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Formation Continue du Supérieur
17 mars 2019

Rapport Hcéres - Université Libanaise

hceres.frL’UL, seule université de statut public, assure avec efficacité, par des enseignants nombreux et qualifiés, l’accessibilité à l’enseignement supérieur de toutes les couches sociales de la population sur tout le territoire libanais dans tous les domaines du savoir. Son image traduit la richesse multiculturelle du Liban. Sa gouvernance, quant à elle, reflète toute la complexité de l’équilibre politico-religieux du pays, notamment dans la procédure de désignation du recteur et des doyens ainsi que dans celle pour le recrutement des enseignants, procédure qui laisse le dernier choix au gouvernement.
L’UL a mis en place le LMD, créé des ED, lancé un programme d’assurance-qualité dans quelques composantes pilotes, tissé un important réseau de partenaires internationaux de qualité et lancé un plan ambitieux de structuration des campus.
Cependant, son organisation multi stratifiée accorde un grand poids à ses composantes pour tout ce qui concerne le pilotage depuis les programmes de formation, la recherche et la gestion des services aux étudiants jusqu’à l’expression des besoins financiers, matériels et humains en passant par les systèmes d‘information et l’assurance qualité. Cette situation est illustrée par la composition du CU et l’absence, jusqu’à ce jour, de Conseils centraux de la formation et de la recherche. Dans cet environnement, une stratégie institutionnelle est difficile à conduire et l’hétérogénéité d’organisation des facultés, branches et départements est dominante.
Sans nier l’intérêt de la liberté d’initiative des composantes et de la gestion de proximité jusqu’au degré le plus fin de la granularité, dans le contexte très concurrentiel de l’Enseignement Supérieur au Liban, l’UL ne pourra assurer l’avenir de ses missions indispensables de service public et de son rang d’université de formation et de recherche qu’en se dotant d’outils efficaces de pilotage et d’aide à la décision pour mener une stratégie institutionnelle et transfacultaire.
1. Points forts
1. Une communauté universitaire, riche de sa multi-culturalité investie avec fierté dans ses missions de service public, portant des valeurs d’équité et de promotion sociale ;
2. Des enseignants nombreux et qualifiés (doctorat) et des diplômés bien formés ;
3. Une offre de formation complète et diversifiée sur l’ensemble du territoire libanais ;
4. Un partenariat international bien tissé au service de la formation et de la recherche ;
5. Un plan de structuration des campus qui combine couverture territoriale et rationalisation des infrastructures.

2. Points faibles
1. Une gouvernance multi stratifiée peu propice au pilotage de projets collectifs et à la conduite du changement ;
2. Une absence d’outils institutionnels centraux (notamment de systèmes d’information intégrés) de pilotage et d’aide à la décision ;
3. Une activité de recherche insuffisamment pilotée et structurée au niveau institutionnel ;
4. Des services d’accompagnement et de soutien des étudiants laissés aux initiatives particulières des facultés et sections ;
5. Des procédures de gestion des ressources humaines (recrutements, carrières) dont la relative opacité peut parfois permettre de déroger à l’application de critères strictement académiques.
3. Recommandations
1. Mettre au minimum en place des Conseils centraux pour définir les stratégies d’une part pour les formations et d’autre part pour la recherche.
2. Étendre le processus d’assurance qualité à l’ensemble des composantes et des services administratifs.
3. Etablir un schéma directeur pour les systèmes d’information visant à leur intégration au niveau institutionnel avec l’objectif de disposer d’outils de pilotage et d’aide à la décision.
4. Mettre en oeuvre rapidement les principales propositions de l’ancien « Comité central de la gestion de la recherche scientifique » de 2012 : conseil institutionnel de la recherche, bureau central de la recherche, structuration d’équipes de recherche de taille critique, reconnaissance des activités de recherche dans les conditions de travail et dans la progression de la carrière…
5. Formaliser pour l’ensemble de l’institution des obligations communes de procédures et de moyens pour les services de soutien aux étudiants : accueil, information, orientation, insertion professionnelle, vie sur les campus.
6. Renforcer les exigences des critères académiques lors des campagnes d’emplois par l’introduction d’experts extérieurs dans les comités d’évaluation des candidatures, même si la complexité libanaise impose de respecter certains équilibres au sein de la communauté universitaire de l’UL.
7. Mener à son terme le plan de structuration des campus
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