Blog Focus Campus de Jean-Claude Lewandowski. Au-delà de l'émoi suscité par le récent rapport du député François Cornut-Gentille sur l'Ecole Polytechnique, la question de fond reste celle-ci : qu'est-ce que notre société est en droit d'attendre de l'X - particulièrement dans la période de crise économique, sociale et morale que traverse le pays ? Une question quelque peu occultée par les différentes observations contenues dans le rapport sur la "pantoufle", la rémunération des élèves, le statut militaire de l'école ou ses résultats dans les classements internationaux. Et si la réponse appartient à l'Etat, comme le souligne l'auteur, elle est aussi et peut-être surtout du ressort de l'école elle-même. Suite...
Le grand méchant loup a-t-il revêtu les habits du low cost ?
Blog Educpros de Jean-François Fiorina. Deux récents articles, l’un d’Emmanuel Davidenkoff (Educpros) et l’autre de Philippe Silberzahn (contrepoints.org) abordent cette question pour l’Enseignement supérieur. Quelle part de fantasme dans un contexte médiatique chauffé à blanc par le conflit à Air France/Transavia ? Le low cost n’est pas, pour moi, synonyme de bas de gamme ! Mais de nouvelles stratégies pour offrir de nouveaux services ou toucher d’autres publics. Suite...
Clôture du congrès annuel de la Conférence des grandes écoles
Geneviève Fioraso s'est exprimée en clôture du congrès 2014 de la Conférence des grandes écoles (C.G.E.) vendredi 3 octobre 2014, à l'Ecole de management de Strasbourg.
J'espère sur ce point que vous saurez non seulement vous emparer des nouvelles dispositions par exemple sur l'étudiant-entrepreneur, mais également impulser dans les regroupements auxquels vous participez, grâce à votre expérience propre, une dynamique nouvelle en ce domaine. Voir l'article...
Grandes écoles : l’ouverture sociale est-elle encore une priorité ?
Blog Focus Campus de Jean-Claude Lewandowski. Où en est l'ouverture sociale dans les grandes écoles - et en particulier dans les écoles de management ? La proportion d'élèves de milieux modestes y progresse-t-elle ? Ou ces institutions sont-elles, avec des frais de scolarité qui atteignent et souvent dépassent 8000 ou 9000 euros par an, de plus en plus réservées aux "enfants de riches" - ou du moins, issus de familles aisées ? Force est de constater que, si cette préoccupation n'a pas disparu, elle tend à céder du terrain. L'ouverture sociale apparaît de moins en moins comme une priorité affichée par les directions de ces écoles. Suite...
Ma fille, mon fils, tu feras l’X !
L’Institut Montaigne, dans son étude Adapter la formation de nos ingénieurs à la mondialisation, se penche notamment sur ce constat. Il relève d’un diagnostic plus général d’une endogamie sociale qui handicape les formations d’ingénieur françaises. Le manque de diversité, sociale mais également le manque d’ouverture à l’international, nuit à la qualité des formations dispensées en limitant l’esprit d’initiative, la créativité et la capacité entrepreneuriale des étudiants français par rapport à leurs homologues américains notamment.
Cette proposition suit l’évolution du comportement des étudiants. Outre la plus grande mobilité au sein des études grâce au développement de passerelles entre formations – par exemple les nombreuses admissions sur titres au sein des grandes écoles d’ingénieur ou de commerce – les nouveaux bacheliers semblent clairement favoriser l’Université par rapport aux classes préparatoires.
Ainsi cette année, près de 680000 bacheliers ayant exprimé un vœu sur la plateforme admission post-bac, les résultats sont clairs. Les CPGE concentrent 10% des candidatures à un niveau stable depuis plusieurs années (-1% par rapport à 2009). Par contre, les licences, y compris pour les études de santé, avec près de 30% des demandes connaissent une hausse de 35% sur la même période. Le reste se répartit principalement sur les formations courtes, DUT, BTS, etc (Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, Admission post-bac – Session 2011, 15 juin 2011).
Ce n’est pas l’attractivité des écoles qui est en question, mais bel et bien celle des voies d’accès. Les admissions parallèles revalorisent les cursus universitaires ou atypiques et le phénomène semble prendre de l’ampleur. Limité pour une école comme Polytechnique – une dizaine de places tout au plus, on trouve plus de 100 places pour la filière universitaire des écoles centrales (http://www.ecp.fr/). Les grandes écoles ont tout à gagner. Cela leur permet de diversifier leur public et de faire cohabiter et échanger des étudiants aux parcours et aux expériences hétérogènes (Dominique Seux, Grandes Ecoles: le jour des résultats). Elles auraient tort de se priver de l’opportunité que représentent les "licences d’ingénierie" en sus de cette ouverture.