Par Luc Marck. Les administrateurs de l’Université de Haute-alsace et ceux de l’Université de Strasbourg ont décidé de mettre en oeuvre le rattachement des deux établissements. À la sortie de plus de trois heures de réunion, une résolution de quelques lignes a officialisé, hier, à Strasbourg, ce que l’on pourrait appeler « les fiançailles de l’Université de Strasbourg et de l’Université de Haute-Alsace » (lire également L’Alsace d’hier).
La prochaine étape de ce qui s’annonce comme un mariage de raison — tout poussait les partenaires à ne pas rester chacun de son côté — sera la mise en œuvre concrète du rattachement de l’UHA à l’UdS, le 1 er janvier 2013, « date, a rappelé le recteur, qui correspond à la mise en œuvre du nouveau plan quinquennal » liant les deux entités à l’État.
Mais, d’ici là, il faudra rédiger la convention de rattachement, objet d’un vote le 1 er mars 2012, « au plus tard ». Et tout est là, dans ce « contrat de mariage » qui définira « les modalités » d’un rapprochement, voulu « ambitieux » et portant sur tous les aspects de l’activité universitaire : les offres de formation, la recherche, l’organisation administrative, etc.
Le recteur, dont la présence se voulait garante de « la plus grande neutralité possible » dans l’organisation du débat, a insisté sur le fait que « les démarches partiront, à chaque fois, des instances légitimes », et tiendront compte de « la base de la communauté universitaire ». Une « cellule de coordination » sera créée, avec des « chefs de projets » qui définiront les champs dans lesquels les deux universités travailleront ensemble.
Mais, là encore, il s’agira d’une « cellule technique sans aucun pouvoir décisionnel » : chaque établissement conservera son autonomie, son conseil d’administration, son président. Au moins, dans un premier temps : « Pour l’instant, c’est le rattachement », a insisté le recteur.
Et la fusion ? Et la fusion ? Alain Beretz, le président de l’UdS, a convenu : « J’en défends la perspective et, à moyen terme, ça me paraît souhaitable ». Alain Brillard, président de l’UHA, est nettement plus réservé et admet que le mot même peut « faire peur », tout en soulignant que « les réticences ne sont pas toutes au sud ».
À la fin du point presse, les élus FSU, qui ont été les seuls à s’abstenir lors du vote (avec un élu CGT), ont estimé que « les administrateurs de l’UHA en particulier ont réduit les aspirations de la présidence de l’UdS à aller plus vite à la fusion ». Eux auraient souhaité avancer plus vite sur le contenu et estiment la présidence de l’UHA trop prudente : « Ce qu’elle veut mettre dans le panier, c’est juste un développement de l’inter-universitaire » (qui existe déjà et dont les deux présidents se sont d’ailleurs félicités).
Pour le recteur, ce premier rattachement, en France, d’une université à une autre, souligne en tout cas l’existence d’un « modèle alsacien ». Et l’Alsace en a besoin, a-t-elle ponctué, en rappelant que l’attractivité du supérieur sur les jeunes était, ici, inférieur à la moyenne nationale.
Von Luc Marck. Die Direktoren der Université de Haute-Alsace und die der Universität Straßburg hat entschieden, zur Umsetzung der Verknüpfung der beiden Institutionen.
Am Ausgang der mehr als drei Stunden der Begegnung, einer Auflösung von ein paar Zeilen formalisierte gestern in Straßburg, was man als "das Engagement der Universität Straßburg und der Université de Haute-Alsace werden (siehe auch Elsass gestern). Mehr...