09 mai 2012
Répandue en Europe, la gratuité ne suffit pas à ouvrir les portes de l’université

La potion promet d’être amère pour certains étudiants espagnols. Afin d’enrayer le creusement des déficits publics, le gouvernement central vient d’adopter des mesures de rigueur, qui touchent aussi les régions. L’enseignement supérieur est concerné: elles pourront si elles le veulent augmenter de 50% les frais d’inscription à l’université, et donc les faire passer de 1 000 à 1 500 € par an en moyenne.
Une hausse « injuste et brutale », ont dénoncé avant-hier des étudiants brandissant des banderoles près de l’université Complutense, à Madrid. Le taux de chômage des jeunes – 50% – démontrant que les diplômes ne garantissent plus l’accès à l’emploi, cette augmentation leur paraît d’autant plus injuste.
L’Espagne faisait jusqu’alors partie de ces pays d’Europe qui conjuguent des frais de scolarité universitaires peu élevés et des systèmes d’aides aux étudiants peu développés. Seuls 35% de ces derniers bénéficient d’un soutien de l’État. La situation est identique en Autriche, en Belgique, en République tchèque ou encore au Portugal: l’université est financièrement accessible – les frais d’inscription, en moyenne, ne dépassent pas 1 000 € – et la proportion d’étudiants aidés par l’État, inférieure à 40%. Voir l'article entier.
