Non à l'instrumentalisation politique de la Shoah
Ce crime, sans précédent perpétré par un des peuples les plus avancés et les plus cultivés du monde, a une portée universelle. Il est la traduction la plus extrême de ce que l'homme peut infliger à l'homme, lorsque porté par la peur et la haine il perd toute humanité. Commémorer la mémoire des victimes, après leur avoir rendu leur nom est surtout d'une grande actualité à l'heure des populismes et des nationalismes. En cette année du 75e anniversaire le devoir de mémoire est doublement menacé : par l'instrumentalisation de l'holocauste d'une part, par la tendance naturelle à l'oubli ou à l'indifférence de l'autre.
Il existe plus que jamais une géopolitique de la mémoire de l'holocauste. Il y a cinq ans en 2015, pour le 70e anniversaire de la libération du camp, une seule cérémonie avait eu lieu, à Auschwitz même, sous l'égide du gouvernement polonais. Au lendemain de sa "conquête" de la Crimée, Poutine n'avait pas été convié à s'exprimer. Plus...