Le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV) et l'Association du réseau des Carif-Oref (RCO) ont signé une convention, le 20 septembre 2013, lors des rencontres interrégionales des Carif-Oref à Ajaccio. Les deux structures s'engagent à poursuivre et à développer la coopération sur différents travaux mais ils s'engagent surtout à développer trois axes principaux parmi les missions du CNFPTLV : évaluation des politiques de formation professionnelle initiale et continue aux plans national et régional, sectoriel et interprofessionnel ; modalités générales de suivi et d'évaluation des Contrats de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDF) ; animation du débat public sur l'organisation du système de formation professionnelle et ses évolutions, échange d'informations et organisation de la réflexion sur l'orientation et la formation tout au long de la vie, appui à la mise en place d'expérimentation en région.
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CNFPTLV, Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie
Copanef et Coparef : le CNFPTLV rend un avis favorable
Le CNFPTLV a rendu, mardi 22 juillet, un avis favorable sur les projets de décrets relatifs au Copanef et Coparef, ainsi qu'au projet d'arrêté sur le transfert de propriété au profit des régions des immeubles de l'Etat occupé par l'Afpa. Voir l'article...
Les missions des Carif-Oref au service de l’anticipation et de l’accompagnement des mutations économiques en Région
Le Conseil National de la Formation Professionnelle Tout au Long de la Vie (CNFPTLV) vient de publier un rapport relatif aux "Missions des Carif-Oref au service de l’anticipation et de l’accompagnement des mutations économiques en Région".
Il s’inscrit dans les réflexions menées lors de la production du rapport "La fonction d’observation emploi / formation en région : les Oref en 2008". Ce document montrait notamment que les Observatoires régionaux emploi formation (Oref) s’étaient adaptés aux évolutions des politiques publiques. Voir l'article...
Le CNFPTLV rend un avis favorable sur neuf projets de décrets
Le CNFPTLV rend un avis favorable sur neuf projets de décrets
- CONTRIBUTIONS DES ENTREPRISES AU TITRE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
- INFORMATION ET CONSULTATION DU COMITE D’ENTREPRISE EN MATIERE DE FP
- DUREE MINIMALE DES PERIODES DE PROFESSIONNALISATION ET OBLIGATION DE TUTORAT DU SALARIE EN CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION
- FONDS PARITAIRE DE SECURISATION DE PARCOURS PROFESSIONNELS
- FORMATIONS OUVERTES OU A DISTANCE
- COLLECTE DES CONTRIBUTIONS FPC – DEPARTEMENTS D’OUTRE MER – SAINT – BARTHELEMY – SAINT MARTIN
- MODALITES D’APPLICATION DE LA LOI N° 2014-288 (EMPLOYEURS D’APPRENTIS, CFA ET SECTIONS D’APPRENTISSAGE
- MODALITES D’AFFECTATION DES FONDS DE LA TAXE D’APPRENTISSAGE
- CONDITIONS D’HABILITATION A COLLECTER LES VERSEMENTS DES ENTREPRISES DONNANT LIEU A EXONERATION DE LA TAXE D’APPRENTISSAGE
…. ET REPOUSSE L’EXAMEN DU COMPTE PERSONNEL DE FORMATION AU 11 JUILLET EN RAISON DE DIVERGENCES MAJEURES SUR LA PRISE EN COMPTE DE LA REMUNERATION DU SALARIE DANS LE CALCUL DU 0,2 %
Détail du projet de décret relatif à la durée minimale des périodes de professionnalisation et à l’obligation de tutorat d’un salarié en contrat de professionnalisation
PERIODE DE PROFESSIONNALISATION
Article 1er - La section I du chapitre IV du titre II du livre III de la sixième partie est ainsi modifiée :
1° L’article D. 6324-1 est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. D. 6324-1. – La durée minimale mentionnée à l’article L. 6324-5-1 est fixée à 70 heures ne pouvant être réparties sur plus de douze mois calendaires et pour chaque salarié en bénéficiant.
« Cette durée minimale ne s'applique pas :
1- aux actions permettant aux travailleurs de faire valider les acquis de leur expérience ;
2- aux formations financées dans le cadre de l’abondement visé au dernier alinéa de l’article L. 6324-1 ; (CPF)
3- aux formations sanctionnées par les certifications inscrites à l’inventaire mentionné au 10ème alinéa du II de l’article L.335-6 du code de l’éducation.
TUTORAT – CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION
Article 2 - L’article D.6325-6 du code du travail est ainsi modifié :
1° Au premier alinéa, les mots « peut choisir » sont remplacés par les mots « choisit » ;
2° Le troisième alinéa est ainsi rédigé :
« Toutefois, l’employeur peut assurer lui-même le tutorat dès lors qu’il remplit les conditions de qualification et d’expérience, notamment en l’absence d’un salarié qualifié répondant aux conditions prévues au second alinéa et à l’article D.6325-9. »
Article 3 - L’article D.6325-10 est ainsi rédigé :
« Art. D.6325-10. - Dans le cadre d’un contrat de travail temporaire ou d’un groupement d’employeurs, la fonction tutorale est assurée par un tuteur dans chacune des entreprises utilisatrices et un tuteur dans l’entreprise de travail temporaire ou le groupement d’employeurs.
L’entreprise utilisatrice désigne un tuteur. Les missions prévues aux 1°, 2° et 3° de l’article D.6325-7 sont, pendant les périodes de mise à disposition, confiées à ce tuteur.
L’entreprise de travail temporaire ou le groupement d’employeurs désigne également un tuteur. Les conditions prévues aux articles D. 6325-6 et D. 6325-9 ne s'appliquent pas à ce tuteur. Les missions prévues aux 4° et 5° de l’article D.6325-7 sont dévolues à ce tuteur, qui les assure en liaison avec le tuteur de l’entreprise utilisatrice. »
Détail du projet de décret relatif aux contributions des entreprises au titre de la formation professionnelle
EFFETS DE SEUILS (FRANCHISSEMENT DU SEUIL DE 10 SALARIES)
…« Art. R. 6331-12. – Lorsque, en raison de l’accroissement de leur effectif, les employeurs atteignent ou dépassent au titre d’une année, l’effectif de dix salariés, dans les conditions prévues à l’article L. 6331-15, la part minimale prévue à l’article L. 6331-9 est calculée en diminuant respectivement, pour les quatrième et cinquième années, le montant des rémunérations versées pendant l’année en cours d’un montant équivalent à 0,3 % puis 0,1 %.
CONTRIBUTION UNIQUE AU DEVELOPPEMENT DE LA FPC (ENTREPRISES DE PLUS DE 10 SALARIES)
5° L’article R. 6331-13 est ainsi rédigé :
« R. 6331-13. – « L’accord d’entreprise visé à l’article L. 6331-10 porte sur la masse salariale de l’année civile au titre de laquelle il est conclu et sur celles des deux années suivantes.
« Lorsqu’à l’issue de la période de ces trois années, les dépenses effectuées par l’employeur sont inférieures au montant total correspondant à la somme de 0,2 % de la masse salariale de chacune des années couvertes par l’accord, une somme égale à la différence entre ce montant total et les dépenses effectivement consacrées par l’employeur au financement du compte personnel de formation de ses salariés et à son abondement fait l’objet d’un versement à l’organisme collecteur paritaire agréé visé à l’article L. 6331-11 avant le 1er mars de l’année qui suit la dernière année d’application de l’accord. » ;… »
La CPU et les universités, acteurs de la formation professionnelle tout au long de la vie

Demandée par la CPU à maintes reprises, au titre de représentant des organismes intéressés à la formation professionnelle, notamment lors de son colloque de novembre 2013*, la CPU se félicite de cette intégration qui confirme la place des universités comme acteurs de la formation professionnelle et de l’apprentissage tout au long de la vie et réaffirme une volonté politique forte : tout salarié doit pouvoir, à tout âge, trouver dans nos universités pluridisciplinaires des formations ou compléments de formation afin d’accompagner une évolution professionnelle ou personnelle.
La loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur a inscrit la formation initiale et continue tout au long de la vie dans les missions des universités. Les universités sont depuis de nombreuses années des acteurs forts de la formation professionnelle tant initiale que continue, et mettent en place des formations en l’apprentissage en tenant compte de l’expérience des publics accueillis, grâce à la validation des acquis de l’expérience ou des acquis professionnels (VAE et VAP).. Par ailleurs, tous les diplômes de licences, licences professionnelles et masters délivrés dans les universités sont inscrits de droit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), reconnus par les professionnels.
La CPU se félicite donc de son intégration au sein du CNEFOP et entend y porter la voix des universités.
* Retrouvez l'actualité et toutes les propositions et vidéos réalisées suite au colloque 2013.
Réforme de la formation professionnelle - le CNFPTLV rend un avis favorable sur deux projets de décrets...
Réforme de la formation professionnelle - le CNFPTLV rend un avis favorable sur deux projets de décrets...
- CONSEIL NATIONAL DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION ET DE L’ORIENTATION PROFESSIONNELLES – CNEFOP
- COMITE REGIONAL DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION ET DE L’ORIENTATION PROFESSIONNELLES - CREFOP
…. Et repousse l'examen d'autres projets de décrets au 19 juin
Publication probable des décrets qui étaient prévus » avant le début de l’été »
- Décrets sur le CNEFOP et le CPF : mi-juillet
- Décrets relatifs au cadre d’intervention des OPCA : fin juillet
· Autres décrets: publication à la rentrée
Le Coût par apprenti
- Le coût par apprenti 2013 - Aspects méthodologiques
- Rapport coût par apprenti 2013 PDF - 369.6 ko
- Annexes au rapport coût par apprenti PDF - 445.9 ko
- Apports documentaire au rapport coût par apprenti PDF - 1.3 Mo
Le coût par apprenti - Les aspects méthodologiques
SYNTHESE
1. Le CNFPTLV a décidé de mener une réflexion sur le cout de l’apprenti en raison des difficultés pour les acteurs de l’apprentissage de le connaître avec exactitude alors qu’il présente pour eux un intérêt majeur. A cette fin un groupe de travail, émanation du Groupe technique apprentissage de la Commission de comptes, a été chargé d’examiner les aspects méthodologiques du coût de formation annuel de l’apprenti, de dresser un état des lieux et de formuler des propositions de recommandations. Une enquête a été réalisée auprès de l’ensemble des régions, sous la forme d’un questionnaire, dont les résultats ont été débattus au cours de plusieurs réunions de travail puis ont donné lieu à des auditions de représentants de quelques organismes extérieurs.
2. Le code du travail emploie plusieurs expressions du coût par apprenti qui n’ont pas la même signification pour tous les acteurs : une référence pour les employeurs, un élément d’information pour l’Etat et une base de calcul pour les régions. Afin d’éviter toute confusion, il serait donc utile de clarifier la notion de coût de l’apprenti, d’en définir ses composantes et d’en précise la méthode de calcul.
3. Le coût par apprenti publié dans les listes préfectorales, dont l’accès n’est pas toujours aisé, manque parfois de lisibilité. De plus, ces listes font apparaître des écarts significatifs de coûts pour une même formation entre les régions et parfois au sein d’une même région.
4. Les écarts de coût constatés tiennent à un ensemble de facteurs liés non seulement aux CFA eux-mêmes, à leur organisme gestionnaire, à leur environnement, aux spécificités des formations mais aussi et surtout à la méthode de calcul. Dès lors que la comptabilité générale (classification des charges par nature) ne permet pas ce type de calcul, seul le recours à une comptabilité analytique (ventilation des charges regroupées par fonction) rend possible le calcul du coût de l’apprenti par métier, niveau et diplôme.
5. Aussi, les régions ont-elles adopté, au début des années 2000, des notes méthodologiques visant à accompagner les CFA dans la mise en place d’une comptabilité analytique. Cependant, l’étude a montré que si la majorité des régions a effectivement pris cette initiative, leurs préconisations ne sont pas toujours identiques pour l’identification des charges concernant les seuls appentis, le retraitement de charges spécifiques, la ventilation des charges par formation et la détermination des effectifs d’apprentis pas formation. En outre, le calcul est effectué soit par formation individualisée ou par formations regroupées, soit pour un coût unitaire ou pour un coût moyen. De surcroît, quelques régions n’ont pas encore recommandé aux CFA la mise en place d’une comptabilité analytique.
6. Les charges concernant la formation par la voie de l’apprentissage et les charges relatives aux autres formations réalisées par les CFA n’apparaissent pas toujours de manière distincte dans la comptabilité. Il convient de rappeler que les charges. concernant les non apprentis sont à inscrire dans la comptabilité de l’organisme gestionnaire lorsqu’elles dépassent le seuil fixé par la nomenclature comptable des CFA. Lorsqu’elles sont inférieures à ce seuil, elles doivent être différenciées des charges des apprentis en fonction d’un critère commun de différenciation comme le nombre d’heures-apprentis.
7. Par ailleurs, le passage de la comptabilité générale à la comptabilité analytique nécessite d’opérer un certain nombre de retraitements : exclure les charges non incorporables, ajouter les charges supplétives et soustraire les produits venant en atténuation de charges. L’étude a cependant permis de mettre en évidence des disparités régionales tenant généralement au périmètre des charges concernées et à la méthode de leur comptabilisation. D’une part, il n’y aurait que des avantages à ce que le GTA établisse pour chacune de ces charges à retraiter une liste afin que les régions puissent s’y référer et qu’elle contribue ainsi à l’harmonisation des pratiques. D’autre part, il convient de procéder à la valorisation des moyens mis à la disposition des CFA à titre gratuit selon la méthode la mieux appropriée et de rappeler que toute compensation entre charges et produits est à exclure dans la comptabilité générale.
8. Les charges de personnel représentent en moyenne les deux tiers des charges de fonctionnement des CFA. L’examen des préconisations régionales a montré que le périmètre de ces charges est plus ou moins étendu selon les régions. Afin de contribuer au rapprochement des méthodes et des pratiques, il serait utile d’établir une liste de référence des charges de personnel valable pour l’ensemble des régions. Par ailleurs, il apparaît que la ventilation des charges directes de personnel enseignant n’est pas opérée partout avec la même méthode : le coût horaire de l’enseignant est calculé sur la base de la masse salariale et à partir des charges sociales et fiscales mais les salaires sont retenus pour un montant brut ou net et les charges pour leur montant intégral ou pour un montant recalculé en fonction d’un taux moyen. De même, le taux horaire est appliqué tantôt aux seules heures de face à face pédagogique, tantôt ou à l’ensemble des heures effectuées par le formateur sans distinction entre activités pédagogiques et activités non pédagogiques. Il paraît souhaitable d’adopter une méthode commune en retenant les charges brutes totales et les seules heures de face à face pédagogique. Les charges de personnel non enseignant sont, à défaut d’une affectation directe, réparties en fonction de clés. Celles-ci varient cependant dès lors que certaines régions retiennent une même clé pour toutes les catégories de personnel alors que d’autres régions combinent plusieurs clés de répartition en fonction de la catégorie d’agent. Il n’y aurait que des avantages à retenir une clé commune comme le nombre d’heures-apprentis qui rend compte à la fois de la durée de la formation et des effectifs.
9. Les CFA réalisent généralement eux-mêmes les formations par la voie de l’apprentissage mais peuvent aussi en confier l’exécution à des partenaires extérieurs dans le cadre de la sous-traitance. L’examen des méthodes préconisées et des pratiques des CFA a montré que si les charges autres que le personnel sont généralement inscrites dans le compte qui leur est dédié, celles concernant le personnel sont reprises dans des comptes différents. Au demeurant, les organismes sous-traitants ne transmettent pas toujours aux CFA les données détaillées leur permettant d’imputer les charges dans les meilleures conditions. Compte tenu du développement de la sous-traitance dans le domaine de l'apprentissage, il y a lieu de veiller à la correcte imputation des charges de personnel correspondantes dans la comptabilité des CFA et de préciser dans les conventions de sous-traitance l’obligation pour les sous-traitants de fournir un état détaillé.
10. Le coût par apprenti résulte du rapport entre les charges totales d’une formation et le nombre d’apprentis concernés. Celui-ci est pondéré afin de tenir compte de la formation qui se décompose en deux semestres. Il apparaît cependant que le coefficient de pondération est variable selon les régions. A l’analyse, il paraît préférable de retenir la clé de répartition des effectifs la plus largement répandue à savoir 2/3 pour le premier semestre et 1/3 pour le deuxième semestre.
Autres rapports - apprentissage
- Le financement et les effectifs de l’apprentissage en France
Données 2009
Décembre 2011. Synthèse du rapport : Jalons de la formation professionnelle
- Le financement et les effectifs de l’apprentissage en France en 2008
10 monographies régionales
Volume 2. Mai 2011
- Le financement et les effectifs de l’apprentissage en France
Données 2008
Novembre 2010. Synthèse du rapport : Jalons de la formation professionnelle
- Le financement et les effectifs de l’apprentissage en France
Données 2007
Mars 2010. Synthèse du rapport : Jalons de la formation professionnelle
- Le financement et les effectifs de l’apprentissage en France en 2006
Volume 2 : déclinaisons régionales dans sept régions. Octobre 2009
- Le financement et les effectifs de l’apprentissage en France
Données 2006
Volume 1 : niveau national. Mars 2009
- Une première approche du financement et des effectifs de l’apprentissage en France
Données 2004
Décembre 2007
- Etude relative au potentiel de taxe d’apprentissage par région
Données 2004
Réalisées par l’INSEE. Pour le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie. Novembre 2007
Le CNFPTLV et le réseau des Carif-Oref signent une convention de partenariat
Formation et orientation: qui finance quoi au niveau régional
Une étude inédite sur les politiques de formation et d’orientation: qui finance quoi au niveau régional ?
L’effort de la nation pour l’éducation et la formation est reconnu. Mais lʼinformation fait défaut sur ses déclinaisons régionales. C’est pour combler ce manque, et permettre aux acteurs régionaux de disposer d’une vision sur l’ensemble des financements allant à la formation, que le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV) a entrepris il y a quelques années le projet de recenser sur une base comparable les dépenses de formation réalisées à ce niveau.
Premier à couvrir les 22 régions métropolitaines et l’ensemble de la formation à partir du lycée pour tout ce qui relève de l’action publique au sens large, le rapport du CNFPTLV étudie la provenance et l’affectation d’une dépense qui s’élève à 41,5 milliards d’euros, dont 27,6 pour la formation professionnelle initiale et continue, et pour l’orientation. Le rapport livre en annexe une étude de la Dares sur la régionalisation des dépenses des entreprises au titre plan de formation.
Le financement de la formation professionnelle initiale et continue est assuré à 52% par l’État, 26% par les régions et 19% par les partenaires sociaux (gestion paritaire), auquel s’ajoute depuis 2009 un quatrième acteur Pôle Emploi (3%). En effet, Pôle Emploi achète de la formation et son mode de financement est assuré par l’État et par le régime d’assurance-chômage. Le rapport distingue les financements selon leurs destinations: formation initiale, formation continue, orientation et certification. Il sépare les dépenses allant à la production (offre de formation et services d’orientation) et aux aides financières (rémunération des stagiaires, primes aux employeurs, exonérations sociales et fiscales).
La grande masse des financements de la formation professionnelle va à l’offre de formation, soit 18 milliards d’euros. Plus de 40% financent les lycées professionnels, près de 30% le supérieur court (BTS et DUT), et 30% sont partagés à parts à peu près égales entre l’apprentissage, la formation des demandeurs d’emploi et les actifs occupés. Moins visibles que les dépenses liées à l’offre, les aides financières sont toutefois importantes (6 milliards d’euros). Dans l’apprentissage, elles dépassent d’ailleurs le montant alloué aux CFA.
Le Conseil établit l’estimation des moyens affectés à l’ensemble de la chaîne accueil-information-orientation à 1,6 milliard dʼeuros pour les 22 régions. Il souligne la complexité du financement de ce champ et recommande l’adoption d’une approche plus cohérente des activités de l’orientation et de leurs modes de financement. La comparaison entre les régions montre qu’au niveau des grands ensembles – totalité du champ de l’étude, formation initiale, formation continue – les différences dans les montants dépensés sont avant tout liées à la taille démographique.
La formation des demandeurs d’emploi fait toutefois figure d’exception. Le rapport relève en effet une forte disparité entre régions dans l’effort de formation pour la formation des demandeurs d’emploi. Tous financeurs confondus et tous types de dépenses prises en compte, la dépense par demandeur d’emploi s’élève à 1 023 euros en Ile-de-France contre 2 233 euros dans le Limousin, soit une variation du simple au double. L’écart se creuse encore davantage lorsqu’on calcule l’indicateur à un niveau plus détaillé. Le rapport invite donc les acteurs à analyser les causes de ces inégalités.
Le CNFPTLV recommande aux acteurs régionaux de s’approprier les résultats de l’étude et d’interpréter les particularités des dépenses au niveau régional, notamment au sein des comités de coordination régionale de l’emploi et de la formation professionnelle. Soulignant que les cadrages financiers, indispensables à une concertation riche et transparente sont peu présents dans l’expression des politiques publiques, il recommande d’amplifier l’utilisation d’éléments financiers lors de la définition des projets et leur réalisation. À cette fin, il met à disposition des acteurs les données collectées sur un site Internet expérimental.
– Rapport: Dépenses de formation professionnelle relevant des politiques publiques au niveau régional: Tableaux financiers des CPRDF données 2010.
– Contact au CNFPTLV: laurence-eliane.merlin@emploi.gouv.fr.
Groundbreaking study on policy orientation and training: who pays for what at the regional level? The effort of the nation for education and training is recognized. But hiding information defaulted on its regional variations. It is to fill this gap and enable regional actors to have a vision of all funding going to education, the National Council for Vocational Training throughout life (CNFPTLV) began it A few years ago the project to identify on a comparable basis training expenses made at that level. More...
Séance plénière du CNFPTLV - Grâce au SIEG, les Régions « n’achèteront » plus de formation

Rénovation de la validation des acquis de l’expérience.
Grâce au SIEG, les Régions « n’achèteront » plus de formation.
La formation professionnelle ne peut à elle seule trouver la solution mais elle peut beaucoup si l’on sait être inventif, sans faire table rase du passé mais en sachant adapter notre système pour qu’il réponde mieux aux enjeux du pays et des personnes.
Merci de m’accueillir aujourd’hui pour cette réunion de votre conseil qui a eu à examiner deux textes majeurs:
- Le projet de loi de décentralisation, qui marque une nouvelle étape de décentralisation de la formation professionnelle et de l’apprentissage vers les Régions,
- Le rapport du groupe de travail constitué au sein de votre Conseil sur le compte individuel de formation.
J’avais saisi Madame la Secrétaire Générale en septembre, souhaitant que le rapport soit rendu début mars. Le délai a été tenu, malgré la difficulté du sujet, soyez en remerciée. Je salue par la même occasion l’arrivée de votre successeur, Hubert PATINGRE. Le projet de loi de décentralisation, cela vous a été exposé, s’inscrit dans un processus historique, celui de la responsabilisation croissante des territoires dans la mise en œuvre des politiques publiques.
Ce mouvement historique, qui prend ses racines en 1982 au lendemain d’une autre alternance, se fonde sur deux convictions que je veux repartager avec vous aujourd’hui:
- Il y a tout d’abord la confiance dans les territoires et dans les équipes locales: l’Etat est d’autant plus fort qu’il s’inscrit dans un maillage d’acteurs publics eux-mêmes forts. L’essentiel n’est pas que l’Etat fasse tout, l’essentiel est que l’Etat assume pleinement son rôle de régulateur, de garant des solidarités, de maître du cadre légal, réglementaire et fiscal. Dès lors, il peut confier la mise en œuvre des politiques à des collectivités territoriales responsabilisées et dont le professionnalisme des équipes n’est plus à démontrer.
- Il y a ensuite la forte conviction que l’action publique est d’autant plus efficace qu’elle est conçue au plus près des besoins, c’est-à-dire au plus près des populations, au plus près des acteurs économiques, au plus près des acteurs sociaux qui oeuvrent chaque jour sur le terrain et sont en prise avec ses réalités.
Ces deux convictions ont toujours dicté les transferts de compétences et les différentes étapes de décentralisation. Elles ont, aussi, toujours guidé mon engagement politique et elles sont, aujourd’hui, un axe fort de l’action conduite par le Gouvernement de Jean-Marc AYRAULT. Ce sont ces mêmes convictions qui orientent le texte qui sera présenté en Conseil des Ministres le 10 avril prochain et dont l’un des principaux volets est la définition d’un bloc de compétence cohérent sur la formation professionnelle confié aux régions. Ce travail a été fait en dialogue constant avec les Régions, je tiens à le souligner. Les régions auront désormais, si le texte est adopté par le Parlement, la responsabilité du service public régional de la formation professionnelle. On entend par là qu’elles auront à organiser l’accès à l’apprentissage et à la formation professionnelle des jeunes et des publics fragiles sur l’ensemble de leur territoire, en garantissant le respect de ce que l’on appelle les « obligations de service public. » J’ai entendu les remarques relatives à la gratuité des formations de niveau III. Notre volonté n’est pas d’imposer une charge supplémentaire aux Régions, la plupart ont privilégié la gratuite pour les niveaux IV et V mais rien ne leur interdit ni leur interdira de rendre gratuit l’accès aux qualifications de niveau III, sous certaines conditions. Elles pourront s’appuyer pour cela sur un nouveau cadre juridique qui constitue une rupture philosophique majeure: le service d’intérêt économique général (SIEG). Derrière cet acronyme barbare, est créée la possibilité pour les Régions de sortir de la logique de l’achat de formation dans le cadre du code des marchés publics qui rend souvent difficile la prise en compte de critères autres que le prix. Grâce au SIEG, les Régions « n’achèteront » plus de formation. Elles pourront pour des formations spécifiques construire avec des partenaires habilités pour plusieurs années, des parcours combinant: offre pédagogique, nature de l’accompagnement de la personne sur l’ensemble de son parcours, répartition géographique de l’offre au sein du territoire régional, etc… Je le répète: c’est une rupture et je suis convaincu que les Régions se saisiront de ce nouvel outil pour adapter mieux encore leurs politiques de formation et s’assurer que ceux qui en ont le plus besoin y accèdent plus facilement : je pense bien sûr aux demandeurs d’emploi qui connaissent des difficultés particulières, mais aussi aux personnes en situation de handicap, les personnes sous main de justice, etc…
Autre nouveauté majeure introduite par le projet de loi de décentralisation: les Régions se verront confier la responsabilité de l’animation de l’orientation. Et quand je parle d’orientation, je pense bien à l’orientation tout au long de la vie. S’orienter, c’est aussi important à 15 ou 16 ans qu’à 25, 35 ou 50 ans. S’orienter, on le fait tout au long de son parcours professionnel: lorsqu’on choisit sa formation initiale mais aussi au moment de son premier emploi, ou encore lorsqu’on a envie de changer de travail voire de filière et aussi lorsque l’on est confronté au chômage ou lorsque l’on souhaite créer son activité. Or aujourd’hui, trouver des réponses aux questions que l’on se pose dans pareilles situations est complexe : les acteurs sont nombreux, ne travaillent pas forcément en réseau et ne sont pas toujours facilement identifiables. Les Régions auront demain à les coordonner et surtout à donner à voir un accueil de premier niveau qui permette de répondre aux questions des personnes, quel que soit leur statut, quelle que soit leur situation d’emploi, quel que soit leur niveau de formation initiale… Elles pourront s’appuyer pour cela sur les acteurs existants mais veilleront à animer ce maillage et à le rendre cohérent, avec un souci constant des besoins des personnes plutôt que des logiques institutionnelles. Dans le même état d’esprit, elles seront chargées de la coordination des plateformes régionales de lutte contre le décrochage scolaire. J’ai d’ailleurs demandé aux Présidents de Région de travailler à la réalisation de Pactes de réussite éducative à ce sujet. 18 Régions ont entamé ce travail et je les en remercie. Ce renforcement du rôle des Régions s’accompagne d’un renforcement des instruments de gouvernance régionale des politiques d’emploi et de formation. Notre vision est en effet qu’un dialogue élargi doit se décliner à tous les niveaux: cela implique de mieux associer les Régions au niveau national… et de mieux associer les partenaires sociaux au niveau régional. Cela implique de revoir nos espaces de gouvernance, aux deux niveaux. Forts de la conviction que la politique de formation professionnelle et la politique de l’emploi se rejoignent dans leur finalité, et donc doivent être associées dans une même réflexion, nous proposons de fusionner le CRE et le CCREFP au niveau régional, et de fusionner au niveau national votre conseil avec le CNE, cette nouvelle instance étant amenée également à intégrer la compétence orientation. J’ai entendu les remarques des partenaires sociaux sur le renforcement attendu de leur rôle. Ce renforcement est déjà présent dans le texte décentralisation: à travers le CCREFP renforcé et élargi à l’orientation, à travers la possibilité pour les partenaires sociaux de signer le CPREFP… Nous sommes prêts à aller plus loin et améliorer encore leur place dans le dialogue social régional, par exemple à travers un renforcement des COPIRE. Je vous invite à anticiper, Madame la Présidente, l’évolution de votre propre instance. Je souhaite qu’une réflexion s’engage rapidement au sein du Conseil sur cette évolution, afin que nous ne perdions pas de temps dans la mise en place de la nouvelle instance lorsque la loi sera votée. Les débats parlementaires s’annoncent longs car le texte est important, dense et engage beaucoup de réformes dans l’organisation des pouvoirs locaux et de l’action publique. Nous aurons très certainement à reparler de ces sujets ici au cours des prochains mois, en fonction de l’évolution du débat parlementaire.
Cette nouvelle loi de décentralisation marque une étape importante dans l’histoire de la formation professionnelle, puisqu’elle s’inscrit, comme je le soulignais il y a un instant, dans une perspective historique démarrée en 1982. Je suis persuadé aussi que le compte individuel de formation dont vous venez de débattre constituera lui aussi une évolution majeure de notre système de formation professionnelle. Les partenaires sociaux signataires de l’accord ont posé dans l’article 5 de l’ANI du 11 janvier 2013 un acte fondateur de ce compte, qu’ils appellent « compte personnel de formation ». Cette idée de compte personnel comme support de droits transférables vient de loin. On en trouve trace dans différents rapports dès les années 1990. Elle a repris de l’actualité au cours de ces dernières années, tant la question de la formation et de la qualification est devenue cruciale pour accéder et se maintenir dans l’emploi:
- Parce que les trajectoires professionnelles sont plus discontinues et que le niveau de qualification est inversement proportionnel à la durée du chômage
- Parce que, aussi, chacun a envie d’être plus autonome dans la construction de son projet professionnel et peut être amené à le faire évoluer selon son âge et son parcours.
Sécurisation et responsabilisation sont donc des enjeux majeurs de construction des politiques de formation. Votre rapport le souligne lorsqu’il indique: « Le Conseil fait de l’organisation et de l’accompagnement des parcours dans une perspective de sécurisation l’enjeu principal d’une politique de formation mettant l’individu au centre de ces préoccupations ». Mais responsabiliser, individualiser, ce n’est pas - comme vous le dites très bien – laisser les individus seuls face à leurs droits. En cela je souscris totalement aux principes dont vous entourez la création du compte:
• Le compte est un outil universel, utilisable tout au long de la vie, mais qui doit être compensateur des inégalités dans sa mise en œuvre;
• Le compte est un outil attaché à la personne, qui doit donc conduire à une plus grande responsabilisation dans la conduite du parcours de formation, mais sans pour autant exonérer les employeurs et les pouvoirs publics de leurs responsabilités;
• Le compte ne saurait être la voie exclusive d’accès à la formation; pour autant, il ne doit pas s’ajouter à un paysage déjà complexe mais contribuer à simplifier celui-ci;
• Le compte constitue un « réceptacle » pouvant agréger des abondements financiers de natures diverses: épargne liée à la personne, dotations, venant notamment des pouvoirs publics, droits de tirage en particulier sur des fonds mutualisés ou une offre de formation déjà financée;
• Son usage doit s’inscrire dans un cadre de garanties collectives en matière d’information, de conseil, de qualité de l’offre de formation, de financement, bref d’orientation. Cette condition est essentielle, à défaut de quoi le compte risque de nourrir, comme le montrent les exemples étrangers, les inégalités d’accès à la formation;
• Sa plus-value est la plus forte dans deux situations principales, reconnues aujourd’hui comme particulièrement bloquantes:
- L’absence d’un bagage minimum de savoirs et de connaissances sanctionné par une certification ou une qualification, après un échec en formation initiale;
- Les mobilités professionnelles subies – à savoir bien souvent un licenciement ou une fin de contrat – qui implique des transitions professionnelles voire des reconversions auxquelles la personne est peu préparée. Mais les principes s’ils sont importants, ne font pas tout. Et c’est vrai que beaucoup de questions redoutables sont devant nous pour ce qui est de leur déclinaison. Le compte nous oblige à repenser le système non plus dans une perspective collective mais dans une logique de « sur-mesure » adapté à chaque personne. Je dirais pour ma part qu’il s’agit de trouver la voie d’un usage adapté de droits individuels conçus dans un cadre collectif. Les « pistes pour aller plus loin » que vous pointez dans votre rapport, sous forme de questions à résoudre, l’illustrent parfaitement:
- Les marges de liberté laissées aux personnes dans l’usage des droits inscrits à leur compte: doivent-ils rester entièrement libres? Faut-il établir des critères, par exemple le caractère qualifiant ou certifiant de la formation suivie? un tiers, quel qu’il soit, doit il valider le projet?
- L’usage du compte: comment articuler mécanisme de dotation, d’épargne, et droit de tirage pour solvabiliser un projet de formation grâce à son compte? A ces questions s’ajoutent et vous les pointez aussi celles non moins redoutables qui ont trait à la gestion des comptes. Mais la difficulté, la complexité des questions à résoudre ne doit pas nous faire reculer. Le travail que vous avez fait est essentiel pour éclairer le cadre que nous avons à remplir, les différentes voies possibles, les compromis à trouver. La transcription actuelle du projet de loi est minimale. Il appartiendra au gouvernement et au Parlement de l’étayer, à partir de la volonté des signataires de l’accord, à partir des travaux de votre Conseil, à partir aussi de la volonté du Président de la République de voir engager une réforme de notre système de formation professionnelle afin d’en faire un élément clé de la bataille pour l’emploi. La France est en effet confrontée à des défis majeurs: retrouver la compétitivité de son économie, accroître l’emploi, lutter contre toutes les formes de rupture sociale et territoriale. Ces défis et l’impératif de solidarité qui en est la conséquence s’imposent à nous tous et nous obligent. C’est la Nation qui est interpellée et non uniquement l’Etat. C’est la Nation tout entière qui doit trouver les ressources de nature à relever ce défi. Trois principes intangibles devront guider notre réforme:
- Le dialogue social et la confiance dans les partenaires
- La justice dans la répartition de l’effort national
- Le souci constant de l’amélioration du service rendu aux bénéficiaires de la formation professionnelle, qu’ils soient salariés, demandeurs d’emploi ou entreprises.
L’objectif est, comme le Président de la République l’a annoncé, d’engager l’élaboration d’un projet de loi qui pourrait venir être présenté en Conseil des Ministres l’hiver prochain. Parallèlement, l’échéance de l’été tient toujours pour un projet de loi dédié à l’apprentissage dans le cadre de la Priorité Jeunesse définie pour le quinquennat. Je tiens en effet beaucoup à confirmer l’apprentissage comme une voie de réussite à développer. S’agissant de la réforme de la formation professionnelle, elle pourra s’organiser autour de deux axes:
- Former prioritairement les moins qualifiés pour les protéger contre le chômage: les moins qualifiés sont à la fois ceux qui sont le plus souvent et le plus longtemps confrontés au chômage et ceux qui accèdent le moins à la formation, que ce soit lorsqu’ils sont en emploi ou lorsqu’ils sont au chômage. Afin de sécuriser les parcours des personnes les moins qualifiées, il est nécessaire de leur permettre d’accéder prioritairement à la formation professionnelle, en particulier à visée qualifiante et ce, quel que soit leur statut: salarié, salarié précaire, demandeur d’emploi, indépendant… Cela passera notamment par:
• la mise en œuvre du compte personnel de formation dont les modalités de mise en œuvre doivent être précisées
• mais aussi par l’acquisition de diplômes ou certifications sans repasser par les bancs de l’école grâce à une rénovation de la validation des acquis de l’expérience
• ou encore par la priorisation dans tous les dispositifs de formation (qu’ils relèvent des entreprises, des territoires ou des partenaires sociaux) des personnes qui ne disposent pas d’un premier niveau de qualification. Second axe: faire de la formation professionnelle un investissement décisif pour une meilleure compétitivité de la Maison France. En effet, la formation professionnelle est l’un des rares leviers de compétitivité sur lequel nous avons pleinement la main, contrairement à la parité euro-dollar, au prix des matières premières ou encore aux coûts de main d’oeuvre de pays en développement… En outre, la formation professionnelle permet d’anticiper l’évolution des métiers, de s’adapter aux nouveaux marchés et de soutenir l’innovation. Nous devrons pour cela examiner comment les PME – TPE peuvent être mieux accompagnées dans la stratégie de formation de leurs équipes, comment les filières d’avenir peuvent être soutenues, comment optimiser la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ou encore comment mieux prendre en compte le caractère d’investissement des fonds consacrés à la formation professionnelle. Nous le ferons dans le dialogue, en partant de nos acquis, en partageant les enjeux qui sont devant nous, et en tentant ensemble d’apporter des solutions pérennes. Nous avons donc devant nous plusieurs chantiers à engager qu’il nous faut articuler le mieux possible pour que tous fassent sens et s’inscrivent dans une cohérence d’ensemble. Des discussions seront engagées dès les prochains jours pour un peu préciser la rédaction de l’article relatif au compte dans le projet de loi de sécurisation de l’emploi. Les parlementaires y sont attachés et c’est le jeu de la démocratie que de permettre au Parlement d’apporter sa pierre à l’édifice législatif. Je veillerai toutefois à ce que la rédaction adoptée n’obère pas les discussions à venir sur les modalités de mise en œuvre du compte, dans les différents aspects évoqués tout à l’heure.
Ainsi, j’entendrai très prochainement à la fois les partenaires signataires et les partenaires non signataires de l’accord du 11 janvier pour définir les compléments à apporter à la rédaction actuelle du projet de loi de sécurisation de l’emploi. Je souhaite également qu’ait lieu assez rapidement une rencontre entre les représentants des Régions, les partenaires sociaux et les services de l’Etat concernés pour étudier les modalités de financement du compte, comme ils y sont invités par l’ANI du 11 janvier 2013. Je vous propose que cette concertation se déroule sous l’égide d’une personnalité indépendante, et si vous n’y voyez pas d’inconvénient, la Présidente du CNPTLV pourrait en être chargée.
Enfin, une concertation spécifique des partenaires sociaux sera engagée dès l’été. Au-delà de l’échéance du projet de loi – dont l’examen à l’Assemblée nationale démarre le 2 avril – une négociation plus large sera engagée dès les prochaines semaines comme le Président de la République a invité Michel SAPIN et moi-même à le faire. Et la Grande conférence sociale sera bien entendu un temps fort de dialogue avec l’ensemble des partenaires.
Voilà Mesdames et Messieurs les différents chantiers qui s’ouvrent devant nous et sur lesquels nous sommes attendus. Je souhaite que nous les abordions positivement, comme nous avons su le faire jusqu’à présent, dans le dialogue car il n’y a que comme cela que nous pourrons surmonter les défis qui sont devant nous: le redressement de nos comptes publics, le rétablissement de la croissance, et l’inversion de la courbe du chômage.
La formation professionnelle ne peut à elle seule trouver la solution mais elle peut beaucoup si l’on sait être inventif, sans faire table rase du passé mais en sachant adapter notre système pour qu’il réponde mieux aux enjeux du pays et des personnes.
Je vous remercie de votre attention.

Renovation of the validation of acquired experience.
Thanks to SGEI Regions "will not buy" more training.
Vocational training alone can not find a solution but it can greatly if known to be inventive without clean slate but knowing adapt our system to better meet the challenges of the country and people. More...
Rapport du CNFPTLV sur les dépenses régionales de formation
Rapport du Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV)sur les dépenses régionales de formation.
Le rapport "Dépenses de la formation professionnelle relevant des politiques publiques au niveau régional: tableaux financiers des CPRDF données 2010" indique que la dépense s'élève à 41,5 milliards d'euros au niveau des 22 régions.
Par ailleurs, sur les 6,6 milliards d'euros de dépenses de formation professionnelle continue des politiques publiques, 3,6 milliards d'euros bénéficient aux demandeurs d'emploi.
Le document présente quatre caractéristiques par rapport aux précédents:
"- l'ensemble des 22 régions métropolitaines sont désormais couvertes,
- une avancée est réalisée sur l'orientation, domaine où même la dépense nationale n'est pas encore connue,
- la maturité des travaux permet d'adresser aux décideurs des propositions de recommandations ayant trait à la répartition des dépenses,
- en complément de la vision sur les politiques publiques, il livre en annexe une estimation par la Dares des dépenses au titre du plan de formation".
>> Lire le rapport.
Tuarascáil na Comhairle Náisiúnta um Oiliúint Gairme ar feadh an tsaoil (CNFPTLV) ar oiliúint chaiteachas réigiúnach.
An tuarascáil "Costais gairmoiliúna laistigh de bheartais phoiblí ag na boird leibhéal réigiúnach airgeadais CPRDF sonraí 2010" le fios gurbh ionann an caiteachas € 41500000000 ar 22 réigiúin. Níos mó...