Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Formation Continue du Supérieur
enseignement superieur
30 mai 2014

La mission de la parité et de la lutte contre les discriminations (MIPADI)

Au sein du ministère, la mission de la parité et de la lutte contre les discriminations (MIPADI) pilote, coordonne et accompagne les politiques de lutte contre les discriminations dans la recherche et l'enseignement supérieur. Son objectif : agir contre toutes les formes d'inégalités, notamment celles liées au sexe, au handicap, au milieu social, à l'origine ethnique, à la sexualité ou à l'âge.
La MIPADI propose une stratégie pour les politiques d'égalité dans la recherche et l'enseignement supérieur. Elle assure le rôle d'observatoire des inégalités mais aussi des "bonnes pratiques", d'instance de pilotage des dispositifs et de suivi des actions. Elle travaille avec les directions générales de l'enseignement supérieur (D.G.E.S.I.P.) et de la recherche (D.G.R.I.) du ministère.

Agir contre toutes les formes d'inégalités
La MIPADI intervient, en coordination avec les différents acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche, dans les domaines de la parité et de la lutte contre les discriminations. Ces compétences élargies constituent une ressource pour agir contre toutes les formes d'inégalités et pour penser l'articulation des dispositifs contre toutes les discriminations (liées au sexe, au milieu social, à l'origine ethnique, au handicap, à la sexualité ou à l'âge par exemple).
Rôle de la mission :

  • fournir des analyses et des indicateurs nationaux sur l'égalité ;
  • piloter, coordonner et accompagner des politiques de lutte contre les discriminations ;
  • exercer une veille législative et réglementaire et proposer des inflexions ;
  • s'assurer du bon fonctionnement des dispositifs de lutte contre les discriminations et proposer les outils de prévention nécessaires ;
  • représenter le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans les réseaux aux niveaux nationaux, européens et internationaux.

Lutter contre les discriminations à l'encontre des femmes
Dans le domaine de l'égalité entre les femmes et les hommes, la MIPADI agit à la fois contre les discriminations à l'encontre des femmes dans le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche, et en faveur du développement des recherches et enseignements sur le genre.
Elle accompagne les établissements publics d'enseignement supérieur et de recherche dans la mise en place d'actions en faveur de l'égalité des sexes, pour les personnels et les étudiant-e-s. À travers le co-pilotage d'un groupe Genre au sein la Stratégie nationale pour la recherche et l'innovation (S.N.R.I.), elle agit également dans le domaine des recherches sur le genre.

Lutter contre les discriminations liées au handicap
La MIPADI intervient dans la lutte contre les discriminations liées au handicap. Elle constitue une force de proposition et de coordination pour des dispositifs en direction des personnels et des étudiant-e-s.
Autres objectifs de la mission : valoriser les recherches sur le handicap et l'accessibilité et renforcer la présence française dans les réseaux européens et internationaux.

CONTACT

27 mai 2014

Provence-Alpes-Côte d’Azur - Strater diagnostic

La démarche Strater vise à proposer aux acteurs territoriaux un outil d’aide à la réflexion stratégique à l’échelle des sites.
Télécharger Strater diagnostic pour Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Dans un contexte national de fortes évolutions de l'enseignement supérieur et de la recherche, qui pourraient concerner la région Provence-Alpes-Côte d’Azur d'ici la prochaine édition, la version en ligne pourra être actualisée, pour tenir compte des éléments de nature à modifier significativement le contenu de ce document.  Il n’y a pas de relation biunivoque entre une région et un Strater et à une région donnée peuvent correspondre plusieurs « sites ».
La loi du 22 juillet 2013 prévoit, dans le délai d'un an à compter de sa promulgation, une obligation de regroupement pour les établissements d'enseignement supérieur et de recherche relevant du MENESR, dans le cadre d'une politique de site à laquelle ont vocation à s'associer, sous des formes nécessairement différentes, les organismes de recherche, les CROUS, les établissements d'enseignement supérieur et de recherche relevant d'autres ministères et les collectivités territoriales. Les modalités de regroupement sont déterminées par les acteurs du site : fusion, communauté d'universités et établissements, ou association - ou toute combinaison entre ces différentes solutions. Les établissements de la région PACA réfléchissent à leur stratégie de regroupement et d'implantation territoriale, en tenant compte de la répartition et de la spécialisation dans les territoires de la région mais aussi des logiques métropolitaines.
À la date de finalisation de cette version du Strater Provence-Alpes-Côte d’Azur, la réflexion des acteurs privilégie, pour le site d’Aix-Marseille, l’hypothèse d’un regroupement d’établissements associés à l’université fusionnée Aix-Marseille université (AMU). Pour le site de Nice, la question d’un regroupement sous la forme d’une communauté d'universités et établissements (COMUE) reste posée...

4. LES PRINCIPAUX ENJEUX
Un environnement géographique et socio-économique riche et diversifié
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est constituée de territoires géographiques diversifiés et contrastés (mer, campagne, montagne, zones urbaines et zones rurales) et est dotée d’un patrimoine naturel et culturel qui favorise le développement d’activités à la fois spécifiques et globalement variées (industries, tourisme, culture, agriculture, santé...). Elle est composée de deux académies (Aix-Marseille et Nice) aux profils différents.
De nombreux sites de la région bénéficient d’une forte visibilité nationale et internationale dans des secteurs variés : activités marines et portuaires à Marseille et à Toulon, pétrochimie à Fos (Étang de Berre), aéronautique à Marignane, microélectronique et TIC à Aix-en-Provence et à Sophia Antipolis, arômes, parfums et cosmétiques à Grasse, spatial à Cannes, agroalimentaire en région d’Avignon, énergies atomiques et alternatives à Cadarache, aéroports internationaux de Marseille-Provence et de Nice-Côte d’Azur, congrès et tourisme de luxe, Cannes et Nice, festivals (dont celui d’Avignon…), activités culturelles et patrimoniales (forum de la culture d’Avignon, palais des papes…) etc.
Malgré des progrès, les territoires et les métropoles ne disposent pas encore d’infrastructures de transport qui favorisent les déplacements infrarégionaux au sein même de l’ensemble Aix-en-Provence, Marseille et entre Aix-Marseille et Nice et au sein de la conurbation azuréenne Mandelieu-Menton.
La variété et la richesse de l’environnement régional ont conduit la quasi-totalité des organismes de recherche à développer d’importantes activités scientifiques en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le poids de l’industrie dans l’économie régionale est relativement faible et le tissu industriel est très contrasté avec de nombreuses petites entreprises et quelques grands groupes industriels comme Eurocopter, ST Microelectronics, Gemalto, Thales…L’économie régionale, fortement tournée vers les services, est en  adéquation avec les évolutions de la société et le développement de ses territoires.
Un effort de visibilité pour mettre en valeur le potentiel de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
La diversité et la richesse de la région trouvent leur expression dans l’ensemble du dispositif d’enseignement supérieur et de recherche. Cependant, les activités scientifiques et de formation souffrent encore d’un manque de visibilité globale, conséquence à la fois de la multiplicité des acteurs, de leur dispersion sur le territoire et d’une insuffisance de coordination de leurs stratégies de développement. À titre d’exemple et à l’image de la démarche ayant conduit à la création de l’école SeaTech à Toulon, une réflexion pourrait être menée sur les formations d’ingénieurs, sous représentées en région PACA et qui ne permettent pas aujourd’hui de répondre aux besoins notamment locaux du monde socio-économique.
La création de l’Université d’Aix-Marseille (AMU), effective depuis janvier 2012, et les opérations « Campus » sur Aix (quartier des facultés) et Marseille (Luminy) et « Campus prometteur » sur Nice Sophia Antipolis, de même que le recentrage de l’université d’Avignon sur les agrosciences et la culture, le patrimoine et les sociétés numériques, constituent des étapes décisives pour une organisation plus rationnelle et cohérente de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la région, que la sélection du projet d’initiative d’excellence A*MIDEX porté par AMU vient conforter. Enfin, la perspective d’une coordination de tous les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche dans les Alpes Maritimes autour de l’université Nice Sophia Antipolis (UNS) se matérialise d’ores et déjà par la volonté de présenter des stratégies communes face aux grands appels d’offres nationaux et européens.
Le potentiel de recherche est important et la qualité des activités scientifiques est très bien reconnue dans la plupart des disciplines (80% des chercheurs produisants sont dans des unités de recherche notées A ou A+). Provence-Alpes-Côte d’Azur se distingue en Sciences exactes et en Sciences du vivant notamment en « Astronomie, astrophysique », « Microbiologie et virologie, immunologie », « Mathématiques », « Physique générale » et « Agrosciences ». Par ailleurs, la région dispose d’un potentiel très important en Sciences humaines et sociales, notamment en Droit, sciences économiques et de gestion et en Psychologie, ce qui devrait lui permettre de développer des thématiques de recherche transdisciplinaires et innovantes. Les résultats obtenus dans le cadre du programme « investissements d’avenir » confortent l’excellence des laboratoires reconnus de la région et principalement les lignes de forces du site marseillais.
Certains sites, parmi lesquels on peut citer Avignon et Toulon, ont su profiter des caractéristiques de leur environnement pour développer des thématiques de recherche adaptées (technologie marine, culture, agrosciences, énergie, risques…). …). Il en est de même pour l’université Nice Sophia Antipolis avec les TIC à Sophia Antipolis ou encore la Santé et les Biotechnologies à Nice et Sophia Antipolis. Le site de Cadarache, déjà internationalement connu pour sa recherche dans le domaine de l'énergie nucléaire de fission et fusion va accroitre sa visibilité et son attractivité grâce aux projets ITER, RJH et Cité des énergies qui vont avoir un effet majeur pour le développement de la recherche et de l'innovation régionale. Ce centre  est la plus grande plate-forme expérimentale d'Europe dans le domaine des énergies et représente un élément différenciateur majeur pour la région PACA.  
L’opération d’intérêt national Éco-vallée à Nice ouvre également un champ de développement important autour des transversales scientifiques requises en matière de risques, d’environnement et de développement durable. Un potentiel d’innovation riche et varié, comprenant onze pôles de compétitivité dont un mondial et deux à vocation mondiale, vingt-neuf pôles régionaux d’innovation et de développement économique solidaire (PRIDES), huit « grappes d’entreprises », neuf instituts Carnot et autres structures de valorisation, atteste le dynamisme de la région dans de nombreux secteurs économiques, pérennes et innovants. La coordination des activités de valorisation du potentiel scientifique sera assurée par la Société d’accélération de transfert de technologies (SATT) Sud-Est. De plus, la région participe à trois instituts Carnot « PME et international » et deux plates-formes mutualisées d’innovation, labellisées dans le cadre du programme « investissements d’avenir ». 

Une structuration de la recherche et de l’enseignement supérieur à poursuivre
La région est constituée de deux académies dont les établissements principaux ont développé des stratégies différentes ne favorisant guère une structuration cohérente de l’enseignement supérieur et de la recherche mais qui peuvent s’expliquer par le fait de servir des modèles de développement du territoire radicalement différents.
La stratégie de développement d’Aix-Marseille université, parallèlement à l’optimisation de sa propre organisation interne, devrait avoir pour effet d’inciter les autres opérateurs vers la mise en cohérence de leurs activités et contribuer à l’accroissement de la performance globale de l’enseignement supérieur et de la recherche en PACA. Le principal défi à relever est la capacité de l’IDEX A*MIDEX – levier essentiel de cette évolution - à irriguer au sein d’AMU, puis dans les autres établissements de l’académie, voire de la région. Par ailleurs, au titre du PIA2, un projet d’IDEX est à l’étude autour de l’université Nice Sophia Antipolis et en partenariat avec tous les acteurs académiques des Alpes Maritimes.
Un renforcement des coopérations se profile autour de la nouvelle université et de l’initiative d’excellence A*MIDEX : c’est la position privilégiée par l’École centrale de Marseille et l’IEP d’Aix-en-Provence ainsi que par l’université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, en particulier à travers son axe identitaire « Culture, patrimoine et société numérique ». Dans le cadre des dispositions de la loi du 22 juillet 2013 sur l’enseignement supérieur et la recherche, l’hypothèse retenue par ces établissements est une association par convention avec l’université fusionnée d’Aix-Marseille.
La question de l’articulation des relations entre le pôle aixo-marseillais et les établissements de l’académie de  Nice, tout particulièrement l’université de Toulon, reste posée.
Dans le prolongement du Pôle Enseignement Recherche Sophia Antipolis Nice (PERSAN), l’université de Nice-Sophia Antipolis travaille à un regroupement de l’ensemble des organismes et établissements de la recherche publique et de l’enseignement supérieur présents dans l’est de la région PACA. En revanche, le projet original de « PRES transfrontalier », un temps envisagé par Nice Sophia Antipolis et Toulon, semble devoir évoluer à la fois du fait de la complexité du support juridique initialement retenu (Groupement européen de coopération territorial), des nouvelles coordinations qui se dessinent entre les acteurs académiques PACA et des ajustements stratégiques issus des changements institutionnels.
L’université de Toulon, géographiquement proche de Marseille mais relevant de l’académie de Nice, est encore dans une phase de réflexion quant à son évolution. Elle entretient des relations soutenues dans des domaines différents tant avec AMU qu’avec l’université de Nice Sophia Antipolis. Cette situation particulière conduit l’université de Toulon à étudier l’hypothèse d’un regroupement avec l’université de Nice et un partenariat avec AMU.
Une grande partie des questions concernant la structuration régionale du site trouveront des réponses dans les choix de regroupement(s)/associations que retiendront les acteurs, en application de la loi sus citée. Une réflexion stratégique globale à partir des grands axes thématiques, visant à promouvoir les complémentarités et à accentuer les spécificités d'excellence des différents sites, est à conduire par les établissements de la région. La concertation inclura les collaborations scientifiques avec les organismes de recherche et pourra être élargie à certains établissements Languedociens et Rhônalpins, voire transalpins.
1. LES INSTITUTIONS, LES RESSOURCES HUMAINES ET L’OFFRE DOCUMENTAIRE
Provence-Alpes-Côte d’azur est une région de forte implantation universitaire avec, depuis le 1 er janvier 2012, quatre universités réparties dans les deux académies Aix-Marseille et Nice. Elle se caractérise également par un nombre conséquent d’écoles d’ingénieurs, de commerce, d’art et de culture, proposant des formations dans de nombreux domaines. La région bénéficie de la présence de l’ensemble des grands organismes nationaux de recherche sur son territoire avec parfois plusieurs implantations et deux délégations régionales pour le CNRS. On peut noter également une forte présence des Epic (le CEA, le BRGM, le CSTB, l’Ifremer, l’Ineris, l’IRSN et l’Onera).
L’Institut méditerranéen de recherches avancées « IMéRA » à Marseille, est l’une des quatre implantations du Réseau français des instituts d’études avancées (SHS). La spécificité de l’IMéRA, est sa transdisciplinarité qui porte une attention particulière à l’étude de « la dimension humaine des sciences ». L’IHU « Méditerranée infection » a pris le relais et a intégré les activités du centre de recherche « infectiopôle sud » sur les maladies infectieuses émergentes et les maladies tropicales du 21e siècle. « Aix-Marseille Université » a été retenu dans le cadre de l’opération campus et « Nice Sophia Antipolis » comme campus prometteur. En janvier 2012, les trois universités ont fusionné pour créer Aix-Marseille université (AMU). L’université unique est porteuse de l'initiative d'excellence A*MIDEX qui constitue un outil majeur pour impulser une dynamique d'excellence en recherche et en formation dans les domaines « Énergie », « Environnement, planète et univers », « Santé et sciences de la vie », « Sciences et technologies avancées » et « Sociétés, cultures et échanges interculturels » et favoriser la mise en œuvre d'une stratégie interdisciplinaire propre à répondre aux défis scientifiques et sociétaux.

LES PERSONNELS
Un potentiel enseignant important
En 2010-2011, la région compte 4 754 personnels enseignants en activité dans l’enseignement supérieur qui représentent 7,1% du poids national (3e rang national) : 1 386 professeurs des universités (dont 343 PUPH), 2 610 maîtres de conférences (dont 183 MCUPH) et 758 enseignants du secondaire en activité dans l’enseignement supérieur (dont 473 agrégés). La répartition régionale entre les différentes catégories de personnels montre des taux de PR et de MCF proches de la moyenne nationale (respectivement 29,2%, France 28% et 54,9%, France 53,2%) et un taux de personnels du secondaire inférieur de 3 points à celui de la France (15,9%, France 18,8%).
PACA a des taux de PR et de MCF parmi les plus élevés et inversement, le plus bas taux de personnels du secondaire. De même, PACA est la première région pour son plus fort taux d’agrégés (62,4% des personnels du second degré, France 54,4%) 7,9% des enseignants-chercheurs (PR et MCF) sont de nationalité étrangère (France 8,9%) dont près des 2/3 proviennent d’Europe (France 53%). La région arrive au 11e rang national pour son taux d’enseignants-chercheurs de nationalité étrangère.
Toutes catégories confondues, l’âge moyen des personnels enseignants en activité est identique à la moyenne française (47 ans et 4 mois).
Bien que la répartition par genre soit proche de celle observée au niveau national, on note cependant une légère sous-représentation des femmes parmi les professeurs des universités (18,8%, France 20,9%) et une sur représentation parmi les personnels du secondaire (47,6%, France 43,1%). La part des Ingénieurs de recherche (IGR), toutes branches d’activité professionnelle (BAP) confondues, représente 7,3% de l’effectif national et place la région au 3e rang national. La BAP Informatique, statistique et calcul scientifique (ICS) est la plus représentée (42 IGR), de même que la BAP Gestion et pilotage (GP 25 IGR).

2. LE POTENTIEL DE FORMATION
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur représente 7,9% du poids de la population française, ce qui la situe au 3e rang national. Dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, elle se situe à un rang conforme à celui occupé pour le poids de sa population :
- 3e rang après Rhône-Alpes pour les effectifs inscrits dans l’enseignement supérieur ;
- 3e place juste après Rhône-Alpes pour le nombre d’étudiants inscrits dans les 4 universités ;
- 3e place après Rhône-Alpes pour le nombre de docteurs.
157 050 étudiants sont accueillis sur une quarantaine de sites universitaires et d’enseignement supérieur et près de 7 inscrits dans l’enseignement supérieur sur 10 le sont dans une université.
Les formations d’ingénieurs rassemblent environ 3% des effectifs inscrits dans l’enseignement supérieur (France 5,5%). Malgré une restructuration de l’offre sur le site et une forte progression des effectifs entre 2006 et 2010, le poids d’élèves-ingénieurs reste faible eu égard à sa population étudiante.
L’organisation régionale de l’offre de formation fait apparaître :
- une forte attractivité des aires urbaines ;
- des disparités entre les deux académies : l’académie d’Aix-Marseille se distingue par le poids important des effectifs des filières universitaires, celle de Nice par l’importance des effectifs dans les écoles de commerce et de gestion et les écoles d’ingénieurs universitaires ; elle accueille également plus d’étudiants étrangers.
Dans le cadre des investissements d’avenir, la région participe à 5 projets d’Initiatives d’excellence en formations innovantes. Voir Strater diagnostic pour Provence-Alpes-Côte d’Azur.

27 mai 2014

Strater édition 2014 - Diagnostic et Focus Post-Bac

La démarche Strater vise à proposer aux acteurs territoriaux un outil d’aide à la réflexion stratégique à l’échelle des sites.

Objectifs

L’objectif des diagnostics territoriaux est de présenter, sous l’angle d’une vision globale de site, l’état des lieux de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (grands chiffres, tendances, structuration des acteurs, analyse des forces et des faiblesses).
Ces documents apportent des éléments sur lesquels les acteurs concernés à différents niveaux pourront appuyer leurs choix stratégiques en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation, en particulier dans le cadre de la mise en œuvre de la loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche.
Dix-neuf territoires ont été analysés, correspondant aux régions de la France métropolitaine et comprenant trois regroupements de régions, effectués sur la base de leurs coopérations scientifiques et de l’existence, avant la loi ESR de juillet 2013, d’une structure de regroupement inter-régionale.
Outre l’actualisation et l’enrichissement des données dans certains domaines, l’édition 2014 prend en compte les résultats du programme des investissements d’avenir et l’analyse de son impact sur les politiques de site. Un focus sur les formations post-baccalauréat a aussi été réalisé.

Eléments d'analyse des territoires

Alsace

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Aquitaine

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Auvergne

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Basse et Haute-Normandie

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac 

Bourgogne et Franche-Comté

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Bretagne

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Centre

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Champagne-Ardenne

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Corse

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac 

Ile de France

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Languedoc-Roussillon

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Limousin et Poitou-Charentes

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Lorraine

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac 

Midi-Pyrénées

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Nord-Pas-de-Calais

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Pays de la Loire

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Picardie

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Provence-Alpes-Côte d’Azur

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac

Rhône-Alpes

Strater diagnostic

Strater Focus Post-Bac. Voir l'article...

23 mai 2014

AERES: la FC à l’Institut d’administration des entreprises de Paris - IAE

http://www.aeres-evaluation.fr/extension/aeres_ext/design/aeres/images/css/logo.pngCe rapport est de juillet 2013. Il n'y pas de partie spécifique "formation continue". Voici les passages mentionnant la "formation continue".
P.5 - L’établissement comptait 1 769 étudiants pendant l’année universitaire 2011-2012 ; il connait une évolution régulière de ses effectifs, qui ont progressé de 6 % en quatre ans. L’institut dispose d’une offre de formation centrée sur le master et le doctorat en sciences du management, et développe principalement des formations dans le cadre de la formation continue et en alternance (53 % des effectifs en 2011-2012), ainsi que dans le cadre de formations délocalisées (37 % des effectifs en 2011-2012)...
L’évaluation intervient à un moment clé de l’histoire de l’établissement. L’IAE, qui souhaitait dans le contrat d’établissement précédent se rapprocher de l’UFR de gestion de l’université Paris 1, a changé de stratégie et engagé un processus de rattachement à l'université Paris-Dauphine. Ce projet de l’équipe des enseignants-chercheurs, porté par la directrice, a été présenté au conseil d’administration de l’institut le 26 mai 2010, et un projet de convention de rattachement a été voté par le conseil d’administration de l’IAE le 3 octobre 2012. Il prévoyait une répartition de l’offre de formation entre l’université Paris-Dauphine et l’IAE, ce dernier assurant les formations dispensées en formation continue.
P.7 - Depuis mai 2010, l’IAE est engagé dans un projet de rattachement à Paris-Dauphine après avoir porté un projet de rapprochement avec l’UFR Sciences de Gestion de l’université Paris 1 qui ne s’est pas réalisé. Le projet est construit sur le positionnement d’une “Business School centrée sur la formation continue”, rattachée à l’université Paris-Dauphine, et qui souhaite développer une recherche en lien avec le monde socio-économique. Ce rattachement à l’université Paris-Dauphine permettrait également à l’IAE d’intégrer le PRES PSL. Ce changement de stratégie a impacté fortement le fonctionnement de l’IAE qui est resté ainsi dans l’attente de la finalisation de cette décision. Cette situation a été préjudiciable à la mise en place des projets de structuration de l’établissement.
P.9 - I – Une stratégie progressive et réaliste sur le plan interne
La stratégie de l’établissement consiste à ancrer l’enseignement sur l’activité de recherche des enseignants. Or, les modalités d’enseignement largement dominantes à l’IAE, à savoir la formation continue et l’alternance, sont chronophages par leurs exigences pédagogiques et administratives. Elles ne semblent donc pas a priori les plus propices au développement d’une activité de recherche soutenue et c’est un point déjà évoqué dans le rapport d’évaluation de 2009. Elles sont cependant la source de relations privilégiées avec les entreprises. La stratégie mise en place intègre et exploite ces deux particularités en visant une recherche essentiellement appliquée et fortement orientée vers le monde socio-économique, soit une recherche principalement contractuelle, en prise avec le terrain, mais devant aboutir, autant que possible, à une valorisation académique. La création récente de chaires de recherche, dont les thèmes correspondent à la fois aux compétences des équipes d’enseignants-chercheurs et aux intérêts des partenaires professionnels, constitue un bon exemple de cette stratégie.
En voulant associer intimement recherche et enseignement, l’IAE aspire en outre à promouvoir la poursuite d’une activité de recherche auprès du plus grand nombre d’enseignants, en évitant l’écueil d’une simple cohabitation de deux populations distinctes d’enseignants et de chercheurs. Compte tenu des lourdes charges exigées par la formation continue et l’enseignement en alternance, les congés pour recherche et conversion thématique (CRCT) sont encouragés par l’établissement, notamment en vue de la préparation de l’habilitation à diriger des recherches, l’idée étant d’avoir chaque année au moins un enseignant-chercheur bénéficiant d’un CRCT. Il faut noter que le taux de produisants est en augmentation (le bilan 2007-2013 du GREGOR indique 24 publiants sur 32 membres du laboratoire soit un taux de 75 % en croissance par rapport au taux de 60 % atteint en 2008) et relativement élevé compte tenu notamment de l’implication de l’équipe d’enseignants dans les activités en formation continue.
P.10 - Celles-ci ne sauraient cependant pas en cacher la nécessité et peut-être même l’urgence. Quelle que soit l’efficacité de la stratégie développée en matière de recherche sur le plan interne, elle ne sera pas suffisante pour assurer une place significative de la collectivité des chercheurs de l’IAE dans la compétition nationale et surtout internationale. La politique de recrutement, que le précédent rapport d’évaluation envisageait comme l’élément le plus important de la mise en oeuvre de la stratégie de l’IAE en matière de recherche, peut aisément buter sur l’obstacle lié au manque d’attractivité, pour de bons candidats principalement orientés vers la recherche, d’un établissement voué à la formation continue. L’intégration dans une unité de recherche bénéficiant d’une meilleure visibilité est une manière de contourner, au moins partiellement, un tel obstacle...
III – Les chaires de recherche : des compétences au service des partenaires socio-économiques
Des chaires de recherche ont été créées en appui aux six axes de recherche du GREGOR. Aujourd’hui, quatre chaires de recherche sont en place et pilotées par les enseignants chercheurs de l’IAE :
- la chaire “Marques & Valeurs”: elle a été créée en 2012 avec cinq entreprises partenaires issues des domaines privé et public. Cette chaire a été à l’origine de la formation continue “Management transversal de la marque” ouvert pour la rentrée 2013-2014 ;
P.13 - En 2011-2012, l'IAE a accueilli 1 769 étudiants. Sept étudiants sur dix étaient inscrits au titre de la formation continue en France ou à l'étranger. Sur le site parisien, ils représentaient plus de la moitié des effectifs, l’autre moitié étant constituée des étudiants en formation initiale, en présentiel et en apprentissage...
L'offre des formations diplômantes de l'IAE constitue une arborescence de spécialités et repose sur la constitution de groupes pédagogiques de petite taille adaptés aux différents publics. Ces deux éléments produisent une architecture complexe. Á titre d’illustration, une des spécialités de master compte 16 groupes au titre de la formation continue et cinq au titre de la formation initiale pour l’année 2012-2013. Si cette architecture permet une réelle réponse aux attentes des publics formés (cours dispensés en journée, en soirée et/ou le samedi selon la durée du temps de formation), les choix effectués peuvent néanmoins contribuer au cloisonnement des différents publics étudiants.
P.15 - I – Une faible implication des étudiants à la vie de l’établissement
En raison de la spécificité de son offre de formation centrée principalement sur l’apprentissage et la formation continue, la vie étudiante est structurellement peu développée à l’IAE ; les étudiants des formations délocalisées sont faiblement intégrés à la vie de l’établissement...
Les stagiaires de formation continue peuvent bénéficier d’une exonération des frais de formation. Les modalités et critères d’attribution, clairement définis, sont disponibles auprès des services de scolarité ; pour une meilleure information des étudiants, ils devraient être communiqués sur le site internet de l’établissement.
P.17 - I – Une offre de formation ancrée à l’étranger
L’IAE a choisi une stratégie internationale essentiellement centrée sur le marché de la formation continue (MBA). L’établissement a privilégié la délocalisation de ses formations étant donné les fortes contraintes en termes de mobilité de ses étudiants, qui sont pour la plupart des cadres en activité. Son offre de MBAs délocalisée (offshore) attire 71 % d’étudiants étrangers. Par contre, les cursus de formation initiale n’attirent que 7 % d’étudiants étrangers. D’importantes disparités en termes d’exposition internationale des étudiants persistent au sein de l’établissement.
P.18 - Etant donné l’importance de l’offre délocalisée et le public de cadres en activité (disponibilité limitée), une réflexion prospective devrait être menée pour évaluer l’impact des évolutions numériques sur la formation continue (apprentissage à distance, “blended learning”, MOOC). Le maintien des activités existantes pourrait passer par un investissement dans l’innovation pédagogique propre aux cadres en activité.
IV – Une identification à l’international en question
Le rapprochement de l’IAE avec l’université Paris-Dauphine imposera un changement de nom pour l’IAE dans ses collaborations internationales. En effet, l’institut se présente - et communique - actuellement sous l’intitulé de “Sorbonne Graduate Business School”, ce qui constitue un avantage concurrentiel reconnu étant donné le prestige du label “Sorbonne” à l’étranger. La réputation internationale de Paris-Dauphine existe mais reste limitée pour un public de formation continue à l’étranger. Par contre, sur le marché national, elle constitue un atout. Le changement d’établissement de rattachement - et donc de “marque” - devra s’insérer dans une réflexion globale de positionnement et de développement international de l’IAE, en parfaite concertation avec les activités de formation continue de Paris-Dauphine. Les collaborations actuelles entre l’IAE et l’université Paris-Dauphine (MBA IP) constituent un socle solide sur lequel l’IAE peut capitaliser pour construire sa stratégie internationale.
P.19 - Le service financier compte six personnes (un APAENES, un SAENES, un TECH et trois contractuels) et l’IAE s’est récemment doté de réelles compétences financières. La formalisation de la gestion financière a été initiée par la mise en place de procédures, comme la création de maquettes financières pour l’élaboration de conventions de formations, en lien avec un professeur d’université en charge du développement de la formation continue.
P.21 - Conclusion et recommandations
L’IAE peut se prévaloir de formations et d’un encadrement pédagogique et administratif de qualité. L’établissement a développé une véritable compétence dans le domaine de la formation continue, mais aussi dans celui de l’apprentissage, ce qui constitue un réel atout compte tenu des évolutions actuelles de la demande en matière de formation. Du fait de la taille restreinte de l’équipe pédagogique permanente, les procédures de gestion et le système d’information sont peu formalisés. L’offre de formation relève de la compétence des différentes équipes pédagogiques, avec des modes de gestion relativement étanches entre les différents parcours de formation. L’établissement développe une offre de formation stable et reconnue. Il doit mettre en place une gouvernance de cette offre de formation, ce qui lui permettra de mutualiser les bonnes pratiques.
P.22 - III – Les recommandations
- Faire évoluer l’offre de formation continue conformément aux besoins du monde socio-économique. Télécharger le Rapport d'évaluation de l'Institut d'administration des entreprises de Paris.

23 mai 2014

AERES: la FC à l'École normale supérieure (Paris)

http://www.aeres-evaluation.fr/extension/aeres_ext/design/aeres/images/css/logo.pngCe rapport est de juillet 2013. Il n'y pas de partie spécifique "formation continue". Voici le passage mentionnant la "formation continue".
P.14 - Ce site assure des diffusions en partenariat avec France Culture, le Grand Palais, le Louvre. Il diffuse des cours pour l’enseignement en ligne dédié à un public large, de la formation continue pour les professeurs de classes préparatoires et des cours d’agrégation en ligne (ce site assure également la promotion des publications de l’école). Télécharger le Rapport d'évaluation de l'Ecole Normale Supérieure (Paris).

23 mai 2014

AERES: la FC au Muséum national d’Histoire naturelle

http://www.aeres-evaluation.fr/extension/aeres_ext/design/aeres/images/css/logo.pngCe rapport est de novembre 2013. Il n'y pas de partie spécifique "formation continue". Voici le passage mentionnant la "formation continue".
P.19-20 - II – Formation des enseignants du 1er et 2nd degrés
La direction de l’enseignement, de la pédagogie et des formations (DEPF) développe plusieurs objectifs :
- la formation continue des enseignants du 1er et 2nd degrés : actualisation des connaissances, accompagnement de la démarche pédagogique (projets de classe, travaux d’initiative personnelle encadrés, travaux personnels encadrés) en s’appuyant sur les ressources et les activités du MNHN (collections, expositions, grandes expéditions, Vigie-Nature) ;
- la formation initiale dans les deux masters de formation du 1er et 2nd degrés ;
- la formation à distance sur plateforme (licence libre moodle).
Les actions de formation continue des enseignants sont réalisées dans le cadre des plans académiques de formation (PAF), avec les IGEN et les Centres régionaux de documentation pédagogique (CRDP) et sont financées par les rectorats. Les RH représentent huit personnes et neuf professeurs-relais. 3 000 enseignants ont été formés en 80 journées.
L’activité de cette direction est remarquable. Elle contribue à la notoriété du MNHN. Elle touche des prescripteurs qui contribuent à valoriser le MNHN auprès du grand public. Le succès est une raison supplémentaire pour mentionner un appui logistique à l’enseignement limité et une surcharge de travail des agents de la DEPF. Télécharger le Rapport d’évaluation du Muséum national d’Histoire naturelle.

22 mai 2014

AERES: la FC au CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)

http://www.aeres-evaluation.fr/extension/aeres_ext/design/aeres/images/css/logo.pngCe rapport est de novembre 2013. Vu la particularité du CNAM, il n'y a pas de partie spécifique Formation Continue. Télécharger le rapport de l'AERES sur le CNAM. En voici quelques extraits:
Le réseau des centres Cnam
Alors que le premier centre régional du Cnam voit le jour en 1819, c'est en 1952 que les Centres régionaux associés sont créés par voie de décret. Par une procédure analogue, le Cnam est habilité, en 1989, à créer des centres régionaux, ce qui lui permet de développer un réseau de 52 centres, présents dans 120 villes. Ces centres sont, dans un premier temps, essentiellement gérés par des associations liées aux milieux socioéconomiques locaux et placés sous la tutelle pédagogique du Cnam (validation des diplômes, habilitation des enseignants, et ingénierie pédagogique). Les enseignants sont recrutés non seulement dans les universités de la région mais aussi parmi les entreprises ou les consultants du bassin local.
Au début des années 2000, l'AG du Cnam impose un seul centre par région (ce qui n’exclut pas des localisations satellites) et privilégie le statut associatif. Ces ARCnam (association régionale du Cnam) ont un président élu et rémunèrent leurs salariés, dont le directeur de l’association. Ce dernier bénéficie d’une délégation de l'AG du Cnam pour les questions pédagogiques. Dans cette organisation, le Cnam, minoritaire dans la majorité des conseils d’administration, n’est pas en mesure d’imposer son point de vue en cas de conflit. Par ailleurs, la fragilité du caractère associatif en matière de gestion des fonds ne peut pas être ignorée.
I – De la nécessité d'une réforme en profondeur du réseau
L’établissement a entamé, en 2009, une réforme en profondeur de la gouvernance des centres régionaux, qui, par changement de statut, sont intégrés dans le Cnam, avec la volonté affichée de les doter d'une gestion publique. Un règlement intérieur précise les conditions de création et de pilotage de ces centres. Cette stratégie est motivée par plusieurs raisons : clarifier la gestion financière, replacer la mission pédagogique au centre des activités et, surtout, mettre en oeuvre une politique capable de répondre aux risques qui pèsent sur l’avenir du Cnam.
- une trop faible part du marché de l’offre publique de formation continue supérieure tout au long de la vie. L'offre cumulée du Cnam et des services de formation continue des universités ne représente que 10% du marché total de la formation continue (soit 800 millions sur 8 milliards d'€). Il s'agit pour le Cnam de dégager de meilleures perspectives d'avenir en s'engageant dans une réelle coordination de l’offre publique des universités et du Cnam ;
- un financement trop dépendant de l'action régionale, que ce soit sous la forme de subventions ou d'appels d'offre. Ce type de financement est menacé du fait de la crise et, à présent, du développement obligatoire d'appels d’offre largement ouverts aux organismes de formation publics et privés ;
- une trop faible présence d'élèves titulaires de bacs professionnels dans les diplômes et certifications professionnels en formation continue et une absence de ciblage des chômeurs titulaires d'un baccalauréat, voire des niveaux infra-bacs. Sous l'influence d'un tropisme universitaire croissant, les acteurs de l'établissement sont peu disposés à un tel élargissement de leur mission ;
- une difficulté à garantir aux partenaires, élèves et personnels, face aux exigences complexes de la régionalisation de la formation professionnelle tout au long de la vie, une attention particulière à leur spécificité, une écoute attentive de leurs besoins et une grande réactivité à leurs sollicitations.
II – La nouvelle gouvernance du réseau : une réponse adaptée
Désormais, le Cnam entend piloter la stratégie des CCR et définir un modèle type d’organisation. Le siège parisien, qui peut seul créer de nouveaux centres, se charge de la nomination et de la rémunération de leur directeur. La voix de la puissance publique est à présent majoritaire dans tous les CCR, quel que soit leur statut. Enfin, un Comité d’orientation régional (COR) est mis en place, avec pour mission d’apporter son concours à l’identification des besoins régionaux ou locaux dans les domaines relevant des missions du Cnam afin de faire évoluer l’offre de formations et de services du centre régional. Outre qu'il repère les besoins régionaux qui peuvent être traités par une offre existante du Cnam, le COR fait remonter au siège parisien des besoins que celui-ci pourrait ignorer et qui pourraient figurer utilement dans son offre de formation.
Pour mieux assurer cette gouvernance, la direction du réseau et le comité de pilotage du réseau, créés en 2005, ont été réformés en 2009. Le comité de pilotage du réseau, qui se réunit deux fois par trimestre, regroupe les « conseillers d’établissement » qui sont chargés d’établir en permanence le lien entre le siège parisien et un groupe de CCR dont ils suivent l’activité. Le lien avec les conseils statutaires doit être assuré par un rapport annuel sur l’activité et le pilotage. La direction du réseau est chargée de mettre en oeuvre la nouvelle gouvernance du réseau et de faire évoluer les structures encore associatives dans le sens indiqué ci-dessus.
Cette nouvelle gouvernance du réseau a permis une avancée considérable en matière de pilotage de l'offre de formation des CCR, laquelle posait deux problèmes : celui de la capacité des centres à dispenser des formations d’une qualité identique à celle du siège, celui de leur capacité à identifier les besoins des territoires sur lesquels ils interviennent. À présent, les rencontres entre les équipes pédagogiques locales et les équipes nationales sont plus fréquentes, ce qui garantit une meilleure compréhension des contenus et des objectifs des formations. Les procédures d’agrément des enseignants qui interviennent dans les CCR sont devenues plus rigoureuses grâce à une mise en ligne des profils de poste et à l’outil GAGE qui permet aux responsables nationaux de prendre connaissance des dossiers des candidats avant de valider leur candidature.
Le pilotage de l’offre de formation des centres à l’étranger, qui relève de la direction des relations internationales (RI), sera traité dans ce chapitre.
III – La gouvernance du réseau : un premier bilan
Au printemps 2013, l’état du réseau est contrasté, offrant, selon une expression entendue lors de l’évaluation in situ, « l’image d’un patchwork institutionnel ne permettant pas de bien saisir les avancées réalisées ».
En termes de statut, la totalité des conseils d’administration des CCR dispose désormais d’une majorité détenue par la puissance publique. Seul un CCR est directement rattaché au Cnam : celui du Nord-Pas-de-Calais, qui sera rejoint par celui de Bourgogne à l’automne 2013. Celui de la région Midi-Pyrénées est lui aussi en gestion publique, mais dans le cadre d’un Institut supérieur du travail, avant transfert au Pres. En Corse, les formations continues du Cnam et celles de l’université seront réunies en un Groupement d’intérêt public. En fin de compte, 18 des 22 régions métropolitaines ont adopté, entre 2011 et 2012, un statut d'association de gestion (AGCnam) et seules deux régions, la Basse-Normandie et le Languedoc-Roussillon, pourraient évoluer rapidement vers une gestion publique sous l'autorité du Cnam. Cas complexe, le très gros centre Île-de-France, a une structure éclatée entre une AGCnam gérant, pour le compte de la région, les activités de formation continue en Île-de-France hors Paris, et un centre de formation parisien, le Centre d’enseignement de Paris, rattaché directement au Cnam. Outre-mer, la situation est également très contrastée: en Martinique, la formation continue est gérée par l’université, et le Cnam (dont le directeur est vice-président de l’université) se limite à certains cours du soir. En Guyane, la région souhaite intégrer le Cnam dans un service public de formation continue sous sa gestion. Il n’y a finalement qu’en Guadeloupe et à la Réunion que le Cnam fonctionne de façon autonome sous forme associative. En Polynésie, le Cnam est très peu actif. En ce qui concerne les COR, 7 seulement sont constitués, et 3 sont en cours de constitution. À ce jour, on ne compte encore que 7 directeurs de CCR salariés du Cnam. La question de la dévolution des locaux occupés par les CCR qui, dans certains cas, sont propriétés de l'association, mériterait d'être prise en compte par l'établissement.
IV – Des facteurs de blocage qui persistent
Tout porte à croire que le modèle associatif va perdurer, malgré ses inconvénients et en dépit de la stratégie mise en oeuvre par le Cnam pour en diminuer le poids. Ce modèle est vu, par un ensemble de régions et d'universités, comme un rempart local contre une possible hégémonie du siège parisien du Cnam.
Ces points de vue peuvent se nourrir de la politique de contractualisation des centres, voulue par le Cnam, laquelle s’apparente à une centralisation, même si, à travers la déconcentration, elle cherche à accroître sa flexibilité et à favoriser les liens avec les Régions. Néanmoins, certains arguments militent en faveur d'une entente entre le Cnam, les régions et les universités. Concernant les régions, le Cnam a la capacité de les aider à concevoir une ingénierie des formations continues adaptée à leur politique. Certaines régions peuvent être réceptives à cet argument, particulièrement lorsque les universités ont avec elles des rapports difficiles.
Quant au positionnement des universités par rapport au Cnam, tout l'éventail des situations existe, allant de l'absence de concurrence, comme évoquée ci-dessus, à une concurrence marquée, en particulier dans le cas des diplômes LMD généraux. S'agissant des diplômes LMD professionnels, la différence des offres de formation, dans leur étendue et leur vitesse de mise en place, joue en faveur de la complémentarité et donc de l'entente plutôt que de l'opposition des intérêts. Le message de collaboration lancé par le Cnam, sous la forme de la charte nationale CPUCnam du 15 décembre 2012, commence à être entendu, comme en témoigne la signature, le 21 mai 2013, de la première convention régionale entre le Cnam, les universités et les grands établissements en Champagne-Ardenne.
Le pouvoir dont disposent les régions en matière de formation professionnelle continue peut les conduire à souhaiter organiser directement un outil de formation continue, géré comme un service régional, plutôt que de passer par le Cnam comme opérateur privilégié. Cette option est d’autant plus tentante que les problèmes de formation continue des régions concernent, au premier chef, les bas niveaux de qualification et les chômeurs, domaines dans lesquels le Cnam n’intervient pas, ou seulement à la marge. Cette faiblesse de positionnement du Cnam mérite réflexion. Pour l’Association des régions de France (ARF), la politique de contractualisation régionale du Cnam devra s'accompagner d'une forte valeur ajoutée du dispositif, du respect des spécificités des régions, et du maintien au niveau régional des moyens distribués par celles-ci. La mutation du réseau des CCR entamée par le Cnam est donc difficile et nécessite encore, à l'avenir, beaucoup d'engagement en ciblant, en particulier :
- l’adhésion de l’entité Cnam à cette évolution ;
- la communication vers les régions et les universités, qui tendent à privilégier une gestion non partagée dans un contexte où leurs moyens financiers limitent leurs capacités d’investissement ;
- l'expertise, la réactivité et la capacité innovante du Cnam et de son réseau – les meilleurs arguments à faire valoir auprès des partenaires et des adultes en recherche de FTLV. Télécharger le rapport de l'AERES sur le CNAM.
22 mai 2014

AERES: la FC à l’École nationale des chartes

http://www.aeres-evaluation.fr/extension/aeres_ext/design/aeres/images/css/logo.pngCe rapport est de novembre 2013. Dans la partie Stratégie en matière de formation, il y a une sous-partie 2, spécifique "Formation Continue" :
II – La formation continue : une mission à conforter
La réussite certaine de la politique de formation continue est attestée par son attractivité et sa qualité reconnue par les stagiaires, ainsi que par la forte évolution des recettes (environ 45 000 € en 2011 et 108 000 € en 2012). Cette réussite est fondée sur une stratégie qui permet de développer des formations hautement spécialisées et ciblées, propres à l'École des chartes. Toutefois, au moment de la visite du comité, cette action apparaît fragilisée par l’absence d’un personnel dédié à cette tâche à compter de la rentrée 2013. La collaboration avec l'Urfist qui possède déjà un savoir-faire certain en la matière pourrait être renforcée.
La diversification des parcours offerts par l’ENC est sans nul doute très positive, mais chacun d’eux appelle l’engagement de démarches nouvelles incluant des prises de décision. Les plus lourdes concernent paradoxalement la mission originelle de l’ENC, la formation d’archivistes-paléographes. L’école doit assumer une double audace, nécessaire : en interne, une remise à plat de sa scolarité, en externe, avec l’appui du ministère de tutelle, une concertation sur des bases nouvelles avec les écoles partenaires. Il y va de la synergie entre composantes complémentaires d’une filière de formation très spécialisée, de qualité exceptionnelle, et nécessaire au bon fonctionnement du service public ; il y va aussi du meilleur emploi des ressources publiques et donc finalement de l’intérêt général.
Autre passage citant la Formation Continue
P.8 - 1 - L'Urfist
L'Urfist est gérée en bonne intelligence avec les services centraux de l'école et ne pose pas de difficulté de gestion. Les maîtres de conférences rattachées à l'Urfist font l’intégralité de leur service au sein de cette composante et la totalité de leur recherche dans un laboratoire du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Malgré leurs spécialités techniques, ils n'interviennent ni dans la formation initiale ni dans la formation continue de l'ENC. Il est en particulier étonnant qu’aucun lien n’ait été créé entre l’activité de la composante et celle de formation continue de l’École nationale des chartes. L'institution est hébergée en dehors des murs de l'école et celle-ci a fortement diminué sa contribution au coût de la location. L’Urfist est inclus dans la phase 2, non encore programmée, du déménagement vers le campus Condorcet. En dépit de l’harmonie réelle des relations institutionnelles, la faiblesse des synergies d’enseignement et de recherche et le caractère encore hypothétique d’une localisation sur un site futur de l’ENC peuvent conduire à poser la question d’une distanciation croissante de l’Urfist avec l’ENC d’une part, et la question de la recherche d’une intégration plus adaptée aux missions de l’Urfist et à ses pratiques concrètes d’autre part. Télécharger le Rapport d'évaluation de l'École nationale des chartes.

22 mai 2014

AERES: la FC à l’l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO)

http://www.aeres-evaluation.fr/extension/aeres_ext/design/aeres/images/css/logo.pngCe rapport est de janvier 2014. Dans la partie Stratégie en matière de formation, il y a une sous-partie 7, spécifique "Formation Continue" :
VII – Un service de la formation continue isolé et une prise en compte insuffisante de la formation tout au long de la vie (FTLV)
Le service commun de formation continue apparaît comme isolé au sein de l’établissement : au delà des inscriptions des stagiaires et de leur gestion dans les formations existantes, il porte en propre un certain nombre de formations conduisant à une certification. Elles sont organisées en cours du soir et sous forme de conférences ou de stages, y compris des stages d’été. L’une d’elles prépare également au test de japonais. Ce service organise aussi les jurys de VAP et de VAE, avec des résultats honorables (en 2012, sur 16 dossiers de VAE recevables, 11 ont obtenu une validation totale). Le souci d’ouverture et de mutualisation du service, tout à fait louable, se manifeste par son appartenance aux réseaux European Universities Continuing Education Network (EUCEN) et European Association for University Lifelong Learning (EAULL), ainsi que par le travail réalisé dans le cadre d’un partenariat interacadémique regroupant sept universités, en particulier sur le dispositif d’accompagnement « Reprise d’études : les clés de la réussite ». Il serait sans doute dans l’intérêt de l’établissement de mieux prendre en compte la source de revenus potentielle que constitue la formation continue et, dans sa mission de service public, de développer une véritable politique de formation tout au long de la vie avec l’appui humain et logistique qui lui fait défaut.
Autres passages citant la Formation Continue
P.22 - Des travaux sur la connaissance de la population étudiante, enquêtes et statistiques, sont menés ; des outils pour calculer le coût des formations au niveau du service formation continue sont mis en place. Une synthèse des indicateurs du contrat est proposée avec une mesure de l’atteinte des cibles fixées. Il est important que l’ensemble de la communauté s’approprie de tels outils.
P.25 - Un dispositif de formation continue, adapté aux besoins spécifiques des particuliers, des entreprises et des services publics, en langue comme en civilisation, est mis en place. Télécharger le Rapport d'évaluation de l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO).

22 mai 2014

AERES: la FC à l'École Pratique des Hautes Études (EPHE)

http://www.aeres-evaluation.fr/extension/aeres_ext/design/aeres/images/css/logo.pngCe rapport est de février 2014. Il n'y pas de partie spécifique "formation continue". Voici les passages mentionnant la "formation continue".
P.6 - L’IGAENR, dans son rapport de 2011 d’audit préalable à l’accession de l’EPHE aux responsabilités et
compétences élargies (RCE), recommandait principalement de structurer les services et consolider leurs effectifs
notamment en matière financière et de ressources humaines.
Le précédent comité d’évaluation de l’AERES avait, en 20092, mis en évidence les points forts suivants :
- Le lien étroit entre la recherche et la formation ;
- L’investissement et le maintien d’activités de haut niveau de l’établissement dans des disciplines rares ;
- La qualité et l’attractivité de l’offre de formation, notamment en matière de formation continue et de formation tout au long de la vie ;
- La qualité de la recherche associée à une reconnaissance internationale.
P.17 - 1 - Les instituts
Ils proposent des formations continues à des ministères, établissements publics, entreprises ou associations et diffusent des informations aidant à la compréhension de sujets variés dans des conférences, des colloques ou des séminaires.
P.20-21 - III - Un diplôme d’établissement, véritable ascenseur social en marche
1/3 des inscrits relèvent de la formation continue. Ainsi le diplôme de l’EPHE peut-il encore fonctionner comme un ascenseur social. La formation continue est d'ailleurs l'une des grandes réussites de l'EPHE qui trouve dans cette formule de cours à la carte sa meilleure identité d'enseignement. Les auditeurs, par exemple, peuvent suivre un grand nombre de séminaires de leur choix. Il en va de même avec la formation continue organisée et payante : des personnes travaillant dans le secteur de la santé, par exemple, peuvent avoir besoin d'une formation précise en biologie sans pour autant passer un master, l'inscription à une unité d'enseignement étant suffisante. Cette accessibilité à une offre de cours éclatée correspond aux attentes de la formation continue — et renforce, a contrario, la fragilité de la référence de masters unifiés.
P.28 - III – Un pilotage encore insuffisant
La cellule contrôle de gestion et pilotage a comme objectif de mettre en oeuvre une comptabilité analytique. Il est maintenant urgent qu’elle entre dans une phase concrète en définissant une méthode et en commençant par la formation continue où le potentiel d’accroissement des ressources propres est important.
P.31 - Les points forts
- L’activité de formation continue et notamment le rôle d’ascenseur social joué par le diplôme EPHE. Télécharger le Rapport d'évaluation de l'EPHE.

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>
Newsletter
51 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 2 796 298
Formation Continue du Supérieur
Archives