Par Véronique Radier. Les entreprises sont de nouveau friandes de débutants , à condition qu'ils aient le bon diplôme, le bon parcours... Nos conseils pour décrocher celui qui vous mènera à bon port.
Après deux années plutôt maigres, les entreprises s'intéressent de nouveau aux débutants. Et depuis quelques mois, les offres d'emploi pour les diplômés tombent par milliers. En tête, les SSII, les banques, les grands cabinets d'audit et les géants de l'énergie. « Globalement, les mêmes secteurs qu'avant la crise, constate François Béharel, président de Randstad France. Et pour certains profils, le marché est déjà tendu. »
Les effets de cette embellie ne sont pas encore tout à fait perceptibles, car pendant la crise s'est formé un stock de débutants. « De nombreux diplômés de 2009 et même de 2008 cherchent un poste », constate Jacky Chatelain, directeur général de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec). Il faut dire que le choc a été rude, y compris pour ceux qui d'habitude sont courtisés par les entreprises. Ainsi, « l'effet CAC 40 » décrit par Bernard Ramanantsoa, le patron de HEC, n'a pas suffi . Recrutés massivement par ces grands groupes, les diplômés des grandes écoles sont en principe à l'abri des aléas de la conjoncture nationale. Mais cette crise-là était mondiale. Résultat : une insertion nettement moins aisée pour les dernières promotions.
Heureusement, 2011 s'annonce sous de meilleurs auspices. « Ce que nous ignorons encore, c'est combien de temps durera cette embellie, mais les débutants à bac + 5 retrouvent un niveau d 'offres comparable à celui d 'avant la crise », se félicite Jacky Chatelain. Pôle emploi vient même d'enregistrer une chute sans précédent du nombre de jeunes demandeurs d'emploi: -7,6 % en un an. Sans compter le papy-boom, qui devrait continuer à libérer des postes dans de nombreux secteurs, malgré le recul de l'âge de départ à la retraite...
Que vaut l'université ? Dans l'esprit des recruteurs, les diplômés des grandes écoles occupent presque toujours la première place. Le quasi-doublement du nombre d'ingénieurs diplômés chaque année - plus de 30 000 aujourd'hui et la forte progression des effectifs dans les écoles de commerce n'y changent rien. Mais si l'on compare spécialité par spécialité, formation par formation, les hiérarchies peuvent s'inverser. Certaines facs jouissent d'un grand prestige, et des masters - pépites positionnées sur un créneau original ou réseau ayant déjà acquis une belle notoriété auprès des recruteurs, comme les Miage - dament le pion aux diplômés des écoles. Et des universités sont des marques reconnues : Dauphine, bien sûr, mais aussi Assas ou l'UTC, Toulouse I pour l'économie, la Sorbonne pour l'international...
Comment se distinguer ? Les études ne font pas tout. Pour ouvrir un peu mieux les yeux sur la réalité des métiers, il faut aller se frotter au terrain, via des stages ou, mieux, un cursus en alternance. Histoire notamment de faire évoluer les idées toutes faites. Beaucoup découvrent leur voie à cette occasion.
« Les étudiants associent le domaine d'activité d'une entreprise avec le quotidien des missions, comme si être auditeur dans les cosmétiques ou l'industrie était radicalement différent ! » constate Jean-Christophe Gallienne, DRH de Rhodia. Il faut construire un parcours cohérent, en s'informant tout au long de ses études des attentes du marché. « Il suffit, pour s'en faire une petite idée, de parcourir les offres d'emploi », suggère Jacky Chatelain. Ainsi, avec un doctorat en poche, certains sont à la peine quand d'autres, qui ont su choisir un sujet de recherche porteur, se placent excellemment grâce à l'envolée des besoins en recherche et développement. « Ce sont les postes qui ont le mieux résisté à la crise, ils se maintiennent désormais à un haut niveau par toutes les conjonctures », explique Jacky Chatelain. Les docteurs en économie ou en management sont même chassés par les business schools et universités internationales !
Stages, langues, réseaux, il faut jouer sur tous les tableaux, ne pas rester le nez dans les études. « A diplôme égal, ce sont les stages, leur cohérence autour d'un projet professionnel, la nature des missions qui font la différence à l'embauche », rappelle Sébastien Hampartzoumian, directeur du cabinet de recrutement Page Personnel. Bref, il faut être pro tout de suite.
By Veronique Deregister. Companies are fond of new starters, provided they have the right degree, the good way... Our advice to get one that will lead you to your destination. After two years rather scarce, companies interested in new beginners. And in recent months, jobs for graduates fell by thousands. In mind, software firms, banks, large audit firms and the energy giants. "Overall, these sectors before the crisis, says Francis Beharel, president of Randstad France. Courses, languages, networks, must play both ways, do not remain the nose in the studies. "A diploma equal, what are the courses, their consistency over a career plan, the nature of the missions that make the difference in hiring," says Sebastian Hampartzoumian, director of recruitment firm Personnel page. In short, we must be pro right away. And for some profiles, the market is already tight". More...