10 avril 2013
Echos du débat à l’Assemblée Nationale sur la sécurisation de l’emploi

Il s’est déroulé du mardi 2 avril au mardi 8 avril, avant le vote solennel prévu le mardi 8 avril après midi, durant 70 heures réparties en 16 séances avec une assistance variable, mais globalement limitée aux spécialistes du sujet, fortement impliqués, renforcés ponctuellement par des sous-spécialistes venant s’intéresser à un article, dans une véritable ambiance de travail y compris sur certains aspects à la très forte technicité. Pour les fanatiques, on en trouve le déroulement sur le site de l’Assemblée. Suite de l'article...

11 avril 2011
Alain Rousset défend la décentralisation de la formation professionnelle devant l’Assemblée
L’intervention d’Alain Rousset à l’Assemblée Nationale en vidéo ShareTweet
14 octobre 2009
L'Assemblée adopte le texte de compromis sur la Formation professionnelle

UMP et NC ont voté pour, le PS et le PCF ont voté contre le texte élaboré par la commission mixte paritaire (CMP, sept députés, sept sénateurs).
Le Sénat se prononcera à son tour mercredi pour une adoption définitive du texte.
Sécurisation des parcours professionnels et simplification de la formation professionnelle sont les deux objectifs de ce texte défendu par le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez.
"Notre objectif n'a pas été de rechercher le grand soir mais de donner un coup de balai pour faire en sorte que la formation aille à ceux qui en ont avaient besoin", a fait valoir M. Wauquiez.
A la dernière minute, le gouvernement a fait voter un compromis sur l'accueil, à titre expérimental, des apprentis en rupture de contrat de travail dans des centres de formation d'apprentis (CFA).
En attendant de trouver un emploi, ils seront accueillis, durant deux mois (et non quatre, comme le proposait le Sénat) dans des CFA volontaires. Un comité de quatre élus (deux députés, deux sénateurs) évaluera cette expérience menée jusqu'au 31 octobre 2010.
A droite, Jean-Paul Anciaux (UMP) est resté "très réservé" car "c'est une idée généreuse mais dans la réalité, ce sera difficile". UMP et NC ont toutefois entériné l'amendment gouvernemental de même que la majorité du PS.
Même le PCF a apporté son soutien à cette mesure. Son orateur, Jean-Paul Lecoq a été cependant "déçu" par le reste du texte qu'il a jugé peu ambitieux "dans un contexte de crise et de complexification du marché du travail". Le président PS de l'association des régions de france (ARF), Alain Rousset a invité le gouvernement à créer un observatoire réunissant l'Etat, les régions et les partenaires sociaux, et doté d'une "triple tâche : évaluation, impulsion et réorientation".
Dans la majorité, Francis Vercamer (NC), tout en donnant l'aval de son groupe au texte, a regretté que, sur certains points, il soit resté "en deçà des attentes". Pour l'UMP, Claude Goasguen a jugé que ce texte "aura eu le mérite d'adapter la formation professionnelle à l'emploi" dans un contexte de "crise de l'emploi". Une crise qui justifie "le retour de l'Etat dans un secteur considéré par beaucoup comme définitivement acquis à la décentralisation".
