16 décembre 2010
Louis Vogel, élu président de la Conférence des présidents d'université

La liste Vogel s'est largement imposée contre la liste menée par Alain Beretz, de l'université de Strasbourg (avec Jean-Paul Caverni - Aix Marseille-I et Françoise Moulin-Civil - Cergy-Pontoise). Sur 103 membres votants, Louis Vogel a obtenu 61 suffrages, contre 40 à son opposant, et deux bulletins nuls.
Parti beaucoup plus tard en campagne qu'Alain Beretz, pourtant soutenu par le très influent Axel Kahn, Louis Vogel s'est imposé grâce à une "campagne éclair", un choix de liste parlant à tous les présidents, de droite comme de gauche, et une personnalité assez forte. Il a en particulier à son actif une réforme pédagogique de l'université d'Assas, une faculté pourtant réputée très conservatrice.
"L'ÉGALITARISME PRODUIT SOUVENT L'INÉGALITÉ"
Son arrivée à la tête de l'institution marque un virage important pour la CPU... En effet, dans son essai paru en septembre, L'université, une chance pour la France (PUF), Louis Vogel défend l'approfondissement des réformes universitaires pour consolider l'autonomie universitaire et la différenciation des universités selon leur spécialité. Un choix pas toujours assumé au sein de la communauté universitaire.
Le 20 septembre 2010, il expliquait à La Lettre de l'éducation du Monde que "l'université générique a fait son temps. Avec l'autonomie, il faut que les universités répondent selon leurs propres modalités aux besoins spécifiques de leur environnement. Il faut aujourd'hui cesser d'agir comme si toutes les universités étaient semblables et donner à chacun la possibilité de développer ses qualités particulières. L'égalitarisme produit souvent l'inégalité. Cela ne veut pas dire que certains établissements sont meilleurs que d'autres. Ils sont simplement différents".

Voir aussi: Election du nouveau bureau de la CPU, le blog de Pierre Dubois, le communiqué de Valérie Pécresse, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche et le communiqué de la CPU.

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