La LOI n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 relative à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie prévoit dans son article 62: A titre expérimental, jusqu'au 31 décembre 2011, le plan régional de développement des formations professionnelles prévoit une convention visant à développer une coopération entre les établissements de formation professionnelle et l'université. Cette convention a pour objet le développement de formations qualifiantes.
A ce jour, aucune convention de ce type n'est prévue dans aucun des CPRDFP. Ce ne serait pas la première fois en France que les politiques s'assoient sur les Lois qu'ils ont eux-mêmes votées. Nul n'est censé ignorer la Loi, sauf celui qui la fait.
Le CNFPTLV est chargé de suivre le processus d’élaboration des CPRDFP dans les régions. Il publie également les Travaux du groupe technique du CNFPTLV pour l'élaboration des CPRDFP. Le CNFPTLV a donné les clés pour évaluer les futurs CPRDFP. L'Elaboration et la mise en oeuvre des CPRDFP est prévue depuis longtemps.
Le CNFPTLV indique dans les informations sur son site:
Pour information, les Contrats des Plans Régionaux de Développement des Formations Professionnelles (CPRDFP) 2011-2014 ont été signés dans 8 régions: Cprdfp Alsace - Cprdfp Basse Normandie - Cprdfp Centre - Cprdfp Champagne-Ardenne - Cprdfp Haute Normandie - Cprdfp Lorraine - Cprdfp Nord Pas de Calais - Cprdfp Rhône-Alpes.
Voici ce que nous avons trouvé sur les universités dans ces contrats déjà signés.
- Cprdfp Alsace
L’Alsace compte en 2009, près de 68000 étudiants. 74 % d’entre eux sont à l’université. p.23
Leviers pour agir: La loi n°2007‐1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités quant à l'insertion des étudiants. p.30
Cela doit conduire à un partenariat approfondi entre les lycées et les universités, et une articulation des formations post bac avec les besoins de l'économie régionale. p.36
Une démarche de sensibilisation
La sensibilisation des plus jeunes dans le cadre de leur scolarité (ainsi que de leurs enseignants et futurs enseignants) peut avoir une répercussion non seulement sur leur façon d'agir et de se comporter, mais également sur un processus de maturation d'un projet de création‐ reprise d'entreprise qu'ils engageraient à plus long terme. Renforcer les relations entre les écoles, les Universités et les branches professionnelles, développer les modules de formation entrepreneuriale dans les filières de formation, notamment technologiques, et poursuivre des actions innovantes (mini‐entreprise) permettront d'insuffler l'esprit d'entreprendre chez les plus jeunes. Cette sensibilisation doit rester une préoccupation constante pour le public adulte. p.37
Résultats attendus: Renforcement des relations entre les acteurs de l'environnement économique et les écoles,
universités. p.38
La cohérence de la carte de ces formations supérieures doit être recherchée grâce à une offre concertée avec les universités. Les poursuites d’étude des diplômés de BTS vers une licence professionnelle devront être favorisées. p.41
Modalités de mise en oeuvre: Accords cadre avec les grands opérateurs de formation (GIP FCIP, Université, CNAM, AFPA, CMA). p.42
5. Concevoir un partenariat avec l’enseignement supérieur
- Image des métiers
- Passerelles avec l’université. p.71
2. Aboutir à la création d’une filière de formation dans le domaine social (*)
- Master 2 crée par l’Université de Haute Alsace/l’IUT d’Illkirch a demandé la création d’une licence professionnelle « gestion de paie en entreprise »: complémentarités à approfondir. p.87
6. Créer des passerelles entre les filières
- Poursuivre les rapprochements avec l’EM, les Universités et les lycées d’enseignement
supérieur.
- Développer la VAE (réorientation, validation d’acquis).
- Développer l’apprentissage des langues vivantes. p.87
Valoriser les métiers auprès des jeunes issus de l’Université. p.97
2. Renforcer l’alternance
- diffusion des offres d’apprentissage
- rapprocher davantage université et entreprise. p.115
- Cprdfp Basse Normandie
1.2 Créer les conditions d’un continuum entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur.
Le développement de l’enseignement supérieur court jusqu’à la licence professionnelle et la large palette de formations favorisent l’accès des jeunes bacheliers bas-normands aux formations post-baccalauréat en région. La diversification de l’offre de formation doit être poursuivie, particulièrement dans des secteurs d’avenir pour la région en lien avec le tissu économique.
L’offre de formation post-bac doit être davantage harmonisée dans une perspective de renforcement de la diversité des filières professionalisantes. La mise en place de la commission des formations post-bac par la Région, le Rectorat, la DRAAF et l’Université a pour objectif de coordonner l’offre de formation de l’enseignement supérieur court. Il en est de même de la commission post-bac présidée par le Recteur, chancelier de l’université et du schéma régional de l’enseignement supérieur. Une cohérence des lieux de réflexion doit être recherchée avec les représentants de l’environnement économique. p.12
Les ENT doivent être progressivement déployés sur l’ensemble des EPLE et EPLEA. Ce projet vise à assurer une continuité de l’école à l’université et un lien entre les outils développés au sein de l’Université Numérique en Région (UNR) et ceux des établissements d’enseignement supérieur de Haute et Basse-Normandie. Une réflexion sur un schéma numérique des CFA est en cours. p.21
Annexe 8 : Le schéma des formations sanitaires et sociales
Le premier est de réussir la mise en oeuvre, en lien étroit avec l’Université de Caen Basse-Normandie, l’universitarisation des formations sanitaires et sociales.
Afin de favoriser la mobilité européenne des salariés, l’ensemble des pays de l’Union Européenne se sont engagés dans le processus de Bologne visant à l’intégration des certifications au système LMD (Licence Master Doctorat).
Dans cette perspective, une réingénierie des diplômes paramédicaux et du travail social est en cours. La Région contribue à la fois à l’équipement des instituts pour accéder à ces ressources ainsi qu’à leur production en partenariat avec l’Université.
Au titre de l’enseignement supérieur, en lien avec l’Université de Caen Basse-Normandie, le Rectorat et la Région, l’ERREFOM coordonne les travaux de l’Observatoire Régional des Formations Supérieures (ORFS). Pour ce faire, sont étudiés les modes d'accès aux formations, les parcours en leur sein, ainsi que les processus d'insertion sociale et professionnelle qui en découlent. Une attention particulière est portée aux processus d'orientation et de réorientation constatés au cours ou à l'issue des deux premières années d'enseignement supérieur.
- Cprdfp Centre
Un appareil de formation supérieure et de recherche diversifié.
À la rentrée 2009, un habitant de la région sur cinq est en formation initiale (environ 530 000). C’est légèrement moins qu’au niveau moyen métropolitain. 20 % de ces personnes suivent un enseignement secondaire de second cycle (post-collège) et 10 % un enseignement supérieur (entre 56000 et 59000 étudiants). p.15
La région Centre bénéficie de deux universités – l’université d’Orléans et l’université François Rabelais de Tours – qui comptent ensemble six unités de formation et de recherche, six instituts universitaires de technologie, un institut universitaire de formation des maîtres et deux écoles d’ingénieurs. Certaines de ces structures sont implantées en dehors d’Orléans et de Tours, pour occuper le reste du territoire régional (à Blois, Chartres, Bourges, Châteauroux et Issoudun.
Afin de valoriser cet appareil de formation, les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche se sont alliés en mars 2010, sous la forme du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) « Centre Val de Loire université », pour attirer davantage d’étudiants et de chercheurs (y compris ceux de l’étranger) et accélérer le développement territorial. p.18
La poursuite d’études supérieures est moins importante et plus courte qu’au niveau moyen national.
En 2009, après le baccalauréat, la poursuite d’études est plus faible qu’au niveau moyen national (65,4% contre 68,7%). Cette poursuite d’études est également plus courte qu’au niveau moyen national. Le contraste apparaît notamment entre le diplôme universitaire de technologie (9,5% des bacheliers de la région poursuivent sur cette voie, contre 8,3% en France) et la licence (33,1% des bacheliers de la région poursuivent sur cette voie, contre 34,8% en France). Parallèlement, le développement des formations longues est en retrait par rapport au niveau national. Ainsi, le taux de masters délivrés n’a augmenté que de 4 % contre 12 % au niveau moyen national. Les effectifs régionaux des STS sont quant à eux nettement plus importants (21,4% contre 15,3 % au niveau national). p.19
Le CPRDFP doit également contribuer à développer l’attractivité de l’enseignement supérieur régional pour les jeunes et les entreprises, y compris dans un espace d’intérêt partagé avec les régions frontalières. La part des jeunes poursuivant vers les licences, y compris les licences professionnelles et les masters, doit être confortée. Cela suppose d’accroître aussi bien le nombre de jeunes originaires de la région que
celui des jeunes originaires des autres régions, et notamment des régions limitrophes. De même, il est nécessaire d’encourager encore plus la mobilité européenne dès la formation initiale comme source de développement de compétences et d’ouverture sur les autres.
Développer et favoriser l’accès à l’enseignement supérieur en veillant à:
- participer à la structuration de l’offre de formation et à sa pertinence thématique et territoriale;
- diversifier les voies de formation dans l’enseignement supérieur, notamment via l’alternance et la formation continue;
- promouvoir la diversité des formations professionnalisantes et qualifiantes offertes (BTS, DUT, Licence pro et Master pro);
- multiplier les passerelles, développer des parcours adaptés pour permettre des retours dans des formations professionnelles et accompagner la réussite;
- renforcer la communication auprès des jeunes, de leurs familles, des employeurs, pour qu’ils connaissent mieux les filières et les qualifications présentes sur le territoire;
- favoriser la diversification des choix d'orientation des jeunes filles vers les métiers scientifiques et techniques;
- faciliter et améliorer la vie étudiante;
- mettre en place un système d’observation régional sur les parcours et l’insertion des jeunes, l’offre de formation existante et les besoins émanant du tissu économique. p.27-28
Conforter l’offre de formation en alternance, en veillant à soutenir cette offre en alternance dans l’enseignement supérieur. p.29
Renforcer le maillage territorial et la réactivité de l’offre pour rapprocher la formation des habitants en développant les partenariats, la mise en réseau des établissements et organismes de formation: utiliser les ressources des établissements de proximité, les lycées, CFA et sites décentralisés de l’université, tout particulièrement pour la formation continue, en promouvant la mutualisation des plateaux techniques. p.41
Fiche action 2 : Participation à l’élaboration d’un schéma régional d’enseignement supérieur.
- Cprdfp Champagne-Ardenne
En second lieu, les voies de formation relevant du contrat de plan sont:
- La formation initiale professionnelle sous statut scolaire et universitaire, la formation initiale technologique supérieure courte
- La formation initiale par apprentissage
- La formation professionnelle continue. p.8
L'offre de formation professionnelle post-baccalauréat (BTS, BTSA, DUT, formations sanitaires et sociales, et licences professionnelles qui sont dans le champ du CPRDFP) fera aussi l'objet d'une coordination en garantissant la cohérence territoriale. Les orientations conjointes de l'Etat et de la Région constitueront, pour les lycées, CFA, établissements d'enseignement supérieur et écoles sanitaires et sociales, un levier majeur de l'adaptation de l'offre de formation. p.11
Dans ce cadre, il sera proposé que soit élaboré un schéma prévisionnel des formations professionnelles initiales sous statut scolaire et par apprentissage sur 4 ans, articulé avec le Schéma des formations par apprentissage, le Schéma des formations sanitaires et sociales et le plan des formations supérieures courtes...
De même, des actions pour l'accès à l'alternance des décrocheur-se-s notamment universitaires devront être entreprises. La Région (dans l'alternance uniquement) peut accompagner l'Université dans la prévention du décrochage et favoriser les réorientations. p.12
Ainsi, l'enseignement supérieur doit être appréhendé dans ce contrat. A ce titre, le contrat de plan précise que le CFA de l'enseignement supérieur a vocation à accueillir les formations universitaires, de même que le CFA de l'Académie de Reims pour les formations ouvertes dans les établissements privés. p.13
- Cprdfp Haute Normandie
Le projet académique triennal 2010-2013 de l’Académie de Rouen, de l’école primaire au supérieur, a trois principales ambitions: garantir à tous les élèves une formation suffisante, avec la mise en oeuvre d’un socle commun dans la scolarité obligatoire, élever le niveau de qualifi cation d’élèves scolarisés ou d’adultes en formation continue et en VAE dans les parcours de formation vers l’enseignement supérieur, encourager les partenariats économiques, culturels, à l’international, avec l’enseignement supérieur, et avec les familles. p.14
2.3. Cohérence dans l’offre de formation supérieure. p.18
Par ailleurs, la poursuite d’étude dans l’enseignement supérieur est moins fréquente chez les jeunes haut-normands. p.30
■ Pour ce qui concerne les jeunes en formation initiale, les autorités académiques souhaitent maintenir les priorités :
– d’accès à l’enseignement supérieur : en Haute-Normandie, face aux réalités sociologiques, économiques, culturelles, il est primordial d’élever l’ambition au vu des indicateurs qui restent en retrait aux deux étapes primordiales des parcours professionnalisants.
La première étape est le passage du secondaire vers le supérieur: il ne s’agit pas d’envisager de « rapprocher » systématiquement les formations au plus près des publics, mais de favoriser plus en amont la « culture de la mobilité » qui sera indispensable pour l’accès à l’emploi, voire de faciliter cette mobilité en prévoyant des mesures d’accompagnement chacun dans son domaine de compétence respectif.
La seconde étape est celle du passage du niveau III (bac + 2) vers le niveau I (bac + 5), qui sont les deux niveaux de sortie du supérieur au plus près des besoins exprimés par la majorité des entreprises.
Le niveau II (bac + 3 – licence professionnelle) est davantage adapté pour répondre à des besoins identifiés avec des formations sur mesure, dont le développement n’est envisagé que si ce type de besoin s’exprime. p.58
Ces conditions étant réunies, l’apprentissage peut constituer une réponse parmi d’autres aux trois objectifs majeurs:
■ constituer une voie de poursuite possible vers l’enseignement supérieur pour de nouveaux publics qui ne s’y seraient pas engagés. p.61
Ces suivis ne sont pas toujours possibles lorsqu’il y a changement d’orientation, passage dans le supérieur, ou interruption de parcours. La mise en oeuvre d’enquêtes constitue une alternative pour obtenir les éclairages souhaités mais elles représentent un coût important et leur fiabilité repose alors sur un bon taux de réponse. p.66
3.3.d. Travailler avec les établissements d’enseignement supérieur sur leur attractivité, comme facteur d’attractivité du territoire haut-normand
Les établissements d’enseignement supérieur souhaitent renforcer leur image et ont déployé pour certains des initiatives conjointes à l’échelle d’un territoire infra régional pour mieux faire connaître leur offre et rendre plus attractives leurs formations au niveau national.
Un échange autour de l’attractivité des formations supérieures dans le cadre du CPRDF pourrait être organisé dans l’objectif de partager entre les acteurs cette problématique et son lien avec celle de l’attractivité du territoire haut-normand.
Quant au travail en commun de tous les acteurs de l’enseignement supérieur sur leur offre de formation et sa cohérence, il est diffi cile faute de légitimité à coordonner régionalement des développements qui relèvent de l’initiative des établissements et qui sont négociés au niveau national.
Il sera néanmoins indispensable d’avoir la lisibilité nécessaire sur l’ensemble de l’offre dans l’hypothèse d’un développement de formations supérieures en apprentissage pour sécuriser les décisions qui relèvent de la Région. p.68-69
4.1.a. La réingénierie des formations supérieures
La réingénierie des formations sanitaires vise à permettre l’inscription des formations supérieures délivrées sous forme de Diplôme d’État par le Ministère de la Santé dans la reconnaissance universitaire des diplômes structurée en trois niveaux: Licence, Master, Doctorat.
Cette réingénierie a déjà concerné le diplôme d’État d’infirmier et d’ergothérapeute; elle devrait concerner dans les mois à venir les diplômes de sage-femme, masseur kinésithérapeute, infirmier de bloc opératoire, infirmier anesthésiste, cadre de santé.
Ces évolutions, qu’elles s’accompagnent ou non d’une modification du référentiel de formation, soulèvent de nombreux enjeux:
- recherche d’un équilibre entre dimension universitaire plus prononcée de ces formations et préservation du caractère intégré au monde professionnel de ces formations,
- accompagnement des étudiants,
- mise en place de suites de parcours par une coopération entre Instituts de Formation et Universités,
- développement des compétences des formateurs et directeurs d’Institut.
Ces évolutions s’inscrivent dans un paysage de certifi cation encore marqué par une grande diversité dans le statut des écoles, les coûts des études, les certificateurs (Ministère de l’Enseignement supérieur, Ministère de la santé) y compris pour un même titre. Elles prennent place en outre dans un contexte qui tend à favoriser la coopération voire la délégation de tâches entre les professions médicales et les professions para-médicales.
L’inscription des formations supérieures dans le processus de Bologne devrait à terme concerner également les diplômes supérieurs du travail social délivrés par le Ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale: éducateur spécialisé, éducateur technique spécialisé, éducateur de jeunes enfants, assistant de service social, responsable d’unité d’intervention sociale, directeur d’établissement.
L’évolution de l’organisation des formations en découlant est en cours de discussion au niveau national entre les Ministères concernés (Cohésion sociale, Enseignement supérieur et Recherche), l’Association des Régions de France, les représentants des organismes de formation en travail social regroupés dans l’Union Nationale des Associations de Formation et de Recherche en Intervention Sociale). L’UNAFORIS soutient le projet de création de Hautes écoles en intervention sociale. Un des enjeux communs aux formations sanitaires et sociales réside dans la pédagogie de l’alternance, qui fait l’objet d’une observation dans le domaine social et qui gagnerait à être étendue au secteur sanitaire.
Parmi les indicateurs d’évaluation de cette orientation figure le développement de partenariats entre les Instituts de formation sanitaire et l'Université pour faciliter la réingénierie des formations sanitaires et les passerelles avec les formations universitaires: possibilités étendues ou non de double validation, nombre de conventions signées avec l'Université, nombre d’étudiants concernés, nombre de formateurs ou de directeurs concernés). p.71-71
L’Université de Rouen a pour sa part conduit une étude concluant à l’opportunité d’ouvrir une section d’orthophoniste en Haute-Normandie. p.73
Plusieurs groupes de travail seront constitués :
■ groupe de travail sur la mise en place d’une section d’orthophoniste en Haute-Normandie : piloté par l’Université de Rouen.
■ groupe de travail sur la réingénierie des professions de santé (cadres de santé,
masseurs kinésithérapeute, infi rmiers spécialisés) piloté par l’Université. p.76
Élaboration du Contrat d’Objectifs et de Moyens « COM apprentissage », avec pour priorités l’augmentation de la part des diplômés du supérieur. p.89
Consigner dans un document contractuel les priorités communes rappelées dans « l’objectif de l’action » et les conditions de mise en oeuvre et de réussite du COM ci-après définition des conditions d’adaptation souple et réactive des capacités d’accueil dans les formations supérieures en réponse à des offres de contrats de travail. p.90
- Cprdfp Lorraine
Sécuriser les parcours économiques des PME-PMI et des entreprises artisanales est une demande qui appelle des réponses de formation, tout comme l’exige le devoir d’anticiper et de gérer les mutations économiques et sociales. Des emplois plus qualifiés, des générations plus diplômées sont pour les entreprises lorraines une nécessité, comme l’est aussi le rapprochement de l’enseignement supérieur et de la recherche du tissu économique. p.4
De même, dans l’enseignement supérieur, il existe des marges d’amélioration importantes pour augmenter les performances de la Lorraine. Pour l’heure, la région présente un déficit de jeunes qui s’inscrivent en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles et de jeunes qui poursuivent leurs études jusqu’au doctorat (sources: MESR-DGESIP-DGRI-SIES, année 2008). p.8
C’est la même volonté qui a conduit à décider du développement de pôles de compétences. Un pôle de compétences est un réseau de formation organisé sur le territoire régional, comprenant des acteurs économiques, des structures d’innovation, de recherche et d’enseignement supérieur, et des structures de formation au service d’une filière économique et de l’apprenant. Il doit notamment s’appuyer et approfondir le concept de lycée des métiers. p.13
L’élévation des niveaux scolaires constitue un objectif défini par la Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école. Il est clairement mentionné dans le projet académique 2010-2013 intitulé « Pour la réussite de tous les élèves » et devrait l’être également dans le projet de l’université. p.15
D’autre part, une évolution des dispositifs existants sur deux niveaux:
- les niveaux supérieurs conformément à la volonté régionale d’accroître le nombre de jeunes lorrains qui accèdent à l’enseignement supérieur sur des qualifications correspondant aux besoins des entreprises, avec un objectif de 2500 apprentis supplémentaires d’ici 2015. p.16
Résultats attendus :
- augmentation significative du nombre de jeunes formés et diplômés dans l’enseignement supérieur quel que soit leur statut, la Lorraine devant absolument rattraper son retard (objectif de 50% de diplômés au niveau III parmi les entrants dans l’enseignement supérieur). p.17
La formation professionnelle n’est plus forcément la formation vers laquelle les jeunes s’orientent par défaut. Les partenaires, les chambres consulaires, les branches professionnelles, les organisations syndicales d’employeurs et de salariés, les élus des territoires, les acteurs de l’enseignement supérieur, les établissements de formation, les associations de parents d’élèves, etc., auront à s’engager pour changer l’image de la formation professionnelle auprès des jeunes et la rendre aussi attractive que la formation générale. C’est à cette condition que la formation professionnelle pourra être tirée vers le haut. p.20
Des pôles de compétences qui concrétisent les ambitions de la Lorraine
Un pôle de compétences est un réseau de formation organisé sur le territoire régional, comprenant des acteurs économiques, des structures d’innovation, de recherche et d’enseignement supérieur, et des structures de formation au service d’une filière économique et de l’apprenant. Il doit notamment s’appuyer et approfondir le concept de lycée des métiers, mais aller aussi au-delà pour intégrer les évolutions des métiers à moyen et long terme et accompagner ainsi le développement économique des filières et secteurs clefs de la région Lorraine.
La Lorraine compte actuellement cinq pôles de compétences: pôle de l’art du verre, pôle de l’art de la pierre, pôle de l’ameublement/bois, pôle sanitaire et social et pôle du papier. Constitués à partir des ressources existantes et sur la base d’une approche par filière économique ou de filière de formation liée à l’économie endogène, ils valorisent le territoire lorrain et ouvrent les possibilités pour les Lorrains d’accomplir leurs projets professionnels et sociaux.
Les signataires s’engagent en faveur d’un déploiement accentué des pôles de compétences. Le choix des nouveaux pôles se fera selon une double logique, étayée par les priorités stratégiques retenues par la Région en matière de développement économique et les enjeux associés en matière d’innovation, prenant appui sur les pôles de compétitivité lorrains. p.21
Les signataires du CPRDF considèrent que des recherches fondamentales et appliquées devraient être entreprises sur les méthodes favorisant l’apprentissage chez les publics en difficulté et l’ingénierie de formation dans un contexte de marginalisation des apprenants. Ils proposent de saisir l’opportunité de la création de l’Université de Lorraine et de l’universitarisation des formations sociales pour mobiliser la recherche en sciences humaines et sociales sur le champ de l’insertion. Les laboratoires de recherche lorrains qui travaillent sur ces objets d’étude seront sollicités pour transposer dans le champ de l’insertion sociale et professionnelle ce qui se fait en matière de valorisation de la recherche dans le domaine économique en direction des entreprises. p.36
Il s’agit en outre de permettre aux jeunes ingénieurs et techniciens recrutés au sein des TPE/PME ou dans l’artisanat, de devenir au sein de leur entreprise, acteurs de l’innovation, de la recherche, et du transfert de technologie, en relation avec les universités et centres de recherche. La prise en compte des enseignements et des opportunités d’innovation doit aussi leur permettre de bâtir leur propre parcours professionnel. p.38
Les partenaires du CPRDF considèrent comme indispensable d’engager une réflexion de fond sur le bilan de compétences avec les prescripteurs, les financeurs et les opérateurs concernés, afin de recentrer cet outil dont les actifs ont besoin. Un travail de recherche pourrait être initié avec l’appui de l’Université et du Fongécif. p.41
Les partenaires du CPRDF soutiendront toutes les formations à même d’entretenir l’esprit d’entreprenariat. Des initiatives originales ont d’ores et déjà été lancées, comme celle par exemple de l’Université de Lorraine (programme de soutien à la création d'entreprises innovantes dans le cadre d'unités d'enseignements libres pour les non spécialistes en licence, qui autorise une validation d’ECTS – European Credit Transfer System). p.43
- Cprdfp Nord Pas de Calais
Il s’attache à faciliter la construction et la cohérence de parcours de formation professionnelle s’articulant avec les formations post-baccalauréat et favorisant l’accès à l’enseignement supérieur. p.8
Le lien avec les pôles de compétitivité et avec la stratégie régionale de l’innovation en même temps que la relation plus étroite avec l’enseignement supérieur favorisent la mise en évidence de parcours vers des études longues, ainsi que les prospectives sur les métiers et les compétences. p.16
De même, des passerelles entre le Baccalauréat Professionnel et le BTS doivent permettre par ailleurs l’accès des bacheliers professionnels, aux formations supérieures courtes (plan Licence). p.19
La majeure partie des bacheliers généraux accèdent à l’enseignement supérieur, ce n’est le cas que pour ¾ des bacheliers issus des bacs technologiques et pour ¼ des jeunes titulaires du baccalauréat professionnel.
Les néo-bacheliers professionnels qui accèdent à l’enseignement supérieur s’inscrivent prioritairement en BTS (67%), contre 5% en IUT. A noter que le pourcentage des jeunes issus de bacs pro s’inscrivant en enseignement supérieur évolue fortement: augmentation de 35% en 2010-2011. Plus d’un cinquième d’entre eux s’inscrit à l’université, néanmoins leur décrochage y est massif: seuls 6% passent en 2ème année de Licence et la moitié quitte l’université définitivement au bout d’une année. Par contre, la moitié de ceux inscrits en BTS ou IUT obtiennent leur diplôme dans 2 ou 3 ans.
Tous bacheliers confondus, 90% des titulaires d’un BTS ou DUT sont en emploi 24 mois après l’obtention de leur diplôme. La consultation des représentants des organisations professionnelles a mis en évidence l’évolution importante des qualifications attendues pour faire face aux mutations des métiers.
Les formations professionnelles ont donc à s’organiser, notamment à partir de passerelles, qu’il convient de développer, afin d’offrir aux jeunes et aux moins jeunes la possibilité d’acquérir des qualifications de l’enseignement supérieur. La réussite des jeunes engagés dans des parcours d’apprentissage dans l’enseignement supérieur (90% de réussite aux examens) encourage une politique volontariste en la matière. p.23
À cet effet le transfert de l’innovation vers les PME/PMI en lien avec les pôles de compétitivité notamment par l’apprentissage dans le supérieur (à l’exemple de l’expérience d’INOPME pour les PME de l’industrie du transport) sera encouragé. p.30
- Cprdfp Rhône-Alpes. NDLR: Alors que les universités sont un partenaire incontournable de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le CPRDFP Rhône-Alpes exclut le mot "Université" de tout son texte. Ainsi, Olivier AUDEOUD, Recteur de l'Académie de Grenoble, et Roland DEBBESCH, Recteur de l'Académie de Lyon, ne portent même pas leur titre de "Chancelier des Universités" (voir p.2 et la page des signatures). Le Diable est dans les détails. Cela semble en contradiction directe avec le niveau de formation élevé dans cette Région. Ainsi la Région Rhône-Alpes a décidé d'exclure du CPRDFP tous les demandeurs d'emploi trop diplômés, et de ravaler l'enseignement supérieur au rang de travail saisonnier ou d'antiquité.
Afin de disposer des éléments permettant une approche globale de l'offre de formation, les signataires s'accordent pour intégrer au champ du CPRDFP, en plus des BTS, les formations de l'enseignement supérieur professionnalisantes, ainsi que la voie technologique des lycées. p.6
Un niveau de formation élevé
Le niveau de formation des actifs Rhônalpins est sensiblement plus élevé que dans les autres Régions: plus du tiers des actifs est titulaire d'un diplôme de niveau III ou supérieur, soit près de 5 points de plus que dans les autres régions. Toutefois, près de 11000 jeunes sortent chauqe année sans diplôme du système éducatif et près d'un étudiant sur deux inscrits en licence n'accède pas à la deuxième année. Ce taux d'échec important concerne surtout les élèves issus des filières professionnelles et technologiques. p.8
Démocratiser l'accès et la réussite des jeunes dans l'enseignement supérieur et lutter contre les inégalités sociales et le décrochage dans les formations supérieures des jeunes les moins favorisés, en maintenant les actions en faveur de l'apprentissage et en portant une attention particulière sur l'articulation baccalauréat technologique/BTS et DUT, ainsi que l'articulation baccalauréat professionnel/BTS. p.11
Des groupes de travail rattachés aux sous-commissions peuvent être mis en place pour traiter des thématiques et des problématiques spécifiques ou transversales (enseignement supérieur, saisonnalité, salariés âgés...). p.20
La Région PACA a demandé à Pierre Ferracci de mener la Synthèse finale des travaux du Groupe Multipartite pour l'élaboration du CPRDFP en Région PACA, dont il a assuré la coordination depuis presqu'un an. Il y signale notamment dans l'introduction:
Enfin, certains sujets n’ont finalement pas pu être traités au cours de nos travaux, alors qu’ils mériteraient sans doute d’être abordés dans le cadre du CPRDF. Il s’agit notamment des enjeux suivants:
- la question de l’Enseignement Supérieur qui a été peu abordée lors de nos échanges et dont le CCREFP pourrait se saisir à la suite de nos travaux.
Dans le projet de CPRDFP qui va être soumis aux élus, il faut signaler le dernier passage qui s'intitule "Les premiers enjeux identifiés des formations de l'enseignement supérieur":
La concertation menée dans le cadre de l'élaboration du présent document a permis d'identifier plusieurs enjeux concernant plus particulièrement l'enseignement supérieur:
- l'offre de formation initiale secondaire générale, dont la part reste très importante sur certains territoires de la région, reporte l'acquisition d'une première qualification professionnelle vers l'enseignement supérieur;
- la continuité et la formation professionnelle tout au long de la vie supposent une possibilité d'élever son niveau de qualification à tout moment, dans une perspective de promotion sociale;
- les perspectives d'emploi en matière de qualifications intermédiaires et supérieures appellent une réflexion à l'échelon régional, compte tenu des aires de recrutement, des formations comme des emplois.
L'enseignement supérieur relève de la compétence de l'Etat. Toutefois, outre ses compétences de droit commun, comme l'apprentissage dans l'enseignement supérieur ou les formations sanitaires et sociales, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur mène une action soutenue en faveur de l'enseignement universitaire (du DAEU jusqu'aux bourses doctorales) et de la vie étudiante.
Par ailleurs, la procédure conjointe d'ouverture et de fermeture des formations initiales, conduite par la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et les rectorats, permet une discussion sur le supérieur court. En effet, dans le cadre de la formation initiale supérieure sous statut scolaire (STS), les autorités académiques arrêtent la carte des formations. Réciproquement, la Région décide des ouvertures des formations supérieures par apprentissage.
Enfin, compte tenu de l'enjeu de l'élévation du niveau de qualification et de promotion sociale, notamment via l'obtention du DAEU, les universités sont un partenaire incontournable de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Dès lors, et dans le cadre de la dynamique partenariale engagée avec le présent CPRDFP, diverses pistes de réflexion seront explorées afin d'aboutir à de nouvelles modalités d'intervention régionales, voire de nouveaux modes de concertation ou de régulation de cette offre. Ainsi, dès le début de l'année 2012, une évaluation partagée permettra de définir les grands objectifs d'une stratégie régionale, dans le domaine de l'enseignement supérieur, dans le respect des compétences de chaque partenaire.