17 novembre 2009
Grand emprunt: Universités d'abord

Selon des membres de cette commission chargée de réfléchir à l'usage du "grand emprunt" annoncé par le chef de l'Etat le 22 juin, elle recommande dans son rapport de consacrer quelque 16 milliards d'euros à l'enseignement supérieur et la recherche. Sur ces 16 milliards, dix serviraient à doter les cinq à dix meilleures universités françaises d'un capital dont elles n'utiliseront que les revenus, sur le modèle américain. Deux autres milliards seraient consacrés à l'acquisition d'équipements de recherche et quatre à la valorisation des recherches et des innovations, précise un membre de la commission coprésidée par les anciens Premiers ministres Alain Juppé (UMP) et Michel Rocard (socialiste).
Selon la même source, le rapport propose par ailleurs de consacrer quatre milliards d'euros à l'économie numérique - une autre des sept priorités stratégiques autour desquelles il s'articule.
De même, il recommanderait deux milliards d'euros d'investissements dans la bioéconomie (nanotechnologies, biotechnologies, etc), 3,5 milliards dans les énergies renouvelables et 4,5 milliards dans la "ville de demain" (en particulier l'efficacité énergétique des logements sociaux).
Enfin le rapport proposerait de consacrer trois milliards d'euros aux "mobilités du futur", dont la voiture électrique, et deux milliards au soutien des PME innovantes. Au total, si tous ces chiffres se vérifient, on retrouve bien les 35 milliards d'euros annoncés il y a quelques jours par Alain Juppé à des militants bordelais de l'UMP.
Les sept axes retenus "tournent tous autour de la recherche et de l'innovation, qui sont le fil conducteur du rapport", souligne un membre de la commission. "L'objet du rapport c'est comment développer la recherche et l'orienter vers la création de richesse, d'entreprises et de process industriels." La commission a ainsi écarté de ses propositions d'investissement les infrastructures traditionnelles.
UN EMPRUNT LIMITÉ
"Nous nous sommes demandés quels sont les investissements stratégiques pour le développement durable et responsable de notre pays qui ne sont financés actuellement ni par l'Etat ni par le secteur privé", explique Alain Juppé sur son blog. "Ce qui justifie donc un programme d'investissement public exceptionnel, en une fois, non renouvelable", souligne-t-il. Le député-maire de Bordeaux insiste sur le fait que le chiffre de 35 milliards d'euros évoqué par le rapport est une enveloppe d'investissements, pas un montant d'emprunt. "Nous ne proposons pas d'emprunter mais d'investir", dit-il. "La question de savoir comment ce programme est financé (par un emprunt d'un montant égal ou par d'autres moyens, notamment la réutilisation des prêts que l'Etat a déjà fait aux banques et que certaines viennent de lui rembourser) est seconde. Elle sera tranchée par le président et le gouvernement."
Nicolas Sarkozy évoquait récemment une fourchette de 25 à 50 milliards d'euros de "dépenses d'avenir" à financer pour partie par l'emprunt et pour partie par le recyclage de 13 milliards d'euros d'aides remboursées par les banques. Un scénario que la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, jugeait la semaine dernière le plus crédible, ce qui conduirait, si le chiffre de 35 milliards était retenu, à un emprunt limité à 22 milliards d'euros. Selon un membre de la commission, celle-ci se borne à recommander de recourir aux marchés financiers plutôt qu'aux particuliers pour le futur emprunt, afin d'en réduire le coût. Elle consacre également une partie de son rapport au suivi du futur programme d'investissements et de l'emprunt.
"Nous proposons un système de très grande transparence, un recours systématique aux appels à projet et la création d'un organisme spécifique, une sorte d'agence du grand emprunt", précise le même participant. Le chef de l'Etat déclarait il y a peu à des journalistes qu'il annoncerait ses décisions début décembre. Edité par Henri-Pierre André.

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