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Formation Continue du Supérieur
14 avril 2013

Donne-t-on les moyens aux seniors de vouloir travailler plus longtemps ?

Par Patrick Panetta. Avec la mise en place du contrat de génération récemment, la place des seniors en entreprise est à nouveau à l'actualité. Si l'objectif est de relancer l'emploi des jeunes, il est aussi de conserver celui des seniors, mais également de permettre à ceux qui n'en ont plus d'en retrouver un. Même si une bonne part d'entre eux sont favorables à ce nouveau dispositif, certaines questions se posent encore. Et parmi d'autres, celle de leur motivation. Bénéficiaires depuis une trentaine d'année de dispositifs de départs anticipés en retraite, ce public a rapidement été marginalisé par les entreprises, pour ne plus apparaitre aujourd'hui encore, en général, que comme une variable d'ajustement des effectifs.
Par ailleurs, une absence de management à leur endroit, a mené beaucoup d'entre eux vers l'isolement et l'oubli.
Aujourd'hui, si une bonne part ont trouvé un sens à leur vie, malgré cette indifférence, souvent d'ailleurs dans des activités "extérieures" à l'entreprise, où ils ont pu mettre en action leurs compétences, leur expérience, et surtout avoir à nouveau le sentiment d'être utiles, il est fort probable qu'ils aient développés un fort ressentiment envers leurs employeurs, et qu'ils soient profondément démotivés. Il pourrait donc être utile, à la faveur de ce nouveau dispositif, de renouer un lien de confiance avec ces seniors, qui ne demandent pour une majorité d'entre eux qu'à être "reconnus" et valorisés, et d'engager un dialogue constructif sur l'état des besoins de la société, de l'entreprise, et des leurs. Car aujourd'hui, donne-t-on réellement aux seniors les moyens de vouloir travailler plus longtemps?
Vous pouvez aussi continuer cette discussion sur mon blog: http://adsapientia44.blogspot.fr/.
1/3 - LES SENIORS SONT-ILS PRETS A TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS?

Dès que l'on évoque l'emploi des seniors, malgré une production législative conséquente ces dernières années, les mêmes situations semblent pourtant perdurer; freins au recrutement, préjugés tenaces, forte discrimination.
Un management souvent inadapté en entreprise, oblige par ailleurs à envisager, plus que pour les autres populations encore, une intervention "curative" sur le champ des risques psychosociaux et de l'altération de la santé, plutôt que de travailler sur la mise en place d'une prévention par des actions adaptées, et souvent rapides à mettre en place avec la participation des principaux acteurs concernés. Cette situation m'amène à vous proposer et ouvrir une discussion sur ce thème "les seniors sont ils prêts à travailler plus longtemps". Et permettre ainsi de mieux connaître cette population "oubliée" dont les atouts sont nombreux, et la plus value réelle. Suite...
2/3 - LES SENIORS SONT-ILS PRETS A TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS?

voici la suite de mon article sur la question de la motivation des seniors au travail suite à l'allongement de leur durée d'emploi. L'objectif étant de vous aider à mieux connaître et faire connaître cette population "oubliée" dont les atouts sont nombreux, et la plus value réelle. Dans la partie (1/3) ont été évoqués le contexte et les enjeux du prolongement des carrières professionnelles chez les seniors. Suite...
3/3 - LES SENIORS SONT-ILS PRETS A TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS?

Voici la fin de mon travail sur la motivation des seniors suite à l'allongement de leur durée d'emploi.
L'objectif étant de vous aider à mieux connaître et faire connaître cette population "oubliée" dont les atouts sont nombreux, et la plus-value manifeste et incontestable. Mais tout est il réellement fait pour qu'ils puissent, ou aient envie, de travailler plus longtemps? Qu'en est-il de leur motivation sur cette question?
Dans les deux premières parties de cet article ont été évoqués le contexte et les enjeux du prolongement des carrières professionnelles chez les seniors (1/3), et les  difficultés rencontrées par les entreprises et les salariés sur cette problématique, ainsi que les atouts bien réels des seniors (2/3). Aujourd’hui, cette dernière partie sur le sujet "les seniors sont ils prêts à travailler plus longtemps ?", portera sur la conclusion de cette étude. Suite...

By Patrick Panetta. With the introduction of the generation contract recently, the role of older people in business again in the news. If the goal is to boost youth employment, it is also to keep the seniors, but also allow those who no longer have to find another one. Although a good part of them are in favor of this new system, some questions remain. And among others, that their motivation. More...

7 avril 2013

Les seniors allemands occupent de plus en plus souvent un emplois

Les Echos BusinessPar Jean-Philippe Lacour. Le nombre des seniors actifs a doublé en dix ans outre-Rhin. Cette progression s'explique par le report de l'âge de départ à la retraite à 67 ans et par le vieillissement de la population. Le marché du travail en Allemagne doit une bonne part de sa robustesse au nombre record de seniors encore actifs. Ils étaient près de 1,5 million à occuper un emploi régulier lors du dernier pointage effectué en septembre 2012 par l'agence fédérale pour l'emploi, qui a publié hier cette statistique. Le fait remarquable est qu'il s'agit d'une hausse de 12,3% sur un an, dépassant de loin l'augmentation générale du nombre d'actifs, limitée elle à 1,5%, pour atteindre 29,4 millions de personnes.
Dans une Allemagne que l'on sait vieillissante et où l'âge de la retraite a été repoussé à 67 ans, le nombre de seniors encore actifs tend constamment à augmenter. Il a du reste plus que doublé si on regarde dix années en arrière, avec 750.000 emplois supplémentaires recensés dans l'intervalle de temps. Depuis 2002, le nombre total d'actifs a crû de son côté de 1,56 million. En d'autres termes, une bonne moitié de la croissance du marché du travail allemand lors des dix dernières années est attribuable à la tranche des 60-65 ans. Durant la même période, le nombre des salariés de moins de 25 ans baissait de 400.000. Suite de l'article...
Les Echos Business By Jean-Philippe Lacour The number of active seniors has doubled in ten years in Germany. This increase is explained by the postponement of the age of retirement to 67 years and the aging population. More...
5 avril 2013

Seniors - Gestion des Ages - GPEC

http://www.adef06.org/resources/ARRIERE+PLAN.jpgSENIORS - GESTION DES AGES – GPEC
A L’ATTENTION DES ENTREPRISES DE MOINS DE 50 SALARIES
Invitation à la Présentation du Contrat de Génération et CICE.
· Vous souhaitez  recruter  prochainement un jeune  en CDI et bénéficier de l’aide au contrat de génération.
· Vous avez recruté un jeune en CDI en 2013 et établi - ou vous souhaitez établir - la demande d’aide au Contrat de Génération auprès de Pôle emploi.
Merci de contacter Valérie REUMONT – UPE 06, v.reumont@upe06.com, 04 92 27 27 60.
Inscription: merci de préciser l’identité de l’entreprise et des participant(e)s.
https://bv.unr-paca.fr/sw?type=mail&state=74&oidMessage=253082760&CID=image004.jpg@01CE31C0.8E149B00
1 avril 2013

Quadras-quinquas "vivre et travailler autrement"

Quadras-quinquas: un salon pour "vivre et travailler autrement"
L'association ASSPRO organise le 13 juin à Nantes le premier salon des "quadras-quinquas". L'objectif de ce salon est de présenter toutes les formes alternatives de retour à l'emploi, du portage salarial en passant par l'auto-entrepreneuriat, le CESU, la Vente directe à domicile etc...
Salle Nantes Nord avenue du Bout des Landes. Entrée gratuite.
Par lettre-emploi-formation: Quadras-Quinquas;salon Nantes 13 juin 2013, salon des Nouvelles perspectives professionnelles: "vivre et travailler autrement..."
NANTES: salon quadras-quinquas par lettre-emploi-formation.
Voir aussi "Un parrain un emploi" en Loire-Atlantique, emploi NANTES: invitation au café des ACTIFS 4 avril 2013, Profil du chômeur qui s’est immolé par le feu à Nantes, emploi nantes:chômeurs ne restez pas seuls, quadras,quinquas: passez du salariat à l'entreprenariat, EMPLOI: les formes alternatives d'emploi, Conférence sur l'emploi-Nantes 161009, emploi chômage Nantes, Nantes: fresque mur, Nantes: le plan alcool est enfin applicable.

Forties-fifties: a lounge for "live and work differently"
The association organizes ASSPRO June 13 in Nantes the first show of the "forties-fifties." The aim of this exhibition is to present all the alternative forms of return to employment, wage portage through self-entrepreneurship, CESU, the direct sale home. More...
24 mars 2013

L'accès des seniors à la formation continue

Carif Oref Midi-PyrénéesL'accès des seniors à la formation continue
Cet article examine si la dynamique des contextes professionnels dans l’industrie est associée à des profils spécifiques de formation selon l’âge. On observe, au cours des années 1990, un déficit de formation à l’informatique pour les ouvriers et employés de 50-59 ans dans les entreprises ayant un usage avancé des technologies de l’information et de la communication (TIC). Or ce déficit n’est plus visible pendant la décennie suivante où l’on identifie en revanche un moindre accès des seniors à la formation à la tâche principale. Ces résultats invitent à réfléchir aux besoins spécifiques en formation, face aux changements du travail, des salariés ayant accumulé plus d’expérience.
Centre d'Etude de l'Emploi,
Changements dans les entreprises et accès des seniors à la formation continue: une comparaison entre les années 1990 et 2000, document de travail, n°163, janvier 2013, 37 p.
CARIF Oref Midi-Pyrenees Access for Seniors training
This paper examines whether the dynamics of professional backgrounds in the industry is associated with specific patterns of training age. Observed during the 1990s, a lack of computer training for workers and employees aged 50-59 in firms with advanced use of information technology and communication (ICT). More...
20 mars 2013

Those Returning to School Can Find Help in the Tax Code

New York TimesBy WALECIA KONRAD. ROCCO ABBATEMARCO, 42, a middle school teacher from New York City, recently moved to Portland, Me., where he landed a teaching spot at a youth correctional facility. His new job required that he become certified in special education. To do so, Mr. Abbatemarco is taking accredited online courses, studying in the evening and on weekends. With two young children and a stay-at-home wife, tuition payments are adding a strain to the family budget. But Mr. Abbatemarco is hoping at least one of the three available federal government tax breaks will help ease the pain come April 15 next year. “I just finished my taxes and wished I had started my courses last year,” Mr. Abbatemarco said. “I could use the break.” Read more...
8 mars 2013

Rechercher et retrouver un emploi après 55 ans

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTY-S0WB8tUeDLqhhl-9sb2t4kYX4YnFfUaVGJ6gCAduv5UamKP8QqsMgPar Stéphanie Govillot, Marie Rey. Rechercher et retrouver un emploi après 55 ans.
Résumé:
En France, le taux d'activité des plus de 55 ans est particulièrement faible, surtout pour les hommes. Pour ces derniers, il a fortement diminué entre 1975 et 2000, sous l'effet des préretraites et de l'abaissement de l'âge légal de la retraite, avant de remonter dans la première moitié des années 2000, en lien avec les réformes des retraites et l'extinction des préretraites. Entre 2008 et 2011, le taux de chômage des 55-59 ans a fortement augmenté, du fait conjugué de la crise et de la fin des dispenses de recherche d'emploi. Pour autant, le taux d'emploi des 55-59 ans a continué de progresser: entre 2008 et 2011, il a augmenté de 2,6 points par an en moyenne. En 2011, 36% des 55-59 ans n'ont pas d'emploi et parmi eux un sur six déclare souhaiter travailler. Ces derniers sont principalement d'anciens ouvriers ou employés et ils ont le plus souvent perdu leur emploi suite à un licenciement. Ils recherchent par ailleurs plus souvent un emploi à temps partiel que les plus jeunes. Le taux de retour à l'emploi des chômeurs quinquagénaires a progressé au cours des dernières années. Plus de la moitié des personnes de 55 à 59 ans qui ont retrouvé un emploi en tant que salariés travaillent toutefois à temps partiel, choisi ou subi. La part des contrats aidés dans les emplois retrouvés progresse avec l'âge.
Le taux d’activité des plus de 55 ans est particulièrement faible en France, surtout pour les hommes

Dans l’ensemble des pays industrialisés, la vie active est aujourd’hui principalement concentrée autour des âges médians, de 25 à 54 ans. La France se distingue cependant par un « décrochage » particulièrement marqué de la participation au marché du travail à partir de l’âge de 55 ans. En 2011, le taux d’activité des 55-59 ans atteint 69%. Il est de 17 points inférieur à celui des 50-54 ans. L’écart entre ces classes d’âge est de 14 points en moyenne dans l’Union européenne à 27 (UE 27), et encore plus faible aux États-Unis ou dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Après 60 ans, en raison des nombreux départs à la retraite, la baisse des taux d’activité est à nouveau plus marquée en France que pour la moyenne des autres pays de l’UE 27 ou de l’OCDE.
Alors que le taux d’activité des 50-54 ans est supérieur de quatre points à la moyenne européenne de l’UE 27, celui des 55-59 ans en est proche. Cependant, ceci masque des situations très différentes entre hommes et femmes: le taux d’activité des hommes de cette tranche d’âge se situe au niveau du dernier tiers de l’UE 27 et est l’un des plus bas de l’Union européenne à 15 (UE 15). La situation est inversée pour les femmes du fait d’une participation élevée des femmes au marché du travail depuis quelques décennies. Le taux d’activité des 60-64 ans, qui s’élève à 20% en 2011, fait partie quant à lui des cinq derniers de l’UE 27, et c’est le plus bas de l’UE 15. La situation masque à nouveau des différences selon le sexe: le taux d’activité des hommes de 60-64 ans est l’avant-dernier de l’UE 27 et le dernier de l’UE 15 et le taux d’activité des femmes, même s’il est bien inférieur à la moyenne européenne, est supérieur à celui de neuf des pays de l’UE 27 et à celui de quatre des pays de l’UE 15.
Le taux d’activité des hommes de plus de 55 ans a fortement diminué en France entre 1975 et 2000

Dans les années 1970, la France avait un taux d’emploi des 55-64 ans supérieur à 50%. Ce taux était plus élevé que celui des pays d’Europe continentale et de la moyenne européenne [Dares, 2011]. Plus de 50% des hommes de 60 à 64 ans étaient actifs en 1975 (figure 3a). Cette proportion a été divisée par deux en dix ans: elle a d’abord diminué de 15 points entre 1975 et 1980, suite au développement des préretraites ciblées sur les plus de 60 ans qui ont accompagné les restructurations industrielles, puis à nouveau de 13 points entre 1980 et 1985, avec le passage de 65 à 60 ans de l’âge légal de la retraite en 1983. Elle a continué à décroître entre 1985 et 1995, se stabilisant à la fin des années 1990, notamment sous l’effet des mesures prises dans le cadre de la réforme des retraites de 1993. En 2000, il n’y avait plus qu’un homme sur dix de 60-64 ans en activité.
Entre 55 et 59 ans, la proportion d’hommes actifs a chuté de plus de 15 points entre 1980 et 1985, passant de 79% à 64%, en lien avec la montée en charge, sur cette période, des préretraites destinées aux salariés de cette tranche d’âge. Cette proportion s’est globalement maintenue jusqu’à la fin des années 1990, s’établissant à 60% en 2000. Au cours des années 1990, le nombre de bénéficiaires de dispositifs publics de cessations anticipées d’activité s’est stabilisé, la dispense de recherche d’emploi devenant le dispositif public prédominant.
Dans le cas des femmes, les évolutions apparaissent moinsmarquées , la généralisation de l’activité féminine compensant en partie la baisse tendancielle de l’activité aux âges élevés. Le taux d’activité des femmes de 60 à 64 ans s’est réduit, passant de 28% en 1975 à 10% en 2000, et celui des femmes de 55 à 59 ans a crû de 43% à 46%.
Depuis le début des années 2000, le taux d’activité des personnes de plus de 55 ans augmente

Entre 2000 et 2011, la progression du taux d’activité des 60-64 ans a été dumême ordre en France que dans l’ensemble de l’Union européenne à 27 (9 points) et, pour les 55-59 ans, elle a été en revanche légèrement supérieure (de 16 points contre 13 points en moyenne dans l’UE 27).
Alors que l’activité des personnes de 60 à 64 ans diminuait régulièrement depuis 1975, elle est repartie à la hausse depuis le début des années 2000, notamment sous l’effet des réformes des retraites de 1993, 2003 et enfin de 2010, qui ont durci les conditions d’accès à la retraite à taux plein. Les réformes de 2003 et 2010 ont par ailleurs créé, avec le dispositif de la surcote, une incitation financière à prolonger son activité au-delà du taux plein. En dix ans, le taux d’activité de la tranche d’âge des 60-64 ans a augmenté de dix points pour atteindre 20% en 2011, soit un taux comparable à celui de 1985. C’est pour les personnes de 60 ans que la progression a été la plus forte récemment: leur taux d’activité s’est accru de 10 points entre 2003 et 2011, dont 6 points sur le second trimestre de l’année 2011, principalement sous l’effet du report de l’âge légal de la retraite à 60 ans et quatre mois au 1er juillet 2011 pour la génération née entre le 1er juillet et le 31 décembre 1951. Le taux d’emploi des 60-64 ans a quant à lui progressé de 9 points entre 2000 et 2011, et s’élève à 19% en 2011.
Le taux d’activité des personnes de 55 à 59 ans a encore plus progressé au cours de la dernière décennie. En 2011, il s’élève à 69%, contre 53% en 2000. La hausse a été plus forte pour les femmes (19 points) que pour les hommes (16 points), et s’est amplifiée à partir de 2009, en lien avec la forte réduction du nombre de bénéficiaires de dispositifs de cessation anticipée d’activité à financements publics (en particulier des dispenses de recherche d’emploi – DRE – et des départs anticipés pour carrière longue) depuis 2009. Le taux d’emploi des 55-59 ans a quant à lui progressé de 15 points entre 2000 et 2011, et s’établit à 64% en 2011.
Entre 2008 et 2011, le taux de chômage des 55-64 ans a fortement augmenté

En France, le taux de chômage des 55-64 ans est légèrement inférieur à la moyenne européenne en 2011 (6,5% contre 6,8% dans l’UE 27 et 6,7% dans l’UE 15). Entre 2008 et 2011, il a crû de 1,9 point en Francecommeen moyenne dans l’UE 27, et de 1,5 point dans l’UE 15. Le taux de chômage est structurellement plus bas pour les personnes de 55 à 64 ans que pour les personnes plus jeunes, en partie à cause des dispositifs de retrait d’activité existant à ces âges, mais aussi du poids relativement important dans cette tranche d’âge des indépendants et, pour les salariés, des emplois stables. En 2011, il s’élève à 6,5% contre 9,3% pour les 15-64 ans. L’écart était beaucoup plus faible dans la seconde moitié des années 1970. Il a augmenté régulièrement pendant la première moitié des années 1980, sous l’effet des préretraites et de l’abaissement de l’âge légal de la retraite, et depuis, le taux de chômage des 55-64 ans a toujours été d’au moins deux points plus bas que le taux de chômage global.
Le taux de chômage des 60-64 ans a connu une évolution particulière: du début des années 1980 à la fin des années 1990, il est resté très bas, proche de 2,5%, quelle que soit la situation conjoncturelle. À partir de 2003, la durée de cotisation permettant un départ en retraite à taux plein a été progressivement relevée, l’âge légal de la retraite restant toutefois fixé à 60 ans. Ce facteur a pu contribuer à la hausse du taux de chômage des 60-64 ans. En 2005, il s’établissait à 5%, proche du taux de chômage des 55-59 ans (5,3%).
Entre 2008 et 2011, les 55-64 ans n’ont pas été épargnés par la hausse du chômage: les taux de chômage des 55-64 ans et des 15-64 ans ont augmenté de 1,9 point chacun. La hausse a été de 2,2 points pour les 55-59 ans, et de 0,9 point pour les 60-64 ans. La crise n’est pas la seule responsable de la hausse du chômage des 55-64 ans: à partir du 1er janvier 2009, l’âge minimal pour bénéficier de la dispense de recherche d’emploi a été progressivement relevé, de 57 à 60 ans; les seniors sans emploi, auparavant dispensés de recherche, ont été plus nombreux à rechercher activement un emploi et par conséquent classés comme chômeurs au sens du BIT, ce qui semble confirmé par la forte augmentation, de 2009 à 2011, des taux de chômage des personnes de 57 à 59 ans [Dares, 2012]. Les taux de chômage de ces âges ont même dépassé celui des personnes de 55 ans: alors que ce dernier se situe à 6,3% et a augmenté de 0,9 point depuis 2008, le taux de chômage des personnes de 57 ans se situe à 7,8% en 2011 (8,3% pour les personnes de 58 ans) et a augmenté de 2,7 points entre 2008 et 2011 (de 4,4 points à 58 ans). Pour autant, le taux d’emploi des 55-59 ans n’a cessé de progresser: entre 2008 et 2011, il a augmenté de 2,6 points par an en moyenne, contre 0,9 point par an entre 2000 et 2008.
En 2011, 36% des 55-59 ans n’ont pas d’emploi et parmi eux un sur six déclare souhaiter travailler

La suite de l’étude se concentre sur les plus de 55 ans sans emploi, et au sein de ces derniers, sur les 55-59 ans, pour qui la sortie vers la retraite n’est pas dans le cas général une option possible dans l’immédiat, et qui sont de ce point de vue comparables aux actifs plus jeunes. 1,4 million de personnes, soit 36% des 55 à 59 ans n’ont pas d’emploi en 2011. La majorité d’entre eux ne souhaite pas travailler: 30% des personnes de 55 à 59 ans n’ont pas d’emploi et ne souhaitent pas travailler. Sur ces 30%, 13% sont retraités, préretraités ou dispensés de recherche d’emploi; 17% sont dans une autre situation d’inactivité, par exemple dans le cadre d’un dispositif d’invalidité ou au foyer.
En 2011, 6,4% des 55-59 ans n’ont pas d’emploi et souhaitent travailler; cette part a augmenté de 2,1 points entre 2008 et 2011, contre 1,2 point pour les 50-54 ans comme pour les 45-49 ans. Trois quarts des 55-59 ans sans emploi qui souhaitent travailler sont chômeurs au sens du BIT, soit la même proportion que parmi les 25-54 ans. Les 55-59 ans qui souhaitent travailler sont cependant plus souvent des « travailleurs découragés » (3,9%) que parmi les plus jeunes (0,8%): ce sont les personnes souhaitant un emploi, disponibles pour l’occuper, mais qui n’en recherchent pas car elles estiment que ce n’est pas le moment, ou que leur âge est un frein pour trouver un emploi, ou qu’il n’y a pas d’emploi disponible dans leur domaine de compétence. L’indisponibilité pour raison de santé est également plus courante chez les 55-59 ans que chez les plus jeunes: 8,8% des 55-59 ans souhaitant travailler sont concernés, contre 6,8% des 25-54 ans souhaitant travailler.
Les 55-59 ans qui souhaitent travailler sont principalement d’anciens ouvriers ou employés

Parmi les 55-59 ans qui souhaitent travailler, 98% ont déjà exercé une activité professionnelle régulière. Deux tiers sont d’anciens ouvriers ou employés, alors que ces emplois ne représentent que 47% des emplois occupés dans cette tranche d’âge. Ces écarts s’expliquent par des risques de perte d’emploi plus ou moins élevés selon la catégorie socioprofessionnelle. Ils ne sont pas propres à cette classe d’âge: 72% des 25-54 ans souhaitant travailler et l’ayant déjà fait sont d’anciens ouvriers ou employés. À l’inverse, les 55-59 ans en emploi sont plus souvent cadres, professions intermédiaires ou non-salariés. Les anciens ouvriers non qualifiés sont particulièrement surreprésentés parmi les 55-59 ans souhaitant travailler: leur part y est deux fois plus importante que dans les emplois occupés de cette tranche d’âge. Ceci est cohérent avec le fait que les 55-59 ans souhaitant travailler sont moins diplômés que leurs homologues en emploi: en 2011, 14% ont un diplôme de l’enseignement supérieur, contre 23% des 55-59 ans en emploi.
Plus de la moitié (54%) des 55-59 ans souhaitant un emploi et qui en occupaient un auparavant travaillaient dans l’industrie, la construction ou le commerce contre 38% des emplois occupés par cette classe d’âge. Les 55-59 ans en emploi sont beaucoup plus nombreux à travailler dans l’administration publique, l’enseignement, la santé ou l’action sociale (35% contre 22% des 55-59 ans souhaitant travailler, figure 9). Dans la fonction publique, le risque de chômage est a priori inexistant, sauf pour les non-titulaires, et par ailleurs, pour certaines catégories d’agents dites actives, il est possible de partir à la retraite avant 60 ans. Ceci conduit logiquement à une sous-représentation de l’administration publique dans les secteurs occupés antérieurement par les 55-59 ans souhaitant travailler. Les 25-54 ans souhaitant travailler sont également issus en majorité de l’industrie, de la construction ou du commerce (54% des emplois antérieurs, contre 42% des emplois occupés dans cette tranche d’âge).
Entre 55 et 59 ans, les licenciements constituent de loin le premier motif de départ du dernier emploi (figure 10). En 2011, 39% des 55-59 ans souhaitant travailler et l’ayant déjà fait étaient sans emploi suite à un licenciement, 26% à une fin d’emploi à durée limitée, 11% à une rupture conventionnelle, 10% à une rupture suite à une maladie et 6% à une démission. Les 25-54 ans sont quant à eux beaucoup plus concernés par les fins d’emploi à durée limitée et dans une moindre mesure par les démissions.
Le taux de retour à l’emploi des chômeurs quinquagénaires progresse Lorsque l’âge augmente, les retours à l’emploi deviennent de moins en moins fréquents: alors qu’à 30 ans, sur la période 2009-2011, 25% des personnes sans emploi (qu’elles se déclarent « chômeuses » ou « inactives ») ont retrouvé un emploi un an après, à 45 ans elles ne sont plus que 19%, et à 55 ans, 8%.
Parmi les personnes sans emploi, celles qui se déclarent « chômeuses » sont plus proches du marché du travail que celles qui se déclarent « inactives ». Avant 55 ans, la part de personnes qui retrouvent un emploi parmi les « chômeurs » baisse régulièrement lorsque l’âge augmente (37% à 30 ans, 30% à 45 ans et 11% à 55 ans, figure 11), tandis que la part de personnes qui restent au chômage augmente symétriquement. Après cet âge, la baisse du taux de retour à l’emploi s’accentue, compte tenu des possibilités de sorties vers d’autres situations (préretraites et retraite): entre 60 et 64 ans, les sorties du chômage se font davantage vers l’inactivité que vers l’emploi.
Le taux de retour à l’emploi des « chômeurs » quinquagénaires a progressé au cours des dernières années. Le taux de retour à l’emploi des « chômeurs » de 50-54 ans était de 23% sur la période 2004-2008; il s’établit à 27% sur la période 2009 - 2011, se rapprochant ainsi de celui des « chômeurs » de 45-49 ans. Quant aux « chômeurs » de 55-59 ans, leur taux de retour à l’emploi est passé de 8% sur 2004-2008 à 11% sur 2009-2011. Une analyse toutes choses égales par ailleurs sur des transitions trimestrielles confirme le rapprochement des taux de retour à l’emploi des 45-49 ans et des 50-54 ans.
Plus de la moitié des personnes de 55 à 59 ans qui ont retrouvé un emploi en tant que salariés travaillent à temps partiel

Parmi les personnes de 55 à 59 ans sans emploi ayant retrouvé un emploi un an après, 14% sont à leur compte; c’est du même ordre de grandeur que chez les personnes entre 30 et 55 ans. Parmi les 55-59 ans qui ont retrouvé un emploi en tant que salariés, 50% travaillent en contrat temporaire (CDD, intérim). Là encore, il ne s’agit pas d’une spécificité liée à l’âge, puisqu’après 30 ans, entre 50 et 54% des personnes retrouvant un emploi sont en contrat temporaire. Ce type de contrat ne représente cependant que 6% des emplois salariés occupés par les 55-59 ans, et entre 6 et 12% des emplois salariés occupés après 30 ans. La part des contrats aidés dans les emplois retrouvés progresse avec l’âge: ces contrats représentent 9% des emplois retrouvés entre 45 et 49 ans, 13% entre 50 et 54 ans et 16% entre 55 et 59 ans.
Les seniors retrouvent plus souvent des emplois à temps partiel: 56% des personnes de 55 à 59 ans qui ont retrouvé un emploi en tant que salariés sont à temps partiel, contre 34% entre 30 et 34 ans. Cette proportion augmente régulièrement avec l’âge. Ceci s’explique d’une part par un effet d’offre de travail: avec l’âge, les personnes recherchent de plus en plus un emploi à temps partiel. En 2011, c’est le cas de 23% des 55-59 ans qui recherchent un emploi, contre 11% des 30-34 ans. Cette situation tient d’autre part à des effets de demande. Ainsi, les contrats aidés du secteur non marchand correspondent fréquemment à des emplois à temps partiel. Au final, on observe plutôt une tendance à l’augmentation du sous-emploi avec l’âge: alors qu’entre 30 et 34 ans, 18% des personnes qui ont retrouvé un emploi salarié sont en sous-emploi (hors chômage technique et chômage partiel), entre 55 et 59 ans elles sont 28% dans cette situation, et l’augmentation se fait progressivement lorsque l’âge augmente. Les personnes en sous-emploi peuvent chercher un autre emploi qui leur conviendra mieux, ou souhaiter travailler plus dans le cadre de leur emploi actuel. Si la part des premières est globalement stable quel que soit l’âge (de 6 à 8% environ), la part des secondes augmente régulièrement avec l’âge: entre 55 et 59 ans, 20% des personnes sont en sous-emploi sans rechercher ailleurs, contre 12% des 30-34 ans. Suite...

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTY-S0WB8tUeDLqhhl-9sb2t4kYX4YnFfUaVGJ6gCAduv5UamKP8QqsMg By Stephanie Govillot and Marie Rey. Search and find a job after 55 years.
Summary: In France, the rate of more than 55 years is particularly low, especially for men. For the latter, it fell sharply between 1975 and 2000 as a result of early retirement and lowering the age of retirement, before recovering in the first half of the 2000s, in connection with reforms pensions and early retirement extinction. More...

5 mars 2013

Marché du travail: des seniors toujours à l'écart…

http://www.amge-jobs.com/wp-content/uploads/2010/06/logoFocusRH.jpgParBrice Ancelin. Au regard de la dernière étude menée par l’association A compétences égale, l’intégration des seniors sur le marché du travail n’est pas encore acquise. En cause, une loi sur le maintien dans l’emploi et le recrutement des seniors jugée peu efficace et, sans doute, quelques préjugés qui ont encore la vie dure.
Elle n’a rien changé. Voilà ce que retiennent les consultants en recrutement (83%) et les RH en entreprises (84%) - interrogés par A compétence égale - de la loi de 2009 sur l’emploi des seniors. Force est de constater que les nombreuses études sur le sujet ne font pas état d’une amélioration qualitative. Des accords ont été engagés, certes, mais les chiffres sont là: en 2011, seules 41,5% des personnes âgées de 55 à 64 ans sont en poste, contre 47,4% en moyenne dans l’Union européenne. Si l’on se concentre sur la population des 60-64 ans en France, leur taux d’emploi n’est que de 18,9%.
En cause, l’existence d’un certain nombre de freins selon les seniors interrogés (91%) par A compétence égale. Le principal serait le coût d’emploi d’un senior (60%), loin devant la difficulté à être managé (34%) ou le surdimensionnement (33%). Des seniors dont l’avis n’est pas partagé par beaucoup de RH en entreprises ou de consultants. Les premiers ne sont que 35% à reconnaître l’existence de freins au recrutement de seniors (le coût loin devant les autres), et les seconds 26%. Suite de l'article...
http://www.amge-jobs.com/wp-content/uploads/2010/06/logoFocusRH.jpg By Brice Ancelin. Given the latest study by the association A equal skills, integration of seniors in the labor market is not yet acquired. Concerned, a law on job retention and recruitment of senior deemed inefficient and, no doubt, some prejudices that still have a hard life. More...
2 mars 2013

Silver workers: golden opportunities - Travailleurs aux tempes argentées: un nouvel âge d’or

Publication coverExploring the benefits of investing in an ageing workforce
It is a well-known fact that the European workforce is getting older. Perhaps less well-known is that attitudes towards ageing are changing for the better.
Instead of being seen as a demographic time bomb with very negative consequences, Europe’s ageing workforce is increasingly talked about as ‘the silver economy’ that may energise development and bring new opportunities for economic growth.
Being more positive about an ageing workforce, does not mean that Europe is prepared for the challenges it brings. For example, important issues, stressed by the European year for active ageing and solidarity between generations in 2012, have been rather overshadowed by the enduring economic crisis.
By 2060 there will be only two people of working age (15-64 years) in the European Union for every person aged over 65 years. This compares to a ratio of four to one today. The labour market is already feeling the effects of an ageing population. Many baby boomers born in the 1950s and 1960’s will retire in the next decade or two. These workers will have to be replaced largely by people already in the workforce.
Changing age-structures in enterprises are a major challenge. Participation in lifelong learning by older workers has been consistently below European targets. Employers recognise the problem of ageing, but indications confirm that they are not yet prepared for these changes.
Investment in an ageing workforce depends on it bringing real returns and benefits to employers and individuals. Cedefop's latest study on working and ageing (1), focuses on investing in learning later in life. It also looks at the impact of policies to keep people in the workforce and the conditions needed to tap an ageing workforce’s potential.
Download in the following language(s)
DE Ältere Arbeitnehmer – Chancen auf eine goldene Zukunft?
EL Παλιοί εργαζόμενοι – νέες ευκαιρίες
EN Silver workers – golden opportunities
ES Trabajadores de plata, oportunidades de oro
FR Travailleurs aux tempes argentées: un nouvel âge d’or
IT "Anni d’argento", opportunità d’oro
PL Srebrni pracownicy na wagę złota
PT Trabalhadores mais velhos – novas oportunidades
DE Ältere Arbeitnehmer – Chancen auf eine goldene Zukunft? (ebook)
EL Παλιοί εργαζόμενοι – νέες ευκαιρίες (ebook)
EN Silver workers – golden opportunities (ebook)
ES Trabajadores de plata, oportunidades de oro (ebook)
FR Travailleurs aux tempes argentées: un nouvel âge d’or (ebook)
IT "Anni d’argento", opportunità d’oro (ebook)
PL Srebrni pracownicy na wagę złota (ebook)
PT Trabalhadores mais velhos – novas oportunidades (ebook).
1 mars 2013

Séniors: stop à l’auto-flagellation!

http://le-stand.fr/blog/wp-content/uploads/2011/10/realisation-de-stand-salon-vocatis.jpgA l’occasion du Salon Emploi Sénior qui s’est tenu à Paris en février 2013, l’association A Compétence égale, qui défend la diversité en entreprise, a publié une enquête sur les séniors et l’accès à l’emploi.
L’enquête de l’association A Compétence égale relève, et c’est étonnant, un décalage entre la notion de « sénior », côté entreprises et côté candidats: « Le plus surprenant est cet écart entre l’âge estimé de la séniorité: à partir de 50-55 ans pour les consultants en recrutement et les entreprises. A partir de 45 ans pour les séniors eux-mêmes » note Sébastien Bompard, président de l’association.
Les séniors ont donc un regard pénalisant sur eux-mêmes, même si la réalité du monde de l’entreprise ne joue certes pas en leur faveur. On le sait: la France est l’un des pays d’Europe qui détient le plus faible taux de séniors encore en activité. Mais cette enquête a l’avantage de faire tomber certaines idées reçues. Ainsi la moitié des séniors interrogée se déclare prête à bouger géographiquement. Et deux séniors sur trois accepteraient même de revoir leur niveau de rémunération si nécessaire! Suite de l'article...
http://le-stand.fr/blog/wp-content/uploads/2011/10/realisation-de-stand-salon-vocatis.jpg On the occasion of Senior Career Fair held in Paris in February 2013, the association A Competence equal, which promotes diversity in the workplace, has published a survey of senior and access to employment. More...
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