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Formation Continue du Supérieur
3 février 2020

FCU - Marketing - C. Etat des lieux et développement des formations 2. Modalités de formation et d’accès aux certifications

ESR enseignementsup-recherche gouv fr2. Modalités de formation et d’accès aux certifications
a. Cartographie
Le Tableau 10 ci-dessous présente la typologie des modalités d'enseignement et d'accès à la certification mises en oeuvre.

  • E-learning et Blended-learning, un développement hétérogène

Le e-learning (19/24) et le blended-learning9 (16/24) sont des modalités bien représentées puisqu'on les retrouve en 3 ou 4ème position dans la construction des CA des établissements. Ces modalités, associées à la mise en place de blocs de compétences, occupent même la 2ème et 3ème position dans les CA de 2 établissements AMIs.
Toutefois, le développement du distanciel reste encore très timide et très inégal parmi les établissements AMIs. Cela se traduit par le fait que :
o 12 des 16 établissements proposent au moins une formation partiellement ou totalement à distance,
o L’offre e-learning représente moins de 5% du CA,
o 2 établissements estiment que le blended-learning constitue 10-15% des formations totales,
o 1 seul établissement propose une offre à distance qui dépasse les 30 % de son offre totale,
o 3 établissements ne proposent que du e-learning,
o 4 ne propose aucune des 2 modalités.
Quant aux établissements non AMIs répondants, la moitié seulement a acté une politique de développement en faveur des formations à distance.
Pour l'ensemble des établissements, 4 axes de développement se dessinent :
o Développement des blocs de compétences : bien que peu de catalogues de formation courtes à distance soient consultables sur le web (soit parce ce que non rendues visibles sur un marché concurrentiel, soit parce que mal référencés), les répondants confirment qu’ils sont dans un processus d'évolution, via l’assemblages de modules extraits des diplômes nationaux, pour développer une offre en blocs de compétences,
o Réponse aux besoins d’entreprises : la conception ex-nihilo de formations en ligne ou de moocs vient en réponse à des besoins d’entreprises ou à un thème d’actualité sociétale ou de recherche,
o Formation des enseignants : pour développer le e-learning, 40% des AMIs ont mis en place des formations à la pédagogie numérique pour les enseignants-chercheurs. Pour ce faire, plus de la moitié des établissements a pu s’appuyer sur un service d'appui dédié (cellule d’innovation pédagogique ou bureau d'appui à la pédagogie numérique ou encore pôle accompagnement des usages des TICE),
o L'appui sur une infrastructure technique : 40 % des AMIs ont eu recours à une plateforme e-learning et au service audio-visuel de l’établissement pour développer les scenarii, les pédagogies innovantes et collaboratives. Seuls 2 établissements bénéficient d'une plateforme ou d'un service audiovisuel spécifique à la FC qui leur permet de créer de nouveaux espaces d'apprentissages (de type salles de pédagogie innovante et collaborative, de réalité virtuelle...).
Le service FC de l’université 12 dispose ainsi de sa propre plateforme de e-learning, créée spécifiquement pour les formations FC. Cette facilité a, par ailleurs, un autre avantage puisqu'elle est également proposée à des partenaires et entreprises en "marque blanche", ce qui participe de façon significative au modèle économique du service FC.

  • Emergence de la structuration des formations en blocs de compétences

Les blocs de compétences sont en cours de déploiement dans les établissements (4/16 établissements AMIs) (Figure 4). Cela s'explique en grande partie par l'absence au préalable d'une définition stabilisée de la notion de blocs de compétences et de cadre national 10 à la date de l'enquête.
A ce jour, les établissements AMIs sont majoritairement sensibilisés et/ou ont engagé une démarche de structuration des diplômes, nationaux (DN) et d’université (DU), en de blocs de compétences.
Cependant :
o Moins d’1/4 d’entre eux propose une offre complète en blocs concernant les DN.
o Le degré de développement des blocs de compétences est très différent dans les 4 universités AMIs qui ont déjà franchi le pas : l'université n°11 n'en est qu'aux balbutiements du déploiement puisque seul 1% des formations est dispensé sous forme de blocs de compétences, alors que ce taux atteint 20% dans l'université n°12, dans laquelle tous les DU sont désormais construits systématiquement sous une forme modulaire et capitalisable. Ce taux atteint même les 30% dans l'université n°5.
Pour les 6 établissements non AMIs répondants, seul un établissement est engagé dans la démarche, avec une méthodologie propre (variable par ailleurs selon les formations et les composantes). Cependant, il ne propose pas encore de formation totalement organisée en blocs de compétences.
On remarque que l’approche par blocs de compétences est plus facilement adoptée par les établissements ayant déjà choisi, avec succès, de proposer des formations en e-learning et/ou blended-learning. Dans ce cas, la dynamique d’innovation pédagogique et technologique, ainsi que l’expertise en ingénierie de formation, sont des facteurs facilitateurs d’un renouvellement des dispositifs de formation/d’accès aux formations.
Au vu du CA des établissements ayant le plus développé les blocs de compétences, cette démarche laisse présager d’une forte rentabilité. Nous verrons ci-après qu’elle constitue d’ailleurs l’un des axes privilégiés de développement de la FC.

  • Une plus forte considération de la VAE dans les universités "nouvelles"

Proposée également dans tous les établissements, la VAE génère de faibles chiffres d'affaires, sauf dans les universités "nouvelles" (créées entre 1991 et 1995) et une université plus ancienne.
Lorsqu'il est mis en oeuvre de façon significative, ce dispositif se caractérise par :
o Une offre sous la forme de VAE partielles et hybrides,
o Des services de pré-positionnement et d’accompagnement,
o Des VAE collectives pour des entreprises,
o Des tarifications spéciales et des partenariats porteurs avec des grandes entreprises, des branches ou Pôle Emploi...
b. Axes de développement envisagés
Comme indiqué précédemment, le blended-learning, les blocs de compétences, l'alternance et la VAE sont les modalités de formation privilégiées dans les projets de développement sur le périmètre des établissements AMIs (Tableau 11).
Les résultats sont plus mitigés hors périmètre AMI sur ces questions puisque seulement 2 établissements sur 8 souhaitent développer l'alternance ou la VAE.

  • Blended et E-learning

Parmi les AMIs, 81% souhaitent poursuivre le développement de formations à distance (Figure 5). Cependant, ce souhait paraît complexe à mettre en oeuvre car seulement deux tiers de ces établissements ont concrètement prévu de nouveaux projets en e-learning. Un seul établissement s’était d’ailleurs fixé des objectifs quantitatifs pour développer le e-learning.
Hors périmètre AMI, seuls 3 établissements ont mis en oeuvre une politique de développement des formations à distance.
Les projets de conception de formations en blended-learning sont généralement associés au développement des formations courtes sur mesure. Ces formations sont principalement créées pour répondre aux besoins d’entreprises séduites par la souplesse d’utilisation et l'aura d’innovation offertes par le distanciel.
Certains appels d’offres peuvent aussi impulser ces formats en FC pour ensuite essaimer en FI, créant une convergence avec les différentes initiatives d’excellence liées au numérique. De fait, de plus en plus d'appels d’offres intègrent un volet de formation à distance à leurs exigences pédagogiques. Des modules de remise à niveau en début de formation, ou d’aide à la reprise d’études dans des domaines réglementés, sont également cités comme incitation à la mise en place de ce type d'ingénierie de formation.
On constate que les niveaux d'engagement dans les différentes ingénieries de formation à distance sont très variables. Elles dépendent du portage politique, de la mise à disposition de moyens humains et techniques dédiés et de la formation des enseignants.
En matière de portage politique et de soutien, plusieurs cas de figure sont observés :
o Le soutien peut se concrétiser sous plusieurs formes : l’inscription du développement de la formation à distance dans le contrat d'objectifs et de moyens (COM) de l’établissement, avec des indicateurs précis tels : mettre en place un module à distance par formation ; augmenter le nombre de formations proposées à distance (exemple : passer de 4 à 12 formations à distance en 3 ans dont 5 licences, 2 Masters, 5 diplômes d’université), etc,
o La nomination d’un VP Numérique ou Innovation,
o La création d’une "cellule" dédiée à la formation des intervenants et à la conception de modules à distance, web conférences, etc.,
o Le développement de plateformes techniques dédiées (studios de captation et montage vidéo, salle de réalité virtuelle, etc).

  • Déploiement des blocs de compétences

Afin de développer la construction de l’offre de formation par blocs de compétences, la moitié des établissements a organisé des groupes de travail (échanges de bonnes pratiques, méthodologie...). Un quart d’entre eux dispose d’un poste dédié à l’accompagnement des équipes pédagogiques dans ce travail. Pour ce faire, les établissements ont majoritairement mis en place une méthodologie propre adaptée à leur organisation et besoins.
Les conditions de réussite pour le déploiement de cette démarche sont :
o L’existence d’une expertise spécifique en ingénierie de formation et en commercialisation,
o La mobilisation importante des enseignants-chercheurs (que ne facilitent toutefois ni leur référentiel enseignant ni les politiques de rémunération),
o Une volonté partagée et portée par l’établissement, qui s’accompagner de la création de postes dédiés à l‘accompagnement des équipes et d’investissements dans des équipements dédiés.

  • L’alternance

L'alternance a été fortement développée dans l'enseignement supérieur depuis plusieurs années. C'est une modalité plébiscitée par les entreprises. L'apprentissage est d'ailleurs positionné comme une priorité dans de nombreux établissements. Toutefois, les potentialités de développement pourraient être impactées suite à la promulgation de la loi du 5 septembre 2018, selon le positionnement des établissements concernant la gestion de l'apprentissage.

  • La VAE

Plusieurs établissements souhaitent davantage développer la VAE :
o 60 % des répondants souhaitent développer la VAE collective ; cette modalité permet en effet de travailler en direct avec les services RH et GPEC des entreprises,
o 55% des répondants souhaitent développer la VAE partielle sur la base des blocs de compétences. La VAE partielle apparaît en effet comme un levier important pour l’accès aux diplômes nationaux et l’individualisation des parcours,
o Seuls 20% des établissements considèrent comme prioritaire le développement des VAE totales.
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