Méconnues des Espagnols eux-mêmes, Ceuta et Melilla sont deux villes et enclaves à cheval sur la ligne de “fracture” Nord-Sud. Vestiges d’un empire colonial révolu, elles subissent une pression migratoire très forte.
À la fin du Moyen Âge, les monarchies espagnole et portugaise cherchent à achever le grand mouvement de reconquête – Reconquista – de la péninsule Ibérique que les musulmans avaient envahie à partir de 711. Dès 1415, les Portugais s’emparent de la ville de Ceuta, située sur la rive sud du détroit de Gibraltar, à 15 kilomètres environ de la province de Cadiz ; en 1492, les “Rois catholiques” d’Espagne, Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille, prennent Grenade, mettant ainsi fin au dernier royaume musulman d’Al Andalus, puis prolongent leur avancée sur la côte nord de l’Afrique pour y installer des postes militaires, destinés à protéger les côtes andalouses des incursions des pirates barbaresques ; c’est ainsi que la place de Melilla est conquise en 1497. Plus...
15 novembre 2019
Ceuta et Melilla : villes espagnoles ou dernières colonies en Afrique ?
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