20 voix pour, 20 contre et 8 abstentions au CNESER sur le Projet de loi ESR

Le CNESER a achevé lundi 25 février l'examen du projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et la recherche présenté par la ministre Geneviève Fioraso.
Malgré l'absence de vote des organisations représentatives étudiantes (suite à l'annulation du scrutin les concernant) qui avaient salué les avancées proposées par ce projet de loi, le CNESER s'est exprimé à 20 voix pour, 20 contre et 8 abstentions.
Alors que la loi L.R.U. avait été nettement refusée en 2007 (12 voix pour, 19 contre, plus les dix voix de la F.S.U quittant la salle pour manifester leur désaccord), le projet de loi en cours de discussion reçoit un soutien inédit dans l'histoire du CNESER et vient conforter la priorité que porte ce projet de loi à la réussite étudiante.
Plus de deux cents amendements ont été discutés durant une séance très riche. La ministre a pris en compte l'avis du CNESER sur plusieurs points qui ont permis de clarifier le projet. D'autres propositions, nées des débats, seront prises en compte dans les textes d'application, après promulgation de la loi.
Lors de son intervention au CNESER, Geneviève Fioraso avait tenu à souligner la priorité accordée à l’enseignement supérieur et à la recherche pour construire un nouveau modèle français en rappelant les quatre axes de ce projet de loi:
- tout d'abord, offrir de meilleures chances de réussite à tous les étudiants, miser sur les innovations pédagogiques pour assurer la transmission et améliorer leur orientation comme leur insertion professionnelle;
- donner un nouvel élan et une meilleure visibilité à la recherche française, avec un agenda stratégique de la recherche permettant de répondre aux défis sociétaux et économiques;
- renforcer la coopération entre tous les acteurs et réduire la complexité institutionnelle, concilier collégialité et efficacité;
- amplifier la présence de la recherche française dans les programmes européens et le rayonnement international de nos universités, écoles et laboratoires.
La prochaine étape sera l'examen du projet de loi en Conseil des ministres le 20 ou 27 mars prochain.

An CNESER críochnaithe Dé Luain, 25 FEABHRA bhreithniú ar an dréacht-dlí ar ardoideachas agus ar thaighde i láthair ag an Geneviève tAire Fioraso.
In ainneoin an easpa na n-eagraíochtaí a ionadaíonn vótála mac léinn (tar éis neamhniú an toghcháin orthu) a chuir fáilte roimh an dul chun cinn a mhol an bille, labhair an CNESER go 20 i bhfabhar, 20 ina coinne agus 8 staonadh. Níos mó...
Proposition de Loi relative à l'attractivité universitaire de la France

EXPOSÉ DES MOTIFS
L'enseignement supérieur et la recherche n'ont pas échappé à la mondialisation. Longtemps circonscrites à quelques rares pays, les meilleures universités de la planète sont désormais présentes sur tous les continents: l'Amérique du Nord et l'Europe doivent maintenant rivaliser avec les pays émergents (Brésil, Chine, Inde, Mexique, Corée du Sud...) où se sont développés des établissements réputés pour l'excellence de leur formation et de leur recherche. Acteurs majeurs de l'économie de la connaissance où l'innovation, le savoir et le capital humain sont des éléments centraux de cette compétition globalisée, les universités doivent attirer les meilleurs étudiants et les meilleurs chercheurs. En plus de l'enjeu qu'il représente pour la compétitivité, le sujet est stratégique pour les États: l'enseignement supérieur contribue à leur soft power, c'est-à-dire à leur politique d'influence et à la diffusion de leurs idées, de leur langue, de leur culture et de leurs valeurs à travers le monde. Parallèlement à cette lente révolution du paysage universitaire mondial, la France a perpétué une longue tradition d'accueil des étudiants étrangers, portée notamment par des dispositifs généreux de bourses d'excellence. Suite au travail engagé par le gouvernement de Lionel Jospin à la fin des années 1990, notre pays a mené une politique constante, au gré des différentes majorités gouvernementales, pour favoriser la venue d'étudiants étrangers: assouplissement des critères de délivrance des titres de séjour; amélioration et simplification des procédures administratives liées à l'entrée et au séjour en France; création d'un opérateur unique, Campus France, destiné à promouvoir les formations françaises à l'étranger, à faciliter la sélection des étudiants internationaux et à gérer l'ensemble de la chaîne de leur accueil.
Il faut néanmoins observer que notre politique d'accueil des étudiants étrangers a été entachée d'incohérences, nuisibles à sa lisibilité par l'extérieur et par suite à l'attractivité de notre système universitaire, déterminée autant par la qualité des enseignements et de la recherche que par les conditions de vie (logement, procédures administratives, bourses, système de santé...). Malgré des évolutions plutôt favorables au développement des échanges intellectuels et à l'augmentation du nombre d'étudiants étrangers accueillis (environ 230 000 en 2010-2011, soit une augmentation de près de 40 % en dix ans), notre pays reste encore en retard par rapport à ses concurrents directs. La France a été reléguée au quatrième rang mondial des pays d'accueil des étudiants étrangers, désormais devancée par l'Australie qui a mené une politique conquérante, en assouplissant les critères d'octroi des visas au bénéfice des étudiants étrangers.
Ce retard s'explique par une forte hésitation entre la volonté d'accueillir les meilleurs éléments et l'obsession du « risque migratoire ». Á cela s'ajoute une autre ambiguïté: la volonté de tirer parti immédiat des compétences des meilleurs au service de l'influence française et l'affirmation que l'étudiant étranger a vocation à rentrer dans son pays d'origine sitôt sa formation terminée. Cette politique brouillonne s'est traduite par la circulaire du 31 mai 2011 (dite circulaire « Guéant-Bertrand ») qui a largement abîmé l'image de la France à l'étranger, détournant de nombreux étudiants brillants, notamment francophones, vers d'autres destinations.
L'abrogation de cette circulaire et son remplacement le 31 mai 2012 par de nouvelles dispositions ont permis de rétablir l'image de notre pays auprès des étudiants et chercheurs du monde entier, mais il reste encore beaucoup à faire pour assumer la considération que l'on doit à ces étrangers qui deviennent, après leur séjour en France, nos meilleurs ambassadeurs. Il n'est, en effet, ni dans l'intérêt des pays d'origine, ni dans le nôtre, de renvoyer chez eux les étrangers dès la fin de leurs études. Au contraire, c'est après au moins une première expérience professionnelle que ces diplômés pourront, à leur retour chez eux ou à l'international, mettre à profit les compétences acquises en France et en faire la promotion.
L'article 1er favorise les conditions d'exercice des premières années d'expérience professionnelle, en modifiant l'article L. 311-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA). Il porte de six à douze mois la durée de l'autorisation provisoire de séjour (APS), période pendant laquelle un étranger, immédiatement après l'obtention d'un diplôme d'un établissement d'enseignement supérieur français, peut chercher un emploi pour une première expérience professionnelle. Le bénéfice de cette disposition est étendu aux titulaires d'un diplôme équivalent à la licence. La carte de séjour « salarié », délivrée à ces jeunes diplômés étrangers, est désormais d'une durée de trois ans. La mention du « retour au pays d'origine » est supprimée, compte tenu de son caractère trop contraignant et surtout, de son décalage avec la réalité des mobilités des jeunes diplômés. Enfin, il est donné une acception large à la « première expérience professionnelle » qui peut dorénavant être exercée auprès d'un ou plusieurs employeurs.
Pour sécuriser leur situation en France et limiter les démarches administratives, souvent vexatoires, qui épuisent et précarisent les étudiants étrangers tout en encombrant inutilement les services préfectoraux, l'article 2 modifie l'article L. 313-4 du CESEDA. L'étudiant étranger qui aura accompli une année d'études en France obtient un titre de séjour pluriannuel: d'une durée de trois ans s'il prépare un diplôme équivalent à la licence; de deux ans pour le master; d'une durée de quatre ans pour un diplôme de doctorat. Cette disposition était jusqu'ici à la discrétion des services préfectoraux; elle devient désormais de plein droit.
L'article 3 permet à l'étudiant n'ayant pas besoin de recourir à l'APS, car déjà pourvu d'une promesse d'embauche, de bénéficier des mêmes conditions prévues à l'article 1er s'il opte pour le changement de statut, d'« étudiant » à « salarié »: non-opposabilité de la situation de l'emploi et titre de séjour de trois ans.
Pour éviter le choix souvent cornélien, à la fois pour les personnes intéressées et pour la France, entre le retour dans le pays d'origine ou une installation quasi-définitive dans notre pays, l'article 4 crée un droit illimité au séjour en France pour tout diplômé d'un doctorat obtenu en France, à qui la carte « compétences et talents » est délivrée sur sa demande. Cette disposition a vocation à favoriser les échanges entre les pays d'origine et la France, permettant de développer une coopération économique continue, enrichissante, sans pillage des cerveaux des pays émergents.
Afin de dynamiser la politique de développement international des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP), l'article 5 institue la détermination de leur politique de coopération internationale comme un des principes de l'autonomie. Les dispositions de l'article D. 123-19 du code de l'éducation, qui régissent la conclusion des accords avec les institutions étrangères ou internationales, universitaires ou non, sont difficilement compatibles avec l'autonomie des EPSCP.
Enfin, l'article 6 déroge à l'article L. 121-3 du code de l'éducation qui oblige les établissements d'enseignement supérieur à dispenser des enseignements en français, ce qui, de l'aveu de nombreux acteurs du monde universitaire, peut représenter un obstacle au recrutement d'étudiants étrangers de qualité. Cette disposition, contournée par de nombreux établissements, mais tolérée, les place dans une situation de forte insécurité juridique. Cet article permet d'y remédier en conditionnant l'assouplissement des contraintes de l'article L. 121-3 au suivi obligatoire de cours d'initiation à la langue et à la culture françaises. Pour rester en conformité avec une jurisprudence constante du Conseil constitutionnel protégeant la langue française, en vertu de l'article 2 de la Constitution, les textes règlementaires devront veiller à ce que les étudiants de ces établissements puissent suivre les mêmes cursus en français et en langue étrangère. Cette solution permet de développer et de préserver la promotion de la francophonie tout en attirant les élites étrangères non francophones souhaitant étudier en France et enrichir leur culture.
PROPOSITION DE LOI
Article 1er
Le premier alinéa de l'article L. 311-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile est ainsi modifié:
1° La première phrase est ainsi modifiée:
a) Le mot : « six » est remplacé par le mot: « douze »;
b) Les mots : « au master » sont remplacés par les mots: « à la licence »;
c) Les mots : « , dans la perspective de son retour dans son pays d'origine, » sont supprimés;
d) Les mots : « participant directement ou indirectement au développement économique de la France et du pays dont il a la nationalité » sont remplacés par les mots : « , sans limitation à un seul emploi ou à un seul employeur »;
2° La troisième phrase est ainsi modifiée:
a) Au début de la phrase, sont insérés les mots : « Par dérogation à l'article L. 313-1, »;
b) Le mot : « six » est remplacé par le mot : « douze »;
c) Les mots « est autorisé à séjourner en France » sont remplacés par les mots: « se voit délivrer une carte de séjour temporaire portant la mention «salarié», d'une durée de validité de trois ans, ».
Article 2
Le deuxième alinéa de l'article L. 313-4 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile est ainsi rédigé:
« Cette dérogation donne droit au renouvellement de la carte de séjour temporaire portant la mention «étudiant»:
« - Pour une durée de validité de trois ans à l'étudiant étranger admis à suivre, dans un établissement d'enseignement supérieur habilité au plan national, une formation en vue de l'obtention d'un diplôme équivalent à la licence;
« - Pour une durée de validité de deux ans à l'étudiant étranger admis à suivre, dans un établissement d'enseignement supérieur habilité au plan national, une formation en vue de l'obtention d'un diplôme équivalent au master;
« - pour une durée de validité de quatre ans à l'étudiant étranger admis à suivre, dans un établissement d'enseignement supérieur habilité au plan national, une formation en vue de l'obtention d'un diplôme de doctorat. »
Article 3
L'article L. 313-7 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile est complété par un III ainsi rédigé:
« III. - Par dérogation à l'article L. 313-1, l'étranger titulaire de la carte de séjour portant la mention «étudiant», ayant achevé avec succès, dans un établissement d'enseignement supérieur habilité au plan national, un cycle de formation conduisant à un diplôme au moins équivalent à la licence, peut bénéficier d'une carte de séjour «salarié», s'il atteste, avant l'expiration de son titre de séjour, d'une promesse d'embauche pour exercer un emploi en relation avec sa formation et assorti d'une rémunération supérieure à un seuil déterminé par décret dans les mêmes conditions qu'à l'article L. 311-11.
« Ce titre, d'une durée de validité de trois ans à compter de la date de début de son contrat de travail, est délivré pour l'exercice de l'activité professionnelle correspondant à l'emploi considéré au titre des dispositions du 1° de l'article L. 313-10 du présent code, sans que lui soit opposable la situation de l'emploi sur le fondement de l'article L. 341-2 du code du travail. »
Article 4
Après l'article L. 315-3 du code de l'éducation, il est rétabli un article L. 315-4 ainsi rédigé:
« Art. L. 315-4. - Sauf si sa présence constitue une menace pour l'ordre public, la carte mentionnée à l'article L. 315-1 est accordée de plein droit à l'étranger titulaire d'un diplôme de doctorat, délivré en France par un établissement d'enseignement supérieur habilité au plan national.
« Par dérogation à l'article L. 315-3, l'étranger souhaitant bénéficier d'une carte «compétences et talents» est dispensé de présenter le projet mentionné à cet article.
« Par dérogation aux articles L. 315-1 et L. 315-2, son renouvellement n'est pas limité lorsque son titulaire a la nationalité d'un pays membre de la zone de solidarité prioritaire.
« Un décret en Conseil d'État fixe les conditions d'application du présent article.»
Article 5
Après l'article L. 711-9 du code de l'éducation, il est inséré un article L. 711-10 ainsi rédigé:
« Art. L. 711-10 - Les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel contractent librement, et sans autorisation préalable, avec les institutions étrangères ou internationales, universitaires ou non.
« Le ministre chargé de l'enseignement supérieur et le ministre des affaires étrangères sont informés de la conclusion de l'accord.
« À son expiration, l'accord fait l'objet d'une évaluation communiquée au ministre chargé de l'enseignement supérieur et au ministre des affaires étrangères.
« Un décret précise les modalités d'application du présent article. »
Article 6
Après l'article L. 761-1 du code de l'éducation, il est inséré un article L. 761-2 ainsi rédigé:
« Art. L. 761-2 - Par dérogation à l'article L. 121-3, la langue de l'enseignement, des examens et concours, ainsi que des thèses et mémoires, dans les établissements d'enseignement supérieur, peut être une autre langue que le français.
« Pour les étudiants ne justifiant pas d'une connaissance suffisante du français, lorsqu'ils suivent une formation dispensée dans une langue étrangère, cette dérogation est soumise à l'obligation de suivre un cursus d'apprentissage de la langue et de la culture françaises.
« Un décret précise les modalités d'application du présent article. »
PROPOSITION DE LOI relative à l'attractivité universitaire de la France, Enregistré à la Présidence du Sénat le 12 février 2013, PRÉSENTÉE
Par Mmes Dominique GILLOT, Bariza KHIARI, MM. Jean-Pierre SUEUR, Daniel RAOUL, Yves DAUDIGNY, Mmes Claudine LEPAGE, Françoise LAURENT-PERRIGOT, MM. René TEULADE, Richard YUNG, Mme Michelle MEUNIER, MM. Jean-Yves LECONTE, Robert NAVARRO, Mme Bernadette BOURZAI, MM. Yves CHASTAN, Jean-Jacques LOZACH, Ronan KERDRAON, Alain NÉRI, Mme Josette DURRIEU, MM. Roger MADEC, Marcel RAINAUD, Jean BESSON, Edmond HERVÉ, René VANDIERENDONCK, Mme Odette DURIEZ, M. Jacques-Bernard MAGNER, Mme Jacqueline ALQUIER, M. Pierre CAMANI, Mmes Delphine BATAILLE, Danielle MICHEL, Françoise CARTRON, MM. Georges LABAZÉE, Philippe MADRELLE, Mme Maryvonne BLONDIN, MM. Roland RIES, Michel BOUTANT et Yannick VAUGRENARD, Sénateurs.
Envoyée à la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.

MEABHRÁN MÍNIÚCHÁIN
Níos faide teoranta do roinnt tíortha, is iad na hollscoileanna is fearr sa domhan anois i láthair ar gach ilchríoch: Ní mór Meiriceá Thuaidh agus san Eoraip dul san iomaíocht anois le tíortha ag teacht chun cinn (An Bhrasaíl, an tSín, an India, Meicsiceo, An Chóiré Theas...) i gcás ina bhfuil siad forbairt institiúidí clú agus cáil ar fheabhas na n-oiliúint agus a gcuid taighde. Níos mó...
Projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche: intervention de Jean-Loup Salzmann

Parce qu’il me faut être court, pour permettre à toutes les organisations qui le souhaitent de s’exprimer en votre présence, je ne donnerai que quelques éléments de la déclaration que j’ai préparée au nom de la CPU. Je m’en tiendrai à l’essentiel.
Ce projet de loi rassemble, pour la première fois, les missions de recherche et d’enseignement supérieur. Il affirme ainsi le rôle central de l'université au coeur du dispositif national d'enseignement supérieur et de recherche. C’était le sens de notre contribution aux Assises.
Cette loi nous propose tout d'abord de reprendre les dispositions législatives contenues dans le rapport des Assises et le rapport Le Déaut. Nous avons entendu, Madame la Ministre, que les nombreuses autres dispositions non législatives, importantes, ne sont pas abandonnées mais feront l'objet de textes ultérieurs.
Le premier volet de ce projet de loi concerne la réussite des étudiants. Nous apprécions positivement les diverses dispositions concernant l'orientation, l'unification des formations post bac - même si nous aurions préféré l’exercice d’une véritable co-tutelle par votre ministère sur l’ensemble de ces formations -, la réforme de l'entrée en première année de médecine et, bien entendu, l'affirmation que le doctorat doit être mieux reconnu dans les carrières du privé comme du public.
Ce texte est en grand progrès par rapport à ses versions initiales pour tout ce qui concerne l'organisation interne de nos établissements. Cependant, il reste encore un certain nombre d'ambiguïtés à lever et de précisions à apporter. En particulier, la CPU est très attachée au maintien d'un CS et d'un CEVU qui pourraient se réunir en conseil académique. De même, les notions de collégialité, auxquelles nous sommes extrêmement favorables, ne peuvent être confondues avec un éventuel contre-pouvoir.
La démocratie Universitaire impose des exécutifs élus à tous les niveaux de la gouvernance des universités. À notre avis, ceci n'est pas compatible avec le fait que des personnalités extérieures participent à l'élection du président. Collégialité et démocratie doivent être les maîtres mots d'une loi qui permettra de faire revenir la confiance au sein des universités et la coopération entre elles.
Concernant les regroupements d'universités, nous ne pouvons qu'attirer l'attention sur le fait que rien ne pourra se faire sans les acteurs de terrain et qu'une grande souplesse doit présider à ces regroupements. À l'inverse la CPU sera extrêmement attentive à ce que ces regroupements ne soient pas l'occasion, pour des structures de droit privé, d'apparaître comme étant partie prenante du système public d'enseignement supérieur et de recherche.
Sur tous ces points, ainsi que sur certains points de détail, mais cependant importants, la CPU proposera des amendements.
Madame la Ministre cette loi est importante. Mais elle s'inscrit dans une série de lois qui modifient, directement ou indirectement, le fonctionnement des universités. Nous regrettons que ces lois ne soient pas évoquées et que l'influence du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ne soit pas plus visible.
En premier lieu, bien évidemment, figure la loi de finances. La CPU réclame depuis toujours la sécurisation de la masse salariale transférée. Nous réclamons aussi une progression de nos moyens de fonctionnement et que toute mission nouvelle confiée par la loi soit accompagnée des financements qui lui correspondent.
La loi sur la Refondation de l'école impacte directement le fonctionnement de nos universités et le volet "programmation" concerne directement les emplois créés à l'université, les fameux 1000 emplois prévus sur la durée du quinquennat.
La perspective d’une loi sur la formation professionnelle semble ignorer l'université comme un acteur majeur de l'alternance et de la formation tout au long de la vie. Le Président de la République a annoncé un objectif ambitieux de doublement du nombre d'apprentis à l'université. Nous espérons que cet objectif sera présent dans la loi.
Nous saluons la proposition de loi portée par Madame Dominique Gillot sur l’accueil des étudiants et des chercheurs étrangers, qui fait honneur aux universités de notre pays et permettra de renforcer l’attractivité de notre enseignement supérieur et de notre recherche.
Enfin, la loi sur l'acte trois de la décentralisation devrait être l'occasion de réaffirmer le rôle respectif des régions et de l'État vis-à-vis des universités. S'il est légitime que les régions s'impliquent dans la diffusion de l'information scientifique et technique ainsi que dans le transfert de technologie, nous ne saurions accepter une "régionalisation de l'enseignement supérieur"
Nous devons être tous conscients de la force et de la singularité que représente, pour nos universités, le fait d’être à la confluence de tant de politiques diverses, de tant de projets de lois, de tant de secteurs ministériels. C’est le signe qu’elles sont au coeur de toute action publique ambitieuse.
A condition que le gouvernement, et, en son sein, le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche qui doit se voir reconnaître un rôle renforcé de chef d’orchestre, sachent faire prévaloir l’indispensable cohérence et le haut niveau d’ambition d’une politique d’enseignement supérieur et de recherche digne de notre pays - et de la place, en Europe et dans le monde, que lui assignent son histoire et les talents qui la servent.
Tout récemment, au Collège de France, en rendant hommage à Serge Haroche, le Président de la République, et le Premier Ministre, à l’occasion du déjeuner annuel de l’ANRT, les plus hautes autorités de l’Etat, semblent en avoir confirmé l’intention. Elle doit se traduire en actes. Ce projet de loi est le premier d’entre eux. Nous attendons, avec espoir et vigilance, les autres actes qui confirmeront cette intention.
Le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche sera soumis, dans une version amendée au vote des membres du CNESER, lundi 25 février. Les 4 représentants de la CPU au Cneser: Gérard Blanchard, Anne Fraïsse, Gilles Roussel et Jean-Loup Salzmann y exprimeront le vote de la CPU.

Toisc go bhfuil mé a bheith gearr go mbeidh gach heagraíochtaí ar mian leo labhairt i do láthair, beidh mé a thabhairt go bhfuil roinnt eilimintí den ráiteas a d'ullmhaigh mé ar son an LAP. Beidh mé bata chun an Basics.
Tugann an bille le chéile don chéad uair, na misin taighde agus ardoideachas. Níos mó...
Sauvons l'Université: "un projet de loi ESR foutraque et bricolé"

Pourquoi SLU rejette-t-elle le projet de loi ESR?
Il aggrave la situation induite par la LRU, avec des dispositifs de pilotage managérial qui vont à l'encontre des missions d'enseignement supérieur et de recherche. Les discours de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, sur une prétendue remédiation de la LRU, sont incantatoires: le projet est LRU 2! Ce lundi 18 février, une large intersyndicale a organisé une AG de l'ESR, pour faire des propositions et protester contre le projet de loi: l'amphi était trop petit pour accueillir tous les mécontents!
Sur quels points précis êtes-vous en désaccord?
Il s'agit d'un projet de loi foutraque et bricolé. Alors que la réussite en licence semble être le chantier prioritaire, les moyens alloués à l'université baissent. Dans certaines universités, des filières ferment pour équilibrer les comptes: à Nanterre, ce sont 13 T.D. qui viennent d'être supprimés en Droit. Nous subissons au quotidien la paupérisation des universités et les étudiants des premiers cycles en sont les premières victimes. Suite de l'article...

Loi Fioraso: même pas une souris!

9 mois: une montagne de discussions n’a même pas accouché d’une souris. L’excellent dossier d’EducPros insiste sur le fait que la plupart des changements « sensibles » sont renvoyés à des décrets ou des arrêtés. Du flou et encore du flou! Bref, la loi Fioraso, en dépit de belles et bonnes paroles, consolide la loi LRU (2007) et ses appendices, en ne remettant en question aucun de leurs points-clés: autonomie, responsabilités et compétences élargies, centralisation de la gouvernance, décret de 2009 sur le statut des enseignants, arrêté Wauquiez d’août 2011 sur la licence. La loi Fioraso n’est pas une loi de rupture avec la LRU, même si la Ministre veut nous faire croire qu’elle permettra un « redressement national ». Elle ne porte même pas de nom. Dénommons-la: LRU+++, Loi de Redressement Universitaire. Que de déceptions! Lire également l’article du collectif Tu quoque Hollandi sur Mediapart: « Enseignement et recherche: en finir avec les plans sur les Comet ». Suite de l'article...

La loi "Fioraso" destinée à remplacer la loi LRU
Par Emilie Vidaud. C'est sur l'antenne de la chaine PublicSénat que Geneviève Fioraso, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a évoqué les combats à mener en faveur d'un système universitaire plus cohérent et plus efficient.
Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, vient de rappeler sur la chaine Public Sénat que "l'objectif de l'enseignement supérieur, et plus particulièrement des universités, est de répondre au mieux aux besoins de notre société, en formant davantage de jeunes qualifiés". La France se situe en effet bien en-deçà de la moyenne européenne. "Au cours des trois premières années de licence, la spécialisation doit être progressive Nous devons mieux orienter les jeunes. Leurs parcours en premier cycle d'université sont trop erratiques." Pour y remédier et conformément à la promesse de campagne de François Hollande, le gouvernement s'est engagé à remplacer la loi LRU. Le texte de loi d’orientation sur l’enseignement supérieur et la recherche devrait ainsi être proposé au Conseil d'Etat d'ici à une semaine. Suite de l'article...
De réir Emilie Vidaud. Is é seo an slabhra antenna Seanad Poiblí Fioraso Geneviève, an tAire Ardoideachais agus Taighde, labhair faoi na cathanna a throid le haghaidh córais ollscoile níos comhleanúnaí agus níos éifeachtaí. Níos mó...
Loi sur l’enseignement supérieur: l’heure des tensions

Calmer les présidents d’université
La liste des mécontents est en effet montée très rapidement ces deux dernières semaines. Il y avait déjà les profs de prépas, qui ont peur de se faire absorber par l’université, les grandes écoles, qui ont l’impression que la loi se fait sans eux (mais n’en sont pas toujours si fâchées), les professionnels, qui se sentent totalement exclus, il y a maintenant beaucoup d’enseignants chercheurs, qui voient renaître avec effroi l’Aeres de ses cendres, et surtout de présidents d’université. Suite de l'article...

Conseil Académique

Le sénat académique, le droit de vote aux extérieurs pour l’élection du président, V. Pécresse en avait rêvé en secret. G. Fioraso va le faire. Voir l'article entier...
IUT et prépas s’interrogent sur la future loi sur l’enseignement supérieur

Qu’est ce qui pourrait changer pour les prépas?
« Généraliser les conventions entre chaque lycée abritant des classes préparatoires et un ou plusieurs établissements d’enseignement supérieur de son choix », voilà ce que propose aujourd’hui Geneviève Fioraso dans un communiqué qui fait suite aux critiques appuyées sur son projet de loi venues des représentants des prépas (lire « Les prépas dans le viseur du gouvernement » sur Le Figaro Etudiant). Un point qu’on retrouve dans une première version du projet de loi que s’est procuré Educpros...
Qu’est ce qui pourrait changer pour les STS et les IUT?
« Les titulaires d’un baccalauréat professionnel bénéficient d’une priorité d’accès aux sections de techniciens supérieurs et les titulaires d’un baccalauréat technologique bénéficient d’une priorité d’accès aux instituts universitaires de technologie selon des modalités précisées par décret. » Cet article du futur projet de loi provoque beaucoup d’émoi dans les sections de technicien supérieur mais surtout dans les instituts universitaires de technologie. Suite de l'article...

Projet de Loi - début de la concertation
Genevieve Fioraso a souhaité la tenue, dès mercredi 19 décembre, d'une première journée d'échanges avec les organisations représentatives des personnels de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et des étudiants, à qui les orientations de la future Loi sur l'Enseignement supérieur et la Recherche ont été présentées.
Mieux assurer l'insertion professionnelle de tous les étudiants, simplifier l'organisation de la recherche et de son évaluation, faciliter le décloisonnement entre grandes écoles, universités et organismes de recherche, concilier efficacité et collégialité dans les instances universitaires : les quatre objectifs dessinés par le Président de la République s'inscrivent en parfaite cohérence avec le rapport des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche qui lui a été remis lundi 17 décembre par le Professeur et prix Nobel Françoise Barré-Sinoussi et Vincent Berger.
Pour la première fois, une Loi fera simultanément évoluer l'Enseignement supérieur et la Recherche. Le projet sera présenté d'ici mars 2013 au conseil des ministres.
Genevieve Fioraso επιθυμούσε την εκμετάλλευση από την Τετάρτη 19 Δεκεμβρίου, η πρώτη ημέρα των συνομιλιών με τις οργανώσεις που εκπροσωπούν τους εργαζομένους της Τριτοβάθμιας Εκπαίδευσης και Έρευνας και τους μαθητές, καθώς τις μελλοντικές κατευθύνσεις του νόμου Τριτοβάθμιας Εκπαίδευσης και Έρευνας παρουσιάστηκαν. Περισσότερα...