En 2017-2018, 245 000 étudiants étrangers ont effectué en France une mobilité diplômante (d'une durée de plus d'un an), ce qui place la France au 4e rang mondial. Plus de 90 000 étudiants français ont effectué une mobilité sortante diplômante (6e position dans le monde).
Conclusion générale
L’internationalisation de l’enseignement supérieur dans le monde est une réalité partout présente. Aujourd’hui, les établissements sont en concurrence pour attirer les meilleurs étudiants, se procurer de nouvelles ressources, accroître leur renom sur la scène universitaire mondiale, développer leur offre de formation face aux besoins émergents et enrichir leur potentiel de recherche. Le renforcement de leur position internationale est un élément indispensable de leur stratégie. Les étudiants sont de leur côté directement concernés par les dispositifs de mobilité internationale, pour enrichir leur portefeuille de compétences acquises à chaque cycle universitaire et pour améliorer leur employabilité. Cette nouvelle situation exige une adaptation profonde de l’approche à l’international dans l’enseignement supérieur, que ce soit de la part des organismes publics ou des établissements.
La mobilité entrante, la mobilité sortante et les implantations d’établissements à l’étranger constituent les différents aspects d’une même réalité. Des objectifs aussi importants que la réputation des établissements ou le pouvoir d’influence de la France ne peuvent plus être disjoints d’une politique au service des étudiants français pour accroître leurs chances de réussite. Comme c’est de plus en plus le cas dans le monde, la mobilité entrante doit servir aussi au développement de la mobilité sortante, via notamment les accords d’échanges et les doubles diplômes. Les formations délocalisées et les implantations à l’étranger, même quand elles ont pour fonction première de développer l’enseignement supérieur dans le pays concerné, doivent aussi être intégrées dans une politique unifiée de la mobilité, que ce soit pour faciliter la venue de doctorants étrangers en France ou la mobilité à l’étranger d’étudiants français. La gouvernance publique doit s’adapter à ces nouvelles exigences.
Le fait qu’aucun service ou organisme ne soit explicitement chargé de développer la mobilité sortante et la situation dans laquelle se trouvent les mobilités entrantes et sortantes, traitées de manière dispersée voire séparée, relèvent d’habitudes anciennes et d’organisations dépassées. L’intégration de l’enseignement supérieur délocalisé dans la problématique générale de la mobilité étudiante est nécessaire. Afin de répondre aux objectifs politiques majeurs assignés à l’enseignement supérieur français, il s’agit de gagner en efficacité et en service rendu aux étudiants. Une prise de conscience est nécessaire, à chacun des niveaux stratégiques et opérationnels, autorités ministérielles, opérateurs, établissements, afin que la mobilité internationale fasse l’objet d’actions publiques cohérentes et efficaces.
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24 septembre 2019
Mobilité internationale des étudiants - Conclusion générale
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