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Formation Continue du Supérieur
4 février 2012

Premier Baromètre Deloitte/IFOP « Humeur des jeunes diplômés »

http://www.informetiers.info/upload_actu/images/1328266973.jpgContrairement aux idées reçues, les jeunes diplômés croient fermement en leur avenir en France. Neuilly-sur-Seine, le 2 février 2012 – A moins de cent jours d’échéances électorales majeures, le 1er baromètre Deloitte Humeur des jeunes diplômés, administré par l’IFOP, donne la parole aux jeunes BAC et post BAC, en poste en entreprise et ceux en recherche d’un emploi, pour décrypter leur ressenti face au marché du travail et au chômage. Principaux résultats:
* Bien que réalistes, les jeunes se disent plutôt confiants en leur avenir en France: si 73% des jeunes en recherche d’emploi n’espèrent pas d’amélioration de leur situation à l’issue de l’élection présidentielle de 2012, 87% croient malgré tout en leur avenir professionnel en France.
* « Autonomie », « confiance » et « respect », trois valeurs qui animent les jeunes et démontrent que tout n’est pas perdu: 82% des jeunes en emploi estiment que le management de leur entreprise les respecte, et leur donne de l’autonomie pour 86% d’entre eux.
* Dans un contexte économique dégradé, l’entreprise a toujours la cote auprès des jeunes qui la perçoivent à 84% comme un lieu d’épanouissement personnel.  Même si le diplôme n’est plus un sésame garanti pour l’intégrer aux yeux de 44% des jeunes en recherche d’emploi.
* Conséquence, les jeunes diplômés BAC et post BAC aujourd’hui sur le marché du travail affirment ne devoir plus compter que sur eux-mêmes pour s’en sortir et progresser: seuls 38% jugent efficace l’action des organismes institutionnels d’aide d’accès à l’emploi, ils misent avant tout sur leur propre initiative qu’ils estiment efficiente pour  79% d’entre eux.
L’entreprise: un lieu où l’on s’épanouit!

Halte aux idées reçues sur les jeunes hostiles au monde de l’entreprise. 84% des jeunes diplômés interrogés considèrent en effet l’entreprise comme un lieu d’épanouissement personnel, signe que la conduite du changement  engagée depuis plusieurs années porte ses fruits. Et preuve que l’entreprise est un endroit où il fait bon vivre: 62% des jeunes en poste souhaitent continuer de travailler pour leur employeur actuel. Parmi eux, 70% envisagent de façon positive leur avenir professionnel sur les 6 prochains mois. La crise n’a donc pas autant de prise sur le moral des jeunes diplômés qu’on aurait pu le croire. En outre, si les jeunes diplômés affichent une certaine défiance vis-à-vis des employeurs, 58% d’entre eux estimant qu’il faut se méfier de ces derniers, ils témoignent malgré tout d’une vraie confiance dans le management.
Le management de qualité plébiscité

La santé d’une entreprise reposant souvent sur la qualité de son management, il y a de quoi être plutôt serein: le baromètre révèle qu’aux yeux de 86% des jeunes diplômés en poste, le management de leur entreprise leur donne de l’autonomie. 84% estiment que celui-ci leur fait confiance et 82% jugent qu’il les respecte en tant qu’individu. Appelés à prendre demain des responsabilités croissantes dans l’organigramme de leur société, les jeunes interrogés saluent par ailleurs à 69% la qualité d’un management qui les fait progresser. Les dirigeants souvent décriés recueillent une image plutôt positive auprès des jeunes en emploi qui considèrent à 72% que les patrons apportent une dynamique utile à l’entreprise.
Des jeunes réalistes face au marché de l’emploi

Si les jeunes en emploi expriment un certain enthousiasme, ceux frappant actuellement à la porte des employeurs se montrent plus mesurés, et même sévères concernant les méthodes de recrutement des entreprises. 76% d’entre eux estiment en effet que les processus de recrutement actuels sont déstabilisants et 77% jugent qu’ils prennent trop en compte le CV et pas assez la personnalité des candidats. Seul 1 jeune sur 2 espère signer un contrat de travail dans les 6 prochains mois. Et s’ils sont moins de 38% à juger efficace l’action des organismes publics d’aide d’accès à l’emploi, ils ne sont pas fatalistes pour autant, préférant miser sur leurs propres forces qu’ils estiment efficaces à 79% et celles de leur réseau personnel à 77%.
Réalistes mais pas résignés quant à leur avenir

Véritable cheval de bataille des candidats à la présidentielle, l’avenir de l’emploi des jeunes est une question sur laquelle les premiers intéressés ont un avis bien tranché. 73% des jeunes en recherche d’emploi n’espèrent pas d’amélioration de leur situation à l’issue de l’élection présidentielle de 2012. Malgré tout, 87 % croient en leur chance de décrocher une opportunité de travail dans l’Hexagone, seuls 13% estimant que leur avenir professionnel se joue à l’étranger.
« Malgré la crise, les jeunes diplômés affichent motivation et optimisme. Cette humeur positive révèle leur adhésion aux projets du monde de l’entreprise et démontre leur espoir d’épanouissement. Ils sont en faveur d’un dialogue constant et transparent, échange essentiel pour l’avenir des entreprises dont les jeunes collaborateurs seront les managers de demain », confie Jean-Marc Mickeler, Associé, Responsable de la Marque Employeur chez Deloitte.
Méthodologie

Enquête réalisée en ligne du 4 au 13 janvier 2012 sur un échantillon de 1001 personnes, représentatif des jeunes ayant achevé leurs études, titulaires d’un diplôme de niveau BAC à BAC +5 depuis moins de 3 ans et en poste ou en recherche d’emploi dans le secteur privé.
http://www.informetiers.info/upload_actu/images/1328266973.jpg Contrary to popular belief, young graduates strongly believe in their future in France. Neuilly-sur-Seine, February 2, 2012 - With less than one hundred days of major elections, the first barometer Deloitte Mood graduates, administered by the FIFG, shall call upon young and post LAC LAC, stationed in business and those seeking work, to decrypt their feelings face to the labor market and unemployment. More...
23 janvier 2012

Etudier en licence: parcours et insertion

http://www.cereq.fr/var/plain_site/storage/images/publications/relief/etudier-en-licence-parcours-et-insertion/34973-1-fre-FR/Etudier-en-licence-parcours-et-insertion_large.pngPar I. Borras, D. Epiphane, P. Lemistre, G. Ryk (éditeurs), Relief, n° 36, 2012, 240 p. Télécharger la publication. Cet ouvrage est le résultat des derniers travaux du groupe de travail sur l'enseignement supérieur (GTES), qui réunit des chargés d'études du Céreq et de ses centres associés, des représentants des observatoires des universités et de la DGESIP.
La thématique porte sur les parcours des étudiants de licence (L). L'analyse est présentée en deux temps: modalités d'accès au L et parcours pendant les trois premières années de formation; poursuite d'études et insertion des diplômés de L3.
Des choix effectués par les bacheliers après le bac aux déterminants des poursuites d'étude, des mesures et les analyses du décrochage en L1 à l'insertion des diplômés de L3, professionnelles ou générales, les différents contributeurs passent au crible tout le premier cycle de l'enseignement supérieur.
Conclusion

Ces premiers résultats doivent être creusés. Ils confirment que les jeunes qui sortent avec des diplômes de master 2 scientifiques n'ont pas tous connu le même parcours de formation dans l'enseignement supérieur. Certains ont contourné le 1er cycle universitaire par le biais des CPGE ou des IUT/STS, d'autre sont issus de PCEM ou d'école d'ingénieur et tous reviennent ensuite à l'université poursuivre leurs études en master et décrocher un master 2 de sciences. Ces diplômés ont donc des diplômes très « proches » en ce sens qu'ils partagent des compétences générales en sciences très importantes, acquises au cours de cursus qui ont duré au minimum 5 ans. La spécialité du master 2, souvent très sélective à l'entrée et qui renvoie à des savoirs précis, ne semble pas avoir une importance très discriminante sur l'accès à l'emploi au sein de cette population, hormis les difficultés bien connues des diplômes de sciences de la vie. Ces diplômés sont donc en partie concurrents sur des emplois d'ingénieur et de cadre technique. Pourtant leur parcours les différencie et, derrière ce parcours et pouvant même l'expliquer, l'existence d'un projet professionnel. L'accès à ces différents parcours dépend également des performances scolaires antérieures et de l'origine sociale des jeunes, les plus favorisés allant vers les premiers cycles les plus prestigieux (CPGE, PCEM, école...). Le contournement du 1er cycle universitaire est donc en plus d'une réalité quantitative qui concerne plus d'un jeune diplômés de M2 scientifique sur deux (55%) une stratégie mise en place par des jeunes bien dotés et avec apparemment une certaine efficience en termes d'insertion professionnelle. La diversité des parcours au sein de l'enseignement supérieur, y compris pour l'obtention de mêmes diplômes, permet à chacun de trouver sa voie. Mais il semble bien que les jeunes qui arrivent à mettre en place des stratégies cohérentes dès le début de leurs études, tirent aussi plus vite et mieux leur épingle du jeu.Télécharger la publication.
Voir aussi Évaluation du non-recours au tutorat à l’université, Peut-on forcer les étudiants à la réussite.
By I. Borras, D. Epiphanius, P. Lemistre, G. Ryk (Eds.), Relief, No. 36, 2012, p. 240 Download the publication. This book is the result of the recent work of the Working Group on Higher Education (WGHE), which brings together research officers of Céreq and its associated centers, representatives of universities and observatories of DGESIP.
The theme focuses on the path of the undergraduate students (L).
The analysis is presented in two parts: how access to the path L and the first three years of training, further education and integration of graduates of L3.
Choices made by graduates from the tray to the determinants of action study, measures and analyzes the stall L1 to L3 insertion of graduates, vocational or general, the various contributors scrutinize the entire first cycle Higher Education.

Conclusion

These initial results should be dug.
They confirm that young people leaving with two master degrees in science are not all met the same training course in higher education. More...
22 janvier 2012

Ne bradons pas les diplômes de la licence!

http://img.scoop.it/VBqwRCDmedA6Zl8TzMuNVDl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJPar Alain Caillié, sociologue et directeur de la "Revue du Mauss" et Marcel Gauchet, historien et rédacteur en chef de la revue "Le Débat". Comme l'affirme modestement le président Sarkozy, dans son discours du 26 septembre 2011, la loi libertés et responsabilités des universités (LRU), "l'une des réformes et réussites majeures de (son) quinquennat, c'est l'université et la recherche".
Après avoir donné aux universités un plan réussite en licence (PRL) qui prévoyait l'injection dans le premier cycle de moyens financiers pour, en effet, permettre au plus grand nombre d'obtenir leur licence, le ministère a décidé d'y mettre un terme sans prendre le risque de se fâcher avec l'UNEF, et a trouvé un moyen simple de ne pas afficher en fin de mandat un résultat trop mauvais à l'électorat français, si chatouilleux parfois: "Ne surélevez pas le pont, faites baisser la rivière!"
De ce point de vue, l'article 16 de cet arrêté, qui modifie les modalités de contrôle des connaissances en licence dès cette rentrée est exemplaire. Les universités sont tenues de se mettre en conformité avec ces nouvelles dispositions en bouleversant au besoin l'architecture des diplômes, alors même que les brochures explicatives à destination des étudiants ont été imprimées et que les cours ont déjà repris.
De quoi s'agit-il? Rien de moins que d'imposer aux universités des dispositifs qui permettent aux étudiants de compenser à l'intérieur d'un semestre et d'un semestre à l'autre n'importe quel enseignement fondamental de leur cursus (par exemple la philosophie pour un étudiant en philosophie) avec des "modules d'ouverture" de tous ordres (sport, engagement associatif, rédaction de CV, etc.).
Le nouveau management public prouve une fois encore son sens de l'effort inutile. Avec des moyens en baisse, les universités auront de la peine à satisfaire à cette nouvelle exigence, qui ne tient nul compte du fait que les étudiants ont souvent une activité salariée (ce qui n'est pas le cas des classes préparatoires)... Les syndicats étudiants l'auraient-ils oublié ? Si la démocratisation de l'université a pour objectif d'offrir aux bacheliers, quelle que soit leur origine, un accès à des formations de bon niveau et à des diplômes valorisants, cette énième réforme contribue à creuser les inégalités et élargir le boulevard pour toutes les filières sélectives que les étudiants les plus avertis et les mieux armés plébiscitent au détriment déjà des filières universitaires.
Le ministère trompe ainsi les syndicats étudiants en leur laissant croire qu'ils ont remporté une victoire historique. Ne serait-il pas temps de comprendre que les universités ne sont pas "responsables" du taux d'échec dans leur premier cycle? Qu'on ne peut leur demander tout à la fois d'accueillir tout le public refusé ailleurs et de diplômer celui-ci? La population étudiante issue de baccalauréats professionnels, dont le taux d'échec en premier cycle universitaire avoisine les 90%, ne cesse d'augmenter.
Faut-il rappeler que ces baccalauréats n'ont pas été conçus pour la poursuite d'études supérieures longues et qu'il est donc insensé, au sens premier du terme, de reprocher à l'université de ne pas parvenir à diplômer tous ses lauréats? La sélection, absente à l'entrée de l'université, se réalise dans le cours des cursus, et l'injustice se trouve bien en amont des seules procédures d'examen. Si l'on veut réduire le taux d'échec universitaire, il faut repenser l'ensemble de l'enseignement supérieur et notamment son premier cycle, et cesser de le dévaloriser aux yeux de nos étudiants et des personnels. Sous prétexte que les diplômes sont et doivent rester nationaux, le ministère continue de définir leurs modalités d'accès avec une ingérence sans équivalent dans les pays auxquels on s'ingénie à comparer sans cesse l'université française.
Il réduit comme peau de chagrin la liberté pédagogique des enseignants du supérieur et des universités, jugés incapables de déterminer les modalités d'évaluation de leurs étudiants. Où est l'"autonomie" des universités? Les signataires sont persuadés que la majorité des étudiants sont attachés à ce que leur diplôme sanctionne non pas des stratégies d'aubaine, mais des connaissances reconnues, acquises à travers un effort soutenu et régulier, condition même de leur intégration socioprofessionnelle. Ils sont aussi persuadés que la création de ces nouveaux "assignats" universitaires constitue un nouveau coup frappé à l'encontre des universités, et destiné à renforcer, si besoin était, l'inégalité entre le secteur sélectif de l'enseignement supérieur et les universités.
Enfin, ils sont aussi persuadés que si l'autonomie des universités a un sens, les établissements doivent garder en toute logique la liberté de déterminer les modalités d'évaluation de leurs étudiants sous le contrôle de leurs instances régulièrement élues et dans le cadre des diplômes nationaux. Le terme "autonomie" ne figure pas dans la loi LRU, sauf à l'article 28 concernant le financement des nouvelles fondations de coopérations scientifiques. Trompe-l'oeil ou acte manqué révélateur de la véritable nature de cette politique universitaire?
Bruno Andreotti, professeur, physique, université Paris-Diderot; Claude-Sophie Bazin, professeur, sciences du vivant, université Paris-Diderot; Olivier Beaud, professeur, droit, université Panthéon-Assas; Claire-Akiko Brisset, maître de conférences, arts visuels et littérature du Japon, université Paris-Diderot; Jean-Michel Butel, maître de conférences, ethnologie japonaise, Inalco; Alain Caillié, professeur, sociologie, université Paris-VIII - Vincennes - Saint-Denis; Christophe Charle, professeur, histoire contemporaine, université Paris-1-Panthéon-Sorbonne; Arnaud Durand, professeur, mathématiques, université Paris-Diderot; Christian Galan, professeur, histoire et sociologie du Japon, université de Toulouse-II - Le Mirail; Sandrine Garcia, maître de conférences, sociologie, université Paris-Dauphine; Marcel Gauchet, DE, philosophie, EHESS; Annick Horiuchi, professeur, histoire intellectuelle du Japon, université Paris-Diderot; Valérie Lavoix, maître de conférences, langue et littérature chinoises classiques, Inalco; Régis Salado, maître de conférences, littérature comparée, université Paris-Diderot; Eric Seizelet, professeur, droit et histoire des institutions japonaises, université Paris-Diderot; Charles Soulié, maître de conférences, sociologie, université Paris-VIII - Vincennes - Saint-Denis; François Vatin, professeur, sociologie, université Paris-VIII - Vincennes - Saint-Denis; Michel Vieillard-Baron, professeur, littérature classique japonaise, Inalco.
http://img.scoop.it/VBqwRCDmedA6Zl8TzMuNVDl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJ Alain Caillié, sociológ a riaditeľ "Journal of Mauss a Marcel Gauchet, historik a editor časopisu" diskusie. "Ako uvádza skromne prezident Sarkozy vo svojom prejave z 26. septembra 2011, zákon slobody a zodpovednosti univerzít (LRU), "jeden z najväčších úspechov reformy a (jeho) päť rokov, univerzita a výskumu."
Potom, čo univerzity úspešnej licenčnej plán (LRP), ktorý sa staral o injekciu v prvom kole financovania, naozaj, dovoliť veľa, aby si ich licencie, ministerstvo sa rozhodli dať Termín bez rizika, hnevať sa UNEF, a našiel jednoduchý spôsob, ako sa zobrazí na konci mandátu Škoda, výsledok francúzskych voličov, a tak citlivé na Times: "Nepoužívajte povýšiť most, aby sa rieky!
" Viac...
14 janvier 2012

Diplômés étrangers: «la nouvelle circulaire n'est pas satisfaisante»

http://unbouncepages-com.s3.amazonaws.com/promo.liberation.fr/abonnez-vous-a-liberation-sur-web-iphone-ipad-et-android-pour-1-euro_inter/Logo_libe_QUADRI.original.jpgTrois questions à Fatma Chouaieb, porte-parole du collectif du 31 mai qui représente les étrangers fraîchement diplômés victimes de la circulaire Guéant. Elle décrypte la nouvelle mouture du texte publié jeudi. Recueilli par Marie Piquemal.
Pour mettre un terme à des mois de fronde contre la circulaire du 31 mai restreignant l'accès à l'emploi des diplômés étrangers, le gouvernement a publié jeudi soir un nouveau texte envoyé illico aux préfets. Cette «circulaire complémentaire» a vocation à dissiper «les malentendus», avait promis avant Noël le ministre de l'Intérieur Claude Guéant. Depuis le printemps, plusieurs centaines de jeunes diplômés, parfois sortis de grandes écoles, se voient refuser leur titre de séjour alors même qu'ils ont décroché un emploi dans une entreprise française. Document La nouvelle circulaire (en pdf). La nouvelle mouture est-elle satisfaisante? Le collectif du 31 mai, un groupe de diplômés étrangers qui s'est constitué sur Facebook en réaction à la circulaire, n'est qu'à moitié convaincu. Fatma Chouaieb, l'une des porte-parole, sortie d'HEC, décrypte le nouveau texte.
Cette circulaire vous satisfait-elle?

Disons que c'est un premier pas. Elle est loin de nous satisfaire entièrement mais elle permet d'améliorer au moins un point. Dorénavant, la question de l'adéquation entre le diplôme et l'emploi décroché ne sera plus laissée à l'appréciation de la préfecture. Il reviendra à l'entreprise et l'université de prouver que le poste correspond au niveau de compétences du jeune.
Le texte accorde une large place à l'autorisation provisoire de séjour (APS) qui permet de rester sur le territoire français sans passer du statut d'étudiant à celui de salarié. Ce dispositif est-il nouveau?

Non, il existe depuis 2006 mais en pratique, il est peu utilisé car trop restrictif. Pour obtenir cette APS, il faut écrire une lettre dans laquelle on s'engage à rentrer dans notre pays d'origine après une première expérience professionnelle. En pratique, si vous avez un CDD, vous avez une autorisation de séjour pour la durée du contrat et tant pis si vous obtenez un renouvellement, vous êtes obligé de partir. Si vous décrochez un CDI, vous pouvez rester un an. Avec cette nouvelle circulaire, on voit où veut en venir le gouvernement: il souhaite généraliser ce dispositif mais cela ne nous satisfait pas du tout.
Vous comptez poursuivre la mobilisation?

Bien sûr. On a 700 cas sur les bras: des jeunes diplômés toujours en attente de réponse ou qui ont essuyé un refus de la préfecture. L'opération de parrainage par des personnalités que l'on a lancée la semaine dernière, fonctionne bien. On reçoit beaucoup de coups de fil, on va donc continuer à la soutenir. Ensuite, on va organiser des réunions de travail pour réfléchir à de possibles améliorations de la loi. Notre combat maintenant c'est de faire changer la législation.
Il est dommage que cette circulaire n'ait même pas servi à rappeler leurs droits aux diplômés étrangers, notamment en matière de délais. Un exemple: la loi permet de déposer sa demande de changement de statut (pour passer d'étudiant à salarié) jusqu'à la date d'expiration du titre de séjour. Mais dans les faits, certaines préfectures font du zèle et considèrent qu'il faut déposer la demande maximum un mois avant la date d'expiration. De la même manière, elles sont censées se prononcer dans un délai raisonnable. Une absence de réponse pendant deux mois équivaut à un refus. Et bien, certains reçoivent des réponses positives quatre mois après... Ce n'est pas correct.
Tre spørgsmål til Fatma Chouaieb, talsmand for gruppen fra maj 31, der repræsenterer de nyuddannede udenlandske ofre for cirkulære Guéant. Det dekrypterer den nye version af teksten offentliggjort torsdag. Indsamlet af Marie Thornton.
For at gøre en ende på måneders oprør mod den cirkulære af 31. maj begrænse adgangen til ansættelse af kandidater, regeringen offentliggjorde en ny torsdag aften illico tekst sendt til præfekter.
  Denne "cirkulære komplementære" er beregnet til at fjerne "misforståelser", lovede før jul, den indenrigsminister Claude Gueant. Siden foråret er hundredvis af unge akademikere, nogle gange ud af gymnasier, nægtet deres tilladelser, selvom de har fået et job i et fransk selskab. Det nye cirkulære Document. Mere...

10 janvier 2012

Les jeunes les moins qualifiés ont des aspirations très proches de celles des diplômés

Les EchosStéphane Carcillo, économiste, propos recueillis par Jean-Claude Lewandowski. Co-auteur de « La machine à trier: comment la France divise sa jeunesse » (Ed. Eyrolles), Stéphane Carcillo commente les résultats de l'étude sur la confiance des jeunes réalisée par Viavoice et Reims Management School. « La machine à trier: comment la France divise sa jeunesse », Stéphane Carcillo, Pierre Cahuc, Olivier Galland et André Zylberberg, Ed. Eyrolles.
Dans votre livre, vous analysez la place des jeunes dans notre société. Cette étude rejoint-elle vos observations? Etes-vous surpris par ses résultats?

Pour notre livre, nous avons en effet utilisé un certain nombre de sondages réalisés dans différents pays, avec des questions proches de celles de Viavoice et Reims Management School, et sur des thèmes voisins. Les observations que nous avons pu faire rejoignent finalement celles de cette étude. Un peu partout, la vie de famille reste la préoccupation principale des jeunes, juste devant celle de l'emploi. Autre constat important: les jeunes les moins qualifiés ont des aspirations très proches de celles des diplômés. Pour les deux catégories, le travail occupe une place très importante. Ce n'est pas seulement le reflet d'une inquiétude face à la dégradation du marché de l'emploi: les uns et les autres considèrent qu'il est très important d'avoir un emploi et de travailler dans de bonnes conditions. Tout cela va à l'encontre d'une vision largement répandue, celle d'une génération déconnectée de la vie professionnelle, d'une génération de Tanguy, qui refuseraient de travailler, voire qui rêveraient de vivre de l'assistanat et des allocations. En réalité, ils ont d'autres aspirations.
La conjoncture économique pèse-telle fortement sur le moral des jeunes?
A l'évidence, oui -notamment parce qu'elle est une des causes de la dégradation du marché de l'emploi. Les jeunes interrogés dans le cadre de cette étude sont très conscients que la situation n'est pas facile. Mais même si l'optimisme n'est pas au rendez-vous, ils sont loin d'être désespérés. Ils ont plutôt envie de se battre, de trouver des solutions, d'essayer de s'en sortir. A noter aussi que leur rêve n'est pas de se tourner vers la fonction publique, contrairement à ce que montraient certaines enquêtes il y a quelques années. La fonction publique ne fait plus rêver. Il sera très intéressant de voir comment évolue cette volonté de se prendre en main.
Mais les jeunes affichent aussi un très fort intérêt pour la vie familiale. Ne s'agit-il pas d'une forme de repli, de frilosité?
La France présente une caractéristique très particulière: à la différence de nombreux autres pays, les aides dont peuvent bénéficier les jeunes y sont d'abord tournées vers les familles. Il n'est donc pas surprenant que les jeunes se replient vers leur famille: c'est ce cocon familial, très protecteur, qui leur permet d'accéder aux aides de l'Etat comme la demi-part fiscale, les allocations familiales, etc. Cela explique, pour une part, leur attitude.
Dans le même temps, beaucoup de jeunes se déclarent intéressés par la création d'entreprise. Comment analysez-vous cet intérêt affiché?

C'est une attitude très intéressante. Beaucoup de jeunes se disent : la situation est difficile, je vais donc essayer de m'en sortir seul. Ils ne sont pas dans une attitude d'attente vis-à-vis de l'Etat-Providence. Ils sont prêts à « retrousser leurs manches ». Leur objectif n'est pas tant de décrocher un CDI à tout prix que d'avoir un emploi, quel qu'il soit. Ils ont intégré l'idée que la vie professionnelle est désormais beaucoup plus instable que par le passé.
Auprès des jeunes, l'entreprise n'a pourtant guère la cote...

Plus que d'un rejet franc et massif de leur part, il faut parler d'incompréhension mutuelle entre les jeunes et l'entreprise. Beaucoup d'entre ont le sentiment que l'entreprise ne les comprend pas et qu'elle ne s'intéresse pas à eux, à leurs aspirations. Et cela explique, pour une large part, que les jeunes soient peu satisfaits de la place qui leur est faite dans la société. Mais leur regard changerait sans doute si le marché de l'emploi redémarrait...
Dans un contexte économique aussi difficile, est-il possible d'améliorer l'insertion professionnelle des jeunes? Et comment?

Le problème d'insertion professionnelle des jeunes résulte, pour une large part, du recours excessif des entreprises au CDD. Certaines d'entre elles font régulièrement « tourner » des jeunes sur ce type de contrat. Résultat, beaucoup galèrent pendant plusieurs années. Pour une partie d'entre eux, cela finit par prendre une tournure dramatique. C'est un système est injuste pour les jeunes, et surtout pour les moins qualifiés d'entre eux, qui sont les plus pénalisés. Une solution consisterait donc à réduire la distance entre CDD et CDI. L'étude le montre bien : les jeunes ne sont pas arc-boutés à tout prix sur le CDI. Ils ont compris qu'une certaine flexibilité du travail fait partie du fonctionnement normal de la vie économique. Ils sont bien conscients des difficultés économiques du moment. Ce qu'ils recherchent, ce n'est pas l'emploi à vie. Ce n'est pas leur idéal. Dans le même temps, ils ne sont pas prêts à galérer toute leur vie.
Beaucoup d'observateurs soulignent la place excessive du diplôme en France. Confirmez-vous ce diagnostic?
Nous sommes en effet une société très largement structurée par le diplôme, qui est quasiment perçu comme un titre de noblesse. Résultat, quand on entre dans une entreprise, on est pratiquement placé sur des rails, dont il sera difficile de sortir pour changer de voie ou de fonction, par exemple. Ce que les jeunes peuvent apporter d'énergie et de créativité ne sera pas vraiment reconnu, à cause de cette prédominance du diplôme. Et l'ensemble de notre système éducatif est conçu pour hiérarchiser ces parchemins. Comment remédier à cette situation? Il faudrait que cela change dès le collège et le lycée, voire dès l'école primaire. Beaucoup de parents sont angoissés: ils cherchent la meilleure école, le meilleur lycée pour leurs enfants... Il faudrait aussi modifier le fonctionnement du marché du travail, le rendre plus flexible. Vaste chantier...
On ne voit pas poindre dans cette étude de sentiment de révolte ou d'indignation. Faut-il s'en réjouir ou s'en inquiéter?
La révolte est, certes, le propre de la jeunesse. Mais les jeunes d'aujourd'hui sont réalistes, pragmatiques. Ils cherchent plutôt à s'adapter qu'à se révolter. Au contraire, ils se montrent plutôt conservateurs. Ils misent sur le respect, le travail, la famille, les amis... Ce sont des valeurs bien traditionnelles. Tout cela explique sans doute pourquoi le mouvement des « indignés » n'a pas pris en France, contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays d'Europe. Peut-être qu'au fond, nous avons affaire à une génération assez sage...

Les EchosStéphane Carcillo, økonom, interviewet af Jean-Claude Lewandowski Medforfatter til. "The sortering maskine: hvordan Frankrig delte hans ungdom" (Eyrolles Ed), Stéphane Carcillo kommentere resultaterne af undersøgelsen om tillid til unge udført af ViaVoice og Reims Management School. "Den sortering maskine: hvordan Frankrig delte hans ungdom", Stéphane Carcillo, Pierre Cahuc, Olivier Galland og André Zylberberg, Ed Eyrolles. Mere...

8 janvier 2012

Les diplômés étrangers qui deviennent salariés davantage taxés en 2012

Les EchosPar Isabelle Ficek. Alors que sera présenté demain en réunion interministérielle un nouveau texte visant à rectifier le tir de la circulaire du 31 mai pour les « diplômés hautement qualifiés », ces derniers ont vu la taxe sur leur titre de séjour salarié augmenter au 1er janvier.

Riche » début d'année pour les diplômés étrangers qui demandent le statut de salarié. Après la bronca de plusieurs mois provoquée par la circulaire conjointe du ministère de l'Intérieur et du ministère du Travail dite du 31 mai, une réunion interministérielle avec les partenaires concernés (Conférence des présidents d'université, Conférence des grandes écoles, etc.) est prévue demain avec à la clef un « texte complémentaire, explique-t-on au ministère de l'Intérieur, uniquement pour les diplômés étrangers hautement qualifiés [et non l'immigration professionnelle en général comme la circulaire du 31 mai, NDLR] et devra lever toutes les ambiguïtés ».
Cette circulaire sera, précise-t-on Place Beauvau, « publiée dans la foulée, il faut aller vite » et cosignée par les ministères du Travail, de l'Intérieur mais aussi de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Ceci intervient après le début d'amende honorable du gouvernement affichée fin novembre via le Premier ministre rappelant l'importance de « l'attractivité de l'enseignement supérieur » puis, avant Noël, par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, promettant ce nouveau texte pour lever les « malentendus » qui ont entraîné le blocage du changement de statut pour plus de 900 diplômés étrangers en France (« Les Echos » du 26 décembre).
Hausse significative

Mais dans le cadre des revalorisations qui interviennent chaque année en loi de Finances sur les titres de séjour, ces diplômés étrangers demandant le statut de salarié (environ 6.000 par an) sont visés par une hausse significative. La taxe pour l'obtention d'un premier titre de séjour « salarié » est passée au 1er janvier de 85 euros à 349 euros, soit le tarif de droit commun d'une première délivrance d'un titre de séjour « salarié ». Par ailleurs, la taxe devra être payée non au moment de la délivrance du titre mais de sa demande. En cas de refus, 110 euros ne seront pas remboursés. Cette disposition entrera en vigueur après la publication d'un décret qui interviendra vers juillet 2012. « Cela n'est pas contradictoire avec l'attractivité, assure la Place Beauvau. On fait en sorte que ces ex-diplômés soient rémunérés à la hauteur de leurs qualifications et de leur poste, contre tout dumping social. Cette augmentation est sensible, mais pas insurmontable et nous rapproche de nos partenaires européens. » Même son de cloche dans l'entourage du ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, qui souligne des revalorisations « techniques, alors que notre niveau était inférieur à l'Allemagne, par exemple ».
Les EchosBy Isabelle Ficek. As will be presented tomorrow by an interdepartmental meeting new text to change course to the circular of May 31 for "highly qualified", they saw their tax residence increase employee on 1 January. More...
5 janvier 2012

Accès des étudiants diplômés étrangers hautement qualifiés au marché du travail

http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/image/Etudiants/75/5/Etudiants-medecine_201755.54.jpgUne circulaire complémentaire doit préciser un certain nombre de critères en vue d'apprécier l'accès des ressortissants étrangers récemment diplômés au marché du travail français.
Claude Guéant, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, et Xavier Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé, ont tenu aujourd'hui une réunion avec les principaux responsables des universités et des grandes écoles françaises, pour faire le point sur la question de l'accès des ressortissants étrangers récemment diplômés au marché du travail français.
La circulaire du 31 mai 2011 est une instruction générale sur la politique d'immigration professionnelle, qui rappelle et commente le droit en vigueur sur ce sujet. Elle n'aborde que succinctement la situation des étrangers récemment diplômés.
Cependant, des élus et des présidents d'université et de grandes écoles ont signalé des cas d'étrangers récemment diplômés qui n'ont pas obtenu le titre de séjour leur permettant de travailler dans notre pays.
Afin de dissiper tout malentendu, les ministres ont donc décidé d'adresser aux préfets dès la semaine prochaine, une circulaire complémentaire, donnant les orientations applicables à la situation spécifique des diplômés étrangers hautement qualifiés, de niveau au moins égal au master 2, qui souhaitent acquérir en France une première expérience professionnelle, conformément à la loi en vigueur.
Cette circulaire complémentaire invitera les préfets à faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau.
Ainsi, cette instruction précisera explicitement que la connaissance approfondie d'un pays ou d'une culture étrangère peut constituer une compétence spécifique recherchée, par exemple pour la conquête d'un nouveau marché. Cela sera pris en compte dans l'appréciation des demandes de titres de séjour avec autorisation de travailler.
En effet, à l'occasion de cette réunion qui a donné lieu à des échanges fructueux, les ministres ont rappelé que la politique du Gouvernement poursuit deux objectifs:
- d'une part, permettre aux entreprises françaises, notamment celles qui sont exposées à la concurrence internationale, de recruter des cadres performants, quelle que soit leur nationalité, dès lors que ceux-ci disposent de compétences dont ces entreprises ne peuvent se passer;
- d'autre part, donner toutes ses chances à notre pays pour se développer malgré la crise. La situation de l'emploi dans notre pays justifie en effet la politique de limitation du flux de l'immigration professionnelle.
Les ministres ont également rappelé que le recours à l'immigration professionnelle ne doit pas couvrir des pratiques de "dumping social". Le recrutement d'un ressortissant étranger ne peut pas être un procédé visant à servir des salaires inférieurs au niveau du marché.
Ces instructions complémentaires réaffirmeront les principes de la politique d'accueil des étudiants étrangers dans notre pays. La France est un pays ouvert aux étudiants étrangers (58419 étudiants venant de pays non-européens ont été accueillis au cours des 11 premiers mois de l'année 2011, contre 50656 en 2009; le nombre de changements de statut a augmenté de 26% en 2011). Cet accueil s'inscrit dans une politique qui vise à privilégier les niveaux master et doctorat et à favoriser les "mobilités encadrées", c'est-à-dire les échanges entre établissements fondés sur une convention de partenariat.
Au total, la nouvelle circulaire qui sera envoyée aux préfets maintiendra un équilibre entre protection de l'emploi en France, d'une part, et attractivité et compétitivité, d'autre part.
http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/image/Etudiants/75/5/Etudiants-medecine_201755.54.jpg A circular to further clarify a number of criteria in order to assess the access of foreign nationals recently graduated to the French labor market. Claude Gueant, Minister of the Interior, Overseas, local authorities and immigration, Laurent Wauquiez, Minister of Higher Education and Research, and Xavier Bertrand, Minister of Labour, the employment and health, today held a meeting with key universities and leading French schools, to review progress on the issue of access of foreign nationals recently graduated to the French labor market. The circular of May 31, 2011 is a policy statement on immigration policy work, reminiscent of and comments on the existing law on this subject. It addresses only briefly the situation of foreigners recently graduated.  However, elected officials and university presidents and high schools have reported cases of foreign graduates who have not obtained a residence permit allowing them to work in our country. More...
17 décembre 2011

Un diplôme universitaire en formation continue: comment procéder?

http://www.amge-jobs.com/wp-content/uploads/2010/06/logoFocusRH.jpgPar Priscilla Franken. L’université met en avant l’enseignement de compétences pluridisciplinaires utilisables toute la vie, et pas uniquement « utilitaires ». Chaque année, plusieurs milliers de stagiaires de la formation continue se laissent séduire. Conseils pratiques et témoignage.
- Tous les diplômes proposés par les universités dans le cadre de la formation initiale sont accessibles en formation continue, cas très particuliers mis à part.
Outre les traditionnels licences, masters, ou DUT (Diplôme universitaire technique), il existe aussi un diplôme qui s’adresse aux personnes qui n’ont pas le bac: le DAEU (Diplôme d’accès aux études universitaires). Il permet notamment de s’inscrire à des concours administratifs requérant le niveau bac, ou encore de se préparer à une poursuite d’études. Actuellement, le DAEU et la licence professionnelle sont deux formations plébiscitées par les stagiaires. « La licence professionnelle se prépare en un an. Elle est très lisible en termes de compétences à acquérir, d’où son succès » note Alain Gonzalez, directeur du service commun de formation continue à l’université Paris 13.
Quels dispositifs?

En mode présentiel classique, à distance, en alternance... Les formules permettant de combiner vie professionnelle et reprise d’études à l’université sont nombreuses. Même dans le cadre d’une formation longue durée, il est ainsi possible de conserver son emploi. « L’idée est de répondre aux besoins et contraintes de chacun. L’heure est à l’individualisation des parcours et nous sommes d’ailleurs en train de réfléchir à des formules à la carte » précise Alain Gonzalez.
Quel financement?

La durée de prise en charge financière est en général d’un an maximum, quel que soit votre statut (salarié ou demandeur d’emploi). « Envisager une formation sur deux ans est plus difficile car les financeurs privilégient les formations courtes, dans un objectif de retour rapide à l’emploi. Et cette tendance devrait s’accentuer ». Ceci dit, n’enterrez pas votre projet de master en deux ans trop vite: vous pouvez peut-être, en fonction de votre niveau d’études et de votre expérience, entrer directement en deuxième année. Des dispositifs comme la VAE (Validation des acquis de l’expérience) peuvent vous aider à brûler les étapes. Dans tous les cas, les conseillers en formation continue présents dans chaque université sont là pour vous aiguiller.
Témoignage

« A 35 ans, je me recentre sur ma vraie passion grâce à un master »
Actuellement en master professionnel « Projet européen » à l’université de Cergy-Pontoise, Cyril Aillaud profite d’un congé individuel de formation (CIF) pour renouer avec un thème qui l’a toujours passionné: l’Europe.
« La formation en master pro s’articule en deux temps : les premiers mois sont consacrés aux cours, puis il y a un stage. Lorsque j’ai recherché le mien, certains ont été effrayés par mon âge: 35 ans. D’autres, au contraire, étaient intéressés par mon expérience. Au final, j’ai été pris par le Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF), où je travaille sur un projet de développement du transport durable dans les régions-capitales européennes ».
« Je touche une partie de mon salaire »

« Grâce au CIF, je peux suivre cette formation à temps complet: mon ancien contrat de chargé d’études à l’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances est suspendu, mais je perçois une partie de mon salaire. De plus, je suis entré directement en 2ème année car je suis déjà titulaire d’un master, ce qui me permet « d’économiser » une année ».
Un stage et peut-être bientôt un emploi!

« Cette année est extrêmement enrichissante. Les intervenants sont pointus et de qualité. La promo est variée: nous sommes deux en formation continue, les autres en formation initiale « classique » ou apprentis. Il s’agit pour moi d’un véritable défi personnel car je me réoriente vers ma vraie passion. Avec un peu de chance, un poste de chargé de projet Europe sera créé au STIF. Et je transformerai alors mon stage en emploi ! ».
http://www.amge-jobs.com/wp-content/uploads/2010/06/logoFocusRH.jpg By Priscilla Franken. The university emphasizes the teaching of multidisciplinary skills used throughout life, not just "utilities". Each year, thousands of students of continuing education are attracted. Practical advice and testimony. More...
26 novembre 2011

Diplômés étrangers: Fillon s'engage

http://www.lesechos.fr/images/les-echos.pngPar Isabelle Ficek. Le gouvernement essaie d'éteindre l'incendie. Sans reculer sur ses principes et tout en essayant de réparer les dégâts provoqués par la polémique sur les difficultés accrues pour les étudiants étrangers diplômés en France d'acquérir le statut de salarié suite à la circulaire « Guéant-Bertrand » du 31 mai dernier. « Le message est simple, la France continue de vouloir attirer les talents du monde entier, qui sont ensuite des ambassadeurs à vie et un atout extraordinaire pour nos entreprises », a assuré hier le ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, qui a fait état d'un courrier de François Fillon aux conférences des grandes écoles, des présidents d'université et des ingénieurs rappelant « son attachement à l'attractivité de l'enseignement supérieur ». Laurent Wauquiez a indiqué que, sur 500 dossiers problématiques identifiés,«  plus de la moitié ont obtenu une décision favorable pour leur changement de statut ». Il s'est donné jusqu'à la fin de l'année pour que les autres dossiers soient réglés et a précisé que le gouvernement était vigilant sur les métiers en tension et qu'il n'avait pas « le même regard sur les étudiants venant de Chine, du Brésil, du Canada, d'Inde, que sur ceux venant des pays en voie de développement. » Dans la droite ligne d'une tribune du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, dans « Le Monde » d'aujourd'hui, « Contre le pillage des cerveaux ».
Voir aussi: Diplômés étrangers: Wauquiez fait un geste, Menace sur les diplômés étrangers en entreprise.

http://www.lesechos.fr/images/les-echos.png Isabelle Ficek. Rząd stara się ugasić pożar. Bez powrotem na swoje zasady i podczas próby naprawy szkód wyrządzonych przez spór z rosnących trudności dla zagranicznych studentów we Francji w celu uzyskania statusu pracownika po okrągłym "Guéant-Bertrand" 31 maja. Więcej...
26 novembre 2011

Comprendre les intitulés de diplôme de l'enseignement supérieur

http://www.amge-jobs.com/wp-content/uploads/2010/06/logoFocusRH.jpgPar Karine Darmon. BTS, DUT, DU, licence professionnelle, Master pré-expérience, recherche ou professionnel, Mastère spécialisé (MS), MBA… En matière d’intitulés de diplômes, il y a parfois de quoi y perdre son latin. Petit lexique du jargon de l’enseignement supérieur pour y voir un peu plus clair.
Qu’est-ce que le LMD ?

La nouvelle architecture des études supérieures, dite LMD, présente différents niveaux de sortie : Bac +3 pour la licence (L1, L2, L3), Bac +5 pour le master (M1, M2), et Bac +8 pour le doctorat. Elle s’est progressivement mise en place dans les universités mais est, en France, désormais généralisée. Cette réforme permet à chacun de choisir et de construire son parcours de formation en fonction de ses projets d’études et professionnels. Elle favorise la mobilité des étudiants grâce aux crédits européens et la poursuite d’études dans une autre université française ou dans un pays de l’espace européen, par le jeu des équivalences.
Comment distinguer un BTS d’un DUT ?

Pourquoi les BTS et DUT ont-ils tellement la cote ? Au premier rang des incontestables atouts que présentent ces deux formations, s’impose leur principale caractéristique : elles sont courtes… et permettent, au bout de deux années d’études, de se lancer dans le monde du travail avec un diplôme dûment reconnu et apprécié. De son côté, le BTS (Brevet de technicien supérieur) compte près d’une centaine de spécialités à son actif et associe étroitement enseignements généraux et enseignements technologiques. Ces derniers tiennent logiquement une place prépondérante dans le volume horaire hebdomadaire. Le DUT (diplôme universitaire de technologie) préparé en IUT (Institut universitaire de technologie) est, en théorie, beaucoup moins spécialisé que le BTS, tout en étant un diplôme professionnel. Il accentue le caractère généraliste d’une spécialité et donne la part belle à la culture générale. Mais le DUT offre moins d’ouverture que le BTS car il compte seulement quinze départements dédiés au secteur de la production (industriel, scientifique, technologique) et neuf dédiés au secteur des services (commerce, communication, gestion des entreprises). Reste néanmoins que certains DUT n’ont pas d’équivalence en BTS: c’est le cas notamment du DUT carrières juridiques ou du DUT organisation et génie de la production.
Quid de la licence professionnelle ?

Diplôme universitaire à Bac +3 créé en 2000, la licence professionnelle (LP) couvre une large palette de secteurs professionnels. Près de 1900 LP, regroupées dans 46 dénominations nationales couvrant une large palette de secteurs professionnels (agricole, industriel, tertiaire, services aux personnes et aux collectivités), ont été créées, en l’espace de 8 ans à destination des BTS, DUT, DEUST, L2, etc. La quête d’un diplôme à Bac +3, premier échelon du système LMD, d’une spécialisation sectorielle et d’une expérience professionnelle significative acquise grâce à l’alternance, a largement contribué à ce succès. Son point fort ? Un savant dosage de théorie et de pratique. D’une durée d’un an, la licence professionnelle se prépare en formation initiale, en alternance ou continue. L’originalité de ce diplôme réside dans son mode d’élaboration, fondé sur la mise en place de partenariats étroits entre universités, autres établissements de formation, entreprises et branches professionnelles. Pour exister, les LP doivent valider une formation qui conduit à des métiers bien définis avec la profession ou à des besoins du tissu économique local. Pour voir le jour, elles doivent répondre à un projet de formation bien identifié. Sans parler des enseignements techniques pour la plupart dispensés par des professionnels aguerris.
Le master, diplôme et grade à la fois

Master pré-expérience, master recherche ou professionnel, le Master anglo-saxon de type MBA (ou bien encore le mastère spécialisé traité ci-après), ces diplômes ou labels sanctionnent tous une formation de haut niveau. Mais ils n’affichent pas la même ambition et se distinguent par leur nature, leur recrutement et l’origine de leurs étudiants. Le master, nouveau grade de l’enseignement supérieur, s’inscrit dans la démarche de l’harmonisation européenne des diplômés, soit le LMD. Le grade de master rassemble sous une appellation unique un ensemble de diplômes ou de titres de même niveau (bac +5 en l’occurrence), délivrés au nom de l’État et bénéficiant de sa garantie. Il s’agit notamment des écoles d’ingénieurs ou de certaines écoles de commerce, des masters à finalité recherche (ex-DEA) ou à finalité professionnelle (ex-DESS). En d’autres termes, le master est également un diplôme (le DNM) qui confère à son titulaire le grade de master.
A quoi mène un master professionnel ?

Les masters professionnels (Bac +5), qualifiés de formation complémentaire, s’adressent en particulier à des candidats ayant déjà, à travers leur parcours antérieur, approché l’une des disciplines enseignées dans la formation. Ils apportent, en outre, une coloration sectorielle ou technologique à une formation généraliste. Les formations complémentaires fonctionnelles (achat, logistique, qualité, entrepreneuriat…) ou de double compétence (technique/commerciale ou technique/managériale) sont également très en vue. La grande majorité prépare à l’exercice de fonctions précises (chefs de projet dans les sociétés de services, consultants, ingénieurs…) ou à des postes à responsabilité ou d’encadrement intermédiaire.
Objectif du master recherche

Universitaires ou chercheurs attachés aux grands organismes de recherche, chargés d’études et de recherche au sein de cabinets de conseil ou de services fonctionnels d’entreprises publiques ou privées, experts auprès des collectivités territoriales, fonction d’ingénieur d’études: le spectre de débouchés après un master recherche (Bac +5) est très large. Si l’objectif premier de ce master est d’ouvrir la voie du doctorat, il permet également l’apprentissage de connaissances et de techniques parfaitement utilisables dans une carrière professionnelle. La formation apporte autonomie et esprit d’initiative, deux qualités importantes pour la recherche fondamentale ou appliquée.
Les IAE

L’origine de la création des Instituts d’administration des entreprises (composantes universitaires) reposait sur la volonté du monde professionnel de favoriser la double compétence acquise préalablement par les juristes, les économistes, les ingénieurs, médecins, architectes, etc., par une formation complémentaire en organisation, comptabilité, marketing et finance.
Aujourd’hui encore, cette mission demeure. En revanche, l’offre de formation s’est largement étoffée. Les formations spécifiques post-Bac +4/+5 aux méthodes et techniques de gestion des entreprises sont résolument tournées vers les besoins du marché. Les IAE proposent donc des formations diplômantes (tous niveaux confondus) en management, en gestion des ressources humaines, en marketing, audit, contrôle de gestion, audit, expertise-comptable, administration des entreprises, logistique, management des organisations sociales, etc.
Le master professionnel en sciences de gestion et management, spécialité administration générale des entreprises (ex DESS CAAE devenu MAE) a fait la réputation des IAE. Cette formation, qui a vocation à donner une double compétence, permet à tous ceux qui n’ont pas de connaissances particulières dans les domaines de la gestion (et notamment les ingénieurs) d’acquérir les aptitudes managériales nécessaires au développement et à la gestion des organisations économiques.
DU, DESU, DES…

Il existe d’autres diplômes universitaires appelés selon les cas, DU (diplôme d’université), DESU (diplôme d’études supérieures d’université), DES (diplôme d’études supérieures), etc. Ces diplômes, sortes de certificat de spécialisation, sont organisés par chaque université. Ils ne présentent pas un caractère national. Au contraire, ils sont créés en fonction des spécialités de l’université et des particularités régionales.
Le Mastère Spécialisé

Le Mastère Spécialisé (MS), créé par la Conférence des grandes écoles (CGE) en 1986, n’est pas un diplôme mais un « label de qualité » décerné par celle-ci selon des critères précis. Son but ? Former des cadres de haut niveau, désireux d’acquérir une spécialisation pointue ou une double compétence. S’édifiant sur des niches d’emploi, un MS peut être créé, puis venir à disparaître quelques années après, s’il ne répond plus à la demande des recruteurs. Ces formations d’une durée d’un an comprenant un stage de 4 mois minimum, sont donc extrêmement vivantes et réactives. Le niveau de recrutement principal est fixé à Bac +5 (écoles d’ingénieurs ou de commerce, masters, master 1 et au moins trois années d’expérience professionnelle, etc.). Les MS relèvent de la responsabilité pédagogique des écoles de management et d’ingénieurs.
Les CPGE, une formation élitiste propre à la France

Les prestigieuses classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) restent la voie royale pour accéder aux « grandes écoles » après deux années d’études. En effet, qu’elles soient scientifiques, commerciales ou littéraires, les grandes écoles recrutent leurs élèves sur concours principalement, après deux ans de classes prépas. Difficiles mais efficaces, les prépas restent très sélectives et occupent une place unique et originale au sein de notre système éducatif. Elles se répartissent en trois catégories :
• Les classes littéraires préparent aux Ecoles normales supérieures, à l’Ecole nationale des Chartes, et aux écoles supérieures de commerce. Elles servent aussi de tremplin pour accéder aux Instituts d’études politiques.
• Les classes économiques et commerciales (avec 3 voies distinctes) préparent aux écoles supérieures de commerce et de management et à certaines options des Ecoles normales supérieures. • Les classes scientifiques (8 filières) conduisent principalement aux différentes écoles d’ingénieurs.
Les écoles post-bac

Toutes les écoles d’ingénieurs et de commerce ne recrutent pas exclusivement après prépa. Le marché est aussi composé d’écoles recrutant après bac pour 3, 4 ou 5 ans d’études. Ces écoles ont l’avantage d’entrer directement dans le vif du sujet. La formation allie formation académique et pratique dès la première année, et le cursus donne une place prépondérante aux expériences internationales et professionnelles. Au terme de la formation, les diplômés se placent tout aussi honorablement sur le marché de l’emploi que leurs homologues issus des écoles post-prépa en choisissant des secteurs d’activité et des fonctions similaires. Certaines écoles ont mis délibérément l’accent sur la spécificité de dispenser un cursus en 3 ans (Bachelor), premier échelon du LMD, pour former des collaborateurs capables de répondre aux attentes des entreprises (notamment les PME) en quête de « middle managers ».
Écoles spécialisées ou de métier

Les écoles dites « de métier » apportent un vernis professionnel dans un secteur d’activité spécifique. Transport et logistique, immobilier, ressources humaines, vente, achat, management, commerce international, tourisme, informatique, communication, journalisme… Ces formations spécialisées, recrutant après bac ou après un diplôme de l’enseignement supérieur (Bac +2/+3 notamment), permettent de « booster » une formation généraliste.
Que désignent les admissions parallèles ?

Les écoles de commerce et d’ingénieurs ouvrent, par voie de concours ou sur titre, leurs portes aux étudiants des universités et des STS. Ainsi, les titulaires de DUT, de BTS, de licence, de master peuvent choisir de poursuivre leurs études par la voie des admissions parallèles, en intégrant la première année d’une grande école après un diplôme de premier cycle, ou la deuxième année après un diplôme de second cycle de l’enseignement supérieur. Les écoles sont friandes d’étudiants aux profils académiques et culturels différents de ceux issus des classes préparatoires et profitent des recrutements parallèles pour enrichir leurs promotions tant sur le plan social que culturel. D’autant que les candidats titulaires de DUT ou de BTS se sont déjà « frottés » aux réalités de l’entreprise à travers leur stage. Ils apportent leur pragmatisme, une autre culture et des méthodes de travail différentes.
http://www.amge-jobs.com/wp-content/uploads/2010/06/logoFocusRH.jpg By Karine Darmon. BTS, DUT, OF, professional license, pre-experience Master, research or professional, Specialized Master (MS), MBA ... In terms of titles of diplomas, there is sometimes enough to lose his Latin. The most important terms of the higher education to see a little clearer. More...
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