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Formation Continue du Supérieur
24 décembre 2012

Sécurisation des parcours professionnels

http://www.efigip.org/modules/teaser/upload/right_67661c675be649dbe27a8748345ee73c.jpgDans le cadre des travaux menés par la Copire de Franche-Comté sur la Spp, une plaquette et une bibliographie ont été réalisées avec l'appui technique d'Efigip et de Fact.
La plaquette fournit des éléments d'éclairage sur la notion de Spp, relate deux expériences d'entreprises et présente les préconisations de la Copire. La bibliographie présente une sélection de références sur ce thème.
Télécharger la plaquette et la biblographie.
La plaquette
Quelques caractéristiques socio-économiques spécifiques

Un fort taux d’emplois industriels réparti entre des entreprises:
. appartenant à des secteurs de pointe et d’autres appartenant à des secteurs plus en déclin,
. concentrées dans des zones d’emplois marquées par des taux de chômage présentant d’importants écarts (6% pour Morteau, 10,6% dans celle de Belfort-Montbéliard).
Un développement de l’emploi tertiaire qui ne compense pas la baisse des emplois industriels.
Un recours aux CDD, et plus nettement encore à l’intérim.
Un emploi transfrontalier qui représente 7,5% des emplois.
Avec pour conséquences:
. un déplacement des activités et des valeurs ajoutées,
. des évolutions socioéconomiques profondes et durables qui conduisent à une amplification des mobilités.
De forts enjeux en matière de sécurisation des parcours professionnels (SPP)

Pour les salariés
- intégrer les évolutions du marché du travail
dans lequel la compétence devient prépondérante
- construire des parcours professionnels à travers des mobilités
- passer d’une logique de rupture à une logique de transition anticipée
Pour les entreprises
- disposer de ressources humaines en capacité de répondre à leurs besoins
- épouser les fluctuations d’activités inhérentes à une économie d’environnement
- intégrer les évolutions du marché du travail dans lequel la responsabilité des entreprises en matière d’emploi et de compétences se renforce
Pour le territoire
- entretenir une dynamique socioéconomique profitable à la région
- optimiser les flux d’emplois et de compétences pour satisfaire aux attentes des salariés et aux besoins des entreprises
- renforcer son attractivité.
Les leviers de la sécurisation des parcours professionnels
À chacune des étapes, des périodes, des temps et des statuts, la SPP se joue principalement à trois niveaux:
- juridique et conventionnel par l’ensemble des droits portant principalement sur le statut, le revenu,... - lois, code du travail, conventions collectives des entreprises, contrats de travail...
- socio-organisationnel à travers les prestations de conseil et d’ingénierie proposées aux individus pour s’orienter, se former et rechercher un emploi, mais aussi à travers les conditions de travail et les systèmes de gestion des ressources humaines des entreprises.
- subjectif à travers le rapport de l’individu au déroulement de son parcours professionnel - étapes, périodes, temps,... -, et la nature de ses projets professionnels et personnels.
Les déterminants de la sécurisation des parcours professionnels

- la coordination des acteurs du travail, de l’emploi et de la formation
- l’accès des individus dans et hors entreprise à de l’ingénierie et du conseil sur les parcours professionnels
- la traçabilité de l’évolution des emplois et des compétences des individus, dans la durée, assurée par le déploiement de démarches et outils dans et hors entreprises.
Les préconisations de la Copire Franche-Comté pour sécuriser les parcours professionnels

La Copire a mené une démarche d’écoute et d’échanges qui l’amène aujourd’hui à mettre en avant 3 axes qu’elle considère essentiels pour avancer vers une sécurisation des parcours professionnels utile pour les entreprises et les salariés.
1ère préconisation « Former pour élargir les compétences »

l En lançant une expérimentation sur l’élargissement de l’accès aux formations, à l’initiative des salariés dans les entreprises volontaires.
l En simplifiant l’accès à la VAE.

l En favorisant la reconnaissance de la professionnalisation métiers, notamment des certifications professionnelles.
l En enquêtant sur les pratiques d’entretiens annuels et d’entretiens de seconde partie de carrière dans les entreprises en vue de les enrichir.
2ème préconisation « Promouvoir le passeport professionnel »

l En aidant à la mise en oeuvre d’une démarche plus cohérente sur la Région, notamment en s’appuyant sur la démarche compétence initiée par la Copire en février 2007.
l En travaillant à la mise en place d’outils partagés pour rendre possible la transition professionnelle, aider à la transférabilité et à sa reconnaissance.
l En combinant les dispositifs existants (Dif, Cif, etc) comme outils possibles pour la mise en place du passeport professionnel.
l En suivant les expérimentations et en les évaluant.
3ème préconisation « Rendre cohérents les travaux engagés dans les institutions régionales »

l En articulant au niveau institutionnel les différents acteurs participant à la SPP et leurs actions.
l En confiant la mission au CCREFP (Comité de Coordination Régional de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) de recenser, mettre en lien et articuler les différentes actions conduites au niveau régional sur la SPP.
Télécharger la plaquette et la biblographie.

http://www.efigip.org/modules/teaser/upload/right_67661c675be649dbe27a8748345ee73c.jpg Στο πλαίσιο των εργασιών της COPIRE Franche-Comté Spp σε ένα πιάτο και μια βιβλιογραφία πραγματοποιήθηκαν με την τεχνική υποστήριξη της Efigip και Πραγματικότητα. Η πλάκα παρέχει τα φωτιστικά στοιχεία σχετικά με την έννοια της Spp, αφηγείται δύο εμπειρίες των επιχειρήσεων και να παρουσιάσει τις συστάσεις της COPIRE. Η βιβλιογραφία παρουσιάζει μια επιλογή από αναφορές για το θέμα αυτό. Περισσότερα...
21 décembre 2012

Sécurisation de l'emploi ou sécurisation de l'employeur

 Par Judith Krivine, avocat, Dellien Associés. Dans le cadre des négociations entre les partenaires sociaux engagées à la demande du gouvernement, le Medef a présenté un projet d'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi. Ce projet en cours de négociation met gravement en cause les prérogatives des représentants du personnel et les droits des salariés en matière de conditions d'emploi et conditions de licenciement. Quelques exemples suffisent à montrer l'ampleur des dégâts.
Mise en cause du droit des relations collectives de travail

Tout en annonçant vouloir "renforcer l'information des salariés", le Medef propose d'encadrer les procédures d'information et consultation des représentants du personnel, en figeant le contenu des informations dues (base de données unique), en fixant des délais incompressibles et en bordant les conditions de recours des représentants du personnel à des expertises (en termes de délais comme de coûts). De leur côté, les entreprises utilisent bien les délais qu'elles souhaitent et font appel aux experts de leur choix, souvent incomparablement plus coûteux que ceux des élus. Exiger alors de ceux-ci qu'ils émettent un avis dans l'urgence au prétexte que l'employeur ne peut pas attendre davantage n'est pas loyal et ne peut qu'inciter les représentants du personnel à adopter des méthodes "jusque-boutistes". Suite de l'article...
By Judith Krivine, lawyer, Dellien Associates. In the negotiations between the social partners committed to the Government's request, the MEDEF has presented a draft national agreement on job security. This project under negotiation seriously affects the prerogatives of representatives and the rights of employees on conditions of employment and conditions of dismissal. A few examples suffice to show the extent of damage. More...
16 décembre 2012

Sécurisation de l'emploi

http://www.crefor-hn.fr/sites/default/files/crefor_logo.jpgLe nouveau texte patronal précise les principes et modalités de mise en oeuvre du compte individuel de formation.
- Annexe sur le compte individuel formation.
Principes généraux

Le compte individuel de formation a pour ambition de favoriser la mise en oeuvre d’un projet individuel de formation, en lien avec le projet professionnel de l’individu. Il est mis en oeuvre à l’occasion de phases de transitions professionnelles et, plus généralement, pour la réalisation d’un projet professionnel tout au long de la vie professionnelle. Il concrétise un droit individuel à la formation, garanti collectivement. Il est accessible à tous les individus, quel que soit leur statut. Ce statut détermine les responsabilités des différents acteurs (entreprises et fonds gérés par les partenaires sociaux, Etat et Conseils régionaux,…) en termes de financements de la rémunération, des coûts pédagogiques et des frais annexes (transport, hébergement, restauration…). Il formalise un droit à la solvabilité de ce projet ainsi qu’un droit à l’accompagnement, notamment pour la définition de celui-ci au regard de la pertinence du projet professionnel.
Concrètement, le compte individuel de formation est un compte individuel qui accompagne chaque salarié tout au long de sa vie professionnelle, et qui a vocation à être exercé d’abord lors des phases de transition professionnelle, c’est-à-dire des périodes de chômage.
Il repose sur trois principes complémentaires:
- droit individuel du salarié: le salarié accède à une formation grâce à son compte non monétisable, mais ouvrant droit à un crédit d’heures de formation. Quand le salarié s’adresse à son entreprise ou que le demandeur d’emploi s’adresse à un prescripteur de formation (Pôle emploi, Conseil régional), il mobilise son compte.
- responsabilisation des pouvoirs publics: le droit est exercé en lien avec la politique de formation professionnelle régionale définie conjointement par les Conseils régionaux et les partenaires sociaux ;
- contractualisation gagnant-gagnant: en échange de cette limite, le prescripteur ou l’entreprise peuvent abonder le compte de manière à permettre au demandeur d’emploi ou au salarié d’accéder à la formation professionnalisante envisagée...
Le financement du compte

Lorsque le demandeur d’emploi accède à une formation grâce à son compte, celui-ci est débité à due concurrence du nombre d’heures requises pour la formation suivie.
Le nombre d’heures utilisées sur son compte fait l’objet d’un financement par le FPSPP (principe du Dif portable actuel).
Le prescripteur adresse chaque année au FPSPP un bilan du nombre d’heures utilisées au titre du compte au FPSPP, qui procède à une compensation financière auprès du FPSPP.
Le financement serait ainsi assuré par trois types de ressources :
- une partie des ressources existantes du FPSPP, qui serait redéployée sur le compte;
- un abondement des Régions;
- un abondement de l’Unedic ou de Pôle emploi.
- Projet d'ANI sur la sécurisation de l'emploi.
Article 3 - Création d’un compte individuel de formation

L’accès à la formation professionnelle constitue un élément clé de la sécurisation des parcours professionnels des salariés.
L’ANI du 7 janvier 2009 a institué un premier mécanisme de portabilité du droit individuel à la formation, qui a constitué une avancée pour les salariés. Néanmoins, cette portabilité se heurte à trois freins majeurs: son absence de visibilité pour les salariés, sa complexité de gestion pour les organismes paritaires collecteurs agréés et son manque d’effet lié à sa monétisation.
Les parties signataires souhaitent donc franchir une étape décisive en matière de portabilité des droits à la formation professionnelle en instaurant un compte individuel de formation.
Ce compte doit être universel et transférable quel que soit le parcours du salarié.
Il est alimenté selon les mêmes principes que le droit individuel à la formation auquel il viendrait se substituer. Les droits en cours accumulés au titre du Dif par les salariés sont intégralement reportés sur le compte individuel.
Le compte individuel repose sur les deux principes fondateurs suivants:
- un droit individuel et universel que le salarié active dès lors qu’il accède à une formation qu’il a choisie dans le cadre de son parcours professionnel;
- une possibilité pour les entreprises ou les prescripteurs (Pôle emploi ou les Conseils régionaux) d’abonder le compte individuel afin de permettre au salarié ou au demandeur d’emploi d’atteindre le nombre d’heures nécessaire à l’accès à la formation de son choix, correspondant à son projet professionnel et compatible avec les besoins prioritaires de formation.
Afin de pouvoir le mettre en place au 1er janvier 2014, les parties signataires conviennent d’ouvrir dans les deux mois une négociation permettant de préciser les règles de fonctionnement et de financement du compte individuel de formation. Dans ce cadre, les partenaires sociaux inviteront les pouvoirs publics, et notamment les Conseils régionaux, à construire avec eux les modalités de financement et de mis en oeuvre concrète du compte individuel de formation.
http://www.crefor-hn.fr/sites/default/files/crefor_logo.jpg The new text clarifies the employer principles and modalities of implementation of individual learning accounts.
- Annex on individual training account.
General principles
Account individual training aims to promote the implementation of a single training project, in conjunction with the professional project of the individual. It is implemented during phase transitions and, more generally, to carry out a professional project throughout life. It embodies an individual right to training, collectively guaranteed. It is accessible to all individuals, regardless of their status. More...
16 décembre 2012

Sécurisation des parcours professionnels - pour un compromis social ambitieux

TerraNova logoPar le pôle "Affaires sociales" de Terra Nova. La question de la sécurisation des parcours professionnels n'a cessé de revenir dans le débat public depuis plus de quinze ans, sans faire pour autant l'objet de mesures de grande ampleur. Pourtant, une réforme donnant aux travailleurs le droit de se former, de rester qualifiés et d'avoir ainsi les moyens de maîtriser l'évolution de leur carrière et les épisodes de perte d'emploi doit être au coeur de la politique de compétitivité et de lutte contre le chômage. Terra Nova plaide pour une sécurisation des parcours professionnels ambitieuse, fondée sur de nouveaux droits sociaux: l'assurance qualification, avec la mise en place d'un compte individuel de formation, l'assurance emploi garantissant aux chercheurs d'emploi une indemnisation juste et un accompagnement performant, et le droit collectif à des restructurations négociées assurant un juste partage de l'effort. Télécharger la synthèse du rapport et le rapport complet.
Synthèse du rapport
La sécurisation des parcours professionnels, cette idée déjà ancienne selon laquelle chaque travailleur doit pouvoir disposer de droits lui donnant une certaine maîtrise sur l’évolution de sa carrière et lui permettant de faire face sans difficultés excessives à un épisode de perte d’emploi, peine à devenir réalité en France.
Notre modèle social s’est organisé autour de l’emploi à temps plein, en contrat à durée indéterminée, souvent sur des carrières complètes auprès du même employeur. Il s’effrite depuis plus de vingt ans, en parallèle avec la progression de nouvelles formes d’emplois: contrats à durée déterminée, temps partiel, intérim, stages… Ces évolutions vers un monde d’emplois moins stables amènent à ne plus envisager les droits des salariés uniquement dans le cadre du contrat de travail et d’un emploi donné, mais à leur donner des droits les accompagnant tout au long de leur vie professionnelle.
De nombreuses réformes sont allées dans ce sens ces dix dernières années, apportant de réels acquis. Mais elles se sont exercées à petites touches, sans modifier les grands équilibres, ajoutant de nouvelles strates à un système excessivement complexe. Elles n’ont pas réglé les problèmes structurels du marché du travail : dualisme entre emplois stables et emplois précaires, faible développement des formations qualifiantes, exposition des personnes non qualifiées au chômage de longue durée, faiblesse des mobilités choisies…
Pour rompre ce cycle, pour faire reculer le chômage, il convient de donner davantage d’ambition à la sécurisation des parcours professionnels: en augmentant le niveau moyen de qualification de la main-d’œuvre, elle permettra de faire monter en gamme la production, de répondre aux besoins créés par le départ à la retraite des générations du baby-boom et par le développement de nouveaux secteurs. Au niveau individuel, elle permet au salarié de réorienter sa carrière, d’accéder à un niveau de qualification supérieur, de rebondir en cas de chômage. Elle relève d’une logique de promotion des personnes, en complément de la protection des emplois, nécessaire notamment lorsque ceux-ci concernent des unités économiques rentables confrontées à des chocs conjoncturels.
Terra Nova propose de fonder la sécurisation des parcours professionnels sur trois droits nouveaux:
- l’assurance qualification, donnant à chacun le droit d’être qualifié;
- l’assurance emploi, garantissant aux « chercheurs d’emplois » une indemnisation juste et un accompagnement performant;
- le droit collectif à ce que les restructurations d’entreprises soient négociées et opèrent un juste partage de l’effort.
1 - L’assurance qualification
Parce qu’elle condamne fréquemment au chômage de longue durée, la déqualification doit être considérée comme un risque, au même titre que la maladie, la retraite, la naissance d’un enfant ou les accidents du travail.
Le présent rapport propose de fonder l’assurance qualification sur trois réformes majeures:
- La mise en place d’un compte individuel de formation, assurant un droit individuel universel, capitalisable, compensant les inégalités
Le compte individuel de formation remplacerait les dispositifs existants (congé individuel de formation, droit individuel à la formation, période de professionnalisation), trop complexes, et ne garantissant que des droits limités aux demandeurs d’emplois. Son financement serait intégralement assuré par des redéploiements au sein des dépenses actuelles de formation continue. Il serait alimenté par trois sources : un droit à la formation différée pour les salariés sortis sans diplôme de la scolarité initiale ; un droit capitalisable tout au long de la vie ; des abondements volontaires des différents acteurs (régions, OPCA, Pôle emploi…). Il serait utilisable tout au long de la vie par la personne, qu’elle soit salariée ou au chômage.
- La création d’un véritable service public de l’orientation déployé sur tout le territoire 
Ce service public est le corollaire indispensable du compte individuel de formation. Il permettra à chacun de mobiliser ses droits, pour éviter que les personnes les plus qualifiées soient les seules à se saisir du nouveau dispositif. Afin de simplifier le mille-feuilles administratif existant, le service public de l’orientation pourrait être placé sous la responsabilité de la région, qui devra assurer la coordination avec les autres acteurs (partenaires sociaux, entreprises, Etat, Pôle emploi).
- Une politique de formation des entreprises plus équitable
Le plan de formation de l’entreprise, aujourd’hui décidé unilatéralement par l’employeur et soumis pour avis au comité d’entreprise, pourrait faire l’objet d’une négociation obligatoire avec les organisations syndicales, afin de veiller notamment à ce que l’effort de formation ne se concentre pas uniquement sur les salariés les plus qualifiés.
2 - L’assurance emploi

La recherche d’emploi est une activité complexe, où le chômeur est bien moins un « demandeur d’emploi » qu’un « chercheur d’emploi ». Cette recherche n’est pas uniquement affaire de volonté, n’en déplaise aux théories « des droits et des devoirs » souvent relayées en France ces dernières années. Elle mobilise des compétences dont les individus sont inégalement dotés. Le rôle du service public de l’emploi, comme tout service public, est de compenser ces inégalités.
L’ « assurance emploi » doit également pouvoir garantir aux « chercheurs d’emploi » une indemnisation juste.
Or le système français laisse de côté plus de la moitié des chômeurs, et en particulier les jeunes. Les parents se trouvent implicitement chargés de leur protection, sans en avoir systématiquement les moyens. La création d’une « aide à l’entrée sur le marché du travail », servie pendant la durée nécessaire à l’obtention du premier emploi, mettrait les jeunes en recherche d’emploi sur un pied d’égalité avec les chômeurs plus âgés.
Pour décourager le recours abusif aux contrats courts, qui ont explosé depuis les années 2000, le taux de cotisation patronale d’assurance-chômage pourrait être modulé en fonction de l’ancienneté du salarié. Ainsi, les entreprises recourant massivement à ce type de contrats supporteraient une part plus importante du coût d’indemnisation du chômage qu’elles font supporter à la collectivité. Enfin, sans changer le plafond de revenus pris en compte pour le calcul des cotisations, l’indemnisation peut être rendue plus redistributive en diminuant le taux de remplacement de l’assurance-chômage pour les hauts revenus, peu concernés par le risque de chômage de longue durée, et bénéficiant souvent d’indemnités de départ élevées.
En matière de conditions de recherche de l’emploi, la connaissance de l’état présent et des perspectives futures du marché du travail est primordiale, pour permettre une meilleure adéquation entre attentes du candidat et besoins de l’employeur. Cette connaissance doit inclure celle des métiers et entreprises qui recrutent, et pouvoir s’appuyer sur des instruments de transparence, par secteur et par entreprise, de la qualité de l’emploi et des pratiques de recrutement. De même, un accompagnement renforcé des demandeurs d’emploi, à la mesure de celui pratiqué en Allemagne ou au Royaume-Uni, permettrait d’augmenter le taux de retour à l’emploi, en se concentrant sur les chômeurs rencontrant des difficultés particulières.
L’assurance emploi devrait pouvoir financer un projet professionnel, lorsque celui-ci est jugé réaliste au regard des perspectives du marché du travail. Ce financement pourrait être étendu, sous certaines conditions, à des salariés ayant un projet de mobilité professionnelle. De même, sur validation préalable de leur projet, les salariés démissionnaires pourraient également bénéficier d’une indemnisation.
La définition de l’offre raisonnable d’emploi issue de la loi sur les droits et les devoir des demandeurs d’emploi du 1er août 2008, en imposant aux chômeurs d’accepter au bout d’un certain temps n’importe quel emploi, doit être abrogée: elle contraint les individus au déclassement et les empêche de mobiliser au mieux leur potentiel. Un système plus équilibré de contrôle de la recherche d’emploi peut être mis en place, utilisant parcimonieusement la suspension complète de l’indemnisation : Pôle emploi pourrait se voir ainsi confier un dispositif de sanctions graduées, les services de l’Etat n’intervenant qu’en cas de recours.
3 - De nouveaux droits face aux restructurations

Si le droit des licenciements individuels apparaît équilibré entre l’exigence de flexibilité des entreprises et la protection des intérêts des salariés, le droit des restructurations n’est satisfaisant ni pour les employeurs, ni pour les employés. Sources d’insécurité juridique pour l’employeur, peu protectrices des salariés, les restructurations en France illustrent surtout la mauvaise qualité du dialogue social. Or il conviendrait de modifier l’équilibre de notre droit pour faire de la négociation collective le principe, en rendant obligatoire l’ouverture d’une négociation sur le projet de restructuration, les alternatives économiques envisageables et les mesures sociales d’accompagnement : obligation de négocier, mais pas de conclure, même si la conclusion d’un accord doit pouvoir faire l’objet d’incitations publiques, financières et de sécurisation juridique de l’accord.
Le dialogue social sur l’anticipation des mutations économiques doit également être favorisé, en renforçant les outils d’anticipation sectorielle et territoriale, en sanctionnant plus explicitement le non-respect de l’obligation de négocier tous les trois ans sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
Sur le fond, les obligations à l’égard des salariés, des sous-traitants et des territoires doivent être renforcées, notamment en faisant financer par les entreprises qui se restructurent un fonds d’accompagnement des sous-traitants, et en accentuant l’obligation de revitalisation du territoire concerné.
Afin de résoudre les problèmes d’équité interne posés par les restructurations, un principe de juste partage de l’effort entre actionnaires et salariés, et entre catégories de salariés, devrait être mis en œuvre, notamment par une taxation renforcée des dividendes distribués l’année où l’entreprise a procédé à des licenciements collectifs, et par le plafonnement ou l’interdiction des bonus. Les titulaires de contrats précaires devraient pouvoir bénéficier des mesures de reclassement du plan de sauvegarde de l’emploi.
Enfin, les nouvelles pratiques de gestion des restructurations, telles que les plans de départs volontaires ou les ruptures conventionnelles, doivent faire l’objet d’un encadrement plus rigoureux. Au niveau des groupes d’entreprises, la négociation d’un accord de groupe sur la gestion de l’emploi articulant accord de groupe et accord d’entreprise pourrait être rendue obligatoire.
Liste des principales propositions
1) L’assurance qualification

1. Créer un compte individuel de formation:
- se substituant aux différents dispositifs de formation à l’initiative du salarié (CIF, DIF, période de professionnalisation);
- composé de trois étages: un droit à la formation différée pour les salariés sortis sans diplôme de la scolarité initiale, un droit capitalisable tout au long de la vie, des abondements volontaires des régions, des OPCA et des autres acteurs;
- utilisable tout au long de la vie par la personne, qu’elle soit salariée ou au chômage.
2. Mobiliser pour le financement du compte 0,3% de la masse salariale sur les 0,9% aujourd’hui dus par les employeurs au titre du plan de formation et 500 millions d’euros sur les budgets formation des trois fonctions publiques.
3. Unifier le service public de l’orientation sous la responsabilité de la région, qui devra assurer la coordination des autres acteurs (branches professionnelles, Etat, Pôle emploi).
4. Instaurer une obligation de négociation avec les organisations syndicales sur le plan de formation décidé par l’employeur ou au moins sur les orientations de la formation dans l’entreprise.
2) L’assurance emploi

5. Créer une « aide à la recherche du premier emploi », garantissant une indemnisation forfaitaire aux jeunes entrant sur le marché du travail.
6. Moduler le taux de cotisation patronale d’assurance-chômage en fonction de l’ancienneté du salarié, pour décourager le recours abusif aux contrats courts.
7. Diminuer le taux de remplacement de l’assurance-chômage pour les hauts revenus
8. Donner aux chercheurs d’emploi l’accès à une information complète sur les perspectives du marché du travail
9. Amener progressivement les moyens d’accompagnement de Pôle emploi au niveau de ses homologues britannique et allemand.
10. Permettre aux salariés démissionnaires, sur validation préalable de leur projet professionnel par Pôle emploi, d’accéder à l’indemnisation du chômage.
11. Assurer un suivi par Pôle emploi des chômeurs nouvellement recrutés jusqu’à la fin de leur période d’essai.
12. Abroger la définition de l’offre raisonnable d’emploi issue de la loi sur les droits et devoirs des demandeurs d’emploi du 1er août 2008.
13. Donner à Pôle emploi le pouvoir de prononcer des sanctions graduées, les services de l’Etat n’intervenant qu’en cas de recours.
3) De nouveaux droits face aux restructurations

14. En cas de restructuration d’entreprise, rendre obligatoire l’ouverture d’une négociation sur le projet de restructuration, les alternatives économiques envisageables et les mesures sociales d’accompagnement.
15. Inciter les parties à la conclusion d’un accord, par des dispositions financières et par une sécurisation juridique.
16. Faire financer par les entreprises qui se restructurent un fonds d’accompagnement des sous-traitants.
17. Mettre en œuvre un principe de juste partage de l’effort entre actionnaires et salariés et entre catégories de salariés, notamment en renforçant l’imposition des dividendes distribués l’année de licenciements collectifs et en étendant aux titulaires de contrats courts les mesures de reclassement du plan de sauvegarde de l’emploi.

Télécharger la synthèse du rapport et le rapport complet.

TerraNova logo By the pole "Social Affairs" Terra Nova. Issue of career security has grown back into the public debate over fifteen years without being provided measures of magnitude. Yet reform giving workers the right to form, to remain qualified and thus have the means to control their career development and episodes of loss of employment must be at the heart of competition policy and the fight against unemployment. Terra Nova calls for ambitious career security, based on new social rights: insurance qualification, with the introduction of individual learning accounts, insurance guaranteeing employment for job seekers and fair compensation performance coaching and the right to collective restructuring negotiated ensuring a fair share of the effort. More...

2 décembre 2012

L’Unédic est partenaire de la Chaire de sécurisation des parcours professionnels

Le 24 octobre 2012, le Bureau de l’Unédic a donné son accord pour un partenariat avec la Chaire de sécurisation des parcours professionnels. La chaire réunit une équipe pluridisciplinaire de chercheurs de Sciences Po, de l’Ensae et du CREST. Ce partenariat témoigne d’une volonté de conduire des travaux en coopération avec le monde de la recherche sur les thématiques du travail et de l’emploi.
En tant que partenaire de la Chaire dès le mois de novembre, l’Unédic participe à son comité d’orientation, pour la sélection des thèmes et des projets de recherche.
L’Unédic est également associée dans le suivi et la valorisation des travaux, notamment à l’occasion de colloques et séminaires.
Il s’agit également de s’impliquer dans des travaux originaux de recherche à long terme et de disposer de synthèses des travaux existants sur des thématiques concernant l’assurance chômage: l’accompagnement des demandeurs d’emploi, la législation sur la protection des emplois, les aides à la création d’entreprise, etc.
Ces travaux proposeront à la fois des apports théoriques comme des évaluations empiriques de dispositifs basés sur des données françaises et étrangères.
Ainsi, avec la Chaire de sécurisation des parcours professionnels, les instances de l’Unédic auront accès à des travaux universitaires pour assurer au mieux leur mission de gestion de l’Assurance chômage.

24 του Οκτωβρίου, 2012, το Γραφείο του UNEDIC έχει συμφωνήσει σε συνεργασία με την Πρόεδρο της ασφάλειας καριέρα. Η καρέκλα συνδυάζει μια διεπιστημονική ομάδα των ερευνητών στο Sciences Po, το ENSAE και CREST. Η συνεργασία αυτή αποδεικνύει τη βούληση να διεξάγουν τις εργασίες σε συνεργασία με την έρευνα σχετικά με τα θέματα της εργασίας και της απασχόλησης. Ως συνεργάτης του προέδρου κατά το μήνα Νοέμβριο, UNEDIC συμμετέχει στη διοικούσα επιτροπή για την επιλογή των θεμάτων και των ερευνητικών έργων. Περισσότερα...

25 novembre 2012

Recouvrement des contributions dues au titre du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) par Pôle emploi

http://www.unedic.org/sites/default/files/logo-31_0.pngRecouvrement des contributions dues au titre du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) par Pôle emploi: Circulaire n°2012-24 du 16 novembre 2012.
La loi n°2012-1189 du 26 octobre 2012 portant création des emplois d’avenir maintient, à titre pérenne, le recouvrement par Pôle emploi des contributions dues au titre du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) et abroge les dispositions qui prévoyaient que ce recouvrement serait effectué par les Urssaf et CGSS à compter d’une date fixée par décret, et au plus tard le 1er janvier 2013.
L’article 44 III de la loi n° 2011-893 du 28 juillet 2011 pour le développement de l’alternance et la sécurisation des parcours professionnels avait prévu de confier le recouvrement des contributions dues au titre du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) aux Urssaf et CGSS, en lieu et place de Pôle emploi, à compter d’une date fixée par décret, et au plus tard le 1 er janvier 2013. Toutefois, l’étude préalable des conditions techniques et opérationnelles dans lesquelles aurait pu s’effectuer ce transfert, a montré que les caractéristiques de calcul et de recouvrement propres à ces contributions particulières ne permettaient pas leur prise en charge par les Urssaf sans accroître la complexité de gestion. Pour ces raisons, l’Unédic, Pôle emploi et l’Acoss ont souhaité maintenir le recouvrement de ces contributions au sein de Pôle emploi, dans la mesure où le fait générateur du recouvrement est l’inscription à Pôle emploi des salariés licenciés pour motif économique et cette demande a été prise en compte par les pouvoirs publics.
En conséquence, l’article 9 de la loi n° 2012-1189 du 26 octobre 2012 portant création des emplois d’avenir maintient, à titre pérenne, le recouvrement par Pôle emploi des contributions dues au titre du CSP (soit la contribution au financement du CSP et la contribution due en cas de non-proposition de ce dispositif).
Par ailleurs, cet article abroge les dispositions de la loi n° 2011-893 précitée prévoyant que ce recouvrement est effectué par les Urssaf et CGSS et modifie, notamment, les articles L. 1233-66, L. 1233-69, L. 5422-16 et L. 5427-1 du code du travail. Un décret en Conseil d’Etat, à paraître, définira des dates d’exigibilité particulières pour le paiement de ces contributions.
A compter du 1er janvier 2013, Pôle emploi assurera le recouvrement de ces contributions selon les règles, garanties et sanctions applicables au recouvrement des cotisatio ns du régime général de la sécurité sociale. Les contributions exigibles avant le 1er janvier 2013 demeureront recouvrées, à compter de cette date, selon les règles, garanties et sanctions applicables avant cette même date et prévues par la convention du 19 juillet 2011 relative au contrat de sécurisation professionnelle.

http://www.unedic.org/sites/default/files/logo-31_0.png Collection of contributions due under the contract security professional (CSP) by Pôle emploi: Circular No. 2012-24 of November 16, 2012. The law n° 2012-1189 of 26 October 2012 establishing employment future holds, to a permanent collection by Pôle emploi contributions due under the contract security professional (CSP) repeals provisions which provided that recovery will be performed by Urssaf and CGSS to a date fixed by order, and no later than 1 January 2013. More...

9 septembre 2012

Michel Sapin fixe les grandes orientations pour une meilleure sécurisation de l’emploi

Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social - République française - Liberté, égalité, fraternitéMichel Sapin, ministre du Travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social a adressé vendredi 7 septembre 2012 le document d’orientation relatif à la « négociation nationale interprofessionnelle pour une meilleure sécurisation de l’emploi ».
Ce document, dont les grandes lignes ont été discutées lors de la Grande conférence sociale des 9 et 10 juillet dernier, explicite les quatre grands domaines sur lesquels les partenaires sociaux doivent prioritairement ouvrir une négociation: la lutte contre la précarité sur le marché du travail, l’anticipation des évolutions de l’activité, de l’emploi et des compétences, l’amélioration des dispositifs de maintien dans l’emploi face aux aléas conjoncturels et l’amélioration des procédures de licenciements collectifs.
La négociation pour une meilleure sécurisation de l’emploi devra s’articuler avec d’autres négociations figurant dans la "feuille de route" issue de la Grande conférence sociale (institutions représentatives du personnel, égalité professionnelle et qualité de vie au travail, convention d’assurance chômage…) ainsi qu’avec les orientations définies lors de la Grande conférence sociale en matière de formation professionnelle ou de bilans.
Elle devra aboutir au plus tard en mars 2013.
Document d’orientation relatif à la « négociation nationale interprofessionnelle pour une meilleure sécurisation de l’emploi »

Lors de la Grande Conférence Sociale des 9 et 10 juillet derniers, la table-ronde consacrée à l’emploi a permis de partager des éléments de constat et des objectifs. Parmi eux, l’urgence d’une mobilisation de tous les acteurs pour développer l’emploi et lutter contre le chômage, avec la conviction que cette mobilisation doit concilier efficacité économique et progrès social.
Plus précisément, l’accent a été mis sur la nécessité, dans un contexte de mutations économiques, d’anticiper et de partager l’information au sein des entreprises, de réunir les conditions permettant une meilleure sécurisation de l’emploi, d’améliorer les outils permettant aux entreprises de faire face aux aléas conjoncturels sans préjudice pour l’emploi et l’activité, de trouver les leviers pour infléchir certaines pratiques conduisant à une précarité croissante de nombreux actifs.
Sur le plan de la méthode, une volonté a également été partagée: entre « déréglementation » et « sur-réglementation », il y a une voie: celle du dialogue social. A la condition qu’il soit loyal, confiant, transparent, apaisé et qu’il permette ainsi l’équilibre « gagnant-gagnant » des accords.
C’est dans cette perspective que la feuille de route issue de la Grande Conférence Sociale a prévu une négociation collective, au niveau national et interprofessionnel, sur la sécurisation de l’emploi.
Cette négociation s’inscrit dans un dialogue nécessaire avec les pouvoirs publics, que traduit le présent document d’orientation, et que traduira demain la mise en oeuvre des changements législatifs et réglementaires qui découleraient d’un accord, ou qui s’imposeraient en l’absence d’accord.
                                                                   ***
Renforcer la sécurité de l’emploi – au niveau individuel du salarié dans son parcours professionnel comme au niveau collectif de l’entreprise – c’est nécessairement concilier:
- la protection et l’accompagnement des salariés, et prioritairement de ceux qui voient leur emploi menacé, ou subissent une forte précarité;
- les marges d’adaptation des entreprises pour développer ou préserver l’activité et l’emploi, face aux mutations qui s’accélèrent dans un contexte de concurrence internationale renforcée. Celles-ci sont particulièrement utiles pour surmonter les chocs conjoncturels;
- un haut niveau de dialogue social dans les entreprises et un rôle accru des salariés et de leurs représentants, tant dans les actions d’anticipation que dans les actions d’adaptation lorsque la situation que traverse l’entreprise est difficile.
Quatre domaines, issus des échanges de la table-ronde emploi de la Grande Conférence Sociale -les partenaires sociaux ayant naturellement la liberté d’élargir ces domaines- devront être articulés dans cette approche globale « gagnant-gagnant »:
1. Lutter contre la précarité sur le marché du travail, qui frappe particulièrement les femmes et les plus jeunes, et qui dans un certain nombre de cas transforme une souplesse nécessaire ou une caractéristique « intrinsèque » de certaines activités en une forme de « contournement » de la norme sociale.

S’inspirant de bonnes pratiques développées par le dialogue social dans certaines branches et entreprises, et prenant en compte la nature des activités, la négociation qui s’engage devrait permettre de:
o trouver des leviers pour que le CDI demeure ou redevienne la forme normale d’embauche, notamment en prenant en considération les coûts induits par les différentes formes de contrat, et en en tirant les conséquences sur la modulation des taux de cotisation, qui aura ensuite vocation à être déclinée dans la convention d’assurance chômage;
o traiter la problématique du temps partiel subi, en identifiant les moyens d’encadrer les temps partiels portant sur un faible nombre d’heures, en prenant des orientations sur l’accès aux droits sociaux et à la formation, sur l’amplitude et la prévisibilité des horaires, ainsi que sur la rémunération des heures complémentaires;
o proposer les voies d’un meilleur accès à la formation et d’un meilleur accompagnement par le service public de l’emploi et l’ensemble des acteurs des demandeurs d’emplois précédemment salariés en CDD ou en intérim, dans des processus de mobilité et de qualification.
2. Progresser dans l’anticipation des évolutions de l’activité, de l’emploi et des compétences.

C’est un enjeu clé pour prévenir et donc éviter les ruptures brutales, tant pour les salariés individuellement que pour les organisations et collectifs de travail. Plusieurs voies d’amélioration sont souhaitables, certaines ont été évoquées lors de la table-ronde « emploi » de la Grande Conférence Sociale:
o un meilleur partage, en amont des décisions, de l’information avec les institutions représentatives du personnel et les instances de gouvernance de l’entreprise, et d’une façon générale un rôle accru reconnu aux salariés et à leurs représentants, avec des modalités précisées sur la sécurité et les délais de ces procédures ainsi que sur les règles de confidentialité;
o le renforcement des dispositifs de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, en particulier une articulation renforcée de la GPEC avec les dispositifs de mobilité et les orientations de la formation dans les entreprises, y compris le plan de formation;
o les actions de renforcement de l’employabilité des salariés et l’amélioration de la portabilité des droits à la formation;
o le développement des démarches d’anticipation dans les branches et au niveau des territoires, à l’appui de la GPEC des entreprises.
3. Améliorer les dispositifs de maintien de l’emploi face aux aléas conjoncturels, pour éviter les licenciements et les pertes de compétences dans les entreprises confrontées à des difficultés.

Les outils à la disposition des entreprises, des salariés et de leurs représentants pour surmonter ces difficultés tout en maintenant l’emploi méritent d’être complétés, simplifiés, sécurisés, notamment en:
o améliorant et unifiant les dispositifs d’activité partielle, et clarifiant les règles de recours (par exemple activité partielle et heures supplémentaires). Au delà de mesures immédiates susceptibles d’être prises dès le début de l’automne, en concertation avec les pouvoirs publics, il appartient aux partenaires sociaux dans cette négociation « sécurisation de l’emploi » puis le cas échéant dans le cadre du régime d’assurance chômage, de construire un dispositif unifié qui offre une alternative plus efficace aux licenciements économiques et des solutions en matière de formation, à l’instar de ce qu’ont su faire certains de nos voisins européens;
o apportant les garanties juridiques, pour les salariés et les entreprises, lorsque des accords collectifs d’entreprises visent à maintenir l’emploi et l’activité dans un contexte de difficultés conjoncturelles aigües. Ces garanties devront porter notamment sur les conditions de conclusion de ces accords, sur la loyauté de leur application, sur les droits individuels du salarié dans le respect de nos engagements internationaux, et sur les conséquences pour les salariés du retour à une meilleure situation de l’entreprise à l’issue de l’accord.
4. Améliorer les procédures de licenciements collectifs, lorsqu’ils n’ont pu être évités par les actions d’anticipation ou d’activité partielle ci-dessus, pour concilier un meilleur accompagnement des salariés et une plus grande sécurité juridique pour les entreprises comme pour les salariés.

Les procédures actuelles offrent un cadre protecteur et organisent des procédures formalisées indispensables. Pour autant, elles n’évitent pas un certain nombre de contournements et génèrent de fortes incertitudes sur les délais et sur la sécurité juridique des procédures, dommageables tant pour les salariés que pour les entreprises. Les rôles respectifs des IRP, des partenaires sociaux, de l’Etat, du juge, évolutifs au gré des modifications législatives et de la jurisprudence, ne peuvent être considérés comme pleinement satisfaisants.
Cette négociation est une opportunité pour trouver un nouvel équilibre qui permette:
o de renforcer la sécurisation des parcours professionnels et l’efficacité en termes de retour/maintien dans l’emploi des dispositifs de reclassement;
o de clarifier et sécuriser les procédures en favorisant le traitement le plus en amont possible, en particulier concernant la nature et la temporalité de l’intervention de tiers dans la procédure (services de l’Etat, recours à l’expertise, intervention du juge), les délais associés, le rôle plus important à donner à l’accord collectif dans ces procédures, le rôle également plus important qui pourrait être donné –sans revenir à l’autorisation administrative de licenciement– aux services du ministère du travail, etc.;
o d’apporter une réponse aux situations dans lesquelles une entreprise qui envisage de fermer un site refuserait de considérer favorablement l’offre valable d’un repreneur assurant la pérennité de tout ou partie des emplois. Sur ce point le Gouvernement entend proposer une modification de la loi et, à défaut d’une intégration dans leur accord, les partenaires sociaux sont invités à faire connaître leur(s) position(s) et proposition(s), en particulier concernant l’articulation avec le reste de la procédure de licenciement économique.
Cette négociation pour une meilleure sécurisation de l’emploi devra naturellement être articulée avec d’autres négociations mentionnées dans la feuille de route issue de la Grande Conférence Sociale, qui seront simultanées ou ultérieures (institutions représentatives du personnel, égalité professionnelle et qualité de vie au travail, convention d’assurance chômage, etc…), ainsi qu’avec les orientations définies dans la feuille de route sociale issue de la grande conférence, notamment en matière de formation professionnelle ou de bilans (sur l’accord de 2008 sur la modernisation du marché du travail, sur les aides aux entreprises en faveur de l’emploi…).
Une attention particulière devra être portée par les négociateurs à la question de l’égalité entre les femmes et les hommes, et aux effets attendus par les mesures de l’accord en matière d’égalité.
La feuille de route sociale issue de la Grande Conférence Sociale prévoit que cette négociation pour une meilleure sécurisation de l’emploi devra aboutir au plus tard en mars 2013.
Compte-tenu de la gravité de la situation de l’emploi, le Gouvernement propose que tous les efforts soient faits dans la mesure du possible pour y parvenir plus rapidement, avant la fin de l’année 2012.
Υπουργείο Εργασίας, Απασχόλησης, Επαγγελματικής Κατάρτισης και Κοινωνικός Διάλογος - Γαλλική Δημοκρατία - Ελευθερία, Ισότητα, Αδελφότητα Michel Sapin, Υπουργός Εργασίας, την απασχόληση, την επαγγελματική κατάρτιση και τον κοινωνικό διάλογο έστειλε Παρασκευή, 7 του Σεπτεμβρίου 2012 έγγραφο καθοδήγησης σχετικά με τη "διεθνή διαπραγματεύσεις για την καλύτερη ασφάλεια των θέσεων εργασίας." Περισσότερα...
29 juillet 2012

La flexisécurité, question de vie ou de mort pour la société française

FocusRHPar Alexandre Pham, président de Lynx RH. « La flexisécurité, une question de vie ou de mort pour la société française »: tels étaient les mots employés par François Fillon, alors conseiller politique de Nicolas Sarkozy durant sa campagne présidentielle de 2007.
Cette politique, consistant à allier flexibilité des contrats pour les entreprises et sécurité des revenus pour les salariés, était aussi promue par Ségolène Royal. Mise en place avec succès par les social-démocraties européennes aux Pays-Bas, dans les pays scandinaves ou en Allemagne sous le mandat du chancelier Schröder, la flexisécurité serait-elle la grande oubliée du gouvernement français actuel ? La taxation accrue des emplois dits précaires fait en effet partie des engagements de campagne de François Hollande...
Et pourtant, souplesse et flexibilité s’imposent aujourd’hui sur le marché de l’emploi en France. Elles sont même la condition d’un retour vers le plein emploi, l’alternative nécessaire au contrat à durée indéterminée (CDI) pour embaucher des seniors et des jeunes.
L’idée de taxer le recours à l’intérim et au contrat à durée déterminée (CDD) repose sur deux postulats: premièrement, le seul modèle de relation contractuelle souhaitable entre un individu et une entreprise serait le sacro-saint CDI. Ensuite, les contrats courts seraient des substituts à des emplois en CDI. Ces deux hypothèses paraissent pourtant peu en phase avec la réalité des salariés et des entreprises aujourd’hui.
Liberté et flexibilité

Côté entreprises, le recours à ces contrats, plus chers d’au moins 10% à des CDI, répond à un impératif opérationnel croissant. Dans le contexte actuel, les entreprises manquent de visibilité et leur niveau d’activité au-delà de quelques mois est difficilement prévisible. Le travail temporaire, même pour des profils pointus, est alors une solution. Accroître de façon pérenne leurs effectifs sans perspective, c’est risquer de compromettre leur avenir. Moins d’intérim et de CDD, c’est peut-être quelques CDI en plus, mais c’est surtout moins d’emplois.
Le point de vue des salariés sur les contrats courts a également évolué. Ainsi, les parcours professionnels et les formes d’emploi s’éloignent de plus en plus de l’emploi en CDI, la norme de référence jusqu’à présent. L’intérim n’est plus uniquement, comme il le fut, un tremplin vers un emploi durable. L’intérim apporte aussi la promesse d’une liberté et d’une flexibilité auxquelles nombre d’actifs aspirent en réalité. Y compris les cadres. Aujourd’hui, je constate qu’environ 30% des candidats de mon vivier refusent les CDI qu’on leur propose pour rester en intérim. La principale raison est d’ordre financier bien sûr. Mais il semble aussi que le schéma classique soit dépassé. Nombreux sont désormais les jeunes qui clament leur volonté de multiplier les expériences, les rencontres, et rejettent la perspective d’un chemin professionnel tracé et sans surprise dans une structure strictement hiérarchisée au sein de laquelle ils « feraient carrière ».
D’ailleurs, plutôt que d’emploi « précaire », ne devrait-on pas parler de "contrat court" ? Si l’on s’en réfère à la définition de la précarité, la terminologie « d’emploi précaire » est impropre ! Ainsi, la précarité serait « l’absence d’une ou plusieurs des sécurités permettant aux personnes et aux familles d’assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux ». Or, l’emploi qualifié injustement de « précaire » permet justement de casser la spirale de la précarité!
Expérience et compétences

Je voudrais enfin souligner quelques données mises en avant par les personnes directement concernées – les intérimaires – dans le cadre d’une étude récente de l’Observatoire des métiers et de l’emploi. 91% de ces personnes déclarent avoir une bonne opinion de l’intérim. Selon 46% d’entre elles, une logique de formation aurait prévalu à leur choix: acquisition d’une expérience professionnelle et de nouvelles compétences, multiplication des expériences avant de se « fixer », obtention d’un diplôme ou d’une qualification utile à leur carrière professionnelle… Pour près de 20% d’entre elles, c’est la logique individuelle avec une forte composante « liberté » qui l’emporte: liberté de travailler pour une période déterminée, liberté de s’offrir un équilibre de vie. L’intérim s’affirme donc dans ces cas comme une solution choisie comme mode de vie, comme construction d’un parcours professionnel, comme reprise d’une activité suite à une période d’inactivité, comme revenu d’appoint. Dans cette logique, 68% des intérimaires en moyenne déclarent envisager de continuer à travailler en intérim.
Alors non, définitivement, l’intérim ne favorise pas le développement de la précarité! Au contraire, il a de sérieux atouts à faire valoir.
Le nouveau gouvernement préconise de sanctionner les entreprises qui abuseraient des contrats à durée déterminée ou en intérim, par une augmentation de leurs cotisations chômage… Et s’il passait à côté d’une tendance économique et sociétale de fond? Ne devrait-il pas plutôt remettre au cœur du débat cette flexisécurité, « question de vie ou de mort » pour la société française?
FocusRH By Alexander Pham, president of Lynx HR. "Flexicurity as a matter of life or death for the French company": these were the words used by François Fillon, political adviser of Nicolas Sarkozy during his 2007 presidential campaign.
This policy, consisting in combining flexibility of contracts for business and income security for employees, was also promoted by Ségolène Royal. Successful implementation by the European social democracies in the Netherlands, the Scandinavian countries or in Germany under the mandate of Chancellor Schröder, flexicurity would it be the forgotten French government today? The increased taxation of so-called precarious jobs is indeed one of the campaign pledges of Francois Hollande. More...
29 juillet 2012

Pour une "flexibilité responsable"

Logo de l'Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie (ARFTLV Poitou-charentes)Le développement de la flexibilité de l’emploi offre aujourd’hui aux entreprises la souplesse indispensable pour affronter un environnement instable et répondre aux demandes de clients de plus en plus exigeants. Il faut ainsi abandonner une vision "honteuse" de la flexibilité pour l’aborder de façon pragmatique, accepter ce fait économique et social afin de mieux l’aménager. En effet, si la flexibilité est nécessaire, toutes ses formes ne se valent pas, ce qu’établit le diagnostic détaillé rédigé par Charles de Froment, auteur du rapport et spécialiste de l’histoire des formes d’emploi dites "précaires".
Et d’énoncer les fondamentaux de la "flexibilité responsable", solutions alternatives visant à combiner la flexibilité de l’emploi avec des formes de protection adaptées et plus équitables. Les propositions du rapport ont été élaborées en croisant ce diagnostic avec les suggestions des nombreux praticiens rencontrés lors de la rédaction.
Les préconisations tournent autour de trois axes: Mieux partager la flexibilité de l’emploi dans l’entreprise; Rendre l’emploi flexible soutenable/durable (en mettant la priorité sur la formation notamment); Agir sur l’éducation et le logement pour réduire la précarité.
Lire le dossier de presse ou le rapport Flexibilité du travail - Dépasser le dualisme du marché du travail, Charles de Froment, décembre 2011.

Logo de l'Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie (ARFTLV Poitou-charentes) Η ανάπτυξη της ευέλικτης απασχόλησης προσφέρει τώρα στις επιχειρήσεις την απαραίτητη ευελιξία για να αντιμετωπίσει ένα ασταθές περιβάλλον και πληρούν τις απαιτήσεις των πελατών γίνονται πιο απαιτητικοί. Πρέπει να εγκαταλείψουμε το όραμα και την «επαίσχυντη» την ευελιξία να αντιμετωπίσει ρεαλιστικά δεχθεί αυτή την οικονομική και κοινωνική προκειμένου να αναπτυχθεί καλύτερα. Πράγματι, αν η ευελιξία είναι απαραίτητη, όλες οι μορφές δημιουργούνται ίσοι, που καθιέρωσε τη λεπτομερή διάγνωση γράφτηκε από τον Charles de Froment, συγγραφέας της έκθεσης και ειδικός στην ιστορία των μορφών εργασίας που ονομάζεται "επισφαλής". Περισσότερα...

 

11 juin 2012

Groupe de travail sécurisation des parcours

http://www.adef06.org/images/ADEFLOGO_000.jpgLe Groupe de travail sécurisation de parcours de l’UPE 06   (OPCA, OPACIF, Pôle emploi, UT 06 de la Direccte, Conseil Général des Alpes Maritimes,  et partenaires publics)  participe activement à la dynamique Emploi Formation sur le territoire.
Différentes actions sont conduites, permettant d’optimiser les dispositifs de l’emploi et de la professionnalisation.
Dans le cadre des ateliers spécifiques, nombre de thèmes sont traités et capitalisés collectivement  et notamment:
· Portabilité du DIF des demandeurs d’emploi : coordination OPCA et Pôle emploi
· CIF CDD dérogatoire et CIF CDD dérogatoire jeunes,  mis en œuvre opérationnelle
· Développement des contrats de professionnalisation spécifiques, dans le cadre de la gestion et de la sécurisation de parcours
· Développement de la Période de Professionnalisation dans le cadre du CAE
· Optimisation de la mise en œuvre des POE collectives entre Pôle emploi et les OPCA
· Tutorat externe: état des lieux et des préconisations dans la mise en œuvre du tutorat externe
Cette synergie des acteurs est possible par la contribution majeure des organismes aux différentes actions. Elle s’inscrit dans une dynamique exceptionnelle des partenaires institutionnels  dans les Alpes Maritimes !
La Commission Emploi Formation de l’UPE 06. Accéder aux liens.

http://www.adef06.org/images/ADEFLOGO_000.jpg~~VIl gruppo di lavoro garantire il percorso PSU 06 (OPCA, OPACIF, l'occupazione centro, l'UT Direccte 06, delle Alpi Marittime, e di partner pubblici), attiva nella formazione professionale dinamica del territorio.
Diverse attività sono condotte, per ottimizzare l'uso di dispositivi e professionalizzazione. Più...

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