Dans le cadre de la préparation d’un accord de coopération entre l’AERES et l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur au Sénégal (ANAQ-SUP), le Professeur Papa GUEYE, secrétaire exécutif de l’ANAQ-SUP, a effectué une visite d’étude à l’AERES les 17 et 18 juin 2013. A cette occasion, il a répondu à nos questions :
Quel était l’objet de votre visite à l’AERES ?
Il s’agissait d’une visite d’étude pour comprendre l’organisation et le fonctionnement de l’AERES. Les différents échanges, très enrichissants, avec la direction et des responsables administratifs et scientifiques de l’Agence m’ont permis de m’imprégner de ses activités et de la manière dont elle est gérée sur les plans administratif et scientifique. En parallèle, nous avons préparé avec Patricia Pol, responsable de la Mission affaires européennes et internationales de l’AERES, un projet d’accord de coopération entre l’ANAQ-SUP et l’AERES. Ce projet a pour objectif :
- d’organiser une visite scientifique à l’AERES de personnalités et de techniciens de l’ANAQ-SUP ;
- d’échanger des experts de l’AERES afin qu’ils participent à des évaluations et des ateliers de formation de l’ANAQ-SUP ;
- d’évaluer ensemble des formations délocalisées d’établissements français au Sénégal.
Récemment créée, quelles sont les missions de l’ANAQ-SUP ?
« L’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur a été créée par décret n°2012837 du 7 août 2012, sous la tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche sénégalais. Cette création s’inscrit dans le cadre des réformes entreprises par le gouvernement à la suite de plusieurs études ayant démontré que la qualité et l’efficacité de l’enseignement supérieur sénégalais baissaient d’année en année. Dans ce contexte, l’ANAQ-SUP a pour mission de contribuer à assurer la qualité du système d’enseignement supérieur sénégalais, de ses institutions et de ses filières de formation. A ce titre, elle est chargée :
- d’évaluer les établissements d’enseignement supérieur et les programmes de formation ;
- d’accompagner les établissements dans le développement et la mise en œuvre de leur procédure interne d’assurance qualité et d’autoévaluation ;
- de donner un avis technique au ministère sur les demandes d’accréditation et d’habilitation des établissements publics et privés.
A l’issue de la concertation nationale sur l’enseignement et la recherche qui s’est tenue en avril 2013, il a été décidé d’élargir les missions de l’ANAQ-SUP à la recherche et à l’innovation. L’Autorité évaluera désormais les unités de recherche après modification de son décret de création et de son organigramme.
Quelle organisation l’ANAQ-SUP a-t-elle mise en place ?
« L’ANAQ-SUP est dotée d’une autonomie financière. La gouvernance repose sur : un conseil d’administration qui contrôle le budget et supervise les activités, en conformité avec la politique gouvernementale (12 membres institutionnels) ; un conseil scientifique responsable du programme académique scientifique et technique de l’Autorité (7 conseillers) ; un secrétariat exécutif qui assure la direction de l’Autorité (14 agents). D’un point de vue méthodologique, l’ANAQ-SUP a élaboré deux référentiels et deux guides d’évaluation : un référentiel pour l’évaluation des établissements, un référentiel pour l’évaluation des programmes de formation, un guide d’autoévaluation des établissements et un guide d’évaluation externe. L’ANAQ-SUP produit chaque année un rapport sur ses activités d’évaluation, remis au Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche et mis à la disposition du public.