24 décembre 2009
Fusion des deux écoles normales supérieures de Lyon

"L'idée d'un rapprochement des deux écoles est née fin 2007, se rappelle Jacques Samarut, directeur de l'ENS Lyon, et futur président du nouvel ensemble qui gardera le même nom. Lors d'un entretien avec Olivier Faron, le directeur de l'ENS-LSH, nous nous sommes dit qu'il fallait que l'on travaille davantage ensemble. Après discussions, nous avons décidé de créer ce nouvel établissement." "Personne ne nous a demandé de le faire, insiste Olivier Faron, le futur directeur général de l'ENS Lyon. Nous ne voulions pas d'une simple addition de deux écoles afin de réduire les coûts ou les effectifs, mais imaginer un projet scientifique cohérent, en jouant sur l'interface entre sciences exactes et sciences humaines." "Séparer ces deux domaines est aujourd'hui un non-sens absolu. Nous devons préparer nos étudiants, qui s'orientent pour la plupart vers la recherche, à des carrières sinueuses", poursuit M. Samarut.
La séparation dont parle M. Samarut remonte aux années 1980. Si la première Ecole normale supérieure - la "vraie", assurent certains -, aujourd'hui installée rue d'Ulm à Paris, a été créée en 1794, les ancêtres des établissements lyonnais sont les ENS de Fontenay et de Saint-Cloud, créées, elles, en 1880 et 1882. La première était réservée aux filles, la seconde aux garçons. En 1987, les composantes de sciences exactes de ces écoles s'associent et s'installent à Lyon. En 2000, les sections littéraires rejoignent sous la forme de l'ENS-LSH la capitale des Gaules...
La direction de l'école souhaite que cette fusion améliore aussi la visibilité internationale de l'ENS tant en formation qu'en recherche. Pour cela, elle veut créer des coopérations stratégiques avec un petit nombre d'établissements, dont l'Université normale de Chine de l'Est, avec laquelle a été monté un institut de recherche conjoint, ou l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. La coopération devrait être facilitée. Le futur vice-président de cette école, Philippe Gillet, actuel directeur de cabinet de Valérie Pécresse, n'est autre que l'ancien directeur de l'ENS sciences exactes.
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