VousNousIlsPropos recueillis par Charles Centofanti. Depuis la ren­trée, la grogne monte dans les uni­ver­si­tés fran­çaises. Explications avec Marc Neveu, co-secrétaire géné­ral du Syndicat natio­nal de l'enseignement supé­rieur (Snesup-FSU).
Quels sont les motifs de mécon­ten­te­ment des ensei­gnants du supérieur ?
Les uni­ver­si­tés sont confron­tées à des dif­fi­cul­tés bud­gé­taires colos­sales. Nous avons mené une enquête auprès des établis­se­ments, dont les résul­tats ont été res­ti­tués le 12 novembre : le bilan est acca­blant. Les uni­ver­si­tés sont struc­tu­rel­le­ment endet­tées et se débattent avec des bud­gets en chute libre. Le pas­sage aux Responsabilités et Compétences Elargies (RCE), intro­duit par la loi LRU, s'est tra­duit par un trans­fert de la ges­tion de la masse sala­riale, de l'Etat aux uni­ver­si­tés. Mais ce trans­fert s'est fait sans prendre en compte le glis­se­ment vieillesse tech­ni­cité (GVT), c'est-à-dire l'évolution de la rému­né­ra­tion au fil de la car­rière. S'ajoutant à de nom­breuses mis­sions non prises en charge, cela conduit les uni­ver­si­tés à geler des cen­taines d'emplois pour main­te­nir les comptes à l'équilibre. Suite de l'article...