madame Isabelle Vasseur, hier, j’ai eu un choc (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC) en lisant le programme du parti socialiste pour l’université en 2012. En effet, il vise à conforter l’autonomie des universités. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Comprenez ma surprise, mesdames, messieurs les députés socialistes ! Vous avez voté contre la loi d’autonomie des universités et, pis, vous avez gardé un silence complice pendant les deux mouvements anti-autonomie qui, en 2007 et en 2009, ont été particulièrement violents. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Huées sur les bancs du groupe SRC.) Je suis donc très heureuse de vous voir aujourd’hui soutenir cette réforme !
Mais il y a encore mieux dans la suite du programme du parti socialiste. Les socialistes veulent augmenter le budget des universités (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) ; pour notre part, nous leur aurons donné 9 milliards d’euros supplémentaires en cinq ans. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Ils veulent augmenter les bourses des étudiants ; nous les aurons augmentées de 26 % en cinq ans ! (Vives protestations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Ils veulent augmenter le nombre de logements pour les étudiants ; nous aurons construit sept mille logements supplémentaires tous les ans, pendant cinq ans ! (Mêmes mouvements.)
M. Henri Emmanuelli. Ce n’est pas vous : ce sont les collectivités locales !
Mme Valérie Pécresse, ministre. Ils veulent rapprocher l’université et l’entreprise ; c’est ce que nous avons fait en créant des fondations d’entreprises et des chaires industrielles ! (Mêmes mouvements.) Le parti socialiste veut aussi mieux orienter les lycéens ; nous le faisons, dès la classe de seconde, avec Luc Chatel.
La vérité, mesdames, messieurs les députés, c’est que le programme du parti socialiste est un bel hommage au bilan de Nicolas Sarkozy. (« Bravo ! » et très vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Sur President. I call Isabelle Vasseur, għall-grupp ta 'l-Unjoni għal Moviment Popolari.
Isabelle Vasseur. Ministru ta 'Edukazzjoni Ogħla u r-Riċerka fl-2007, inti wasslu riforma maġġuri tal-quinquennium mixtieqa mill-President tar-Repubblika: l-universitajiet. Din ir-riforma maġġuri jkun trasformat universitajiet tagħna fil-fond għall-benefiċċju ta 'kulħadd: l-istudenti, l-istaff u l-fakultà.
Aktar minn 125 000 impjieg u € 7000000000 ta 'pagi huma issa fl-idejn tal-Presidenti università sabiex ikunu jistgħu ilestu l-proġetti tagħhom. Vous l'avez rappelé à plusieurs reprises, nous sommes en avance sur le calendrier prévu par la loi. Inti għandek ripetutament enfasizzat, aħna qabel l-iskeda bil-liġi. More...
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