23 juillet 2010
BTP: la VAE mal connue

Depuis deux ans, divers organismes (UPA - Union professionnelle artisanale, CMA - chambre des métiers de l'artisanat, FFB - fédération française du bâtiment, Faf-Sab - organisme au service des entreprises de l'artisanat et du BTP, AREF-BTP) liés aux métiers du bâtiment mènent une enquête auprès des chefs d'entreprises pour connaître leur sentiment sur la VAE (validation des acquis de l'expérience). Ou comment transformer en diplômes des années de compétences sur le terrain. Un enjeu d'autant plus important pour le secteur du bâtiment que les salariés ont souvent appris sur le tas.
Pilotée par la FCMB (Formation compagnonnique des métiers du bâtiment) et la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment), l'étude a porté sur environ 250 entreprises. Premier constat : 75 % des entrepreneurs ignorent la signification du sigle VAE. Quand on le développe, 61 % se montrent intéressés pour leurs salariés, mais pas pour eux. Ils sont cependant prêts à reconnaître la nécessité d'une reconnaissance sociale pour leurs ouvriers, ainsi que l'intérêt pour ceux qui n'ont jamais eu de diplôme d'en décrocher un.
Mais, premier frein : la VAE exige l'absence du salarié sur son temps de travail. Quel intérêt pour l'entreprise ? Autre crainte, que le salarié une fois diplômé parte ensuite vers d'autres horizons professionnels. Pourtant la VAE est un facteur de paix sociale. Elle accroît la motivation des salariés sur les chantiers par la reconnaissance de leur professionnalisme.
Enfin, la VAE souffre d'une absence de lisibilité : quel interlocuteur contacter ? « Il nous faudrait créer un guichet unique », conclut Bruno Veslin, de la CMA (chambre des métiers et de l'artisanat), « et offrir aux entreprises un accompagnement solide ». Pour l'instant, la communication à destination des métiers du bâtiment va être renforcée et une vidéo pour la promotion de la VAE a été réalisée. Elle sera bientôt disponible en ligne.

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