10 juin 2010
La VAE pour les médecins ne peut que relever de l’Université

La procédure de VAE est distincte, dans son principe comme dans ses effets, de celle qui consiste à autoriser, après appréciation de la qualification et en l’absence des diplômes requis, l’exercice d’une spécialité, pour laquelle un Ordre professionnel peut être légitime. Placer sous l’autorité du Conseil national de l’Ordre des médecins, la délivrance de diplôme universitaire pourrait entrainer des demandes reconventionnelles pour toutes sortes de diplômes, concernant des professions dotées ou non d'un Ordre professionnel, qui bloquerait tout progrès de la VAE, plus que jamais nécessaire à l'heure du droit individuel à la formation (DIF) et de la formation tout au long de la vie.
Le statut de PU PH (professeur des universités/praticien hospitalier) des universitaires engagés dans les démarches de VAE pour les médecins garantit pleinement, de manière aussi efficace que pourrait le faire un Ordre professionnel et avec davantage d'impartialité et de garanties scientifiques, la prise en compte des expériences pratiques des candidats qui souhaiteraient obtenir les diplômes de spécialité. De plus, les universités associent toujours des praticiens aux procédures de reconnaissance de l'expérience professionnelle dans le cadre de la VAE et seraient ouvertes à associer des représentants du Conseil national de l’Ordre des médecins aux jurys appelés à se prononcer.
C'est pourquoi la Conférence des présidents d’Université ne peut être que fermement opposée à tout projet qui dessaisirait les universités de cette responsabilité et en appelle aux deux ministres concernés et au Premier ministre pour que les principes fondamentaux de la délivrance des diplômes et de la VAE soient respectés.

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