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Formation Continue du Supérieur
28 août 2012

Universités - « La concurrence pousse à l’excellence »

http://iffresblog.files.wordpress.com/2011/12/cropped-sydney_bridge1.jpgSource mediapart.fr – Lucie Delaporte
Un entretien avec Philippe Aghion, conseiller officieux de la ministre de l’ESR – 14 aout 2012
Valérie Pécresse lui avait commandé un rapport sur l’excellence universitaire en 2010 ; Philippe Aghion conseille désormais – sans statut officiel – la nouvelle ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso. Ce membre du conseil économique et social, qui a appelé avec un collectif d’économistes à voter François Hollande, était aussi membre du jury pour les Idex (les initiatives d’excellences visant à faire émerger des pôles d’excellence en leur allouant des moyens très importants grâce au grand emprunt), professeur d’économie à l’université américaine Harvard, a beaucoup travaillé sur les liens entre systèmes éducatifs et croissance économique.
Alors que le ministère organise les Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, prélude à une loi pour 2013, il donne ici sa vision des grands chantiers qui s’annoncent et tire le bilan des politiques menées depuis cinq ans. Loin d’une parole ministérielle aujourd’hui tellement prudente qu’elle reste indéchiffrable sur bien des sujets (Quelle autonomie pour les universités? Comment faut-il évaluer la recherche?), Philippe Aghion expose ses positions souvent iconoclastes.
Quel bilan faites-vous de la LRU, la loi sur l’autonomie des universités, et plus généralement des réformes qui, depuis cinq ans, ont profondément modifié le paysage du supérieur (plan Campus, Initiatives d’excellences…)?

Je n’ai pas du tout participé à la discussion qui a débouché sur la LRU. Cependant, s’il y avait un aspect positif de cette loi à mentionner, c’est, je crois, d’avoir lancé un mouvement vers davantage d’autonomie des universités. Des études économétriques auxquelles j’ai contribué montrent l’importance du facteur autonomie pour expliquer les performances en matière de publications et de brevets. Le côté négatif de cette loi, c’est d’abord qu’elle n’a pas remédié au cruel manque de moyens dont souffrent les universités françaises. Or ces Lire la suite .
http://iffresblog.files.wordpress.com/2011/12/cropped-sydney_bridge1.jpgΜια συνέντευξη με τον Φιλίπ Αγίων, μια άτυπη σύμβουλος του Υπουργού ΕΣΡ - 14 Αυγ., 2012
Valérie Pécresse είχε αναθέσει μια έκθεση σχετικά με την ακαδημαϊκή αριστεία, το 2010, τώρα συμβουλεύει Philippe Αγίων - χωρίς επίσημο καθεστώς - ο νέος Υπουργός Τριτοβάθμιας Εκπαίδευσης και Έρευνας, Geneviève Fioraso. Περισσότερα...
25 août 2012

Wer sind die Forschkönige?

http://cdn2.spiegel.de/images/image-363145-thumbflex-vifm.jpgDeutschlandkarte der Exzellenz-Unis: Im Juni 2012 endete die dritte Runde der Exzellenz-initiative mit Ärger im Südwesten und Jubel im Norden und Osten. Die Grafik zeigt, wo nun fünf Jahre lang mit 2,4 Milliarden Euro geforscht werden kann - und welche Unis in der 3. Förderlinie leer ausgingen.
24 août 2012

Corse - Aide aux parcours d’excellence

http://www.corse.fr/photo/art/default/4448454-6684497.jpg?v=1340618730Rentrée universitaire 2012-2013: téléchargez le dossier de candidature - Aide aux parcours d’excellence.
Cette mesure concerne les étudiants  qui poursuivent des études, en formation initiale d’enseignement supérieur français, situé hors de Corse et qui relevent d’un cursus d’excellence.
Il s’agit d’écoles caractérisées par une sélectivité forte et conduisant à l’obtention d’un diplôme de niveau Bac +5.
L’expression « Grande Ecole » désigne un établissement d’enseignement supérieur français recrutant majoritairement sur concours parmi les élèves des classes préparatoires aux Grandes Ecoles.
Sur cette base a été établie une liste d’établissements validée par l’Assemblée de Corse.
Téléchargez le dossier de candidature.

Liste des cursus et écoles éligibles au dispositif - 2012
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Barême de notation aide au parcours d'excellence.
Dossier de candidature Aide aux Parcours d'Excellence 2012.
Toutes les infos sur le Schéma régional d'aide à la vie étudiante
.
http://www.corse.fr/photo/art/default/4448454-6684497.jpg?v=1340618730 Academic year 2012-2013: download the application - Support for career excellence.
This measure relates to students pursuing studies, training of French higher education outside of Corsica and relevent to a course of excellence.

These schools are characterized by high selectivity and leading to a diploma level Bac +5.

The term "Grande Ecole" means an institution of higher learning French recruiting mainly on competition among students in preparatory classes for the Grandes Ecoles.

On this basis has been established a list of establishments approved by the Assembly of Corsica
. More...
22 août 2012

Donnons toutes ses chances à l’excellence

http://www.auf.org/media/slider/269.jpgL'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) est présente sur tous les continents, avec plus de 427 agents répartis dans 70 implantations rattachées à dix bureaux.
En savoir plus sur l’AUF
Statut : une double identité, une association et un opérateur

L'Agence universitaire de la Francophonie est une des plus grandes associations d'universités au monde, avec 786 établissements membres dans 98 pays. Elle rassemble des institutions d'enseignement supérieur et de recherche des cinq continents utilisant le français comme langue d'enseignement et de recherche. Fondée en 1961 pour instituer entre les universités de langue française un lien de coopération permettant d'intensifier leurs échanges, elle a intégré la Francophonie institutionnelle en 1989 en devenant son opérateur pour l'enseignement supérieur et la recherche. La charte de la Francophonie de 2005 définit l'AUF comme une institution de la Francophonie, et les nombreux accords de siège que l'AUF a signés avec les États où elle est implantée lui permettent de bénéficier d'un statut juridique d'organisation internationale, dotée de privilèges et d'immunités lui facilitant la réalisation de ses missions.
Missions : la solidarité au service de l'excellence

L'Agence universitaire a pour missions de contribuer à la solidarité entre les établissements universitaires francophones et au développement d'un espace scientifique en français dans le respect de la diversité des cultures et des langues.
Pour les années 2010-2013, l'AUF articule son activité autour de 3 priorités:
    * le développement de ses établissements membres;
    * le renforcement de la présence de la communauté scientifique francophone sur la scène internationale;
    * la formation d'enseignants, de chercheurs, d'experts et de professionnels acteurs du développement.
Activité: des actions en faveur de la formation et de la recherche

L'AUF mène des actions de soutien à la recherche individuelle ou en réseau, de soutien à la formation professionnalisante ou à la formation à la recherche, d'appui à la gouvernance universitaire ou encore d'aide à la production et à la diffusion de l'information scientifique.
Ses activités de soutien sont complétées par ses activités propres. Elle offre ainsi aux publics universitaires la possibilité de se former aux technologies de l'information et de la communication; développe un dispositif technologique d'appui à l'enseignement supérieur et propose des formations de niveau master en administration et gestion; en médecine tropicale en informatique et en entrepreneuriat.
Implantation: une présence sur tous les continents
L'AUF est présente dans 40 pays avec 70 implantations régionales regroupant 427 personnels, dont 339 en région. Son siège est installé à Montréal, ses services centraux à Paris.
Cette présence régionale permet à l'Agence universitaire une meilleure adaptation aux contextes locaux. Dix bureaux régionaux pilotent ainsi les interventions de l'AUF en Afrique centrale et des Grands Lacs; en Afrique de l'Ouest; dans les Amériques; en Asie-Pacifique; dans la Caraïbe; en Europe centrale et orientale; en Europe de l'Ouest et Maghreb et dans l'Océan Indien.
Partenariats
En plus de relations soutenues avec les États et gouvernements membres de la Francophonie, l'AUF participe à de nombreux projets réalisés en collaboration avec l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et les autres opérateurs de la Francophonie (Association internationale des maires francophones, TV5Monde, Université Senghor). Dans une optique de complémentarité et de diversification de ses ressources, elle développe également des relations de partenariats avec plusieurs organisations internationales (Institut de la Banque mondiale, UNESCO,...), des associations nationales ou internationales et des entreprises du secteur privé qui ont un intérêt de coopération universitaire.
Voir nos établissements membres
L’Agence universitaire de la Francophonie compte 784 institutions membres réparties dans 94 pays, dont 55 sont membres de l’Organisation internationale de la Francophonie. Ce moteur de recherche vous permet de faire une recherche en croisant plusieurs champs de recherche. Vous recherchez, par exemple, une université membre de l’AUF, qui porte un nom X ou Y et qui est située dans le pays Z. Croiser plusieurs champs de recherche n’est pas obligatoire.
Comment devenir membre de l’AUF?
Catégories de membres

L’Agence universitaire de la Francophonie compte deux types de membres : les membres titulaires et les membres associés.
Les membres titulaires regroupent:
    * les universités, les centres universitaires et les autres établissements d’enseignement supérieur et de recherche entièrement ou partiellement de langue française, ou dans lesquels une partie importante de l’enseignement est dispensée régulièrement en français dans plusieurs disciplines (autres que les départements universitaires de français proprement dits), qui sont dotés de la personnalité juridique et qui dispensent un enseignement conduisant à des grades reconnus de niveau universitaire;
    * les centres ou institutions de recherche dotés de la personnalité juridique, entièrement ou partiellement de langue française et qui ont pour vocation ou sont à même de développer des actions de coopération internationale avec l’AUF;
    * les réseaux institutionnels constitués, par grands secteurs de connaissance, des responsables des facultés, départements, unités d’études et de recherche, instituts et écoles, entièrement ou partiellement de langue française, liés par contrat avec l’AUF.
Les membres associés regroupent:
    * les établissements d’enseignement supérieur ou de recherche au sein desquels existent un ou des départements, centres, sections ou instituts d’études françaises ou dans lesquels un ou des départements, centres ou instituts font usage du français comme langue de travail et sont à même de développer des actions de coopération internationale avec l’AUF;
    * les réseaux d’administrateurs ou de services liés à la vie universitaire (secrétaires généraux, responsables de bibliothèques universitaires, centres de calcul et d’informatique, etc.).
Les membres titulaires assistent aux réunions de l’Assemblée générale de l’AUF, avec voix délibérative et droit de vote. Son représentant mandaté est éligible aux organes de l’AUF (Conseil d’administration, Conseil associatif, Présidence) élus par l’Assemblée générale. Ils peuvent bénéficier de l’ensemble des programmes de l’AUF, selon des modalités précisées pour chacun d’entre eux.
Les membres associés peuvent assister aux colloques et séminaires de l’AUF et bénéficier des services de celle-ci selon les décisions du Conseil d’administration. Ils peuvent également participer à l’Assemblée générale avec voix consultative.
http://www.auf.org/media/slider/269.jpg~~VAjans la inivèsite Frankofoni (auf) se prezan sou tout kontinan, ak plis pase 427 ajan nan 70 lokasyon nan dis biwo tache.
Aprann plis bagay sou auf a
Ki dènye nouvèl: yon idantite doub, asosyasyon ak operatè yon

Ajans univèrsitèr de la Frankofoni an se youn nan asosyasyon yo nan pi gwo inivèsite nan mond lan, ak 786 enstitisyon manm nan 98 peyi yo.
Li pote ansanm enstitisyon edikasyon siperyè ak rechèch sou senk kontinan lè l sèvi avèk franse kòm lang ansèyman yo ak rechèch. Te fonde an 1961 etabli ant inivèsite franse yo-lang konekte koperasyon entansifye echanj yo, li mete Frankofoni an enstitisyonèl nan lane 1989 pa vin operatè a pou nivo edikasyon siperyè ak rechèch. Konstitisyon an nan auf la frankofoni 2005 defini kòm yon enstitisyon nan Frankofoni a, ak akò sa, anpil katye jeneral ki te auf a te siyen ak Etazini a kote li opere pèmèt li jwi yon estati legal nan òganizasyon entènasyonal , Fwa ak privilèj ak iminite pa fasilite reyisit nan misyon li yo. Plis...
21 août 2012

The dangers of looking for a fast track to international excellence

http://enews.ksu.edu.sa/wp-content/uploads/2011/10/UWN.jpgByJandhyala BG Tilak. The Universities for Research and Innovation Bill 2012, introduced in the Indian national parliament in May, aims to create high-quality research and innovation universities, or world-class universities.
These universities are to focus on research and development, to aspire to attain the pinnacle of knowledge in a particular area through innovation in design, and to produce research that will eliminate deprivation by bridging linkages between research institutions and industry. The bill provides for the setting up of new universities by the union government or by private bodies – domestic or foreign – and for the classification of some existing institutions as research and innovation universities.
Viewed as a major component of the India Excellence Initiative, these universities are expected to boost the quality and standards of higher education in the country. It is also hoped that at least some of them will figure in the top 100 or 200 universities in the global rankings – currently there are no Indian institutions in the top 200. With a high degree of autonomy guaranteed, it is hoped that many private and foreign ‘promoters’ will make huge investments and set up strong universities, and thereby contribute to the currently meagre base of research and development investment and help to build a knowledge society.
See also Trade in higher education: The role of the General Agreement on Trade in Services (GATS).

12 août 2012

Halten Sie sich für schlau?

http://www.epapercatalog.com/images/zeit-online-epaper.jpgVon Dominic Graf. Die englischen Elite-Unis sind berüchtigt für ihre kniffligen Aufnahmetests. Skurrile Interviewfragen bringen sogar Musterschüler ins Schwitzen.
Florian Mockel wurde nicht verschont. Während seines Bewerbungsinterviews in Oxford fragte ihn der Prüfer, wie er einem Außerirdischen Politik erklären würde und wozu der Mensch sie überhaupt bräuchte. "Da musste ich schon tief schlucken und erst mal länger überlegen, wie ich darauf antworten soll", sagt der 22-Jährige.
Dann legte er los, erklärte, dass Menschen in Gruppen zusammenleben und sich organisieren müssten und kam schließlich bei den heutigen politischen Systemen an. In diesem Moment hatte er keinen blassen Schimmer, ob die Prüfer das hören wollten. Umso erleichterter war Mockel, als er schließlich angenommen wurde.
Damit gehört er zu den rund 20 Prozent, die das Aufnahmeverfahren überstehen. Der Weg dahin ist steinig: Wer mit seinen Schulnoten überzeugt, ein Empfehlungsschreiben vorweisen kann, seine Motivation schlüssig begründet und einen schriftlichen Test besteht, hat die größte Hürde immer noch vor sich: das Bewerbungsinterview.
Sagen, was man denkt

Das weiß auch John Fardon. Der Buchautor hat das Bewerbungsverfahren an der Universität Cambridge erfolgreich durchlaufen. Gerade ist sein Buch Halten Sie sich für schlau? auf Deutsch erschienen, eine Sammlung skurriler Testfragen der englischen Elite-Unis.Damit gehört er zu den rund 20 Prozent, die das Aufnahmeverfahren überstehen. Der Weg dahin ist steinig: Wer mit seinen Schulnoten überzeugt, ein Empfehlungsschreiben vorweisen kann, seine Motivation schlüssig begründet und einen schriftlichen Test besteht, hat die größte Hürde immer noch vor sich: das Bewerbungsinterview.
"Welche Bücher sind schlecht für Sie?", "Wie würden Sie das Gewicht Ihres eigenen Kopfes messen?" oder "Was würde passieren, wenn man ein Loch quer durch die Erde bohrte und dann hineinspränge?" Insgesamt 60 solcher Fragen führt Fardon auf. Zu jeder hat er eine Musterlösung verfasst.
Die Frage "Halten Sie sich für schlau?" etwa sollte man Fardon zufolge weder mit Ja noch mit Nein antworten, sondern mit "Ich bin so schlau, wie sie mich haben wollen" und dies wiederum mit Witz und Originalität begründen. Das Wichtigste: Nicht die Antwort sei das Ziel, sondern der Weg, der Gedankengang. "Man darf nicht den Fehler machen und still vor sich her grübeln. Die Tutoren wollen die Gedankengänge hören und wissen, wie man auf eine Antwort kommt", rät auch Florian Mockel.
Hartmut Mayer, Professor für Politik, Philosophie und Volkswirtschaft an der Uni Oxford, ist seit 15 Jahren einer der berüchtigten Prüfer. "Wir testen die Kandidaten auf ihre Spontanität, Kreativität und darauf, dass sie unter Druck konstruktive Problemlösungen hervorbringen können", sagt der Professor, der ursprünglich aus Deutschland stammt.
Fragen, wie sie Fardon in seinem Buch schildert, stürben aus, sagt Mayer. Denn mittlerweile gäbe es Kandidaten von englischen Privatschulen, die ein ganzes Jahr lang auf die Interviews vorbereitet werden und problemlos mit dem Überraschungsmoment umgehen könnten. Andere Bewerber von staatlichen Schulen oder aus dem Ausland seien das nicht gewöhnt und würden oft total aus dem Konzept gebracht. "Diese ungerechte Behandlung darf nicht das Ziel sein."
Auch Alexandra Kyjak-Lane musste sich in einem Interview beweisen, um Deutsch in Oxford studieren zu dürfen. Seit sie 14 Jahre alt war, träumte sie vom Studium an einer Elite-Uni. Als sie zum Interview am St. Hilda's College in Oxford eingeladen wurde, wollte sie nichts dem Zufall überlassen – und begann, ein Buch nach dem anderen zu Lesen, am Ende waren es 40, von Kant bis Schiller.
Doch all das half ihr wenig: "Ich erhielt ein ganz komisches Gedicht, von dem ich noch nie zuvor gehört hatte. Ich begann zu schwitzen und hatte große Angst, dass die ganze Vorbereitung umsonst war." Trotz der Überraschung fing sie an, das Gedicht zu analysieren. Sie sagte einfach, was ihr spontan einfiel – mit Erfolg. Heute weiß Kyjak-Lane: Es geht nicht um reines Wissen, sondern um das Potenzial, das ein Kandidat mitbringt.
Hart aber fair

"Es hat keinen Zweck, extra möglichst viele Bücher zu lesen und Fakten zu sammeln", sagt auch Florian Mockel. Natürlich werde ein gewisses Grundwissen und ein relativ breiter Überblick über das Fachgebiet vorausgesetzt, aber das trifft nicht nur auf Elite-Unis zu. Was viel mehr zähle, sei, dass man nicht einfach nur ein guter Schüler ist und gut lernt, sondern das Gelernte auch hinterfragt und sich seine eigenen Gedanken dazu macht, sagt Mockel.
Oxford-Professor Hartmut Mayer bestätigt das: "Analytische Kompetenz, eine schnelle Reaktionsfähigkeit und die persönliche Motivation für das angestrebte Studienfach sind die Elemente, auf die wir am meisten Wert legen." Da die vorhergehende Bewerbungsprozedur sehr anspruchsvoll sei, wolle er den Kandidaten während des Interviews keine unnötigen Steine in den Weg legen und so faire Fragen wie möglich stellen.
So denken aber längst nicht alle seiner Kollegen. "Manche sind nur darauf aus, einen Kandidaten in die Pfanne zu hauen." Einmal fragte ein Professor im Bewerbungsinterview, weshalb die Landebahn des Flughafens Manchester länger sei als die Startbahn. Nachdem sich der Bewerber abmühte, eine einigermaßen plausible Antwort zu geben, belehrte ihn der Professor, dass die Bahnen in Wirklichkeit gleich lang seien. "Manchmal gibt es sie schon noch, die skurrilen Testfragen", sagt Mayer, "aber sie sind definitiv seltener als noch vor 20 Jahren."
19 juin 2012

Exzellenzinitiative - Weitermachen ohne Elite-Stempel

http://www.epapercatalog.com/images/zeit-online-epaper.jpgDrei renommierte Hochschulen müssen ihren Platz unter den amtlichen Elite-Unis räumen. Sie verlieren Geld und Prestige. Trotzdem soll es keine Exzellenz-Ruinen geben. Das war nach den Spielregeln von Anfang an klar: Nicht alle neune, die vor fünf Jahren in der milliardenschweren Exzellenzinitiative des Bundes und der Länder zu Spitzenuniversitäten gekürt wurden, würden das in der nächsten Runde 2012 noch einmal schaffen. Denn zu jedem Wettbewerb gehören auch Verlierer. Also haben internationale Juroren die Unis in Freiburg, Karlsruhe und Göttingen vorige Woche von der obersten Stufe der Förderskala herabgesetzt. Dafür steigen Tübingen, Köln, Bremen, Dresden und die Humboldt-Universität Berlin nun auf.
Göttingen und Freiburg konnten mit ihren "Zukunftskonzepten" für die gesamte Uni nicht mehr überzeugen. Und das Karlsruher Institut für Technologie (KIT), der Zusammenschluss der Landesuniversität mit einem Forschungszentrum des Bundes, konnte mit keinem fächerübergreifenden Forschungs-Cluster oder "-Klumpen" genug Eindruck machen. So gehen den Dreien jeweils gut 20 Millionen Euro im Jahr verloren.
Die Einbußen sind jedoch relativ: Denn die Gesamtsumme der Drittmittel, die die Hochschulen jeweils auf dem freien Forschungsmarkt erzielen, sind mehrfach höher als das Geld aus der Exzellenzinitiative, ganz abgesehen von der staatlichen Grundfinanzierung. Göttingen wirbt nach eigenen Angaben mehr als 75 Millionen Euro im Jahr ein (2010), Freiburg gut 90 und das KIT sogar mehr als 200 Millionen.
Das Geld wird reichen

Die Ex-Elite-Unis fallen also in ein gut ausgepolstertes Netz. "Vieles von dem, was wir uns vorgenommen hatten, werden wir trotzdem umsetzen, wenn auch nicht so schnell wie erhofft", betont etwa das KIT-Präsidium. Für die kommenden zwei Jahre hilft die Exzellenzinitiative noch mit einer Auslauffinanzierung: Zunächst gibt es fast drei Viertel der bisherigen Förderung, im letzten Jahr knapp die Hälfte.
Das gilt nicht nur für die Zukunftskonzepte der Unis, die bisher Elite-Status hatten, sondern ebenso für auslaufende Doktoranden-Schulen und Forschungs-Cluster anderer Hochschulen. Die Zweijahresfrist reicht jedenfalls aus, um angefangene Promotionsvorhaben zu Ende zu führen. Die Übergangszeit können Institute und Rektorate nutzen, um beim Land, Bund, der Europäischen Union oder privaten Sponsoren weitere Zuschüsse zu suchen.
Baden-Württemberg hat bereits zugesagt, alle bisherigen Exzellenz-Projekte "nachhaltig zu stellen". Auch Niedersachsens Wissenschaftsministerin Johanna Wanka erklärte, "das Göttinger Zukunftskonzept weiterhin in Schwung zu halten". Ohnehin haben die jeweiligen Länder bislang schon ein Viertel der Förderung an ihren Hochschulen getragen. Grundsätzlich sind sich alle Experten einig: Eine Startphase von fünf Jahren wie bei der Exzellenzinitiative ist einfach zu knapp, um über Erfolg oder Misserfolg akademischer Großprojekte eine verlässliche Voraussage zu machen.
Zudem mussten die Hochschulen schon bei ihren Bewerbungen ungefähre Angaben über die Zukunft ihrer Vorhaben nach dem Ende der Förderung machen. Noch am Tag der Entscheidung, vergangenen Freitag, wollten die alten Elite-Unis über einen Plan B aber nicht Genaueres sagen, mit zwei Ausnahmen. So erklärte ein Sprecher der Technischen Universität München, allein schon mit den neuen Studienbewerbern aus doppelten Abiturjahrgängen (G8) seien das wissenschaftliche Personal, Hörsäle und Labors voll ausgelastet. "Also keine Angst vor Kurzarbeit", sagte der Sprecher. Alle Besorgnis erwies sich dann auch als unbegründet, die Münchner TU blieb ungeschoren.
Auch Ernst Schmachtenberg, Rektor der Technischen Hochschule Aachen, zeigte sich auf Eventualitäten vorbereitet. Für ihn geht es um 33 Millionen Euro im Jahr, rund ein Zehntel seiner Drittmittel. Kern der Aachener Vorsorge ist ein Strategiefonds: Darin hortet das Rektorat frei werdende Professorenstellen geringeren Profils, um sie bei Bedarf für überragende andere Fachrichtungen und Forscher umzuwidmen. Im Einzelfall gefällt das natürlich nicht allen Fachbereichen. Aber so verstärkt die Exzellenzinitiative die Leistungsbereitschaft hochschulweit. Und damit kann sich Aachen nach wie vor seines Elite-Status erfreuen.
Umgekehrt hätte ein Titelverlust eine schwer verdaubare Blamage bedeutet, sagt Schmachtenberg. Genauso, wie der Rechtsprofessor Paul Laband schon vor mehr als 100 Jahren klar formulierte: "Die Verleihung eines Titels hebt den dadurch Ausgezeichneten in der allgemeinen Achtung bei Weitem nicht in dem Grade, wie ihn die Entziehung des Titels herabsetzt". Damit erklärt sich die ganze Dramatik des Exzellenzwettbewerbs und die unverhohlene Enttäuschung der drei Absteiger.
27 mai 2012

La passion de l'excellence dans l'enseignement supérieur en Allemagne, en Espagne et en France

http://www.campusfrance.org/sites/default/files/imagecache/ressource_image/ca_ressource/181521/reperes_14_fr.pngPar Patricia Pol Université Paris-Est Créteil. Intro: La collection Repères
de Campus France a pour objet de donner la parole aux « penseurs de la mobilité » en France et dans le monde.

Ce nouveau numéro, édité à l’occasion d’une formation réunissant tous les acteurs de la promotion de l’enseignement supérieur français en Europe, organisée par Campus France en mai 2012, analyse plus particulièrement les tendances européennes, à travers notamment ses politiques publiques d’excellence.
Collection: Repères - penser la mobilité. Numéro 14. Date de Parution: Mai 2012. Thème: Cométitivité, Enseignement supérieur, Europe. Télécharger: La passion de l'excellence dans l'enseignement supérieur en Allemagne, en Espagne et en France.
Alors que dans les années 80 la passion de l’excellence battait son plein dans le monde des entreprises américaines fortement concurrencées par les marchés japonais et européens, voilà que les années 2000 consacrent la course à l’excellence dans les universités en Europe. Entre la stratégie de Lisbonne et la première publication du classement international de Shanghai (ARWU, Academic Ranking of World Universities) en 2003, il apparaît que les conditions sont réunies pour que la compétition devienne un enjeu majeur dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche et la quête de l’excellence une priorité des politiques publiques. Les gouvernements et les dirigeants des universités n’ont pas échappé au constat que parmi les 100 premières universités de l’ARWU, les deux tiers sont nord-américaines, 5 asiatiques, aucune latino-américaine ou africaine et moins du tiers européennes. Parmi celles-ci, 5 sont allemandes, 3 françaises, aucune espagnole. En élargissant au top 200, l’Allemagne améliore nettement son score (14), la France ne change guère (4) et l’Espagne n’apparaît que dans le top 300 (in Repères de Campus France n°4 « Course à l’excellence: dix erreurs à éviter lors de la création d’universités de rang mondial », mars 2011. Jamil Salmi est Coordonnateur pour l’enseignement supérieur à la Banque mondiale).
Dans ce contexte, comme le rappelle Jamil Salmi2, des gouvernements ont répondu en finançant des « initiatives d’excellence » pour promouvoir l’élite de leurs universités nationales dans des pays de tous niveaux tels que la Chine, le Danemark, le Niger, la Russie, la Corée du Sud, Taïwan, l’Allemagne, l’Espagne et la France. Cet article s’attache à présenter les initiatives lancées dans ces trois derniers pays européens, car ils représentent des exemples significatifs de politiques publiques de l’excellence en rupture avec la culture égalitaire des universités en Europe.
Un contexte européen ciblé sur la modernisation et l’excellence: de Bologne à Lisbonne

Dans le cadre d’une démarche intergouvernementale, le processus de la Sorbonne-Bologne visait à son origine, en 1998 et en 1999, à mettre en place un espace européen de l’enseignement supérieur de qualité et attractif pour tous. La stratégie de Lisbonne a nettement orienté l’ensemble de ce processus depuis 2000, pour faire de l’Europe « l’économie de la connaissance la plus compétitive du monde en 2010 ».
Le bilan mitigé dressé par la Commission européenne à mi-parcours en 2005, et son constat sans appel du retard des universités européennes dans la compétition mondiale pour attirer les meilleurs chercheurs et étudiants, a amené cette dernière à cibler des actions sur la recherche de l’excellence. Dans la communication « Mobiliser les cerveaux européens: permettre aux universités de contribuer pleinement à la stratégie de Lisbonne», la Commission proposait notamment la création de l’Institut européen de technologie (IET), qu’elle définissait comme « l’Étendard européen de l’excellence en matière de recherche, d’enseignement et d’innovation ». Dans sa communication au Conseil et au Parlement du 10 mai 2006 « Faire réussir le projet de modernisation pour les universités: formation, recherche et innovation», la Commission demandait aux Etats membres de se concentrer sur trois questions majeures:
• l’uniformisation des systèmes universitaires nationaux et leur fragmentation en petites structures qui rendent la coopération nationale, européenne et internationale plus difficile et constituent un obstacle à leur diversification et à l’objectif de qualité;
• l’évolution du milieu de la recherche vers un milieu ouvert, interactif et concurrentiel dépassant les structures traditionnelles;
• les ressources nécessaires pour assurer un enseignement supérieur et une recherche de qualité par comparaison avec les universités américaines.
Dans cette communication, la Commission relevait notamment que « les universités européennes offrent un large potentiel avec 4 000 établissements, plus de 17 millions d’étudiants et un personnel d’environ 1 million et demi de personnes - dont 435 000 chercheurs. Toutefois, même si elles partagent des valeurs et des missions communes, elles ne doivent pas pour autant suivre un schéma identique de répartition entre éducation et recherche, avoir une approche de la recherche et de la formation à la recherche similaire, ni même offrir des services et des disciplines académiques semblables. La recherche doit rester une mission fondamentale pour chaque système d’éducation, mais elle doit également être limitée à un certain nombre d’établissements pour mieux mobiliser les connaissances ».
Le chiffre nord-américain d’environ 80 universités de recherche intensive dite d’excellence, évoqué dans les couloirs de différentes conférences européennes, semble alors être un optimum pour une Europe forte et compétitive. Aux États de se mettre en ordre de marche…
Les initiatives d’excellence : vers un changement de paradigme et la fin d’un idéal ?

Productivité scientifique, compétitivité et visibilité internationale ont justifié la mise en place de ces initiatives d’excellence en Allemagne, en Espagne et en France, pays aux systèmes universitaires relativement voisins. En effet, dans chacun de ces pays (comme dans la plupart des pays européens), la formation universitaire ne peut s’envisager que par et pour la recherche désintéressée des savoirs et cela pour toutes les universités, selon le modèle de l’idéal humboldtien (en référence à la création de l’Université de Berlin, créée au 19e siècle, fondée sur le principe des recherches et dont l’enseignement découlerait de ces travaux scientifiques pour former l’homme d’abord avant le métier qu’il exercera. Modèle largement diffusé en Europe). C’est cette démarche d’excellence pour tous qui a rassemblé l’ensemble de la communauté universitaire depuis des décennies (voire des siècles) en Europe. Les universités ont par ailleurs été pensées et réglementées autour de dispositions légales identiques pour toutes. Cette homogénéité déclarée (une homogénéité bien théorique que la massification a modifiée. Si l’on prend, par exemple, le cas français, les dotations publiques sont loin d’être homogènes depuis plus de 25 ans entre une université scientifique du centre de Paris et une université multidisciplinaire en banlieue ou en province de création plus récente) et cette forte culture égalitaire sont le fondement de concepts clés dans l’enseignement supérieur européen, tels que le libre accès, les droits d’inscription limités, ou la probabilité d’accéder à un même niveahttp://blog.univ-provence.fr/admin.php?op=newPostu d’emploi pour tous les diplômés, quelle que soit leur université d’origine. Utopie ou réalité, cet état de fait a garanti une certaine stabilité dans un secteur où les dépenses annuelles des établissements par étudiant sont autour de la moyenne de l’OCDE en 2010 (15 500 dollars, soit environ 12 000 euros, pour l’Allemagne, légèrement inférieurs pour l’Espagne et la France) mais où, en tout état de cause, elles atteignent à peine la moitié du niveau des États-Unis (30 000 dollars, environ 23 000 euros). Ainsi, l’idée de concentrer plus de moyens sur un petit nombre d’universités d’élite fait progressivement son chemin pour rattraper le retard transatlantique. « A
chacun ses Harvard» pourrait devenir le slogan de la recherche de l’excellence. Cependant, ce choix de concentration et de différenciation ne risque-t-il pas de déclasser les autres universités? Si les débats à ce sujet se sont avérés très ouverts et très houleux, la réponse des gouvernements ne s’est pas fait attendre.
En Allemagne, dès janvier 2004, le gouvernement socio-démocrate de Gerhard Schröder évoque un programme pour développer des universités d’élite sur la base d’une compétition nationale. Au bout d’un an d’âpres discussions, l’Exzellenzinitiative est lancée par le gouvernement d’Angela Merkel, avec un premier appel à proposition en juillet 2005 pour 5 ans (2006-2011). Portant sur un montant de 1,9 milliards d’euros répartis à 75% pour le gouvernement fédéral et 25% pour les Länders, l’objectif est de financer trois catégories d’actions: des formations doctorales (1 million d’euros/an par projet), des clusters d’excellence (8 millions d’euros/an par projet) et des universités d’excellence, le terme utilisé est en fait celui de « concepts d’avenir » (25 millions d’euros/an). Il est ensuite décidé de lancer un deuxième appel à projet (2011-2015) pour un montant de 2,5 milliards d’euros.
En France, en 2008, en pleine crise des universités consécutive à la loi LRU, le gouvernement de Nicolas Sarkozy annonce que la vente de 2,5% du capital d’EDF (5 milliards d’euros) permettra de financer l’opération Campus destinée « à faire émerger des campus d’excellence ». En 2009, la commission Juppé-Rocard propose « d’investir pour l’avenir ». Le rapport Aghion, remis à la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en mai 2010, précise quant à lui les contours de l’excellence universitaire et de sa bonne gouvernance. Le PIA (Programme d’investissement d’avenir) lance ses premiers appels d’offre en 2010. 10 appels à projets concernant l’enseignement supérieur et la recherche sont alors proposés (www.investissement-avenir.gouvernement.fr) pour un financement représentant les intérêts du capital de 16,9 milliards d’euros placés sur des fonds du Trésor. Parmi ces projets, figurent les Equipex, Équipements d’excellence, les Labex, Laboratoires d’excellence et les Idex, Initiatives d’excellence destinées à financer 5 à 10 universités d’excellence.
En Espagne, le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero propose en 2008 un plan pour moderniser les universités espagnoles. Dans le cadre de cette stratégie universitaire 2015 (EU 2015), l’initiative « Campus d’excellence internationale » (CEI) voit le jour afin « de promouvoir des alliances stratégiques entre les universités et d’autres institutions d’un même site pour créer des écosystèmes de la connaissance susceptibles de favoriser l’emploi, la cohésion sociale et le développement économique territorial ». Entre 2009 et 2011, trois appels d’offre successifs permettent de lancer deux actions, les « Campus d’excellence internationale » à vocation mondiale (CEI) et ceux à vocation régionale (CEIR). Ce choix témoigne d’une vision plus large de l’excellence, celle-ci n’étant pas réservée à des « pépites » (expression du Ministre français Laurent Wauquiez lors de l’annonce des résultats des Idex en février 2012) mondiales et étant davantage conçue « comme un mouvement vers une saine compétition pour une qualité aux facettes multiples touchant la recherche mais également l’enseignement, l’impact sur la société, l’architecture et la stratégie » (http://educacion.gob.es/campus-excelencia/). Toutefois, les budgets prévus dans le cadre de cette action sont relativement faibles (57 millions d’euros par exemple pour l’appel à projets 2010) et la crise des finances publiques conduit le gouvernement de Mariano Rajoy à arrêter le programme.
Des résultats tangibles

La mobilisation des équipes de recherche et des directions d’établissements a été très forte si l’on s’attache à regarder le nombre de projets déposés.
En Allemagne, la première vague a suscité 580 propositions, toutes actions confondues. 11% des projets « écoles doctorales” ont été sélectionnés (soit 39), 14% pour les clusters (38) et 18% pour les universités d’excellence (9). Dans la deuxième vague (2011-2015), 59 nouveaux projets sont proposés. La sélection mobilise 480 chercheurs répartis dans 37 comités de sélection, et les résultats de cette 2e vague sont attendus en juin 2012.
En Espagne, toutes les universités publiques et la moitié des universités privées ont déposé un projet au cours des trois appels à candidature. La sélection a été moins forte (autour de 40%) et entre 2009 et 2010 ce sont 13 campus d’excellence à vocation internationale et 21 à vocation régionale qui ont été sélectionnés pour des montants variant chacun de 2 à 5 millions d’euros. La faiblesse des financements a déçu nombre des participants qui considèrent que leurs objectifs de développement ne pourront pas être atteints dans ces conditions. D’autres ont clairement remis en cause le choix de ne pas avoir été plus sélectif afin de concentrer les moyens sur un nombre réduit de campus d’excellence à vocation internationale. Opération de marketing politique ou utopie? L’excellence ayant été conçue dans ce projet comme un moyen de « transcender les frontières géographiques et intellectuelles », les débats restent tendus en Espagne, et ce d’autant plus que les budgets sont maintenant en forte diminution.
En France, la complexité du dispositif ne facilite pas un exposé clair des résultats. Toutefois, force est de constater que les chiffres sont impressionnants. À la fin de la première vague en 2011, 992 projets ont été déposés dans le cadre des 10 appels à projet (dont 339 Equipex, 249 Labex, 17 Idex). 289 ont été sélectionnés (dont 100 Labex). A la fin de la deuxième vague, ce sont 6,7 milliards d’euros qui seront attribués à 8 Idex, 171 Labex, 93 Equipex, 37 Idefi (initiative d’excellence en formations innovantes) chacune des entités percevant les intérêts de ce capital récupérable en 2020.
Par ailleurs, les critères retenus par les différents appels à proposition dans chacun des pays insistaient tous sur la
nécessité de favoriser des projets coopératifs (entre laboratoires, entre établissements, entre disciplines), capables d’associer le secteur privé et d’augmenter la visibilité internationale de la structure. Les projets sélectionnés ont mis en valeur ces dynamiques et laissent supposer des approches innovantes tant en matière de recherche et d’innovation, que de gouvernance. Dans son étude sur l’Allemagne, le cabinet de consultant Dual Conseil, met toutefois en valeur les effets très positifs de l’Exzellenzinitiative pour « la visibilité des universités de recherche mieux à même de développer des partenariats internationaux et de faire des recrutements de très haut niveau ». Conçus comme un pari à 10 ans, ces projets ne sont pas encore suffisamment avancés pour qu’on puisse en mesurer l’impact réel.
Les risques de la course à l’excellence

L’excellence ne serait-elle réservée qu’à quelques villes, régions, Länder ou disciplines dominantes? La répartition des universités ou campus d’excellence « gagnants » pourrait le laisser supposer au risque de créer des déserts de l’excellence et de s’orienter vers un système universitaire à plusieurs vitesses. Pour Kehm et Pasternack (2008), la première phase de l’initiative d’excellence en Allemagne est l’instrument d’une nouvelle différenciation verticale (la « différenciation verticale » fait référence à une hiérarchie nouvelle à l’intérieur des universités qui a pour conséquence de séparer les universités de recherche intensive et les autres) qui a profité au sud du pays et aux sciences dites dures (sciences de l’ingénieur et de la vie principalement), et donc aux universités et aux disciplines des Länders déjà les mieux financés et les plus réputés au plan des classements internationaux. La compétition, déjà accentuée entre les universités et les Fachhochschule (les Fachhochschule peuvent désormais délivrer des bachelors et des masters, les universités n’ayant gardé que le monopole du doctorat), pour attirer des étudiants en 1er cycle et en master depuis la réforme des cursus liée au processus de Bologne, risque de s’accélérer et la mobilité des étudiants entre les établissements de diminuer. Une double peine pour les « perdants » d’une certaine manière qui vont devoir adapter leur stratégie à cette nouvelle réalité. Alors que les « gagnants », au statut prestigieux, auront plus de chance d’attirer les meilleurs talents étudiants et chercheurs. Seront-ils plus performants pour autant? Les évaluations prévues en 2015 devront certainement tenir compte de ces possibles tensions et adapter leurs pratiques en conséquence.
En Espagne, à l’issue des premières candidatures en 2009, Madrid et Barcelone totalisaient tous les projets de campus à vocation internationale (CEI). Dans un pays fortement marqué par des régionalismes affirmés, de tels résultats ne pouvaient que développer des tensions; la deuxième sélection a permis certains réajustements, 4 CEI sur 8 permettant à 7 nouvelles régions d’être représentées.
Nous savons qu’en France, la concentration des 8 Idex dont 3 à Paris et un à Saclay, Bordeaux, Strasbourg, Marseille et Toulouse a suscité de la contestation parmi les responsables politiques dans les régions et les universités « perdantes » concernées. A entendre cette contestation, cette logique compétitive de l’excellence ne fait que renforcer les établissements déjà les plus visibles au plan international. Rien ne permet par ailleurs de garantir que les fusions exigées en France pour être lauréat d’un Idex permettront aux universités sélectionnées d’améliorer leur compétitivité.
Il sera donc important de s’intéresser également au coût de l’excellence. Au-delà des dépenses incontournables générées par la mise en place du processus de gestion et de sélection des candidatures, (500 experts mobilisés par exemple en Allemagne pour la 2e phase, appel massif aux consultants en France pour rédiger les projets), la course à l’excellence peut générer des coûts humains. Des spécialistes du changement social se sont intéressés à cette dimension souvent sous-estimée dans les politiques de course à l’excellence et dont l’évaluation est complexe. Stress permanent, pression ou frustration que suscitent des logiques compétitives sont autant de facteurs de mal-être et de déséquilibres. Le temps passé en négociation pour trouver des accords parfois périlleux, les coûts de coordination que génèrent ces nouvelles structures coopératives, alourdissent par ailleurs la charge de travail de toute la communauté académique et scientifique au risque de ne plus mettre l’enseignement et la recherche au coeur des missions des enseignants-chercheurs.
Perspectives

La recherche de l’excellence n’est pas un phénomène nouveau dans les universités européennes, très attachées à une culture égalitaire de leur mission de formation et de recherche et à un financement public récurrent. Les initiatives d’excellence mises en place en Allemagne, en Espagne et en France ont été conduites pour faire émerger avant tout un nombre limité d’établissements, de laboratoires ou d’écoles doctorales à vocation mondiale capables de rivaliser avec les meilleures universités anglo-saxonnes. Cette logique compétitive a mobilisé de très nombreux acteurs dans les universités qui y ont ainsi vu la perspective d’augmenter à la fois leur financement et leur réputation. Il est encore difficile d’évaluer les impacts de ces nouvelles politiques publiques sur le système dans son ensemble, sur les stratégies des universités et sur la qualité des futurs diplômés, chercheurs et enseignants. Faut-il accepter une logique de différenciation verticale à l’américaine et poursuivre le mouvement en concentrant les moyens sur des universités d’élite? Ou faire le pari que, compte tenu de la demande croissante d’enseignement supérieur dans le monde prévue par l’OCDE à l’horizon 2030, l’Europe aura besoin de toutes ses universités, dotées d’un enseignement et d’une recherche de qualité.
Biographie - Patricia Pol

Titulaire d’un Doctorat en sciences de gestion de l’université Paris Panthéon-Sorbonne (1996), Patricia Pol est devenu Maître de conférences à l’université Paris 12 Val de Marne après avoir travaillé dans le secteur privé. Vice-présidente chargée des relations internationales de l’université Paris 12 Val de Marne (2000-2008) puis du développement international du PRES Université Paris-Est (2008-2011), coordinatrice de l’équipe française des experts de Bologne (2005-2011), et membre du conseil d’administration de l’AIU (Association Internationale des Universités) depuis 2008, elle est très impliquée dans le développement de l’espace européen de l’enseignement supérieur et s’intéresse tout particulièrement à l’internationalisation des universités. Depuis septembre 2011, Patricia Pol est en charge des affaires européennes et internationales à l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur). Télécharger: La passion de l'excellence dans l'enseignement supérieur en Allemagne, en Espagne et en France.

Patricia Pol Université Paris-Est CRETEIL. Intro: pamiatky Collection
Campus France je dať hlas "mysliteľov mobility" vo Francúzsku a po celom svete.

Toto nové vydanie, vydaná pri príležitosti odbornej prípravy zúčastňujú všetky zainteresované strany v podpore francúzskeho vysokoškolského vzdelávania v Európe, ktorú organizuje Campus France v máji 2012, konkrétne analyzovať európske trendy, najmä prostredníctvom svojich verejných politík excelentnosti.

Kolekcie: Kompas - myslím mobility.
Číslo 14. Dátum vydania: Máj 2012. Téma: Cométitivité, vysokoškolské vzdelávanie, Európa. Download: vášeň pre dokonalosť v oblasti vysokoškolského vzdelávania v Nemecku, Španielsku a Francúzsku.
Kým v 80. rokoch vášeň pre dokonalosť bola v plnom prúde vo svete amerických spoločností tvrdej konkurencii z japonských a európskych trhoch, teraz rok 2000 venoval závod k dokonalosti na univerzitách v Európe.
Medzi Lisabonskou stratégiou a prvé zverejnenie medzinárodného rebríčka Shanghai (ARWU, akademický rebríčka svetových univerzít) v roku 2003, zdá sa, že podmienky sú zrelé pre hospodársku súťaž sa stáva hlavným problémom vo svete vysokoškolského vzdelávania a výskum a snaha o dokonalosť, verejná politika prioritou. Viac...

21 mai 2012

Excellence schemes help top universities get better

http://enews.ksu.edu.sa/wp-content/uploads/2011/10/UWN.jpgBy Martin Ince. Every ranking of the world’s top universities agrees on one thing: the United States and the United Kingdom have the institutions that are best at finishing near the top. It is one thing for the US to be in this position, given its economic and cultural power and its dominance of world research and innovation. But it is a little more surprising to find the UK up there, given its peripheral role in Europe, let alone the world at large.
Several possible reasons have been suggested for US and British dominance of the rankings. The natural advantage they gain from the English language is often mentioned, although it does not seem to have done Irish universities much good. But most observers prefer a different explanation. They point out that most UK and US research funding finds its way into a small number of institutions. In Britain there are the 20 Russell Group universities, and in the US the big hitters of New England and California, plus a few others such as Chicago, Michigan and Texas. But is this explanation true? It seems we now have a series of natural experiments that suggest it is.
Excellence initiatives
In recent years, countries all over the world have been focusing their research spending on a narrow range of favoured universities. Most conspicuous is Germany’s Excellence Initiative, which had a budget of €1.9 billion (US$2.4 billion) from 2005 to 2012 and is set to commit another €2.5 billion next month. This cash has gone into a range of measures, including building up nine universities as German research leaders.
In collaboration with Angela Yung-Chi Hou of Fu Jen University in Taipei and her colleague Chung-Lin Chiang, I have just published a paper on these excellence programmes in the journal Scientometrics, and the executive summary is that they work. The paper’s focus is on excellence programmes in East Asia, concentrating on China, Japan, Korea and Taiwan. These initiatives have a variety of titles: the 985 Project (China), Brain Korea 21 (Korea), Global 30 (Japan) and 5 Year, 5 Billion (Taiwan). Their budgets total nearly US$13 billion. While some such schemes are new, such as Malaysia’s Accelerated Program for Excellence, which started in 2008, others are longer established. China began the 985 programme, whose best-known effect is the creation of the C9 elite group of universities, in 1998.
This means that the criticism that world university rankings have caused governments to concentrate research funding is invalid, as they began only in 2003 with the Academic Ranking of World Universities ranking from Shanghai Jaio Tong University. But there can be little doubt that the visibility of rankings to politicians and university managers has increased pressure for resources to be focused more narrowly. I believe that the concentration of resources and the existence of the rankings both arise from global competition in knowledge production and in labour markets.
Our analysis shows that between 2005 and 2010, Chinese output of academic papers more or less doubled, Korea and Taiwan were 58% ahead, and Japanese output fell slightly. But all four nations had drastically more citations of the papers they produced – 55% for China and 21% even for Japan. A specific look at Taiwan shows that the five years surveyed saw a big increase of papers in journals catalogued in the Science and Social Science citations indices, and a 129% increase in highly cited papers. Almost all this growth took place in universities receiving excellence funding. However, it is possible for institutions that receive small amounts of money to grow unexpectedly fast. An example is Chang Gung University in Taiwan.
Progress in more than increased output
More interestingly perhaps, this cash also allowed universities to make progress in more transformative ways than a simple increase in output. Taiwanese universities getting excellence funding attracted more full-time and exchange students from overseas, held more international conferences, did more international collaboration, and increased their body of international scholars by 700%, from 182 people to 1,276. Looking more widely, we found that Korea’s overseas student body grew from 15,000 to 40,000 students over the five years. The leading regional nation for overseas students, Japan, was static at about 240,000 for the whole period.
A specific aim of the Taiwanese programme was to get more academic research into industrial and social use. In fact, university income from intellectual property rose threefold over the five years in question. Over the period we examined, the Chinese presence in all world rankings of universities increased dramatically, that of Korean and Taiwanese universities grew a little, while Japanese representation shrank a little. However, Japan still had as many world-class universities as the other three put together at the end of the period we examined, with about 30 in the top 500 of each major ranking system.
Overall message
The overall message? Excellence schemes help top universities to get better. They also encourage the sort of improvements that help with university ranking. But it would be wrong to assume that spending money in this way will push a nation’s universities far up the rankings. Excellence funding is more likely to reinforce their existing position in a competitive market than it is to push them much higher. Despite the rankings ambitions of many East Asian nations, there is very little sign of their universities challenging the Anglo-American dominance of the top slots.
The example of Japan suggests that it is hard for an established, successful nation to get a lot better in the rankings, and we expect the steep Chinese rise in the rankings to stabilise at some point rather than continuing unabated.
* Martin Ince chairs the advisory board for the QS World University Rankings and founded the Times Higher-QS rankings. The full Scientometrics study can be found here.

16 mai 2012

Exzellenzinitiative - Deutschland hat fünf neue Elite-Unis

http://www.epapercatalog.com/images/zeit-online-epaper.jpgDie zweite Exzellenzinitiative hat fünf neuen Hochschulen den Status Elite-Universität verliehen. Die Hochschule in Karlsruhe musste ihren Titel überraschend abgeben.
Die Sieger der zweiten Exzellenzinitiative für Spitzenforschung an Hochschulen von Bund und Ländern stehen fest – künftig gibt es elf deutsche Elite-Unis. Fünf neue Hochschulen gehören zu diesem Kreis: die Humboldt-Universität Berlin, Bremen, die TU Dresden, Köln und Tübingen. Ihren Titel behalten die beiden Münchener Universitäten, die Freie Universität Berlin, Konstanz, Heidelberg und die RWTH Aachen. 


Zu den Absteigern gehört überraschend die Universität Karlsruhe, die wegen ihrer viel gelobten Zusammenarbeit mit der außeruniversitären Forschung besonders im Blickfeld der Bildungspolitik steht. Auch Göttingen und Freiburg verlieren ihren bisherigen Elite-Status. 


Nicht durchsetzen mit ihrem Zukunftskonzept konnten sich die Universitäten Bochum und Mainz. 


Bei der zweiten Exzellenzinitiative von Bund und Ländern geht es um die Vergabe von 2,7 Milliarden Euro Forschungsgeldern, die die Universitäten bis 2017 zusätzlich erhalten. Davon trägt 75 Prozent der Bund, 25 Prozent zahlen die Länder. Bei der ersten Exzellenzinitiative wurden zwischen 2006 und 2009 rund 1,9 Milliarden Euro Forschungsgelder an die Sieger-Universitäten ausbezahlt.
Bund und Länder haben entschieden, dass es nach 2017 keine dritte Exzellenzinitiative geben soll. Allerdings gibt es Vorschläge und Beratungen, wie die Spitzenforschung in Deutschland weiter gemeinsam gefördert werden kann. Im Gespräch ist auch eine Grundgesetzänderung zur Lockerung des Kooperationsverbotes von Bund und Ländern in der Bildung.
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