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Formation Continue du Supérieur
22 mars 2012

L’université grande absente de la campagne présidentielle

http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/wp-content/themes/lemonde/images/blog_lemonde_fr.gifPar Nathalie Brafman. Mais où est passée l'université? Réforme du bac, scolarisation dès 2 ans, éducation prioritaire, collège unique, formation, temps de service et rémunération des enseignants, postes supplémentaires... de la maternelle au lycée, les candidats à la présidentielle se positionnent à fond. C'est beaucoup moins vrai pour l'université. C'est vrai que le rapport de force penche en faveur du scolaire: 12 millions d'élèves pour 790000 enseignants d'un côté; 2,3 millions d'étudiants pour 70000 enseignants, de l'autre... "L'université n'est pas au coeur de la campagne. C'est très ennuyeux", s'inquiète Louis Vogel. Le président de la CPU s'exprimait à l'occasion de la présentation, jeudi 22 mars, de vingt propositions de la CPU aux candidats à la présidentielle. De deux choses l'une, selon lui: soit les politiques estiment que la réforme a été faite et qu'il n'y a plus rien à faire ; soit ils pensent que l'université est une affaire d'universitaire. "Or, l'université, c'est l'affaire de la France !", lance M. Vogel. "J'ai peur que les politiques n'aient pas suffisamment conscience de l'importance de l'université pour l'avenir du pays. C'est pour cela que nous proposons que l'université soit un objet d'études".
Toutefois, M. Vogel a reconnu que l'université devait aussi "faire des efforts" pour expliquer ce qu'elle fait et les diplômes qu'elle délivre par exemple. "Les chefs d'entreprises comprennent bien ce qu'il y a derrière une grande école d'ingénieurs ou de commerce, en revanche, ils ne le savent pas pour un doctorat".
Dans ses vingt propositions, la CPU a réaffirmé son attachement à l'absence de sélection à l'entrée à l'université. "C'est le corollaire de l'objectif de démocratisation, de justice sociale et d'élévation du niveau de qualification supérieure de notre population. Les universités ont pour ambition l'accueil de tous les publics, et, grâce à l'organisation de parcours adaptés à leur diversité, associés à des outils d'orientation effectifs, une exigence de réussite pour chacun", fait valoir la CPU. Mardi 20 mars, lors d'une rencontre à l'Assemblée nationale organisée par le think tank "Inventer à Gauche" sur le thème de l'enseignement supérieur et de la recherche en présence de Vincent Peillon (PS), Olivier Beaud, professeur de droit à Paris-II (Assas) et par ailleurs président de QSF (Qualité de la science française) a déclaré que "la question fondamentale du droit pour chaque université de choisir ses étudiants pour lutter à armes égales contre le secteur sélectif de l'enseignement supérieur", devait se poser. De quoi relancer un vieux débat.
Parmi les autres propositions de la CPU: les droits d'inscription. Ils doivent continuer à être fixés nationalement. La CPU estiment qu'il faut aussi réformer les modes de financement afin de favoriser l'équité sociale via l'enseignement supérieur. Cela impliquerait trois décisions budgétaires:
- investir massivement sur l'orientation des jeunes de la classe de seconde à la licence avec les moyens publics nécessaire;
- augmenter très fortement les aides sociales aux étudiants, et les étendre à 50% d'entre eux, contre 30% aujourd'hui;
-transformer la demi-part fiscale en crédit d'impôt formation supérieure.
Manifestement, l'idée de Louis Vogel qu'il avait lancée il y a quelques semaines de mettre en place des frais d'inscription très bas jusqu'en licence et beaucoup plus élevés en master et en doctorat n'a pas été retenue.
La CPU a rappelé que l'effort de rattrapage en matière de financement public pour atteindre les standards européens devait être évidemment poursuivi. Son modèle comparatif est la Suède qui verse 15 000 euros par étudiant contre 10 000 euros en France.

http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/wp-content/themes/lemonde/images/blog_lemonde_fr.gifBy Nathalie Brafman. But where's the university? Reform tray, two years from enrollment, priority education, comprehensive school, training, service time and salaries of teachers, additional posts... from kindergarten to high school, the presidential candidates are positioning themselves thoroughly. This is much less true for the university. It is true that the balance of power tilts in favor of school: 12 million students in 790,000 teachers on one side, 2.3 million students in 70,000 teachers, on the other... "The university is not in the heart of the campaign". More...

2 février 2012

Le SAV de Nicolas Sarkozy au salon des Entrepreneurs

http://unblogsurlaterre.com/wp-content/uploads/2011/11/lentreprise.com_.pngPar Etienne Gless. Lors du 19ème Salon des Entrepreneurs, ce mercredi 1er février, le chef de l'Etat s'est livré à une défense de son bilan et de ses annonces télévisées (TVA sociale, accords compétitivité emploi...) du dimanche 29 janvier. Un goût de service après vente. L'Entreprise revient sur les temps forts de l'intervention présidentielle.
2007 et l'enthousiasme du début de quinquennat sont bien loin. Le grand amphitéâtre du Palais des Congrès de Paris est bondé mais l'assistance de chefs d'entreprise applaudit moins et moins fort que jadis. Fini les standing ovations qui accueillaient les diatribes - ou les annonces chocs - de Nicolas Sarkozy dans d'autres circonstances, notamment à Planète PME, autre grande manifestation d'entrepreneurs.
Ce mercredi 1er février 2012, au 19ème Salon des entrepeneurs c'est un accueil poli que la salle réserve au chef de l'Etat pourtant venu rappeler le "prix que j'attache à l'esprit d'entreprise ainsi que la confiance que je place en vous". Les quelques applaudissements spontanés iront à des couplets bien connus du chef de l'Etat contre les élites, les banques ou encore les 35 heures. Pour le reste, un discours de défense de tout ce qui a été accompli en cinq ans pour soutenir les entreprises, y compris la dernière salve de mesures annoncées dimanche 29 janvier à la télévision.
Les banques montrées du doigt
"Notre pays est celui où les banques sont le mieux implantées mais dès qu'il faut prêter aux PME, c'est l'Etat qui est appelé au secours", a notamment ironisé le chef de l'Etat. "Les banques ne sont pas mes ennemies. Mais le rôle du banquier dans la société ce n'est pas de gagner beaucoup d'argent rapidement, d'entretenir des jeunes traders dans des salles de marché, mais de faire confiance à des entrepreneurs et de gagner après".
Nicolas Sarkozy a encore dénoncé la spéculation immobilière, où les banques prêtent facilement beaucoup d'argent à des promoteurs. Il s'est aussi moqué de la bulle internet où des porteurs de projets "dont on ne savait pas trop ce qu'ils faisaient à part lever des fonds". "Alors que pour un entrepreneur qui veut se moderniser et acheter une machine, c'est la croix et la bannière pour trouver un banquier pour financer un investissement de 100.000 euros.
C'est l'Etat qui vient en aide aux entreprises
Le chef de l'Etat n'a pas manqué de rappeler que dans ces conditions c'est l'Etat qui devait alors venir en aide aux entreprises: "Nous avons démultiplié les moyens d'Oseo. En 2010 Oseo a mobilisé près de 30 milliards d'euros de prêts pour vous soutenir à tous les stades de votre développement (...) Nous allons aller plus loin en créant une véritable banque de l'industrie dotée d'un milliard d'euros de fonds propres pour financer les PME et les entreprises industrielles de taille intermédiaire". Nicolas Sarkozy a évoqué le chiffre de 4 milliards d'euros de prêts en quasi fonds propres pour satisfaire les PME qui refusent d'ouvrir leur capital : "Avec les quasi fonds propres d'Oseo industrie vous aurez les fonds à disposition sans être obligés de prendre un associé que vous ne souhaiteriez pas, notamment un financier qui vous demandera des taux de rendement qui risquent de crucifier votre entreprise au moment où çà va moins bien ".
Les 35 heures une fois de plus fustigées
"Sur les charges depuis les années 2000 et les 35 heures, les entreprises françaises n'ont cessé de perdre des parts de marché non pas vis-à-vis de la Chine ou de l'Inde mais en Europe. Nous avions un avantage en matière de compétititivité prix. Nous l'avons perdu parce que nous faisions les 35 heures".
Nicolas Sarkozy a ainsi estimé que sur un emploi à 4000 euros, l'employeur français payait le double de charges sociales en moyenne qu'un entrepreneur allemand (840 euros outre Rhin, 1720 euros en France a-t-il calculé). Puis il a vanté la décision de baisser la part patronale des cotisations sociales familiales: la suppression sera totale jusqu'à 2,1 Smic et dégressive jusqu'à 2,4 Smic. Cette baisse des charges sociales est estimée à 5,4% pour un coût de 13 milliards d'euros. "Mais faire peser le financement de la politique familiale sur le travail n'a pas de sens. Ce n'est pas aux entreprises de payer la politique familiale de la France, c'est à la France".
Une TVA encourageant le "produire en France"
Pas question de compenser ce coût par une augmentation des dépenses ou du déficit, donc la baisse de charges sera financée par la hausse de la TVA et de la CSG sur les revenus du patrimoine. La hausse de la TVA pour le taux normal interviendrait le 1er octobre 2012. "Avec cette mesure nous encourageons la production en France pour créer des emplois en France". Avec ironie le chef de l'Etat a gentiment moqué la consommation à outrance de nos concitoyens de produits importés de l'étranger: +50% en dix ans, des écrans plats, des "téléphones psychédéliques", des ordinateurs..."dont aucun n'est fabriqué en France". Cette hausse de la TVA n'est pas l'ennemie du pouvoir d'achat promet Nicolas Sarkozy : "Ce qui créé le pouvoir d'achat c'est l'emploi. L'ouvrier dans son usine, l'employé dans son entreprise veut qu'on prenne des décisions pour préserver son emploi, qui est la principale source de son pouvoir d'achat".
http://unblogsurlaterre.com/wp-content/uploads/2011/11/lentreprise.com_.pngAf Stephen Gless. Ved den 19. Salon des Iværksættere, onsdag den 1. februar, har statsoverhoved engageret i et forsvar for hans rekord, og hans tv-annoncer (sociale moms, konkurrencedygtige ansættelsesaftaler ...) Søndag 29 januar. En smag af after-sales service. Selskabet gennemgår højdepunkterne i præsidentens indgriben. Mere...
2 février 2012

Le pouvoir des recteurs d'académie est renforcé

http://observatoire-des-subventions.impots-economie.com/wp-content/uploads/matignon-premier-ministre-salaire.jpgLa gouvernance du système éducatif français sera modifiée, par décret, à compter du 1er février 2012. Les recteurs des trente académies voient leurs pouvoirs accrus. Et les contrats d'objectifs passés entre ces derniers et le ministère de l'Education nationale devraient s'étendre à tout le territoire.
Luc Chatel a présenté le 4 janvier 2012 un décret relatif à l'organisation académique. Ce nouveau décret instaure une distinction plus nette entre les compétences des recteurs, celles des inspecteurs d'académie et celles des chefs d'établissement.
Il clarifie "la ligne hiérarchique qui va du ministre jusqu'à l'enseignant: le ministre, le recteur, les nouveaux directeurs d'académie, le chef d'établissement et l'enseignant", indique Luc Chatel.
Le recteur devient ainsi le pilote de la politique déconcentrée de l'Education nationale, "le pilote sur tous les sujets", précise le ministre.

Le recteur délègue l'application de sa stratégie dans les départements aux anciens inspecteurs d'académie qui prennent le nom de directeurs académiques des services de l'éducation nationale. Les directeurs d'académie deviennent ainsi les véritables adjoints du recteur.
Dorénavant, ils forment ainsi, avec le recteur et le secrétaire général de l'académie, un comité de direction de l'académie composé de 4 à 10 personnes en fonction du nombre de services départementaux.
Des contrats d'objectifs sont signés entre les recteurs et le ministère

Avec le décret, les recteurs s'engagent sur un certain nombre d'objectifs dans le cadre de contrats passés avec le ministère de l'Education nationale qui respectent à la fois les spécificités locales de l'académie et la politique éducative nationale.
Sept académies se sont déjà engagées dans ce processus pour la période 2012-2015. Il s'agit de Créteil, Lille, Dijon, Montpellier, Strasbourg, Versailles et Poitiers. A terme, toutes les académies devraient suivre le mouvement.
L'objectif de cette réforme, effective au 1er février 2012, est de responsabiliser, d'évaluer et d'autonomiser les acteurs éducatifs locaux.
Voir aussi Gouvernance académique: "le pilote, c'est le recteur !", Réforme l'organisation des services académiques et départementaux de l'éducation nationale
.
Správy francúzskeho vzdelávacieho systému sa zmení vyhlášky od 1. februára 2012. Rektorov tridsiatich akadémie majú svoje právomoci. A cieľ zmluvy uzatvorenej medzi nimi a ministerstvom školstva by sa mala rozšíriť na celé územie.
Luc Chatel predložený 04.01.2012 vyhlášky o akademické organizácie.
Táto nová vyhláška stanovuje jasnejšie rozlíšenie medzi právomoci predsedov, ti vzdelávanie inšpektorov a tie princípy.
To vysvetľuje, "v hierarchii, ktorá ide až na učiteľa vlády: minister, predseda, nové riaditeľov vzdelávacích inštitúcií, riaditeľ školy a učiteľov," hovorí Luc Chatel.

Prezident sa stane pilot decentralizovanej politiky vzdelávania "pilot na všetko," povedal minister. Viac...
27 janvier 2012

L'Université, leurre de la droite, piège de la gauche

http://img.scoop.it/VBqwRCDmedA6Zl8TzMuNVDl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJPar Guy Burgel, professeur à l'université Paris Ouest-Nanterre La Défense, auteur de "Université, une misère française" (Hachette, 2006). Le gouvernement et le président Sarkozy présentent la loi sur les libertés et les responsabilités des universités (LRU) comme la grande réforme du quinquennat, menée au pas de charge pendant l'état de grâce de l'été 2007. La communauté universitaire est, comme il se doit, plus partagée au gré de ses clivages corporatistes, idéologiques et fonctionnels. Certains dénoncent déjà la baisse du niveau des diplômes comme hier la dévalorisation du baccalauréat. D'autres s'inquiètent d'une pédagogie inadaptée aux couches les moins favorisées de la société que la démocratisation de l'enseignement supérieur devait promouvoir.
Et les présidents d'universités, s'ils déplorent l'insuffisance de leurs budgets, sont quasi unanimes à voir dans l'autonomie de leurs établissements une conquête au moins égale aux franchises médiévales. Bref, un tableau en trompe-l'œil qui rappelle le dénombrement des manifestants par la police et les syndicats les soirs de grève. Mais l'essentiel n'est pas là: non seulement la loi Pécresse n'a rien réglé, mais elle a fait prendre du retard sur la solution des quatre grands problèmes qui se posent à l'Université française depuis des lustres. C'est autant de bombes à retardement, qui attendent la gauche si elle accède au pouvoir, parce qu'elles la mettent devant ses contradictions.
La première est l'articulation entre université pour tous et élitisme républicain. Pendant longtemps, la coexistence a bien fonctionné : un système éducatif global assurait la centrifugeuse sociale, quelques établissements prestigieux accueillaient les meilleurs éléments du système, si l'on veut aller vite, lycées et universités d'un côté, classes préparatoires et grandes écoles de l'autre. Cette efficacité et cette équité relatives ont vécu. Malgré quelques exceptions, la mécanique promotionnelle tourne à l'envers comme un gigantesque filtre socioculturel. Le dysfonctionnement est dénoncé par tous : l'injustice politique s'ajoute à l'inégalité sociale, puisqu'on investit plus en crédits d'éducation pour les plus favorisés. Pour un parti de gauche, la tentation est toujours d'abolir les privilèges, plutôt que de les étendre : supprimer, ou intégrer dans l'université, classes préparatoires et grandes écoles, avec l'appui bien-pensant de ceux qui gardent la rancœur de n'y être pas entrés, au lieu d'élargir leurs méthodes et leurs moyens à l'ensemble du système éducatif. L'obstacle ne sera pas principalement financier pour le parti socialiste et ses alliés, qui veulent mettre l'instruction au centre de leur projet, mais idéologique. En 1984, on s'était trompé de priorité en croyant que la grande révolution dans l'Université serait d'aligner les services d'enseignement des professeurs sur celui des assistants ! L'égalitarisme apparent est rarement un gage de justesse.
Le second défi est pédagogique. Il ne vise pas seulement les méthodes qui sont devenues inadaptées à la nouvelle population, qui fréquente les premiers cycles universitaires. Il faudra en effet les réformer : moins de cours magistraux, moins de spécialisations, plus de méthodologies, voire de rattrapage dans les modes d'acquisition fondamentaux des langages et des raisonnements. Mais l'essentiel n'est pas là. A quoi sert l'enseignement supérieur : à former ou à préparer à un métier? Sous la pression du gouvernement, et parfois de l'opinion, les universités "autonomes" ont massivement "professionnalisé" leur cursus. Elles sont bien mal inspirées d'agir ainsi à contre-courant des évolutions lourdes : une jeunesse peu préparée à choisir son destin quand elle sort de l'enseignement secondaire, un avenir économique imprévisible et incertain de ses métiers. Le parti socialiste aura-t-il la lucidité de lutter contre l'utilitarisme ambiant et de revenir, y compris pour l'Université, aux idéaux de l'école républicaine : éduquer avant d'apprendre, former des citoyens critiques avant des travailleurs experts?
Le troisième chantier, en apparence gestionnaire et financier, est politique. Prises dans le mouvement de désengagement de l'Etat, puis dans la tourmente actuelle du déficit public, les universités sont invitées à aller chercher leurs ressources ailleurs : collectivités locales, entreprises, donateurs privés. Les fondations doivent pourvoir à l'administration de ces fonds disparates. L'innovation n'est pas mauvaise, à une triple condition que la gauche a parfois eu du mal à concilier. Que le contrôle de la "chose publique" et son garant, l'Etat, restent prééminents dans la définition de l'intérêt général. Il faut moins craindre la privatisation rampante de l'enseignement supérieur public que la prolifération d'officines privées qui prospèrent sur le déclin de l'Université. Le second risque est moral. Si des primes d'efficacité doivent être développées parmi les universitaires, des différences de traitements qui deviendraient exorbitantes jetteraient sur l'ensemble de la communauté le même sentiment d'injustice qui détériore les relations dans l'entreprise ou la banque. Il reste à la social-démocratie à prouver que dans l'Université elle peut réussir son mariage avec l'économie de marché, quand l'autonomie et la décentralisation l'ont privée de ses moyens de contrôle habituels. Enfin, il faudra pour la gauche affronter l'opposition des syndicats étudiants pour faire admettre une forte modulation des droits d'inscription. Puisque l'enseignement supérieur n'est pas obligatoire, chacun participe à son fonctionnement à proportion de ses moyens, de la gratuité totale à une contribution significative. Un système de bourses et de prêts généralisés devrait aider à faire passer une mesure, impopulaire, mais juste et courageuse.
Le dernier choix fondamental ramène l'Université dans le défi français: sans immigration, le destin national déclinera, sans étudiants étrangers en nombre croissant, l'enseignement supérieur perdra de l'influence. L'hostilité à l'application de la circulaire Guéant a montré l'ineptie d'une limitation d'entrée d'étudiants ou d'installation de diplômés étrangers dans le pays. Mais il faut aller plus loin.
Comme dans toute période de crise, l'étranger est vu comme un péril, aggravant le déficit, l'insécurité, le chômage, quand ce n'est pas le risque terroriste, alors qu'il est avant tout enrichissement potentiel, économique et culturel. Encore faut-il le vouloir, le faire comprendre et assurer les moyens de sa réussite. Pour les étudiants étrangers, nous n'avons jamais voulu, ni pu vraiment, assurer leur accueil matériel (logement), leur soutien financier (bourses), ni même, ce qui ne coûtait rien, adapter nos procédures pédagogiques. Un témoignage accablant: la politique du chiffre, qui limite le nombre d'années d'inscription en doctorat, pénalise particulièrement les étrangers, retardés par l'apprentissage de la langue, de nos méthodes, de notre culture scientifique.
Les décourager est un non-sens pour le rayonnement et la prospérité future de la France. Ici, la gauche devra affronter la coalition hétéroclite des opinions nationalistes, de la haute administration acquise à des standards européens artificiels, et de certains corporatismes universitaires étroits convaincus de la théorie de la thèse rapide. Beau champ de bataille!
C'est une révolution des mentalités que le Parti socialiste doit promouvoir, avant même des changements d'orientations. L'Université n'est que le reflet de la nation.
http://img.scoop.it/VBqwRCDmedA6Zl8TzMuNVDl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJ Guy Burgel, profesor na univerzite Paris Ouest-Nanterre La Défense, autor knihy "University, francúzsky utrpenie" (Hachette, 2006). Vláda a prezident Sarkozy so zákonom o slobodách a zodpovednosti univerzít (LRU), ako hlavné reformy piatich rokov, viedol k obvineniu stavu milosti v lete roku 2007. Akademickej obci, je, ako by malo byť zdieľané v súlade s jeho divízie právnických, ideologické a funkčné. Niektorí už odsudzovať nižšia úroveň kvalifikácie ako v minulosti znehodnotenia maturity. Iné starosti pedagogiku vhodná pre znevýhodnených v spoločnosti, že demokratizácia vysokoškolského vzdelávania by malo byť podporované. Viac...
9 janvier 2012

France: Election year - Change or more of the same?

http://www.universityworldnews.com/layout/UW/images/logoUWorld.gifBy Jane Marshall. Presidential and general elections take place in France this year. Candidates have yet to publish their policies for higher education and research until 2017, but Nicholas Sarkozy will be judged on his promise to ensure France's top universities compete with the world's best.
For Sarkozy, 2012 marks not only the completion of his first (or only?) term as president of France, but also the deadline he set five years ago for radically transforming the higher education and research system and fulfilling his ambition for at least 10 French centres of excellence to rank among the world's top universities. During his campaign leading up to the 2007 presidential election, Sarkozy promised priority for higher education and research to equip the country for the "worldwide battle for intelligence".
In the five years under his presidency, French universities would achieve "real autonomy" over their budgets, human resources, management of their buildings and other responsibilities that were at the time under tight state control. Sarkozy undertook to increase funding for higher education by EUR5 billion (US$6.5 billion), and for research and innovation by EUR4 billion, during his mandate.
He would tackle the nation's poor showing in international rankings, which has always rankled in a country that prides itself on its intellectual and scientific prowess. France would boast internationally competitive institutions high in the charts. Sarkozy promised billions of euro of extra funding for a select few institutions that showed the greatest chance of success. In spite of resistance from lecturers' and researchers' unions Valérie Pécresse, minister for higher education and research for four years, piloted through the reforms, until she was replaced last summer in a reshuffle by Laurent Wauquiez.
As a result, after five years of Sarkozy's administration, the higher education landscape of France has changed profoundly. The objectives of the loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), the law transferring autonomy to universities, are almost accomplished. A total of 73 universities, nearly 90%, have already become autonomous and the rest must follow suit by August.
However, a recent report by the European University Association (EUA), University Autonomy in Europe II - The scorecard revealed that the French state still plays a major role, allowing its universities less freedom than many other European countries.
In its comparison of 28 countries, the EUA classified higher education systems in four areas, in all of which France scored only medium-low or low: organisational autonomy (in which France was ranked 16th), financial autonomy (22nd), staffing autonomy (27th) and academic autonomy (28th). Universities are having to adapt to a new competitive approach that has replaced the egalitarian ethos that used to characterise the French university system. Universities must now submit bids for projects to gain greater shares of public investment.
Under Opération Campus, 12 pôles de recherche et enseignement supérieur (PRES) - regional clusters of universities, grandes écoles and research institutions - were selected to become centres of excellence, sharing EUR5 billion of extra funding. Nine other alliances were designated 'campuses of promise' and promised increased state support. The grouping of several institutions together, as in the PRES, is aimed at overcoming one of the supposed reasons for France's mediocre performance in world rankings.
The Academic Ranking of World Universities (ARWU), for example, takes the size of institutions into consideration, which does not suit France's dispersed higher education system, within which Paris has 17 universities, Bordeaux four, and several other towns have more than one each. Mergers are another development. The three Strasbourg universities became one institution at the beginning of 2009; and on 1 January the University of Aix-Marseille, also previously three universities, became the largest university in France with 70,000 students, more than 7,500 staff and a budget of EUR650 million.
As another part of its plan to create internationally competitive centres of higher education and research, the government launched Investissements d'Avenir (Investments of the Future), to finance strategic higher education and research projects with EUR22 billion from a EUR35 billion national loan set up in 2009. But some institutions are finding that competitive autonomy is not so straightforward.
Several - the exact number is unclear - are entering the new year with financial problems, after posting deficits for two years running. Their budgetary financial management has been taken over by their education authority; and the ministry and the CPU, the body representing university presidents, have set up a 'committee of peers' to help these universities overcome their financial difficulties. Soon after she became minister in 2007, Pécresse announced that one of her policy aims was to have two French universities in the top 20 world rankings by 2012, and 10 in the top 100.
There is still some way to go. In the latest ARWU rankings, in 2011, France had just three entries in the top 100, fewer than in 2007 when there were four. The most highly ranked, the University of Paris-Sud, was placed 40th. In the Times Higher Education World University Rankings, the Paris Ecole Normale Supérieure, in 59th place, was the highest ranked of the three French institutions in the leading 100.
It will not be known until after the elections whether Sarkozy's ambition to see France triumph in the 2012 university rankings will be realised. But the world will know on 6 May whether he will still be in charge and able to oversee the future of the nation's higher education for another five years.
23 décembre 2011

Etudiants étrangers: finalement, Guéant va adapter sa circulaire

http://s.tf1.fr/mmdia/i/72/9/logo-tf1-news-nav-10524729zvidq.png?v=1Après avoir été reçu par Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur a annoncé vendredi la publication début 2012 d'une nouvelle circulaire sur le travail des étudiants étrangers "hautement qualifiés", remplaçant celle controversée du 31 mai. Le collectif du 31 mai attend "un changement sur le terrain".
Face au mouvement de contestation suscité par sa circulaire sur les étudiants étrangers, Claude Guéant va l'adapter. Reçu vendredi matin par Nicolas Sarkozy à ce sujet, le ministre de l'Intérieur devrait présenter un nouveau texte spécifique sur le droit de travail des étudiants étrangers "hautement qualifiés" début 2012, "dans les premiers jours de janvier", après une concertation entre les ministères concernés et des organisations de l'enseignement supérieur. "Au cours de cette réunion seront présentés les principes d'examen des  demandes d'autorisation d'exercer une activité professionnelle en France", selon un communiqué de l'Intérieur.
La veille, Claude Guéant avait fait part de sa "résolution" à faire une circulaire "spécifique sur le travail des étudiants étrangers". Objectif ? Clarifier celle du 31 mai, présentée comme un outil de baisse de l'immigration légale, qui avait suscité une forte mobilisation dans les universités et aussi des réserves au sein du gouvernement et du patronat.
Nicolas Sarkozy s'était fait le héraut de l"immigration choisie" lors de la campagne présidentielle de 2007. Or la circulaire du 31 mai semblait contredire cette option puisqu'elle prive la France de compétences de haut niveau, qui plus est, formées dans ses propres universités et grandes écoles.
Le collectif du 31 mai, qui rassemble des étudiants étrangers ayant fait leurs études en France, ont d'ores et déjà demandé à participer aux concertations et à être reçu par Claude Guéant. Objectif? "Lui présenter la réalitré des situations auxquelles les diplômés sont confrontés". "Nous ne serons satisfaits que lorsque nous constaterons un changement dans le texte. Un changement qui devra se concrétiser rapidement sur le terrain par une amélioration dans les pratiques des préfectures et des directions de la main d'oeuvre étrangère", a-t-il ajouté.
Voir aussi: Diplômés étrangers: la circulaire Guéant préoccupe les entreprises françaises, Diplômés étrangers: cette circulaire qui ne passe pas, Diplômés étrangers: Fillon s'engage, Diplômés étrangers: Wauquiez fait un geste, Menace sur les diplômés étrangers en entreprise.
http://s.tf1.fr/mmdia/i/72/9/logo-tf1-news-nav-10524729zvidq.png?v=1 After being received by Nicolas Sarkozy, the interior minister announced Friday the release in early 2012 a new circular on the work of students "highly qualified", replacing the controversial May 31 The group expects the May 31 "a change on the ground."
Faced with the protest movement led by its circular on foreign students, Claude Gueant will adapt.
Received Friday morning by Nicolas Sarkozy on this, the interior minister should present a new specific text on the right of students' work "highly qualified" early 2012 "in the first days of January," after consultation between relevant ministries and organizations of higher education. More...
21 décembre 2011

Questions au Gouvernement - Situation des universités

http://www.assemblee-nationale.fr/commun/img2010/fd-header-niveau3.jpgSituation des universités
M. le président Bernard Accoyer.
La parole est à M. Gwendal Rouillard, pour le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.
M. Gwendal Rouillard. Permettez-moi tout d’abord de vous dire ma colère et celle des Bretons face à l’échouage du cargo maltais sur les plages du Morbihan. Face à un tel niveau d’irresponsabilité, je demande au Gouvernement d’interdire purement et simplement la sortie en mer des navires en cas de risque majeur. Cela étant dit, ma question s’adresse au Premier ministre. Depuis le vote de la loi LRU en 2007, nos universités connaissent une période de grave incertitude, et ce partout en France. Cela se traduit concrètement par l’incapacité, voire le refus d’un certain nombre d’entre elles de voter leur budget. Puis-je vous rappeler les grands objectifs que vous aviez fixés en 2007, à savoir l’autonomie, la liberté et la responsabilité? Que valent ces grands mots, ces grands principes, quand on en vient à la cessation de paiement et à la mise sous tutelle de plusieurs universités? Nous étions censés avoir l’autonomie des universités; nous n’avons obtenu, en réalité, que l’autonomie de la tutelle. Monsieur le Premier ministre, il y a urgence. Le dossier est désormais entre vos mains. La crise que nous traversons est dure. Nous en mesurons les difficultés, mais des choix doivent être faits. Je vous demande de faire comme François Hollande… (Rires et Exclamations sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
M. Dominique Dord. Surtout pas!
M. le président. Je vous en prie, mes chers collègues!
M. Gwendal Rouillard. …le choix de l’université et de l’éducation. Dans une interview la semaine passée, le chef de l’État déclarait lui-même: « La croissance passe par l’autonomie des universités ». Mais qu’attend-il, qu’attendez-vous pour passer aux actes? Nous avons déjà perdu trop de temps, monsieur le Premier ministre. Nous vous demandons donc, désormais, de passer aux actes. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
M. le président.
La parole est à M. Laurent Wauquiez, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.
M. Laurent Wauquiez, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Monsieur le député, vous avez peut-être manqué un certain nombre d’épisodes depuis quatre ans. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
M. Christian Paul. Doucement, ne nous parlez pas sur ce ton!
M. Bruno Le Roux. Quelle arrogance!
M. Laurent Wauquiez, ministre. Je vais donc vous rappeler nos actes – des actes qui vaudront mieux que les propos d’estrade que vous avez tenus. Ces actes, ce sont un budget de l’enseignement supérieur et des universités en augmentation de 25% au cours des quatre dernières années et des universités autonomes dont le budget d’ensemble est, pour la première fois, en excédent de 120 millions d’euros. Ces actes, ce sont, encore ce matin, trente-six projets EQUIPEX couronnant l’excellence d’un certain nombre d’universités, que vous feriez mieux de souligner, qui ont été sélectionnés dans le cadre de l’appel d’offres fait conjointement avec le Commissariat général à l’investissement. Ces actes, c’est, pour la première fois, un accompagnement de la masse salariale de nos universités pour les aider.
M. Dominique Dord. Remarquable!
M. Laurent Wauquiez, ministre.
Oui, tout cela, ce sont des actes. Mais, monsieur Rouillard, ce sont surtout des actes qui devraient vous inciter à faire plus confiance aux présidents d’université.
M. Dominique Dord et M. Philippe Cochet. Très bien!
M. Laurent Wauquiez, ministre.
Par vos propos, vous donnez l’impression que ces présidents n’ont pas été capables de gérer l’autonomie. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Cela, c’est votre choix. Votre modèle est sans doute celui d’universités qui étaient sous la tutelle du ministère et qui, pour la moindre négociation, la moindre augmentation d’heures, le moindre investissement en faveur de leur patrimoine immobilier étaient obligées d’aller quémander. Notre projet à nous repose sur la confiance. C’est un projet qui consiste à donner les moyens aux présidents d’université et à leur permettre de gérer leur établissement.
M. Patrick Lemasle.
Vous les avez conduits au fond du puits!
M. Laurent Wauquiez, ministre.
Je ne sais pas quels sont vos actes, mais ceux auxquels je fais référence reposent tout simplement sur un doublement des moyens donnés à nos universités par rapport aux dix années précédentes.
M. Patrick Lemasle. Mais non! C’est faux!
M. Laurent Wauquiez, ministre. En cinq ans, nous avons fait deux fois plus que pendant les dix années précédentes.
Plusieurs députés du groupe SRC. Non!
M. Laurent Wauquiez, ministre.
La seule véritable question qui est posée, monsieur Rouillard, tient au fait que vous n’avez pas voulu voter la loi LRU…
Plusieurs députés du groupe SRC. Et nous avons bien fait!
M. Laurent Wauquiez, ministre. ….parce que vous ne faites pas confiance aux présidents d’université et aux universitaires. Nous, nous leur faisons confiance…
M. Daniel Mach.
Très bien!
M. Laurent Wauquiez, ministre. …et nous nous en donnons les moyens. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

http://www.assemblee-nationale.fr/commun/img2010/fd-header-niveau3.jpgSytuacja uczelni
Pan Prezydent Bernard Accoyer. Call Pan Rouillard Gwendal, dla Grupy Socjalistycznej, radykalnego i różne lewo obywatela. Więcej...

21 décembre 2011

Étudiants étrangers: la mobilisation ne faiblit pas

http://www.reopen911.info/News/wp-content/uploads/logo-lemonde.jpgPar Nathalie Brafman et Isabelle Rey-Lefebvre. La mobilisation contre la circulaire Guéant qui restreint les possibilités, pour les étudiants étrangers ayant fini leurs études en France, d'y rester pour travailler, ne faiblit pas, au contraire. Estimant la circulaire "moralement inadmissible, politiquement dangereuse et économiquement absurde", une soixantaine d'intellectuels, universitaires, réalisateurs, avocats et médecins ont lancé, le 10 décembre, une pétition réclamant son abrogation et intitulée "Notre matière grise est de toutes les couleurs".
Sur les 2,3 millions d'étudiants en France, 278 000, soit 12%, sont étrangers, ce qui fait de l'Hexagone le troisième pays d'accueil, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La circulaire du 31 mai signée des ministères de l'intérieur et du travail vient préciser une loi du 24 juillet 2006. Celle-ci offre notamment à un étudiant étranger, la possibilité de rester en France à l'issue de son cursus, pour effectuer sa première expérience professionnelle. Ce sont les conditions pour passer de ce statut d'étudiant à celui de salarié qui sont aujourd'hui restreintes par la circulaire, menaçant potentiellement plusieurs milliers d'étudiants étrangers de reconduite à la frontière.
Les signataires de la pétition, dont Patrice Brun, président de l'université de Bordeaux 3, Anne Lauvergeon, ex-patronne d'Areva, Albert Fert, prix Nobel de physique ou Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France, s'engagent à "parrainer" les diplômés étrangers dans leurs démarches et à les "protéger". Pour le cinéaste Romain Goupil, signataire de la pétition, la circulaire Guéant est "le pas de plus, le pas de trop pour désigner l'étranger comme l'ennemi".
De nombreux signataires constatent les effets dévastateurs de la nouvelle orientation du gouvernement. L'économiste Thomas Piketty, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, confie qu'il a déjà "le plus grand mal à faire venir des professeurs de l'étranger, même à titre temporaire". Il raconte ainsi les énormes difficultés rencontrées pour accueillir la spécialiste américaine de l'économie de l'éducation, Caroline Hoxby, qui a dû se contenter d'un visa de tourisme.
Le président de l'université Paris-V-René-Descartes, Axel Kahn, renchérit: "La circulaire Guéant bafoue les traditions de la France et va tout simplement contre les intérêts de notre pays, car ces diplômés parmi les mieux formés au monde contribuent à notre compétitivité intellectuelle et économique." Depuis la publication de cette circulaire, le 31 mai, Axel Kahn a dû intercéder pour une quinzaine de cas, comme celui d'une étudiante marocaine, une des mieux classées de la faculté de pharmacie, qui avait obtenu un CDI dans un laboratoire français et a dû y renoncer.
"SUICIDAIRE"

Dès novembre, la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs, la Conférence des grandes écoles et celle des présidents d'universités avaient saisi le premier ministre. François Fillon leur promettait, dans une lettre du 22 novembre, de réexaminer la situation des étudiants étrangers ayant essuyé un refus. Car au sein de la majorité et du gouvernement, la circulaire Guéant ne fait pas l'unanimité. Laurent Hénart, député UMP de Meurthe-et-Moselle, demande "l'adaptation d'une circulaire susceptible de porter atteinte à l'attractivité de nos universités et au rayonnement des entreprises françaises à l'international". Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, a tenté de rectifier le tir, le 23 novembre, en s'engageant à réexaminer 500 cas litigieux présentés par le collectif du 31 mai, promettant et de les régler d'ici la fin de l'année.
Le collectif du 31 mai, qui défend les étudiants étrangers dont les demandes de permis de séjour ont été rejetées, constate pourtant qu'arrivent chaque jour de nouveaux cas: "Ils sont aujourd'hui 940, dont 300 ont obtenu un accord, les autres sont en attente ou refusés, indique Meriem Kadari, porte-parole de ce collectif. Le traitement au cas par cas ne suffit pas." Le président de la Conférence des grandes écoles, Pierre Tapie, constate des changements trop lents dans la politique du gouvernement. "Si la mise en œuvre des consignes de François Fillon n'est pas assez rapide, cela risque d'anéantir huit ans d'efforts pour reconquérir l'élite des étudiants étrangers", plaide-t-il.
Même si on les entend peu, les chefs d'entreprises s'inquiètent eux aussi. Au Medef, Laurence Parisot affirme suivre "de très près" ce dossier, "le message envoyé à l'international n'étant pas valorisant pour nos entreprises". Lors d'une réunion du syndicat professionnel Syntec Informatique, les entreprises du secteur se sont alarmées du problème de pénurie d'ingénieurs : "Nous recrutons 4000 personnes chaque année, dont 60% de jeunes diplômés", indique Jacques Adoue, directeur des ressources humaines de Capgemini France. "Les dossiers de plus d'une centaine de jeunes ingénieurs que nous souhaitons recruter sont bloqués et ils ont été obligés de repartir chez eux", déplorait-il.
Pour l'économiste Olivier Pastré, l'un des signataires de la pétition "Notre matière grise est de toutes les couleurs", "la France a besoin d'immigration et dissuader une immigration qualifiée est totalement suicidaire". Le 18 janvier, le Sénat examinera une proposition de résolution de la socialiste Bariza Khiari qui appelle le gouvernement à mieux "prendre en compte dans sa politique migratoire, les nécessités du rayonnement international de la France".
Voir aussi: Diplômés étrangers: la circulaire Guéant préoccupe les entreprises françaises, Diplômés étrangers: cette circulaire qui ne passe pas, Diplômés étrangers: Fillon s'engage, Diplômés étrangers: Wauquiez fait un geste, Menace sur les diplômés étrangers en entreprise.
http://www.universiteuniverselle.fr/wp-content/themes/spectrum/images/logo.pngL'université est universelle: notre matière grise est de toutes les couleurs!
Ils sont étrangers, sont venus étudier en France, souvent avec talent, allaient créer leur entreprise, participer à la recherche française ou avaient une promesse d’embauche dans une entreprise française … et ne peuvent plus le faire. Ils rentreront chez eux, et il est peu probable que l’envie les reprenne un jour de venir voir en France s’il y fait bon vivre. La raison de ce divorce? Une circulaire, publiée en mai dernier par notre ministre de l’Intérieur, Claude Guéant pour mettre en oeuvre la politique anti-immigration de Nicolas Sarkozy.
La circulaire du 31 mai 2011 rappelle explicitement que « le nombre d’étrangers entrant en France pour motif professionnel (…) doit diminuer ». Pour cela, il ne doit plus être accordé « aucune facilité particulière dans l’examen de la procédure de délivrance d’une autorisation de travail » aux étudiants étrangers. Il est donc plus difficile pour les étrangers ayant étudié en France d’obtenir après leurs études une autorisation de travail. Il sera aussi plus difficile de venir étudier en France, et déjà des doctorants se voient refuser le renouvellement de leurs titres de séjour. Le message de la circulaire est claire: étranger, ne viens pas étudier chez nous, et n’espère pas trouver un emploi au terme de tes études. Employeur français, tu n’embaucheras pas d’étranger. Peuple de France, tes dirigeants veillent sur tes emplois! Préférence nationale! La France aux Français!
Nous protestons de toutes nos forces, avec le Collectif du 31 mai, pour le retrait de cette circulaire. Il est temps de rappeler que l’idée qu’elle véhicule est aussi mensongère que dangereuse. Dire que l’embauche d’un étranger prend l’emploi d’un citoyen français, c’est faux! C’est un mensonge éhonté! Un diplômé étranger travaillant en France, c’est quelqu’un qui paye ses impôts en France, qui consomme en France, qui achète en France, qui soutient l’emploi et la consommation en France. S’il devient chef d’entreprise, c’est quelqu’un qui embauche en France. S’il retourne dans son pays, c’est quelqu’un qui sait que la France est ouverte sur le monde et développe avec la France les échanges, le commerce. La France gagne à recevoir des étudiants étrangers. Les étudiants étrangers ne sont pas une menace pour la France, ils sont une chance. Les universités le savent très bien: la France doit recevoir plus d’étudiants étrangers. C’est aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Australie et maintenant même en Chine, que les étudiants étrangers apportent leur créativité, leur savoir-faire, leur énergie, leurs découvertes et leurs dépôts de brevets.
Nous demandons l’abrogation de la circulaire Guéant, moralement méprisable, économiquement suicidaire. Nous appelons les chefs d’entreprise comme les universitaires à soutenir publiquement cette demande. Nous prenons l’engagement de soutenir les actions du collectif du 31 mai dans son combat contre des mesures dont l’absurdité le dispute à l’indignité, et de parrainer les diplômés étrangers en les aidant concrètement dans leurs démarches dans les préfectures, à les protéger, à faire tout ce qui est en notre possibilité pour qu’ils puissent rester dans notre pays et lui apporter leur richesse, car la matière grise est de toutes les couleurs.
http://www.reopen911.info/News/wp-content/uploads/logo-lemonde.jpg Nathalie Brafman ja Isabelle Rey-Lefebvre. Mobilisatsiooni eest ümmarguse Guéant mis piirab võimalusi välisüliõpilastele, kes on õpingud lõpetanud Prantsusmaal jääda tööle, mitte nõrgendades siiski. Arvestades ümmarguse "moraalselt vale ja poliitiliselt ohtlik ning majanduslikult absurdne," umbes kuuekümnele intellektuaalide, teadlaste, filmitegijad, juristid ja arstid on alustanud 10. detsember, avalduse nõudes selle kehtetuks tunnistamiseni, pealkirjaga "Meie aju on kõik värvid". Velle...
9 novembre 2011

Sarkozy et l'université à Strasbourg

http://www.educpros.fr/uploads/RTEmagicC_Dubois_Pierre.JPG.jpgLaurent Wauquiez “fait la claque” ! Quel triste sort que celui d’un ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche contraint de perdre du temps à “faire la claque” pour le président de la République en campagne électorale. C’était encore le cas aujourd’hui à Strasbourg. Nicolas Sarkozy s’y était déplacé, pour vanter, en principe, les mérites de sa modernisation des universités.
Etape 1. Visite du Chantier de la Bibliothèque Nationale et Universitaire (BNU). Pour ce chantier, c’est mieux de visionner les 175 photos de ce blog et de comprendre les défis de la BNU. Le concours pour les travaux de rénovation de la BNU date de 2005. Nicolas Sarkozy n’a pas pu s’en approprier la paternité. Sur une vidéo en ligne, Laurent Wauquiez est présent. De sa haute taille, il domine le président. Il ne dit rien. Il “fait la claque”.
Etape 2. Intervention au PEGE. Laurent Wauquiez-Motte, le 1er partout, serre toujours de près le président. Durant deux heures, Nicolas Sarkozy répond à des questions écrites de 200 étudiants de master, réunis dans un des amphithéâtres du PEGE (Pôle Européen de Gestion et d’Economie de l’université de Strasbourg). Le PEGE en 115 photos. Les DNA liste les thèmes d’intervention du Président. Seule l’introduction concerne la modernisation des universités. Pourquoi le président n’a-t-il pas osé prendre le risque de se confronter à 200 personnels de l’université de Strasbourg?
Le président “se félicite d’avoir engagé la réforme pour l’autonomie des universités, un gage selon lui de modernisme pour elles”. Toutes les autres questions et réponses portent sur l’économie. Détournement de thématique: le président, qui n’a pas commencé, en principe, la campagne pour sa réélection, se transforme en professeur d’économie, sachant tout, sûr de tout. Insupportable!
Retour à la vidéo et à la leçon d’économie donnée par Nicolas Sarkozy sur le recrutement de 60.000 enseignants prévu par le candidat Hollande, non nommé. Avec les doigts des deux mains pointés vers le haut: “60.000 enseignants. [Le coût prévu] : “500 millions x 5 ans. Depuis quand embauche-t-on des fonctionnaires pour 5 ans… C’est un nouveau contrat?” On sent que le président, comme un gamin, est satisfait de son humour. Ce n’est pas la 1ère fois qu’il recourt à ce registre. Agaçant! La bande vidéo n’enregistre aucune réaction des étudiants: la prise de son a-t-elle évité d’enregistrer les réactions de l’amphi?
Ce qui me consterne. Un président de la République utilise une université autonome pour faire campagne. Il donne une leçon d’économie partisane à des étudiants qui n’ont pas la parole: une gifle aux enseignants-chercheurs des universités; si ceux-ci se permettaient de faire un cours à ce point partisan, ils mériteraient d’être convoqués par la section disciplinaire de leur établissement. Le pré-candidat ironise sur son opposant dans un amphi de l’Alma Mater: navrant ! Il fait perdre son temps à de nombreux Hauts Responsables.
Laurent Wauquiez-Motte n’a pas été le seul à devoir “faire la claque”. J’ai aussi reconnu sur la vidéo le préfet, le ministre des collectivités territoriales, le directeur de la DGESIP, la recteur d’académie, le président de l’université, l’administrateur de la BNU… Quel est donc le coût complet de ce déplacement partisan mais inutile pour l’Enseignement supérieur et la Recherche? Le temps n’est-il pas celui de restreindre les dépenses?
Communication institutionnelle sur le déplacement de Nicolas Sarkozy à Strasbourg. A cette heure, rien sur le site de la présidence de la République. Rien sur le site du MESR. Rien sur le site de l’université de Strasbourg. Le site de la BNU mentionne seulement que le site de Joffre sera fermé jusqu’à 14 heures en raison de la visite du président de la République. Bref, un déplacement coûteux, un déplacement râté pour le président lui-même!
http://www.educpros.fr/uploads/RTEmagicC_Dubois_Pierre.JPG.jpg Laurent Wauquiez "ist ein Vampir!" Was für ein trauriges Schicksal als Minister für Hochschulbildung und Forschung gezwungen, Zeit zu verschwenden ", um Ohrfeige" für den Präsidenten im Wahlkampf. Es war heute noch der Fall in Straßburg. Nicolas Sarkozy war es bewegt zu loben, im Prinzip, die Vorteile der Modernisierung der Hochschulen.
Schritt 1. Besuchen Sie die Website des National-und Universitätsbibliothek (BNU).
Für dieses Projekt ist es am besten, die 175 Fotos von diesem Blog und verstehen die Herausforderungen der BNU. Der Wettbewerb für die Sanierung der BNU Datum 2005. Nicolas Sarkozy keine angemessenen Autorschaft. Auf einem Online-Video ist Laurent Wauquiez präsentieren. Von seiner Höhe, mit Blick auf den Präsidenten. Er sagte nichts. Es "ist ein Vampir." Mehr...
14 octobre 2011

France: Ministers divided on foreign student rules

http://www.wmgmedia.co.za/ads/adview.php?what=zone:35&n=a71dee90By Jane Marshall. Laurent Wauquiez, France's minister for higher education and research, is embroiled in a row with Claude Guéant, the interior minister, over whether new immigration measures have made it more difficult to attract talented foreign students.
Publicly Wauqiez this week stressed that France wants to attract talented foreign students and denied there was any exclusion policy against students from outside the European Union, despite new measures preventing many from staying in France to take up a first job.
But his argument was undermined by his own assertion that the new measures needed "correcting", an idea that was slapped down by their principal proponent, Claude Guéant, who says they only repeat existing legislation. Guéant's policy is to reduce legal immigration and he believes foreign graduates should return with their skills to their own countries.
Last week Wauquiez met the heads of the three bodies representing presidents of universities (CPU), grandes ecoles (CGE) and engineering schools (CDEFI), which have all expressed anxieties about the measures contained in a circular jointly issued by the interior and employment ministries in May. Since the circular came into force many foreign graduates have been refused permission to stay to work in France. Students' and lecturers' unions have demanded withdrawal of the order.
Speaking to journalists after the meeting Wauquiez acknowledged that the circular had "presented several difficulties in its application", and that prefectures, the police authorities responsible for approving permits according to the law, should be "made aware" where there were problems.
"France hopes to attract the best students in the world and train them" because they could "later become ambassadors for France", said Wauquiez. "There is no exclusion policy." He said France needed foreign graduates to stay on to work, especially in sectors such as engineering where there was a shortage.
The foreign affairs ministry would "ensure the message is clear through its diplomatic posts; we hope to attract students, with priority for [postgraduates]", he said, adding that targeted countries included China, India and Brazil.
But he did not believe that a controversial new rule requiring incoming students to prove they had increased financial resources should be relaxed, pointing out that "France is one of the least expensive countries in which to study". Current annual university fees are EUR177 (US$244) for a licence (bachelor equivalent) and EUR245 for a masters course.
Last week Guéant contradicted assertions that Wauquiez had made that the circular should be "corrected". The French news agency AFP reported the interior minister as saying Wauquiez could not propose correcting the circular "because it simply repeats 2006 legislation".
Wauquiez had, rather, "proposed bringing a certain number of pragmatic adjustments to its application", said Guéant. "We shall introduce in a pragmatic way solutions to the problems which present themselves, case by case."
Foreign students should "come to France to study" and "not to misappropriate their [student] status to enter the job market", said Guéant.
"We give them a first professional experience so they can develop their skills in their country of origin; that is what the law anticipates and it is very important," he said. "But the first calling of students is to return home to benefit their country through their skills.
"France has no vocation to cream off the skills of other countries."
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